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  • Sur les traces des fées en Irlande : le fairy path du Derrynane

    Sur les traces des fées en Irlande : le fairy path du Derrynane

    S’il y a bien un lieu qui résume à lui seul toute la beauté de l’Irlande, c’est bien la péninsule du Kerry. Emprunter l’Anneau du Kerry, c’est partir pour une aventure inoubliable. Et lorsqu’on se met sur la piste des fées, c’est une étape incontournable.

    Croire aux fées

    Si vous souhaitez en profiter un max, mon premier conseil est de prévoir au moins 3 jours sur place. Cela vous permettra non seulement de suivre le ring, mais surtout d’y ajouter quelques hors pistes intéressants. Cela vaut vraiment le coup, de par la richesse des paysages, l’amabilité des gens et le nombre de curiosités à découvrir sur un si petit territoire. Le sujet du présent article est parti d’une question : « Est-ce que les Irlandais croient vraiment aux fées ? ». Maintenant, je peux répondre d’un grand OUI ! Notre excursion au Derrynane, ce parc magnifique situé au bout de la péninsule, allait nous offrir un des grands temps forts de notre périple.

    Les jardins sont de toute beauté. Des plantations grandioses, des arbres majestueux et des dizaines de chemin à s’y perdre. Se perdre est d’ailleurs ici une invitation et elle ne se refuse pas. Une expérience de deux bonnes heures à tenter de trouver un sens à notre déambulation. Ceci nous a pleinement convaincus que c’était bien là la chose à faire. Mais revenons à nos moutons… euh, à nos fées !

    fairy path derrynane

    Le chemin des fées

    Une fois ressorti de nos premiers émois, nous remarquâmes un panneau nous indiquant la direction à suivre pour le but de notre visite. Évidemment ! Tout est toujours tellement bien indiqué dans ce pays. Il aurait fallu d’abord nous poser avant de foncer tête baissée… Quoique, notre égarement nous avait vraiment plu finalement…

    Bref, en suivant le panneau, nous découvrîmes un petit monde merveilleux. Un coin du parc fait de branches entrelacées, de vieux arbres rabougris et de zones ombragées où se dissimulent des dizaines de petites maisons fabriquées pour les fées. Cette habitude, nous allions la retrouver un peu partout tout au long de notre voyage. Cela allait finir de nous convaincre que, oui, dès l’enfance, les Irlandais se rapprochent des fées. Certaines habitations étaient accompagnées d’offrandes, de pièces, de bonbons… Tout cela, et le fait que nous nous y baladions complément seuls, apportait quelques étincelles magiques à ce moment.

    fairy house
    fairy houses maisons de fées
    Maison de fée

    Nous passâmes de maison en maison en admirant le travail de ces petites mains qui ont patiemment construit un abri pour les fées. Certaines maisons étaient minutieusement peintes, décorées de fenêtres ou d’une cheminée. D’autres, plus grossières, faisaient presque penser que ce n’était pas là l’œuvre d’un humain. Toutes possédaient leur charme, leur part de rêve et leur mystère. Ce fut un vrai régal que de profiter de ce bois enchanté.

    Un lieu magique !

    Derrynane beach

    Après cette incursion au pays des fées, nous prîmes la direction de la mer toute proche. Encore de beaux sentiers pour nous mener à une plage paradisiaque, bordée d’une eau limpide venant lécher de gros rochers ronds. Dépaysement garanti ! Là aussi, des chemins permettent de faire de jolies promenades le long du littoral.

    Avant de reprendre la route, nous décidâmes de pousser quelques centaines de mètres plus loin, cette fois au cœur de marécages pour rendre visite à un rocher couvert d’Ogham. Une pierre dressée, gravée de traits, de cette écriture ancienne marquant l’emplacement de la tombe d’un être chéri. Et dire que ceci s’est déroulé il y a plus de 2500 ans ! C’est la tête une fois de plus remplie d’images exceptionnelles et le cœur battant d’avoir parcouru ce lieu unique que je regagnai la route… De nouvelles aventures irlandaises m’attendaient…

  • Sur la trace des fées en Irlande : le Leprechaun !

    Sur la trace des fées en Irlande : le Leprechaun !

