Potions et Enchantements, Philtres d’amour et Poisons, Onguents et Talismans… Voici Les Fabuleux Secrets des Plantes Sorcières ! Une fois ce grimoire de magie végétale ouvert, vous ne pourrez plus faire machine arrière. Sauf s’il s’agit de cueillir quelque herbe magique à reculons afin de préparer vos sortilèges, bien sûr… Ce grimoire repose sur une tradition sorcière venue de la nuit des temps. Il s’est nourri des recettes anciennes, des formules murmurées sous la lune et des secrets échangés lors des nuits de sabbat. Alors, sortez vos chaudrons, enfourchez vos balais et partez par-dessus les haies et les buissons à la découverte des plantes ensorcelantes, protectrices, guérisseuses voire… diaboliques !
J’ai le grand plaisir de vous annoncer la parution en librairie de mon dernier livre SECRETS DES PLANTES SORCIÈRES, merveilleusement illustré par la talentueuse CHARLINE et paru aux éditions AU BORD DES CONTINENTS. Vous le trouverez à un prix plus que raisonnable au vu de la quantité de travail qu’il a demandé, 19,95€. Dans un beau format pratique pour l’emmener dans les champs et les bois avec vous et y découvrir toutes ces herbes magiques !
Un livre qui me fait d’autant plus plaisir après des années passées à vous proposer des balades guidées autour de ce thème. J’y ai mis tout ce que j’avais pu recueillir pendant ces belles expériences et mon amour inconditionnel pour les plantes et leur magie. Je vous souhaite tout autant d’enchantement que ce que je vis à chaque plongée au cœur de cette nature émerveillée !
Disponible chez votre libraire (si pas en rayon, il peut vous le commander), à la Fnac ou directement sur Amazon
Qui ne connaît pas encore le mythique village d’Ellezelles dans le Hainaut belge ? Il y a 407 ans, de pauvres femmes y furent condamnées à mourir par la corde et par le feu, accusées du crime de sorcellerie. Il y a 45 ans, Watkyne, le sorcier du Pays des Collines inaugurait le premier Sabbat à la mémoire de ces victimes. De toutes partes, sorcières, diables et garous accoururent à son appel pour marquer du sceau de l’étrange le village et ses environs.
Ce samedi 24 juin, ne manquez pas de vous joindre à la ronde infernale à la nuit tombée. La journée proposera quelques activités comme un marché fantastique, la dégustation d’une bonne Quintine… J’aurai moi-même le plaisir d’entraîner sur le sentier de l’étrange quelques pauvres fous à la recherche des plantes sorcières (départ 13h30 précise pour une promenade de 7 km, Maison des collines, Place d’Ellezelles). A vous y voir !
Cet été, j’ai eu le plaisir de visiter le musée de la sorcellerie à Boscastle, dans les Cornouailles anglaises. Un petit musée qui recèle bien des trésors à l’intérieur de ces murs…
…comme à l’extérieur d’ailleurs ! On voit le soin apporté à la collection et à la présentation de sa thématique.
Une salle est consacrée aux liens entre la sorcellerie et la féerie. On peut y lire des choses très intéressantes et le propos est bien amené. Rites féeriques et sorciers se rejoignent dans les croyances du passé, les habitudes de lier la magie et la terre…
Bien sûr les rituels sorciers sont les plus impressionnants. Le musée regorge de poupées de cire, de figurines cloutées de partout, de sorts, de noeuds et de potions.
Une collection emmagasinée au fil de dizaines d’années et de voyages à travers le monde fait de ce musée un lieu vraiment exceptionnel et unique. Les mannequins et masques sont entourés de photographies de rituels, processions et coutumes dont beaucoup ont toujours cours actuellement.
L’oeil averti décèlera sans doute dans cette dernière vitrine une spécialité de mon propre village sorcier, Ellezelles, en Belgique. Voir un petit bout de chez soi chez les autres est toujours agréable… Je terminerai sur ce qui m’a le plus impressionné. Le musée est doté d’une tête humaine, une vraie, ayant appartenu à une sorcière brûlée vive sur un bûcher. De quoi vous glacer le sans et les os avec !
Le Parc national du Dartmoor regorge de lieux magiques liés aux Pixies de près ou de loin. Le Vixen Tor, malheureusement inaccessible au public depuis quelques années suite au procès gagné par la propriétaire du terrain est pourtant un haut lieu des légendes du Devon.
