Catégorie : Chroniques

Toute l’actualité de Féerie !

  • Pagan Folk Lore – Omnia – PaganScum Records

    PAGAN FOLK LORE

    DVD CONCERT d’OMNIA

    PaganScum Records, 2008

    Prix: 25 €

    Présentation reprise du site d’Omnia:

    DVD1/PAL – « Pagan Folk Lore » (2008)
    Pagan Folk Lore tells the wonderful tale of a band from the Land of Faery. This stunningly illustrated fairy tale book about OMNIA also contains a DVD that combines sound and motion in an entirely new way to experience this band. This release is totally overflowing with artful expression, and contains an impressive live concert, the ultimate OMNIA interview, hidden Ostara eggs for you to discover, and so much more.

    Notre avis:

    Certes cette fin d’année fut remplie de beaux livres mais la surprise la plus agréable en matière de féerie fut ce DVD. Non seulement il s’agit d’une occasion pour ceux qui ne les auraient jamais vu en concert de découvrir ce que vaut Omnia sur scène, et c’est vraiment un groupe de scène car ils réussissent à créer une vraie atmosphère magique et féerique. Un groupe qui possède d’ailleurs son Clan, ses fans qui les suivent de salle en salle et de festival en festival. La qualité du son et de l’image est au rendez-vous et on se croirait revivre un de ces merveilleux concerts dont Omnia a le secret (pas étonnant que la scène soit leur « maison » vu qu’ils ont commencé dans le spectacle médiéval…).

    Ensuite, ce DVD est riche de bonus comme cette belle interview sous forme de FAQ puisqu’on y retrouve toutes les questions que tout le monde se pose à propos d’Omnia. Questions auxquelles chacun des désormais 5 membres du groupe répond de manière sérieuse sans toutefois omettre leur humour légendaire… Et pour ceux qui craignent la langue de Shakespeare, pas de problème ! Un choix de sous-titrage existe et la traduction française est excellente!

    Et puis, il y a la « boîte » du DVD, en fait un livre illustré féerique qui nous conte la véritable origine et histoire d’Omnia. On s’en doutait un peu mais grâce à cette histoire très sérieuse et très documentée, on découvre que les cinq membres sont bel et bien des êtres féeriques rejetés de leur monde et vivant parmi nous… Mais aussi que leurs fans de là-bas ont été également exilés chez nous et ont formé ce Petit Peuple que nous apprécions tant. Vous l’aurez compris, c’est avec humour et dérision bien sympathiques que Steve Evans – van der Harten nous conte ce merveilleux moment, le tout illustré par Sic, Miez et l’oncle de Jenny qui n’est autre que Monsieur Alan Lee ! De beaux objets comme ça, on en redemande ! Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, sachez qu’un de nos lutins est déjà sur la piste d’une petite interview d’Omnia à paraître début janvier… D’ici là, plein de plaisir et de danses féeriques avec ce magnifique DVD !

    Voir le site web d’Omnia

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  • Sur la trace des fées – Marie-Charlotte Delmas – Glénat

    Sur la trace des fées

    Marie-Charlotte Delmas

    Editions Glénat

    Prix: 22.99€

    Présentation de l’éditeur :

    Chaque région, chaque contrée possède sa pierre des fées, sa colline mystérieuse, un endroit où les créatures du petit peuple aiment à se rencontrer. Il suffit de consulter un atlas ou d’écouter ceux qui vivent au rythme de la nature pour les découvrir au détour d’un talus, à la lisère d’un bosquet. « Table-des-fées » ou « Trou-des-fées » n’est-il pas le témoignage manifeste de la présence – pas si lointaine – de ceux et celles qui se jouent, avec innocence ou malignité, des hommes ? Qu’elles que soient leurs noms ou leurs apparences, les Fées ont modelé l’histoire secrète de la France, prodiguant bonheur ou mauvais oeil. Mais surtout fournissant matière à mille et une veillées emplies de contes et de fables…
    Marie-Charlotte Delmas a ouvert ce grand livre d’images. On pourrait se demander si une petite fée ne s’est pas nichée dans le creux de son épaule, tant son ouvrage apporte documentations, témoignages et extraits littéraires. Parcourant les régions, de petites notices révèlent leur existence en les inscrivant dans leur terroir. Le charme ne serait pas complet si des gravures d’époques ou des photographies des sites ne venaient illustrer ces pages, riches en enseignement.
    La collection « Labyrinthe », comme à son habitude, nous enseigne à voir autrement, à prendre le temps de méditer, s’ouvrir à des savoirs immémor iaux. Un bel ouvrage qui trouvera sa place dans toutes les bibliothèques !