    Un autre jour, un autre lieu sur cette terre de merveilles qu’est l’Irlande. Me voici en route pour le cœur verdoyant du Parc National du Killarney. Mon hôte m’avait indiqué que les Leprechauns, ces lutins irlandais couraient la lande du côte du Ladies’ View, un point panoramique incontournable de cette belle étendue sauvage préservée par la bonne grâce des fées et des amoureux de nature.

    sur la route des fées en Irlande

    Rendez-vous avec les Leprechauns

    Le chemin fut entrecoupé d’arrêts multiples tant le paysage offre de beauté. Nous avons même croisé quelques biches broutant paisiblement sur le bas-côté de la route, mais, farouches, elles se sont enfuies avant que je puisse les immortaliser sur photo. Tant pis ! Ce sera pour la prochaine fois…

    Une fois notre petite équipe arrivée au point de rendez-vous, un panneau indiquait clairement la présence de nos Leprechauns ! On ne pouvait plus douter. Les gens du coin ralentissant très sérieusement à la vue de l’avertissement, de peur d’écraser un de ces malheureux lutins si bienveillants. A l’intérieur du café, l’aimable demoiselle ne put nous renseigner plus avant sur un endroit précis où nous rendre. « Les Leprechauns courent de partout ici. Vous en croiserez certainement en descendant vers la vallée. Mais attention, ils sont farceurs !« . Ah mais ce n’est pas à un habitué tel que je suis qu’il fallait me recommander la plus extrême prudence. Ni une, ni deux, nous nous élancions vers cette vallée promise…

    killarney leprechaun

    Au pied d’une vieil arbre moussu…

    Le Leprechaun irlandais, qu’on appelle dans le Kerry tout voisin Lurican, est un lutin ou gnome de petite taille, vêtu de bleu ou de rouge et portant sur la tête soit un bonnet, soit un tricorne. Il est devenu un symbole de la fête de la Saint Patrick où on le croise partout, tenant à la main le fameux trèfle irlandais. L’esprit sauvage, qui réside le plus souvent sous un vieux tas de pierres ou entre les racines d’un arbre centenaire s’est rapproché des hommes et, surtout, de leurs caves. On raconte ici qu’il n’est jamais contre l’idée d’un bon verre de whiskey ou d’une prise de tabac. Mais il est surtout connu pour deux attributs notables qui lui sont liés : l’or et les chaussures. Les chaussures d’abord, car c’est un habile cordonnier et lui confier vos vieilles chausses pour vous les rendre comme neuves est une histoire largement partagée dans les pubs et veillées. Quoique ici plus d’une personne m’ait signifié que l’esprit, farceur comme il se doit, n’en réparait souvent qu’une seule sur les deux voire omettait tout simplement de rendre l’une des chaussures. Ce qui, avouons-le, réduit fortement l’avantage de les lui confier…

    Quant à l’or, eh bien, il est dit que le Leprechaun est un gardien de trésor. Que ses caches sont toujours indiquées par un arc-en-ciel et qu’il suffit d’en suivre le bout pour rejoindre une véritable fortune. Certes pratique, mais bien difficile à réaliser… Ce lien avec l’or, nous avons pu l’expérimenter dans ce coin sauvage de Killarney. Au bout d’une bonne heure de marche, au pied d’un vieil arbre tordu, mon œil fut attiré par quelque chose qui brillait. Je me baissai, et dans la mousse, je cueilli une piécette toute dorée. A n’en pas douter, l’une des pièces d’un trésor de Leprechauns ! Voilà qui allait venir enrichir ma petite collection d’objets féeriques, une pièce maîtresse même ! Je l’empochais sans toutefois oublier de déposer en échange un autre sou, histoire de ne pas fâcher le leprechaun du coin. Hélas, mille fois hélas, je l’ignorais à ce moment-là, mais le gredin avait déjà joué son tour… Remontant vers notre voiture, nous nous rendîmes vite compte que nos clés nous manquaient. Impossible de repartir.

    Killarney et les leprechauns

    Quelque peu paniqué par la situation, je me précipitai dans la petite boutique pour y quémander de l’aide, mais, à peine entré, mes yeux tombèrent sur une carte postale qui me fit immédiatement comprendre où se trouvaient nos clés. La carte postale représentait des leprechauns avec la phrase « Les Leprechauns m’ont fait faire ceci ». Le message était clair ! Nous redescendîmes donc vers le vieil arbre au pied de mousse. Une bonne heure de descente pour y retrouver nos clés, posées sur la mousse. A l’endroit même où je replaçai précautieusement la piécette d’or. On ne touche pas impunément au trésor d’un Leprechaun !

    leprechauns joyeux farceurs

    Détours et effacement !

