L’actualité féerique !

  • Fées et lutins de France – Fays

    Fées et lutins de France – Fays

    Les Fays, engeances féeriques feu-follesques, ont élu domicile dans la forêt de l’Isle-Adam et aiment s’y retrouver pour danser en rond. Elles mènent les pas des promeneurs vers l’égarement le plus total. Une perdition doublée du danger de sombrer dans quelque marais, étang ou terre embourbée. Alors que l’imprudent s’approche du feu-follet, celui-ci revêt l’apparence d’une douce et belle créature aux traits féminins. La Fay n’en demeure pas moins dangereuse… certains diront bien plus encore.

     

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Mur d’Hadrien – Sur les traces de l’Arbre de Robin

    Mur d’Hadrien – Sur les traces de l’Arbre de Robin

    Vous savez comment sont les lutins. On leur fait découvrir un film et ils se jettent dedans. Ainsi, l’été dernier, les miens ont découvert le monde fabuleux de Robin des Bois et cette vedette de Kevin Costner… Et voilà que ça se trémousse, sautille de partout… Le caprice se met en place et une nouvelle mission m’est assignée : me rendre au pied de l’Arbre de Robin des Bois. Si l’authentique est ce vieux chêne en la forêt de Sherwood que j’ai eu aussi l’occasion d’admirer, celui dont nous parlons aujourd’hui est un érable, un beau et vieil érable dont la silhouette a été immortalisée dans le film de Kevin Reynolds. Bref, le pari est pris, les bottines lacées, plus qu’à s’élancer !

    Quelques jours plus tard, me voici quasiment à la frontière écossaise. Devinant dans les amas de vieilles pierres entassées, les fortifications romaines d’autrefois… La route promet d’être longue..

      Très longue…  Très, très longue…

    Heureusement, les jolis coins ne manquent pas et on se pose facilement pour admirer les étangs, les prairies, les vues interminables…

     

    Avant de reprendre la route de ce pèlerinage. Une longue route…

    Très longue.

    Très, très longue…

    Heureusement ponctuée de belles digitales où les taches noires à l’intérieur des corolles me rappellent combien ce pays sauvage recèle de lutins et de fées.

    Et puis voilà, il faut parfois simplement se mettre à rêver des fées pour que votre vœu se réalise. Au détour d’un chemin, en bas d’une colline, le voici le merveilleux érable tant recherché. L’Arbre de Robin !

    Un dernier cliché avec mes lutins et on se met en marche vers de nouvelles aventures !

  • Fées noires & Dames sombres – La Goule

    Fées noires & Dames sombres – La Goule

    La Goule

    La Goule prend souvent l’apparence d’une belle jeune femme dont la nature féerique se trahit lorsque se découvrent ses pieds, en réalité deux pattes fourchues ou animales, celles de l’hyène dont elle est si proche qu’elle en prend également bien souvent les traits. Parmi ses occupations principales, citons le fait de déterrer les cadavres dans les cimetières ou d’attirer les voyageurs dans le désert afin de s’en nourrir.

     goule

    Chaque soir, le gardien du cimetière voyait venir la même femme, drapée de haut en bas, dissimulant à son regard les traits de son visage et les courbes de son corps. Chose étrange, s’il la voyait passer, entrer dans ce domaine réservé aux morts, il ne la voyait jamais ressortir. Ce soir-là, il était bien décidé à percer le mystère qui entourait l’étrange visiteuse. Posté devant la fenêtre de son cabanon, il surveillait les allées et venues des tristes visiteurs venus rendre hommage à leurs chers disparus. Les promeneurs se faisaient de plus en plus rares au fur et à mesure que s’avançait l’heure de la fermeture des lieux. Une heure avant la fin des visites, la femme se présenta. Elle pénétra dans le cimetière comme à son habitude voilée et invisible aux yeux de tous. Sa marche était rapide, son vêtement ne permettant pas sans doute de prendre une allure plus aisée que ces petits pas serrés. Le gardien sortit de sa cabane pour la saluer, mais aucun mot ne vint répondre à sa formule de politesse. Il la regarda s’éloigner et se posta cette fois devant la grille, bien décidé à n’en pas bouger d’ici la fermeture. Une heure plus tard, il souleva les lourdes grilles et passa le cadenas tout en demeurant à l’intérieur. La femme n’était pas sortie, cette fois, il en était sûr. La grille refermée, il se dirigea vers l’intérieur du cimetière. Les tombes étaient nombreuses, des centaines, mais il crut distinguer un mouvement tout au loin, dans la partie la plus récente. Il se glissa sans bruit, s’arrêtant derrière un arbre le temps de porter le regard au loin et de tenter de deviner ce qui occupait l’inconnue. A mesure qu’il s’approchait de la dame, il ressentait une peur étrange qui commençait à lui nouer la gorge et le ventre. Les lanternes s’étaient allumées, mais le ciel s’assombrissant, il lui était difficile de voir avec précision ce qui se tramait tout au fond du cimetière. A une dizaine de mètres, il remarqua que la femme n’avait plus ses vêtements. Elle était accroupie, penchée vers le sol, affairée semble-t-il à y déterrer quelque chose ou… quelqu’un. Le gardien fit demi-tour, il courut cette fois jusqu’à son cabanon et en ressortit, son fusil à la main. L’arme lui servait à effrayer les volatiles attirés par l’odeur persistante qui traversait parfois les tombes fraîchement closes. A une ou deux reprises, il était également intervenu pour chasser des pilleurs, ces personnes sans scrupule qui creusaient pour trouver quelques bagues, quelques bijoux abandonnés aux morts. Cette femme en était donc un ? Engaillardi par la présence de son arme, il courut jusqu’à la femme. Au cri poussé par le gardien, la tête penchée de la voleuse ressortit précipitamment de la tombe. Une affreuse figure émaciée aux yeux rouges fit soudain face au pauvre homme. La créature ricana en montrant les crocs auxquels étaient encore attachés des morceaux de chair. Son rire était celui d’une hyène et, le gardien, en pointant son fusil pendant que la mauvaise fée se levait, découvrit les pieds fourchus de cette engeance diabolique. C’était une Goule, un de ces esprits cauchemardesques qui se nourrissaient de cadavres. Le coup parti et atteignit sa cible. La monstrueuse bonne femme hurla, s’enfuit dans des bonds qui n’avaient rien d’humain et sauta par-dessus le mur du cimetière. Le gardien, affolé, regagna la grille aussitôt, ouvrant la chaîne et se jetant à son tour dans la rue pour gagner au plus vite la sécurité de la ville toute proche. Demain, il ne reviendrait plus au cimetière, ni les jours suivants. Jamais.

