Notre avis:
Faun est un de ces groupes à voir sur scène pour le sentiment de communion qu’ils inspirent. Ce live enregistré lors de leur tournée en 2007 et principalement lors du concert donné à Utrecht rappelera à ceux qui ont assisté à l’un de leurs concerts, d’excellents souvenirs. Pour les autres, c’est une très belle entrée en matière pour quiconque souhaite découvrir le groupe et son genre de musique oscillant entre world music et medieval folk. Des voix envoûtantes comme issues d’un passé lointain, des chants semblant prières aux esprits de la Nature. Entre hommage à la Terre-Mère et hymne à l’Amour, Faun propose sur ses instruments anciens inspirés par l’histoire de nos pères, des notes aussi bien issues du Nord que du Sud, de l’Ouest que de l’Est, un moment particulier, trait d’union entre nos âmes et l’univers, le passé et le présent, l’être et l’esprit. La musique se fait parfois douce mais souvent entraînante et vous vous mettez à danser comme par magie, entraîné vers un Ailleurs et un Autrefois. A découvrir absolument!
Catégorie : Musique
Sur un air de féerie…
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Faun & The Pagan Folk Festival – Live
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A theme for the moon – Luigi Rubino (Prikosnovénie)
Luigi Rubino
A theme for the moon
PrikosnovéniePrésentation label:
Style : Piano, néoclassique, musique de film
Ref : Mickael Nyman, Yann Tiersen, Eric Satie, Ashram…
Sortie Avril 2009 – 12 Titres – 40’00Découvrez le superbe premier album du pianiste d’Ashram. Imaginez un balai d’opéra en apesanteur, une boîte à musique ouverte d’où s’échappent de gracieuses ballerines dansant au milieu des étoiles. La lune Meliès pour décor et un tapis d’étoiles infinies s’enroulant autour d’elles. La nostalgie du violon, les notes cristallines et aériennes du piano, la grâce du violoncelle foudroient notre coeur d’émotions. Comme la bande originale d’un film en noir et blanc, cet album instrumental est un conte de fées évoquant les plus beaux et célestes paysages imaginables. Lunaire, apaisant, nostalgique, touchant… les mots manquent, le projecteur de cinéma entraîne les bobines, maintenant c’est à vous de rêver.
Biographie : Luigi Rubino a commencé le piano et l’orgue liturgique à l’âge de dix ans avec des professeurs italiens et étrangers. Il a joué dans les groupes Ashram, Corde Oblique, Argine, Trees… Il est passionné par la musique classique du XXe siècle (Debussy, Poulenc, Bach, Rachmaninov, Chopin, Wagner mais aussi Satie, Keith Jarrett, Arvo Part ou Morricone).
12 TITRES:
1- Last dance
2- Nostalgie
3- Fragments
4- Les larmes d’automne
5- Voice in the eyes
6- Every desire
7- Melancholic Lisbon
8- Before love
9- Glace of dust
10- Behind the clouds
11- D’Inverno
12- He is herNotre avis:
Dès l’ouverture, Luigi Rubino nous promet un album mélancolique, troublant, aussi doux que cruel. Il nous promène comme une marionnette et tirent les ficelles de nos coeurs et de nos âmes. C’est beau, doux, touchant comme un adieu, un amour perdu, un matin qui s’éveille. Un album qui s’écoute à la lueur des bougies dans une plénitude extrême, allongé sur votre canapé ou le regard posé sur le spectacle de la pluie sur les pavés de cette route observée depuis la fenêtre de votre salon. Il fait si froid dehors. Ici, il fait si chaud. Et les notes du piano se succèdent, racontant mille histoires fabuleuses, souvent tristes, toujours belles. Et le violon s’ajoute, simple écho ou acteur prenant au fil des mélodies que caressent de temps à autre des voix sublimes… Un album entier et très réussi avec une petite préférence pour le morceau intitulé Les larmes d’automne… -
Glacial – Aythis (Prikosnovénie)
AYTHIS
Glacia
Label: PrikosnovéniePrésentation label:
Style : Néoclassique ambient, dark atmospheric, heavenly…
Ref : Arcana, Dargaard, Dark sanctuary…
Sortie Avril 2009 – 6 Titres – 40’00Comme nous l’avons fait pour le 1er Artesia, nous sommes heureux de soutenir et accueillir cette jeune artiste dans notre subdivision ‘Nove’ (jeune talent). Glacia est un album hivernal offrant des tableaux de paysages enneigés. Une ambiance hypnotique et mystérieuse plonge l’auditeur dans des paysages de glaciers, de plaines gelées aux arbres recouverts de givre. Découvrez une musique éthérée proche du néoclassique, mêlant l’ambient aux orchestrations symphoniques, transportant l’auditeur dans un univers à la fois intime, onirique et enclin au voyage intérieur. La voix de Carline est superbe, douce et aérienne, presque religieuse.