    Le chemin du retour fut long, très long. Le cerveau encore embrouillé du tour qui nous avait été joué explique en partie pourquoi, alors que la route de l’aller nous avait semblé simple, celle du retour fut jonchée d’erreurs d’aiguillages et de demi-tour forcés. Ce n’est que tard, très tard que nous pûmes enfin regagner notre gîte. Allongés sur le canapé, nous voulûmes regarder les photos. Au moins, même si la piécette ne ferait pas partie de ma collection, un joli tirage de celle-ci ornerait bientôt ma bibliothèque. Et là, horreur !, aucune photo de l’arbre ou de la piécette n’apparurent sur l’appareil. Seules les prises de vue paysagères où les yeux et les esprits se perdent au loin demeuraient. Décidément, les Leprechauns détestent qu’on s’approche de leur or. La leçon fut apprise et enregistrée. On ne m’y reprendrait plus. Il nous reste les souvenirs de cette nouvelle aventure au pays des Leprechauns qui n’allait pas être la dernière de nos surprises… Oh non…

    Parc Naturel de Killarney
  • Sur la trace des fées en Irlande : le roi Puck !

    Sur la trace des fées en Irlande : le roi Puck !

    C’est une histoire bien connue en Irlande, un fait passé qui a sauvé une ville et qui est célébré chaque année pour ne pas oublier. Sur cette terre du Kerry, on connaît toujours la valeur des légendes. Quel bonheur de se retrouver sur le territoire du Roi Puck ! Un bonheur aussitôt partagé avec vous, bien sûr…

    Statue du roi puck

    Direction le Sud-Ouest de l’Irlande, à Killorgin dans le Comté du Kerry. Cette localité célèbre chaque année, du 10 au 12 août, un drôle de roi. Un bouc couronné derrière qui des milliers de personnes défilent. Une très vieille tradition dont la première trace écrite nous vient de l’an 1613 où la fête, déjà existante, reçoit un statut officiel, reconnaissant son caractère traditionnel et lui permettant de poursuivre son chemin jusqu’à nos jours.

    Derrière la fête, se cache donc une légende, celle d’une chèvre venue prévenir les habitants de Killorgin de l’arrivée imminente des armées d’Oliver Cromwell, donnant aux gens du coin le temps de se cacher ou d’organiser leurs défenses pour échapper au pire. Depuis lors, l’animal est célébré et devient pour trois jours, le seul roi des lieux. On capture une chèvre sauvage dans les montagnes voisines, une jeune fille de la bourgade la couronne et la bête est honorée durant trois jours avant d’être relâchée dans la nature. Tout cela largement arrosé de boissons du coin fermentées comme il se doit… Car les pubs ont reçu une autorisation spéciale, celle de pouvoir ouvrir jusqu’à 3 heures du matin !

    Mais l’occasion est grande pour un amateur de féerie tel que moi d’y voir bien plus qu’une chèvre ou un bouc de montagne… Puck n’est-il pas le nom couramment donné à des êtres lutinesques, sauvages, cornus ou pas, que l’on retrouve dans bien d’autres lieux hantés ? Certes l’étymologie rejoint ici le poc irlandais qui n’est autre que le bouc. Mais d’autres éléments intriguent… Déjà le lien entre les caprins et les lutins, faunes, satyres et chèvrepieds en tête. Ensuite le caractère sans doute très ancien, voir préchrétien de cette célébration estivale, placée en août, le même mois que la fête du dieu Lugh. On pourrait même imaginer que Puck dépasse en temps la naissance des dieux irlandais, nous faisant remonter plus loin encore, au temps des fées… A vrai dire, le mystère demeure entier. Mais l’on ressent, à se promener dans Killorgin, une certaine magie du lieu. Oui, c’est certain, il y a ici un morceau du grand puzzle de Féerie, un fragment de malice qui traverse l’air… Il n’y a qu’à s’attarder sur la statue du Roi Puck pour se convaincre du lien avec les fairies.

