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  • Rencontre avec Aude Berger, auteure de "Art Figuratif et Poupées Contemporaines de Collection"

    Figuration de l’impossible, surréalité, visages de rêve, personnages figés dans l’instant… Les poupées et marionnettes nous fascinent, nous intriguent. Aude Berger a pu approcher ces artistes qui donnent la vie à des créatures hypnotisantes. Elle les présente dans un livre où passion rime avec création. Petites questions posées du bout des lèvres…


    Comment vous est venue l’idée de ce livre ?

    Depuis toujours les figurines font partie de mon univers, de ma vie. Très proche de la nature, j’ai  grandi bercée par les contes qu’inventait mon père tandis que mes frères me confectionnaient des  personnages en pâte à modeler, en bois, en cire, je me contentais largement de tous ces instants, je n’avais que très peu de livres.

    C’est certainement le spectacle «Anaïs Pompon» qui a déterminé ma passion pour la marionnette,  j’avais sept ans. Je passais mon temps dans les bois, mon école était une classe unique où nous ne travaillions pas vraiment, nous contemplions la nature, montions des spectacles… le jeu, la création permanente loin de tout stéréotype… disons que les mots «travail», «devoir» avaient étaient bannis de nos vocabulaires…la  «passion» oui, c’est le maître-mot qui me guide …

    J’ai découvert en 2002 la poupée d’artiste grâce aux incroyables créations de Julien Martinez satisfaite de me dire que «oui» cet univers existe. En réalité, je m’ennuyais dans un monde que je croyais déjà centré sur tout autre chose que le divertissement créatif, le partage, voire  l’euphorie . Le long métrage «Camille Claudel» de Bruno Nuytten fut aussi un facteur déclenchant…

    Julien Martinez me disait vouloir «digérer» le film d’animation d’ Henri Sellick «the Nightmare Before Christmas» en modelant les personnages du film, j’ai fait de même avec mes mots pour apaiser mon obsession, celle de constamment chercher des personnages, lutins, sorcières, trolls, j’ignorais l’existence de la poupée d’artiste… J’ai d’abord rédigé un article, puis un autre et les créatrices, séduites,  m’ont immédiatement suggéré d’en faire «quelque chose»… c ‘est de cette passion qu’est né mon ouvrage, émaillée de très belles rencontres, comme le  jour où Ciruelo Cabral a découvert «A la Recherche de Faerie»de Jean -Baptiste Monge  que je lui révélais comme un livre fétiche, je vivais en Espagne en effet … Barcelone fourmille de gnomes, de sorcières,de lutins. De fort agréables compagnons. Son propos sur la nature m’avait profondément émue, le petit peuple n’est-il pas issu d’elle? Je parle d’ un tout unifié et j’ai pensé mon ouvrage de la même façon: une ronde à l’unisson,le respect de chacun, depuis la nature jusqu’aux êtres qu’elle abrite, blancs, noirs, ailés, démunis, richement parés  … sans distinction. Exaltation, emphase reviennent sur beaucoup de bouches pour qualifier  mes mots … une écriture «baroque» me dit-on !

     La Poupée figurative semble être une histoire de femmes. Vous ne présentez que es créatrices et la plupart de poupées sont des figures féminines…

    Il y a bien le visage de Brian Froud  ici divinement entouré, qui dit lui-même qu’il sculpte mais on ne le connait pas pour ses sculptures sinon pour  ses dessins, uniques ; j’étais gênée  de ne pas avoir de sculpteur dans cet ouvrage comme Julien Martinez,  John Wright aux Etats-Unis, Mark Dennis ; j’ai récemment découvert les personnages fantastiques de François Quesnel…J’espère que pour un second tome quelques-uns de  ces grands noms répondront  à mon appel, je constate moi-même que nous ne voyons pas suffisamment d’elfes, de lutins, de gnomes, pourtant je me suis appliquée à les représenter : sur les essais d’ Hannie Sarris, Tine Kamerbeek, Véronique Jacquelin, Virginie Ropars ; le monde de l’illustration fourmille davantage de personnages masculins … maintenant qu’internet a volé à mon secours je pourrai prendre ma revanche  et leur rendre hommage … très souvent les artistes répondent à une demande: la petite fille avec son ours. Les créateurs qui n’y adhèrent pas ont bien du mal à être appréciés des collectionneurs centrés sur la représentation enfantine et  féminine.