Biographie : Aythis est le projet solo de Carline Van Roos, membre fondateur des groupes de doom metal ‘Lethian Dreams’ et ‘Remembrance’. C’est en 2006 qu’Aythis voit le jour lorsque Carline ressent le besoin d’exprimer ses émotions dans un style différent du metal basé, sur une alchimie d’atmosphères sombres, de claviers lancinants, de mélodies hypnotiques.
6 TITRES:
1- The violet
2- Le temps d’un voyage
3- Autan noir
4- Glacia
5- Forget me not
6- Moonlit PathNotre avis:
Voilà une sortie bien hivernale pour un printemps 2009. Un projet solo pour Carline Van Loos, une habituée du doom metal qui nous offre une plongée dans ses hivers. Entre ballades et complaintes, la voix et la musique de Carline nous promènent dans des paysages désertés de souvenirs. Très poétique et plutôt lumineux malgré l’atmosphère voulue et les textes, l’album séduit même si une certaine monotonie s’installe au fil des morceaux.
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Three Sisters – un conte écossais et féerique en musique
Notre avis:
Ne vous arrêtez pas à la pochette, c’est une jolie petite perle qui se cache à l’intérieur ! Joanne McIver (Voix, cornemuses et flûtes) et Christophe Saunière (harpe, percussions) nous emmènent sur l’île d’Arran, partrie de Joanne, pour nous conter l’histoire de Trois soeurs amoureuses de trois frères. Amour maudit par une belle-mère… Les chansons succèdent aux mélodies et on s’embarque aisément dans cet univers légendaire, emporté par la douce voix de Joanne. Les morceaux sont très divers, certains avec un petit accent jazz qui plaît beaucoup. Les deux musiciens parviennent à sortir des sons de leurs instruments qui étonnent. Si vous avez l’occasion de les voir en concert, n’hésitez pas, ça en vaut vraiment la peine, les deux complices s’allient à merveille. Joanne incarnant la douceur et la sincérité tandis que Christophe réchauffe l’ambiance de ses petites remarques qui dessinent les sourires sur les visages de l’assistance. Quant à cette fameuse pochette, nous, on aurait opté pour une photo ou un dessin des ces trois pierres, mais bon…
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OMNIA : interview féerique pour groupe de légendes…
OMNIA est un groupe extraordinaire à plus d’un point. D’abord car ils représentent ce retour à la Nature et aux fées commun à de nombreuses personnes aujourd’hui. Ensuite, car leur musique invite à un partage émotionnel puissant dont le point culminant se traduit sur scène (Ayant eu la chance de les voir deux fois en live, ça en vaut vraiment la peine !). Enfin, car leur message est simple et répond parfaitement aux espoirs de tous et à cette philosophie de vie qui semble naître ou plutôt renaître de partout. La sortie du DVD « Pagan Folk Lore » était déjà une très belle occasion d’en apprendre plus sur le groupe, de découvrir le visage humain qui se cachait (pas tellement loin en fait) derrière ces dieux de la scène. Une belle occasion aussi d’interviewer Mich Rozek, le batteur d’Omnia et le membre en contact permanent avec les fans du groupe. Rencontre…
Le DVD « Pagan Folk Lore », c’est une idée qui est venue comment ?