  • Fées et lutins de France – Fayettes

    Fées et lutins de France – Fayettes

    C’est par leurs danses que ces petites fées des bois sont connues. Il en existait – peut-être est-ce toujours le cas ? – du côté du Beaujolais où, dans le bois de Couroux, une pierre porte le nom évocateur de Table des Fayettes. Ces petites fées douces, mignonnes et plutôt gentilles ont fait rêver plus d’un homme en ces terres.

     

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Fées noires & Dames sombres – La Gorgone

    Fées noires & Dames sombres – La Gorgone

    La Gorgone

    Ses cheveux sont autant de serpents s’entrelaçant et prêts à vous mordre. Son regard à la pupille fendue vous captive et vous hypnotise pour vous changer doucement en pierre. Sa langue fourchue modifie chaque son sortant de sa bouche en une râpeuse mélodie qui vous attire en ses pièges. Malheur à l’imprudent qui se laisse prendre, nul ne le verra plus jamais si ce n’est sous sa forme de pierre, le visage tordu par la frayeur.

    meduse
    Franz von Stuck,

    C’est lors d’un voyage en Grèce que je l’ai vue. Le groupe avec qui j’étais parti s’était arrêté dans les ruines d’un ancien temple. Un de mes amis, archéologue, était occupé à nous expliquer l’histoire du site quand mon regard fut attiré par un trou béant sous un amoncellement de pierres, à quelques dizaines de mètres de là où nous nous tenions. Je m’éclipsais discrètement du groupe pour me diriger vers l’objet de ma curiosité. C’était l’entrée d’un autre temple, semblait-il, qui s’enfonçait, lui, dans la terre. La pierre de front était encore visible, sur celle-ci, on distinguait clairement la gravure d’un serpent. Je me remémorais les leçons de notre archéologue. Le serpent était considéré en Grèce comme un génie, une sorte de gardien des lieux, du foyer. Ce devait être là un temple où étaient célébrées les forces chthoniennes. Je m’y enfonçai.

     

    A la lueur de la torche que j’avais sortie de ma poche, je balayai les murs. Il y avait de nombreux signes gravés, certains au ras du sol faisaient preuve d’une écriture bien moins géométrique que les autres, comme si ces mots-là avaient été grattés de manière officieuse comme le sont ces phrases que laissent les amoureux sur les murs ou les prisonniers dans leurs cellules. Ce dernier exemple me donna le frisson. Et si cet édifice, qui descendait sous terre avait été une prison ? Au moment même où mon imagination m’entraînait vers cette idée, j’arrivai dans une grande salle qui terminait semble-t-il mon périple. Au centre, des pierres brisées laissaient penser qu’il y avait eu là un autel pour quelque sacrifice en l’honneur de celui ou celle à qui était dédié ce petit temple. Je m’apprêtai à faire demi-tour lorsque ma lampe porta sur une fissure dans le mur du fond. Je m’approchai et vis que les deux pans s’étaient écartés d’un demi-mètre. Le trou ainsi formé laissait entrevoir un second espace. Je grimpai sur les gravats obstruant en partie l’accès à cette seconde salle et passai la tête par l’orifice. Les murs étaient peints, des scènes de combat, des offrandes, des moments familiaux… Des tableaux très divers mais qui avaient tous un point en commun : partout, des serpents étaient représentés. C’était là sans doute une fameuse découverte, la brèche semblait récente. Je m’apprêtais à faire demi-tour pour aller chercher mon ami archéologue quand un léger sifflement attira mon attention sur la droite. Par réflexe, j’avais déjà pointé ma torche sur l’origine du bruit. Il y avait là quelqu’un. Une femme était assise. Elle tenait son visage entre ses mains et sanglotait. Sa chevelure était faite d’épaisses tresses ou de dreadlocks comme en portent souvent les jeunes. A travers ses mains, elle murmurait quelque chose. C’était du grec ancien. Mes rudiments en la matière me permirent de comprendre quelques mots. Elle disait « Fuir… Mort… Pierre… ». C’est alors que je vis la chevelure se mouvoir. Ce n’était pas des cheveux, c’était des dizaines de serpents entrelacés. Je me souvins des légendes sur les Gorgones et je sus à cet instant précis que ce n’était pas un temple, mais bel et bien une prison. Celle d’un être maudit et qui s’y morfondait depuis des millénaires. Je regagnai le groupe d’amis sans leur révéler ma découverte. J’espère toujours que la créature demeure au fond de son trou.

     

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