     La féerie est largement représentée dans ce domaine. Comment l’expliquez-vous ? Une façon de représenter ces êtres invisibles ?

    Mon ouvrage a surpris bien des collectionneurs … J ‘ai trouvé un lien entre l’écriture et la sculpture, une nouvelle façon de rendre hommage à la féerie, le livre est  loin d’être un de  ces ouvrages où chaque artiste est souvent répertorié dans un ordre alphabétique, tel un glossaire illustré d’images ! C’est la première fois que la féerie est largement abordée … le terme «poupée» ne convient pas à cet univers ; l’introduction des figures fantastiques permet de respirer et de prouver que la poupée d’artiste ne se limite pas à des représentations d‘enfants et de petites filles modèles… je respecte le travail de chacun mais la féerie amène une foule d ‘éléments supplémentaires enrichissants: les ailes des fées et des elfes rivalisent de beauté,  les rapaces  font partie de ce  folklore aussi: voyez l’essai consacré à Virginie Ropars ou à Diane Guelickx entre autre . L’univers féerique est infini, nous pouvons l’explorer sans jamais  nous lasser, il n’ y a qu’à voir la pléthore d’ouvrages que vous nous proposez chaque semaine . C’est la première fois qu’un texte sert la féerie … mais avec des illustrations en trois dimensions…

    Avec les nouvelles matières rendues plus facilement accessible, on connaît un très large engouement pour le modelage, la sculpture de figurines. Les gens semblent vouloir exprimer leur amour au travers de ces créations…

    Je ne dévoile que peu de choses sur la technique, d’abord pour laisser le lecteur se concentrer  sur le rêve, la contemplation … ensuite parce que de plus en plus de personnes s’essayent au modelage , chose qui peut rassurer l’univers de la poupée d’artiste car la nouvelle génération est là … Les artistes  expriment certes  leur amour par cette démarche mais  s’expriment tout court  … dans un monde où – je le répète – on ne rit pas tous les jours … Vivre de l’art n’est pas chose aisée- c’est un euphémisme -;  mes amies ont été confrontées aux moqueries et sarcasmes des gens dits dans la «norme», par pure envie et jalousie … et si la norme c ‘était cet  univers créatif ? Il est temps de prendre au sérieux ce qui devrait l’être et rire de nos carcans ,nos systèmes , nos «rails» …

    La créativité est en chacun de nous, à nous de ne pas nous en éloigner, les fées, les elfes  ne sont pas que le fruit de notre imagination et si les artistes donnent des cours pour divulguer leurs techniques c’est bien pour faire vivre cet art, pour ensemble partager encore une fois, perpétuer la magie  .

    Pourquoi y a-t-il si peu de françaises dans votre livre ? Comment expliquer le succès de cet Art aux Pays-bas et en Belgique flamande et moins dans les pays francophones ?

    Parler de cet univers exige de connaître un minimum les artistes ce qui n’est pas un exercice simple surtout lorsque vous portez seule le projet. J’avais besoin de proximité avec les créateurs pour mieux décrire …les coulisses, la démarche artistique … parfois les images  m’inspiraient suffisamment et les mots s’envolaient comme par enchantement … il y a deux artistes dans le livre que je n‘ai pas encore rencontrées, certaines que je méconnais en France … il fallait absolument éviter de me répéter d’un univers à l’autre tout à fait ressemblant ; dans ce premier opus, chaque article se démarque de l’autre par le propos, la matière, l’originalité… Si j’avais parlé de tous les créateurs français je n’en serais pas au quart, tout a un commencement; les trois artistes françaises  n’ont  jamais figuré dans un livre d’art à l’exception d’ Héloise… plus j’écrivais, plus il fallait  illustrer et cet ouvrage a été imprimé en offset,  non pas en numérique … un ingénieur  a supervisé les photos et utilisé une nouvelle machine perfectionnée , pour la première fois en France. J’ai bien été obligée de faire des choix mais d’autres essais sont d’ores et déjà prêts et attendent de voir le jour .