Ça nous a semblé de manière assez naturelle l’étape logique après la sortie d’Alive! On avait bien sûr eu pas mal de demandes de fans désireux de pouvoir se replonger dans l’ambiance de nos concerts sans s’abîmer les yeux et les oreilles sur Youtube. La nécessité grandissante de pouvoir disposer d’un support audiovisuel de qualité pour promouvoir le groupe auprès des salles et festivals nous a conforté dans cette décision. Il faut dire que beaucoup d’organisateurs de concerts sont déconcertés par OMNIA et s’en font souvent une image totalement fausse. Montrer qu’on n’allait pas sacrifier leur petite soeur sur scène ou envoyer Luka décapiter les mecs trop bruyants au bar avec les dents nous semblait nécessaire. Cela a finalement représenté une bonne année de préparation et de travail, mais ça en valait amplement la peine et l’investissement.La petite histoire contée sur la fabuleuse genèse d’OMNIA nous plonge dans la féerie avec beaucoup d’humour. L’humour est très présent au sein d’OMNIA, comment l’explique-tu ?
Il n’y a pas grand-chose à expliquer. L’humour au sein d’OMNIA vient tout aussi naturellement que la musique. Les personnes qui nous connaissent en dehors de nos activités musicales ou qui nous ont déjà croisés backstage savent que nous sommes aussi tordus sur scène qu’en dehors. Mais des gentils tordus, quand même…La féerie connaît de plus en plus de succès ces derniers temps, tu as une idée des causes ?
Je ne peux pas me prétendre un spécialiste de la question, mais il me semble évident que c’est une saine et naturelle contre-réaction au désenchantement global de notre société occidentale et de ses valeurs. Pour moi comme pour beaucoup de gens, un univers peuplé de petits êtres ailés, d’arbres qui parlent et de créatures fantastiques est plus porteur de sens qu’un monde dirigé par des banquiers jonglant avec de l’argent qui n’existe pas, où nos lendemains sont définis par d’obscures bourses, où d’étranges personnages sont payés beaucoup trop cher pour déterminer notre avenir à tous en gesticulant devant des écrans. Il revient à chacun de choisir la réalité qu’il préfère…Qu’est-ce que « croire aux fées » pour toi ?
C’est retrouver cet instinct d’enfant qui n’as pas peur de se confronter aux forces primordiales de sa propre imagination, savoir que l’univers que nous construisons dans nos esprits peut être plus réel que la matière, réveiller tous ces archétypes endormis qui deviennent objectifs par la seule force de la pensée. Peu importe la forme que l’on veut leur donner: croire aux fées, c’est nourrir leur existence.Quelle est ta créature féerique préférée et pourquoi ?
Je dirais la Rusalka (Rusalky au pluriel), nymphe des eaux dans les traditions slaves, belle et langoureuse, n’attendant qu’une occasion pour noyer les imprudents qu’elle a charmés. C’est une fascination qui est sans doute essentiellement… hormonale, je dirais.[/caption]Vous parlez de la musique d’OMNIA comme de la Paganfolk. Steve définit cela comme » le son que les humains produisent quand ils sont en contact direct avec la nature »…
Pagan Folk est une étiquette qui vaut ce qu’elle vaut, mais cela reste une étiquette qui est par définition limitative et qui est à l’heure actuelle utilisée pour définir des groupes de tendances très diverses. L’essentiel est que la musique d’OMNIA se nourrit principalement de ce primitivisme instinctif propre aux musiques traditionnelles, simple comme le souffle du vent faisant chanter les branches, un cri d’oiseau à l’aurore ou les vagues caressant les galets. Ce n’est pas seulement l’inspiration de notre musique, mais son essence même. Nous sommes juste des interprètes contemporains essayant de traduire à la manière d’aujourd’hui les échos intemporels de la nature.On croise souvent les termes « païens » et « neo-celtic » concernant OMNIA et son public…
Comme avec toutes les étiquettes, chacun y trouvera le sens qu’il veut. Nous sommes finalement de simples adorateurs de la nature s’inspirant des multiples cultures ayant marqué les terres où nous vivons et les hommes qui nous ont précédés. Philosophiquement, nous sommes des esprits libres et individuels, heureux de vivre notre spiritualité loin de structures ou d’institutions limitatives et dogmatiques, qu’elles se disent païennes ou pas.OMNIA Theatre Tour, Roosendaal par Diana BloemendalIl existe beaucoup de mouvements de retour à la Nature mais cela semble se faire en adéquation avec une vie bien ancrée dans la société d’aujourd’hui. On peut donc concilier une vie moderne et un respect de la Nature ?