C’est dans ces rochers que vivait la sorcière Vixana qui s’amusait follement à jeter les promeneurs du haut de son Tor après les avoir égarés dans la brume. Un jour, un homme aidé des Pixies lui joua un mauvais tour. Il avait reçu des lutins deux présents pour un bon service qu’il leur avait rendu. Une bague le rendant invisible et le don de clairvoyance. Lorsque la sorcière vit l’homme venir à elle, elle fit naître une brume épaisse. Grâce à son don, l’homme la traversa sans peine et grâce à sa bague il disparut sous les yeux de Vixana. Se penchant pour mieux voir où était passée sa proie, elle ne devina nullement que l’homme avait grimpé et était maintenant juste derrière elle. Il n’eut qu’à la pousser pour débarrasser le pays de cette méchante fée.
« Une sorcière est une fée que l’on a offensée », cette phrase que l’on doit à Katharine Briggs peut se lire sur les murs d’Ellezelles, village belge marqué par les bûchers. Nombreuses sont celles injustement condamnées qui reviennent chaque nuit hanter les chemins des campagnes. Fées ou fantômes, les sorcières sont avant tout les victimes de la jalousie, de l’incompréhension et de la haine des autres hommes. Du XIIe au XVIIIe siècle, chasse allait être donnée à ces suppôts du diable avec comme point culminant, toute l’horreur de l’Inquisition.
Rien ne la distinguait des autres jeunes filles du village si ce n’est la couleur orangée de sa chevelure. Et peut-être son air sauvage. Emelyne aimait passer des heures dans les champs, y récolter les herbes qui guérissent, y observer les sauts joyeux des chevreuils au petit matin et les vols des chouettes le soir tombant. Au fil des ans, son intérêt pour les beautés de la nature n’allait pas en diminuant. A seize ans à peine, elle connaissait le nom de toutes les fleurs et les trajets de toutes les abeilles. Elle passait de longs moments dans les bois, s’endormant dans l’air frais sous les ramures, se gavant de myrtilles et de mûres. La rumeur disait qu’elle détenait le secret des fées, qu’elle les côtoyait lors de ses échappées. A vingt ans, elle ouvrit un petit commerce de feuilles et de fleurs séchées. Des sirops de sureau pour soigner les maux de gorge. Des herbes à infuser pour faire partir la fièvre. Elle fut bientôt connue dans toute la région pour les soins qu’elle apportait aussi bien aux hommes qu’aux bêtes.
Cet été-là, il avait beaucoup plu. Le blé et le froment s’étaient courbés sous le poids de l’humidité et les hommes avaient eu bien du mal à récolter les grains pour les moudre et en tirer la précieuse farine. Mais ce ne fut pas là le pire des malheurs qui s’abattirent sur le village. Un mal étrange suivit les premiers pains. Les gens furent frappés de folie et d’hallucinations. Certains ressentaient un feu intérieur les brûler, une chaleur insupportable qui leur rongeait les membres. Au bout de quelques jours, les cadavres s’amoncelèrent et on en vint à crier à la malédiction. Le curé, débordé par tant de souffrance en appela à l’évêque.
Une semaine plus tard, des cavaliers noirs entraient au village suivis par un inquisiteur. Car ce mal étrange ne pouvait venir que d’un suppôt de Satan. On murmura un nom. Doucement d’abord puis, de plus en plus fort. Celle qui détenait le pouvoir de guérir possédait certainement celui de tuer. Et puis, ces cheveux roux, un signe, sans nul doute.
Un matin, la fille fut enlevée, conduite au tribunal, rouée de coups. Elle finit par avouer, en sanglots, avoir pactisé avec le diable. Sorcière ! On éleva un bûcher. Les flammes lui léchèrent le corps et elle jeta dans un dernier cri : « Sœurs, sœurs ! Que vengeance soit faite ! ». C’est alors qu’un sinistre craquement se fit entendre : l’amas de bûches enflammées s’était effondré engloutissant le corps de la jeune femme.
L’étrange mal disparut avec l’hiver. L’année suivante, tout le monde parlait encore de cette sorcière rousse, cette maudite engeance. On frissonnait de l’avoir laissée toucher son enfant. On s’effrayait qu’elle ait posé la main sur la meilleure jument. Puis, on l’oublia.
Jusqu’au soir où, bien des années plus tard, dans la brume naissante de ce pré, à la lisière de la forêt, une femme qui rentrait chez elle aperçut une ombre surgir de terre. Elle vit distinctement la couronne de cheveux de feu qui entourait un faciès plein de haine et des yeux luisant comme des braises. La sorcière était revenue et le village allait payer l’offense faite aux fées…