    Les artistes se battent un peu partout, que ce soit en Allemagne, en Belgique, en Russie, en France. Le seul souci en France c’est  la qualité des salons qui laisse à désirer , bien souvent les pièces des artistes sont mélangées avec le reborn, la BJD ( ball jointed doll ), la miniature … la poupée d’artiste ne s’y retrouve pas ; le français est peut-être frileux et beaucoup moins ouvert sur cet univers qu’en Belgique ou aux Pays-Bas … il faudrait fédérer, ouvrir des blogs de discussion, créer des regroupements d’artistes mais c’est l’immobilisme… l’artiste a besoin d’être porté, défendu , reconnu … en France le découragement l’emporte bien souvent au détriment de la solidarité, nos voisins Belges, les Pays-Bas aussi sont pour moi un bel exemple …

    Quelle a été votre plus belle rencontre en faisant ce livre ?

    Toutes les rencontres ont compté pour moi( et celles à venir tant attendues ): j’ai réalisé cet ouvrage sans esprit de compétition aucun ,en rendant hommage à chacune, c ‘est un ouvrage collectif conçu comme une ronde, chaque univers m’ a enrichie, tant sur le plan humain que sur le plan créatif . Voyez la belle allégorie: la couverture représente un enfant : le livre, porté par une mère: les 13 artistes . Toutes  sont sur le même pied d ‘égalité … même si je n’ai pas illustré les 13 essais de 13 poèmes , il n’ y a aucune comparaison à faire d’un univers à l’autre … j’ai tenté de gratifier les jeunes talents comme les artistes connues.

    Mon plus beau souvenir reste quand même Sèvres : le premier salon international de la poupée d’artiste, en juin 2006 : des créateurs du monde entier s ‘étaient déplacés  pour l’événement mais nous n’avons pu en faire un second , je crois que c ‘est à ce moment-là que je me suis dit «je vais faire quelque chose», l’organisateur Michel Voinier m’a inconsciemment donné l’envie de gommer la déception, l’échec d ‘avoir annulé cet autre   salon, très attendu …

    La chose dont je suis le plus fière est que l’ouvrage s’ouvre sur les enfants du monde et se clot sur les enfants d’Afrique … Les poèmes ont été pensés de façon à rendre hommage à au moins trois saisons, à notre Planète Terre et si je reviens souvent sur les fées et les elfes c’est pour crier des messages qui me tiennent à coeur; un de mes livres féeriques préférés est celui d’ Amandine Labarre : «Arcanes féeriques» qu’elle a réalisé par amour pour la nature que nous devons préserver, c’était courageux de sa part car les gens refusent d’admettre la réalité … «Forest » le poème pour Hannie Sarris est un des plus poignants car c’est de l’Amazonie dont je parle, de la déforestation, tout comme « L’enfant d’ailleurs » dans lequel je prône l’abolition des frontières  créees par l’homme et dont la nature ne veut pas , pas plus que ses lois dont le petit peuple a horreur … si nous pouvions voler verrait-on d’en haut les détails infimes qui gâchent nos idéaux ? J’ai pensé mon livre de cette façon-là …

    Possédez-vous des poupées de collection chez vous? En créez-vous vous-même ?

    J’avais organisé  un petit concours de modelage il y a quelques temps  en Espagne… la chaleur n’aidant pas, la pâte glissait comme un spaghetti mais là où je me suis fait taper sur les doigts  c’est quand j’ai demandé s’il n’y avait pas de risque à cuire la pâte avec la dinde déjà dans le four  ( heu là nous étions au mois de décembre !) :« la pâte fimo est toxique» m ‘a- t-on dit ! … J’ai laissé la sculpture aux bons soins de mes amies, j’ai bien essayé de customiser une BJD – je ne manque pas d’idées – mais  le résultat fut désastreux: «ci -gît qui , pour avoir trop aimé les gaupes /Descendit jeune encore  au royaume des taupes» : ma poupée est affublée d’un léger strabisme … Créer des poupées n’est pas chose aisée vous voyez ! C ‘est un Art à part entière ! Effectivement,  je préfère  m’offrir des pièces de collection quand j’en ai la chance !