    Notre avis:

    Un livre tel que celui-ci, nous en avions rêvé et Marie-Charlotte Delmas l’a fait ! Nous avions quelque peu croisé son nom à ses débuts, au temps où elle devint l’amie et confidente de Claude Seignolle. Comme ce traceur de légendes, ce collecteur de récits oraux, Marie-Charlotte Delmas se mit alors à suivre la trace des fées et des légendes. Ce livre, paru en 2004, reprend, région par région, les fées de France en en dressant un petit portrait. Le tout englobé dans de jolies aquarelles et des gravures XIXe collectées, elles-aussi, par l’auteure. Si vous aimez les fées et désirez vous aussi vous lancer sur leurs traces lors de vos week-ends ou vacances passées en France, voilà bien l’ouvrage qu’il vous faut absolument. Et si vous voyagez, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos et descriptifs de ces lieux enchantés pour qu’on puisse les placer sur ce blog et les partager avec tous les lecteurs !

  • Ankou, lève-toi – Editions du Barbu

    Ankou, lève-toi
    HOUDAER Frédérick
    Genre : Polars & Grimoires
    Prix : 9.5 €

    Présentation de l’éditeur:

    1944 ; En Bretagne, la « bataille des ports » est engagée. Le VIIIe Corps d’armée américain marche sur Brest, détruite par quatre années de bombardement. Tout le pays de Léon est sillonné par les GI. Sur les routes défoncées, les accidents se multiplient. Une nuit, une jeep US percute la charrette d’un paysan. Drôle de paysan… Voulant secourir leur victime, les soldats découvrent un être squelettique portant chapeau, agrippé à une faux… Confiée à la hiérarchie militaire, la « dépouille » est mise à l’isolement, sous bonne garde. Deux cameramen sont bientôt détachés à son chevet… 2007. Éric Jaillet, journaliste lyonnais, essaye de retrouver d’étranges images : celles de l’Ankou – « l’ouvrier de la mort » – filmé par les Américains. L’enquête commence en Bretagne et se poursuit aux États-Unis. Mais la traversée de l’Atlantique n’est rien à côté de celle qui attend Jaillet… Du personnage le plus emblématique du légendaire breton aux Sorcières de Salem américaines, c’est à un grand télescopage des mythes que nous invite ce malicieux polar féerique.

    Notre avis :

    Troisième livre de cette collection qui mêle fond fantastique issu du monde des légendes et la contemporanéité du polar. Et il faut dire que cette troisième lecture fut notre préférée. Un langage clair, direct, sans fioritures qui mène le lecteur à l’essentiel: l’histoire. Mais non sans être dénué de quelques tournures poétiques, de quelques phrases joliment écrites qui rend le style fort agréable. Et puis, l’histoire, l’intrigue originale: et si l’affaire Rosswell ne mettait ps en scène un soi-disant extra-terrestre mais l’Ankou, personnage emblématique du folklore breton ? Loufoque comme idée de départ ? Peut-être mais rassurez-vous, l’idée est traitée intelligemment par l’auteur et c’est tout en finesse que l’on suit les aventures de son héros-journaliste parti enquêter sur ces bretons recueillis par Lyon et qui le mènera jusqu’aux bases militaires américaines et leur terrible secret. Le livre se lit sans embûches et avec une belle sensation tout au long du récit. A découvrir pour tous ceux qui n’ont pas peur de l’Ankou !

  • Interview de Séverine Pineaux et Mickaël Ivora pour la sortie d’Ysambre: La femme-graine – Editions Tournon

    YSAMBRE… Un bien joli nom pour un monde fabuleux où l’on aimerait se perdre malgré les dangers… Une oeuvre qui avait connu un beau succès lors de son premier volume ce qui a pu en faire naître un deuxième. Naissance… Tel est le mot-clé de cette suite imaginée par Mickaël Ivora et Séverine Pineaux que le Peuple féerique a croisé le temps de quelques questions…

    C’était une volonté dès le départ d’écrire une suite à Ysambre ?
    Séverine: Pas du tout ! Ysambre était mon premier livre personnel, nourri par 7 années de peinture. Quand il est paru, j’en étais très contente mais j’avais aussi la sensation d’avoir été au bout de l’aventure. Ysambre est un livre atypique en France et nous ne savions pas si il allait trouver son public. C’est le succès rencontré et sa durée dans le temps qui m’ont fait prendre conscience que le monde d’Ysambre méritait un développement. Trois ans avaient passé et j’avais peint beaucoup de tableaux sur mon thème de prédilection, les êtres-arbres. Nous pouvions repartir sur les sentiers du vieux bois avec le même processus créatif d’aller -retour entre le peintre et l’écrivain qui avait donné naissance au premier tome.