Il ne faut pas se faire d’illusion: prétendre pouvoir vivre en communion totale et inconditionnelle avec la Nature en vivant avec les standards de notre société actuelle est une illusion. Si tout un chacun pouvait ne serait-ce que prendre conscience de sa réelle place sur cette planète, tout faire pour « limiter les dégâts » de sa présence sur terre, et retrouver une certaine humilité perdue face au monde qui nous entoure, ce serait un énorme pas pour nous tous.Outre le fait d’être musicien dans OMNIA, tu t’occupes particulièrement du PaganClan, le fan club. Tu dois souvent échanger avec eux, lors de ces échanges, quels points communs rencontre-tu entre tous vos fans ?
C’est clair que m’occuper du PaganClan me permet d’être en contact direct avec de nombreux fans. Le fait de m’être chargé du merchandising du groupe avant de devenir un membre à part entière m’a également permis de rencontrer énormément de gens qui se sentent proches du groupe. Le point commun est essentiellement lié à une certaine sensibilité. Maintenant, difficile de tirer un portrait général du public d’OMNIA. Cela va du fan de folk ou de musique du monde au metalleux de base en passant par les fans de Goth, musique médiévale ou musique classique. C’est difficile à définir, mais il y a, en tout cas, quelque chose qui les touche dans notre musique au delà des genres et des générations.Tu as toi-même connu OMNIA en tant que fan d’abord, qu’est-ce qui te séduisait chez eux ?
La qualité intemporelle et ultra-sensible de la musique combinée à une identité et des valeurs fortes. C’est difficile à expliquer, mais lorsque je les ai vus pour la première fois sur scène, j’ai eu l’impression de rentrer chez moi après un long et éprouvant voyage. C’est ce qui s’appelle une révélation, je suppose, même si je me méfie un peu de ce mot qui sent un peu trop le monothéisme théocratique exclusif.On ressent toute l’importance de la scène pour vous et il est vrai qu’un concert d’OMNIA a une saveur particulière. Vous considérez-vous d’abord comme un groupe de scène ? Et peut-on parler de « communion » avec le public ?
C’est définitivement sur scène qu’OMNIA prend toute son ampleur. Le plaisir que l’on a sur scène semble en effet être communicatif, et que ce soit dans un théâtre, une salle de concert rock ou un festival d’été, il y a toujours une alchimie entre le public et le groupe. Steve définit cela comme un grand rassemblement chamanique villageois. Il y a un peu de cela, en effet. Il faut de toute façon le vivre pour le comprendre. J’invite donc les lecteurs à venir nous voir en live pour se faire leur propre opinion là-dessus.Et les morceaux, comment naissent-ils? Comment sont-ils travaillés par la suite pour arriver au résultat final ?
La base des compositions vient de Steve et Jenny. Jenny s’occupant principalement des mélodies et arrangements alors que Steve se charge des textes. Ils aiment s’isoler dans une petite cabane des forêts ardennaises pour trouver l’inspiration. Les morceaux sont ensuite retravaillés en groupe. Vu notre répartition géographique, avec Joe et moi vivant en Belgique tandis que les autres membres du groupe vivent à différents endroits des Pays-Bas, c’est parfois la croix et la bannière (pardonnez-moi l’expression) pour les répétitions, mais cela fonctionne, et même plutôt bien.Si tu devais choisir un seul message véhiculé par OMNIA, quel serait-il ?
Comme dirait Steve: « Plantez un arbre! ». Ce sera toujours ça de pris.Quels sont vos projets en cours ou à venir ?
Nous continuons pour l’instant notre tournée des théâtres aux Pays-Bas qui connaît un grand succès. La saison des festivals va bientôt commencer, avec des dates en Belgique, Allemagne et Pays-Bas. Nous sommes aussi activement en train de composer pour le nouvel album qui sortira fin de l’année. Certains de ces nouveaux morceaux ont déjà été rôdés sur scène avec un très bon accueil du public malgré leur côté atypique comparé aux précédents morceaux d’OMNIA. Je crois qu’avec ce nouvel album, nous allons devenir plus inclassables que jamais. En attendant, nous continuons à renifler les fleurs, parler aux oiseaux et caresser les arbres. Parce que se sentir vivre, ça se mérite.Propos recueillis par le Peuple féerique en mars 2009