    Avez-vous une suite à ce livre en tête ?

    La version anglophone est pratiquement bouclée, nombre de mes lecteurs ont accueilli avec joie les premières traductions mais le livre n’a pas encore vu le jour en anglais or le succès à l’étranger est important … le second ouvrage est attendu et le challenge encore plus grand avec des artistes d’Outre Atlantique qui m’ont dit l’immense plaisir de découvrir des créatrices européennes, la  gratification qu’elles-mêmes auraient aimé avoir  avec ma «peinture de mots » ; ma traductrice Krystyna Poray Goddu aux éditions Reverie Publishing  a fait un excellent travail …   mes lecteurs sont très enthousiastes aussi, cette reconnaissance est une motivation nécessaire, évidente, le moteur de toute création, je saurai les remercier, les contenter, en reprenant ma plume qui s’agite à nouveau !

    Propos recueillis par le Peuple féerique en octobre 2009

  • L’Encyclopédie des héros du Merveilleux – Edouard Brasey, éditions Le Pré aux Clercs

    L’Encyclopédie des héros
    Edouard BRASEY
    Octobre 2009
    Encyclopédies
    28 € – 192 p.

    Edouard Brasey, Sandrine Gestin et Didier Graffet, trois des plus grands noms de la fantasy française, signent un ouvrage de référence : une encyclopédie des héros du merveilleux. Une mine d’informations, une grande richesse iconographique.

    Présentation éditeur du livre
    La Petite Encylopédie du merveilleux dressait un catalogue relativement exhaustif des peuples de l’imaginaire : fées, elfes, nains, lutins… L’Encyclopédie des Héros recense les personnages légendaires et mythologiques en faisant la part belle à la saga arthurienne.
    250 héros sont classés par ordre alphabétique dans les catégories suivantes :
    – Des souverains et dieux illustres : Arthur, Guenièvre, mais également les autres souverains qui jalonnent l’univers arthurien, Ban de Bénoïc (le père de Lancelot), Uther Pendragon (le père d’Arthur), Marke (l’oncle de Tristant), Pellès (le roi pêcheur gardien du Graal)…
    -Des chevaliers, héros et géants fameux : Lancelot, Gauvain, Yvain, Perceval, Galaad…
    – Des alchimistes, enchanteurs et magiciens : Merlin, Albert le Grand, Cagliostro, Nicolas Flamel, le docteur Frankenstein, Nostradamus…
    – Des voyageurs de l’autre monde : certains héros vivent aux franges de la réalité présente et de l’autre monde. Explorateurs de l’invisible ou fantômes comme le Hollandais volant, le Juif errant, saint Brendan partant à la recherche du paradis, Lohengrin…
    – Des fées célèbres et autres membres du Petit Peuple : Viviane, Morgane, Mélusine, la Lorelei, Puck, le roi des Aulnes, Rumpelstilzchen…
    – Du diable et autres créatures infernales : les héros de l’ombre ferment le cortège, Lucifer, Satan, Dracula, l’Antéchrist, Gilles de Rais…

    Cet ouvrage est illustré – couleurs et crayonnés – par Sandrine Gestin, Didier Graffet et Alain-Marc Friez pour les enluminures.