    Mickaël : Quand on a reparlé de faire une nouvelle petite incursion dans Ysambre, j’envisageais alors juste un petit « guide », qui aurait passé en revue quelques lieux et personnages de l’univers. Et puis on a creusé le sujet, et on s’est finalement embarqués dans un livre aussi important que le premier ! C‘est vrai qu’il y avait volontairement beaucoup d’ellipses et de non-dits dans le premier tome – pas mal d’éléments à côté de la forêt elle-même qui n’étaient que brièvement décrits en annexe par exemple.

    Comment avez-vous travaillé sur ce second volume ?
    Séverine : De la même manière que sur le premier, Mickaël a développé une histoire qui intégrait des tableaux existants et j’ai ensuite réalisé les dessins complémentaires nécessités par la narration.Je suis simplement plus intervenue sur la maquette cette fois ci, car nous travaillons dans deux villes différentes et il était plus simple que je mette en place les pages, enrichies de tous les croquis et dessins dont je dispose avant que Mickaël ne les finalise.

     

    Peut-on dire qu’Ysambre est une oeuvre à message ?
    Séverine : Ysambre est traversée par mes préocupations écologiques, par des idées philosophiques sur l’équilibre et l’interdépendance de tous les êtres vivants, ce sont des thèmes qui habitent ma peinture . Ils croisent des interrogations sur la nature du temps et la perception subjective, donc divergente selon les êtres, que l’on a de la réalité. Cependant il n’appartient pas aux peintres de développer des idées avec des mots mais plutôt, comme les sylphes, de les exprimer à travers des émotions…

    Comme pour le premier tome, plus qu’un livre, c’est un objet d’art. Différents papiers, différents effets. Et cette couverture, parlez-nous un peu de cette découpe…
    Mickaël : Quitte à faire un livre-objet, on a voulu se faire plaisir 🙂
    C’est très ludique du coup, on a des images dont la lecture se complète lorsqu’une page de calque vient se poser par dessus, et ce cahier intérieur au papier épais sur lequel on a pu faire un fac-similé de manuscrit assez étrange…Pour ce qui est du trou dans la couverture, c’est une envie de longue date. Un vrai cauchemar pour l’imprimeur, en même temps, car les emplacements devaient être millimétrés… Du coup, le chef de fab’ de notre éditeur a sacrifié un exemplaire du premier livre en découpant un trou dans la couverture et en collant dessous une impression des pages de garde, afin de montrer précisément à l’imprimeur le rendu final.

    Séverine: Depuis le premier tome, nous voulions faire un « livre -objet », un « livre-promenade » . Sur ce deuxième volume, l’éditeur nous a d’avantage suivi dans cette voie et nous avons tenté de trouver le point d’équilibre où ces éléments procurent effet de surprise et un plaisir tactile tout en servant la narration et sans tomber dans le gadget. Pour ce qui est de la couverture, Philippe Moreau, notre directeur de projet, nous a confirmé sa faisabilité et nous a permis de réaliser ce rêve, que nous avions déjà pour le premier tome. J’ai eu à treize ans un choc artistique en découvrant à Londres la pochette d’un disque d’Emerson, Lake and Palmer réalisée par Giger ( qui n’était pas encore mondialement connu pour Alien ) Cette couverture représentait un crâne inséré dans une structure mécanique et s’ouvrait par le milieu, révélant à la place du crâne, le visage d’une très belle jeune femme aus yeux fermés. C’est un peu de cette émotion que j’ai cherché à transcrire avec notre couverture de branches mortes ouvrant sur une femme en fleurs…

     

    Vous avez voulu ce second opus plus dur que le précédent, moins onirique en fait. La mort, la maladie et une certaine violence y sont présents. Le précédent volume sans n’être que lumière semblait moins sombre, non ?

    Mickaël : C’est vrai, il y a un côté plus gothique, plus noir – qui est peut-être lié à des épreuves personnelles traversées ces dernières années. En même temps, j’aime les visuels un peu sombres, les engrenages, l’aspect biomécanique… et je trouvais intéressant de montrer plusieurs facettes de la forêt. On pouvait déjà voir dans le premier tome quelques signes avant-coureurs de la menace qui plane sur Ysambre, ceci dit.