  • Sur la trace des fées en Irlande : Glendalough et les Monts Wicklow

    Sur la trace des fées en Irlande : Glendalough et les Monts Wicklow

    C’était un voyage prévu depuis quelques années et sans cesse reporté. Alors lorsque mes pas se sont finalement posés sur l’Île d’Emeraude, l’émotion était à son comble. J’allais enfin pouvoir marcher sur les traces de toutes ces fées et lutins qui hantent le pays après en avoir tant lu et tant entendu. Allaient-ils se laisser approcher comme ce fut le cas en Écosse, en Islande, en Angleterre et tant d’autres contrées enchantées ? Ou allais-je revenir bredouille, comme c’est parfois le cas, lorsque les indices ont été effacés par le Temps, que les habitants n’ont plus de souvenir vivant ou que les cartes me sont défavorables… Cette fois encore, le voyage avait été minutieusement préparé. Près de 2000 kilomètres à parcourir dans cette Verte Irlande, territoire où le sauvage a encore toute sa place et tant de choses à découvrir et à vivre…

    Ne prenant même pas la peine de jeter un œil à la ville de Dublin, bien trop pressé de me rendre de suite « sur le terrain des fées », notre carrosse arpenta, à gauche comme il se doit, une route nous menant vers les montagnes du Wicklow. En une heure et demie à peine, nous y étions ! Chaussures de randonnée au pied et bâton de pèlerin au poignet, l’aventure pouvait commencer…

    Les Montagnes du Wicklow sont connues pour leurs fées, leurs fairies comme on dit là-bas, tout un peuple d’étranges créatures qui, à la nuit tombée, peuvent s’observer sous la forme d’étranges lumières quittant un tas de pierres, un muret couvert de mousse ou une ruine pour s’en aller rejoindre un autre de ces lieux hantés. Nous étions en journée, sans espoir de pouvoir observer ledit phénomène, mais l’on pouvait aisément s’imaginer que dans ces bois où courent les torrents, chantent les cascades et s’écoulent les rivières, les membres du Petit Peuple sont nombreux et possèdent ici un terrain de jeu parfait. De la terrible Chasse Nocturne emmenant les morts et les vivants vers un chaos qu’il vaut mieux éviter aux belles demoiselles rieuses qui nous font perdre le chemin, ce territoire était le leur, à n’en plus douter. Quant à nous, pauvres randonneurs, nous allions vite nous rendre compte qu’ici, ça grimpe, ça explose en sentiers où il faudrait une vie entière pour tout sillonner. Et je vous avoue humblement que le souffle fut parfois haletant, le sol glissant et la décision du chemin à suivre plus d’une fois remise en question. Ah oui, c’est sûr, il y avait des lutins dans le coin !

    Sans omettre la pluie fine, parfois plus dense qui nous accompagna ce jour-là, mais ce rideau continu ne put nous décourager à observer les indices de tant de présences. Là un visage grimaçant dans le tronc noué d’un vieux frêne, ici un amas de vieilles pierres posées en cercle… Plus loin une aubépine, une autre encore plus âgée, plus puissante… Des sifflements, des pépiements, un cri !

    Plus loin, le site de Glendalough. Ses croix celtiques, ses âmes en repos… Quelle énergie ! Quel tableau ! Et tout autour, là-haut, un large voile de brume entourant les sommets des monts plongeant leurs pieds tels des géants dans de magnifiques lacs sombres. Quel tableau ! Quelle énergie ! Le cœur battant, l’esprit embrumé, il faut bien avouer que nous en avions oublié nos appareils photographiques… et puis, nous nous rendîmes compte rapidement que nous ne parviendrions jamais à rendre la magnificence des lieux en images. Le ciel d’Irlande est gris, les nuages omniprésents. Mais c’est un ciel changeant où à chaque percée d’un rayon de soleil, la nature prend une toute autre couleur, une toute autre dimension et nous invite à la rêverie. On ne marche pas en Irlande, tantôt on s’enfonce, on s’embourbe dans une terre où les éléments sont puissants, tantôt on plane au-dessus d’un monde qui nous happe, nous envole et nous fait tout oublier.

    Mais la magie ne faisait que commencer…

  • Festival Féeries du Bocage, le Festival de Poche 2023

    Festival Féeries du Bocage, le Festival de Poche 2023

    En 2023, toute l’équipe des Féeries du Bocage nous reviendront avec leur version Festival de Poche, plus intimiste mais tout aussi féerique à la salle des fêtes de Villemer, le 8 octobre 2023 de 10h30 à 18h pour vous permettre de rencontrer des auteurs, illustrateurs et artisanes de Féerie et profiter de belles animations. Le parrain de cette édition est Fred Spirin, dessinateur très inspiré d’une féerie entre nature, fantasy et folklore et la marraine en sera Céline Brin Mathé, auteure de romans ayant pour cadre la forêt de Brocéliande. Un festival en version poche avant la grande édition 2024 qu’on ne saurait trop vous recommander !

    Leur site web: http://www.lesfeeriesdubocage.com/

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