    Notre avis:

    D’emblée, lorsqu’on se plonge dans cette nouvelle encyclopédie d’Edouard Brasey, on se demande si le titre a été bien choisi. L’encyclopédie des héros du Merveilleux. « Encyclopédie » implique un ouvrage exhaustif sur le sujet, or l’auteur se limite beaucoup aux rivages des terres arthuriennes.  Sur les « héros » et on y croise des monstres (Dracula), des dieux (Cernunnos) sans parler de Satan et Gilles de Rais qui ne répondent pas vraiment au terme de héros, du moins comme l’entend la majorité des gens. Enfin, du « Merveilleux« , on est bien d’accord, ça limite déjà le nombre de héros et on comprend un peu mieux pourquoi se fixer principalement sur Arthur et ses compères d’une part, y glisser de nombreuses fées, lutins et autres personnages féeriques d’autre part (ce que, avouons-le, nous avons été plutôt heureux de découvrir vu le sujet de ce blog) mais là aussi, pourquoi donc vouloir y glisser  un Nostradamus par exemple? Bref, on a surtout du mal à accepter le terme de héros et on lui aurait préféré celui de « personnages ». Une Encyclopédie des Personnages du Merveilleux aurait été parfait à condition de limiter le nombre d’entrées au sujet précis ou alors une Encyclopédie des Personnages de l’Imaginaire, plus fourre-tout…

    Voilà pour la critique négative. Passons au positif. Car, du positif, il y en a bien entendu ! D’abord dans la forme, le livre est cartonné, épais, bien réalisé, mise en page agréable et très illustrée. On y retrouve le talent de Didier Graffet et Sandrine Gestin qui apportent toute la magie à l’ouvrage. Côté textes, ceux-ci sont parfaitement rédigés, complets (il est vrai que l’auteur maîtrise son sujet) et la grille de lecture par personnages est intéressante, inhabituelle et donc permet à notre tour de renforcer nos connaissances sur telle ou telle histoire. Maintenant, pour un néophyte, c’est peut-être une porte d’entrée qui portera vite à confusion et il faudra rapidement retourner aux histoires d’origine pour ne pas se mêler les pinceaux, voir pire, les héros !

    En conclusion, cette encyclopédie s’avère intéressante sans toutefois se ranger aux côtés des précédents ouvrages d’Edouard Brasey.

  • L’âne des Korrigans – Quesnay de Beaurepaire, éditions PyréMonde

    L’âne des Korrigans
    Quesnay de Beaurepaire
    Editions PyréMonde

     Présentation de l’éditeur:

    Une chanson « chouanne » : L’Âne des Korrigans m’avait très particulièrement intrigué par son côté fantastique et historique à la fois : un conscrit la chantait en ma présence pendant une marche militaire (…) sa voix un peu chevrotante indiquait une émotion particulière, et ce guerrier de l’avenir pensait sans doute avec grande frayeur aux Korrigans dont il était question dans sa légende. J’avais pu comprendre qu’il s’agissait d’un jeune chouan enlevé par les petites fées des landes et changé en âne conformément à leur loi inexorable. Sa sœur connaissait seule sa destinée alors que dans le pays tout le monde admettait qu’il avait été fusillé. Dans la nouvelle enveloppe qui lui permettait de tout voir et de tout entendre, ce qu’ignorent les Korrigans malgré toute leur science, ses idées se sont modifiées et dans son cœur a vibré une corde nouvelle tout à fait inconnue : celle du patriotisme. Aussitôt qu’il a pu reprendre sa forme humaine, il est allé combattre loin de la Bretagne les ennemis de la France et des Bleus : ce qui est une tache infamante pour un ancien chouan, ajoute la chanson. (extrait du prologue)

    A partir de ce mince canevas, Quesnay de Beaurepaire réécrit une légende complète, véritable roman historique d’aventures fantastiques, qui mêle la pure légende traditionnelle des Korrigans et du fantastique breton aux guerres de la Révolution et de l’Empire, devenues, au siècle suivant, objet de sagas héroïques.

    A redécouvrir : un écrivain et un beau texte de la tradition, jamais réédité depuis son édition originale de 1894.

    Langue : français — ISBN : 2.84618.601.4 — Code : AVL094 — Format : 14,5 x 20,5 cm — Nbre de pages : 194 — Date d’édition : 2008 — Illustr. en N&B.