    Séverine : A côté de mon amour pour la poésie féérique, je confesse un goût pour les ambiances gothiques, romantiques et sombres, et j’avais envie de traiter des images plus inquiétantes, Mickaël était partant sur cette voie et cela a sans doute amplifié encore cet aspect plus obscur du deuxième tome.

    Ce second volume annonce une naissance. En même temps cela reste plutôt discret. On s’attendait à voir le titre à quelque chose de plus explicite…
    Mickaël : C’est un peu plus qu’une naissance en fait, car ce que sème la Femme Graine du titre c’est aussi des idées, une façon différente de voir le monde… et la transformation de l’humanité.

    Séverine :
    La narration de Mickaël a toujours été elliptique, ce qui me convient parfaitement, car j’aime que l’imagination de lecteur participe au livre.

     

    On y découvre aussi Tourgrise, la cité des Mathiciens. C’est le monde opposé à Ysambre ? Son contraire ou son complémentaire ?
    Mickaël : Je pense qu’on peut dire que c’est son complémentaire, une cité qui fait appel à la technologie – même s’il s’agit souvent de récupération d’artefacts des temps anciens, de machines à vapeur…- mais qui n’est pas pour autant un tombeau de grisaille commes nos villes actuelles. A travers la végétation qui envahit les ruines, ou encore ces forêts miniatures qui poussent au sommet des bâtiments, on voit que ses habitants n’ont pas totalement oublié l’importance de notre environnement.

    Séverine:
    Oui, c’est plutôt comme les deux faces d’une même pièce – pour se développer, Drudicca et Mathiciens devraient se rejoindre. Cela correspond à notre vision de l’écologie, qui, pour moi, doit passer par la science et la technologie de pointe et ne pas être un simple retour à un passé rêvé en âge d’or…

    On a pu remarquer la naissance de quelques Ysambre depuis la sortie du premier volume. Ça fait quoi d’être à l’origine de ce nouveau prénom ?
    Séverine : Je trouve cela absolument magique ! C’est le plus beau compliment qu’on pouvait nous faire, un nom est chargé de beaucoup d’émotions conscientes et inconscientes et que nos mots et nos images aient crée un rêve dont on a voulu faire cadeau à des enfants à naître est une vrai récompense pour notre travail…

    Mickaël :
    On a pensé la même chose: magique ! Dans plus d’un sens, d’ailleurs, puisque la magie voit se concrétiser ce qu’imagine le magicien… Vraiment, on ne peut pas rêver plus beau cadeau.

    Propos recueillis par Le Peuple féerique en décembre 2008

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  • Le grand Bestiaire des légendes – Séverine Pineaux – Au Bord des Continents


    Le Grand Bestiaire des Légendes

    Séverine Pineaux

    Editions : Au Bord des Continents
    92 pages – 25 / 30
    25 €

    Présentation :

    Le grand bestiaire des légendes
    A la manière des bestiaires médiévaux, Le Grand Bestiaire des Légendes vous présente les plus extraordinaires des créatures qui galopent, volent, nagent et rampent depuis la nuit des temps dans les merveilleuses contrées de notre imagination
    .

    Notre avis :

    C’est avec beaucoup de curiosité que nous avons ouvert ce bestiaire merveilleux signé Séverine Pineaux. Au fil des 92 pages, on suit les indications du professeur Noé, gardien de cette réserve surnaturelle où sont venus s’abriter animaux de légendes et créatures fabuleuses. On admire particulièrement les Griffons, Sirènes et Phénix. On retrouve ce qui a fait la renommée de l’artiste: les Dryades. Et on tremble devant cet oeuf gigantesque d’oiseau roc dont on apprend qu’ils se nourrissent exclusivement d’éléphants, c’est dire le budget dont aura beasoin le propriétaire de la réserve à l’éclosion ! On aime moins l’image un peu floutée de la chimère des premières pages et le texte perdu – il manque certains mots semble-t-il – des descriptifs de l’Yppotryll et des Tritons. Sûrement un coup de gremlin chez l’imprimeur  ! Mais pour le reste, Séverine Pineaux nous offre un superbe voyage dans cette réserve imaginaire où se côtoient tableaux couleurs et crayonnés précis d’animaux que vous n’oublierez jamais.

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