    Notre avis:

    Rédigé à la toute fin du XIXe siècle, cette très intéressante histoire de fées et de lutins bretons repose sur un ensemble de croyances encore très répandues au début du même siècle, juste avant que l’industrie chasse les sorcières… Excellente idée donc que cete réédition par PyréMonde. Le style est enjoué, plaisant à lire et les pages fourmillent de détails sur les Korrigans, qui sont ici, des figures féminines, des fées mariées à des petites êtres laids appelés Nains. Quoiqu’il en soit, voici la description de ces korrigans qu’on trouve dans ce roman:

    « Elles sont admirablement proportionnées dans leur petite taille qui ne dépasse guère trois pieds; le voile qu’elles enroulent pour tout vêtement autour de leur taille laisse apercevoir l’élégance de leurs formes. A leurs épaules sont accrochées des ailes très longues, assez semblables à celles des guêpesou des demoiselles des étangs. Quant à leurs cheveux dont elles sont particulièrement fières, ils flottent ou sont relevés en touffes sur le sommet de la tête retenus par un peigne d’or.
    La lune les colore d’un blond argenté qu’on ne rencontre chez aucune créature humaine, et donne à leurs visages une fraîcheur que pourraient envier les plus belles filles des six évêchés. »

    Le livre est agréablement illustré et devrait intéresser toute personne en quête d’oeuvres littéraires autour de la féerie. A découvrir donc…

     

  • Le Folklore de France: la Mer – Paul Sébillot – Editions PyréMonde

     

    Le Folklore de France: la Mer
    Paul Sébillot
    Editions PyréMonde

    Présentation éditeur:

    Nouvelle édition de ce monumental ouvrage sur le folklore de la France. Ce tome (2-a sur 4) reprend la partie consacrée aux traditions de marin ou celles ayant trait à la mer, aux îles, rochers, grottes marines, aux navires légendaires, etc. On est surpris de la richesse du folklore recueilli, de sa diversité : on se prend à rêver tout au long des pages de ce livre, classique parmi les classiques du genre.

    Paul Sebillot, né à Matignon (Côtes d’Armor) en 1843 (il meurt en 1918), est une des figures majeures du folklore breton et français dans son ensemble. Auteur de nombreux ouvrages dont la Littérature orale de la Haute-Bretagne et surtout de ce Folklore de France, édité en 4 fort volumes entre 1904 et 1907.

    Format : 16 x 24 cm — Nbre de pages : 166 — Date d’édition : 2006/2008.

    Notre avis:

    Les côtes bretonnes sont riches de légendes et de créatures féeriques. Aujourd’hui, tout amateur de fées le sait. Mais ce savoir a été transmis grâce à des collecteurs et des passeurs tels que Paul Sébillot. Se plonger dans la lecture du Folklore de France est comme opérer un retour aux sources, revivre une époque où le train et l’électricité n’avaiet pas encore chassé les fées. On y croise le lutin Nicole, le curieux Saint-Nicolas, les Korrigans, on pénètre les grottes aux fées jusque loin sous les terres. Anecdotes, superstitions, croyances… autant de sources et d’histoires merveilleuses que nous transmet Paul Sébillot dans ce précieux ouvrage réédité par les éditions PyréMonde qui poursuive leur travail sur le folklore des régions de France. On ne devrait lire aucune encyclopédie féerique, aucun livre actuel sans passer un jour par la case Sébillot et ce Folklore de France. Totalement indispensable.

  • Les créas de Potiron et Violette, quand la feutrine se fait féerique

    Les créas de Potiron et Violette, quand la feutrine se fait féerique

    Entrez dans un monde tout doux et rempli de jolies créations. Fées, lutins et fleurs s’y côtoient et apportent la joie par leurs jolies couleurs. C’est le coin secret de Potiron et Violette, celui de la passion et de l’artisanat de qualité. Alors, si vous aussi, ces petites fées vous attirent, n’hésitez pas à rendre visite au blog de Potiron et Violette, leur laisser un commentaire ou commander une suspension pour la chambre de votre petite elfe…

     

     

    http://www.potironetviolette.blogspot.com/

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