Étiquette : fée

  • Contes & Légendes du Tarn, Olivier de Robert, éditions De Borée

    Contes & Légendes du Tarn
    Olivier de Robert
    Editions De Borée
    Nombre de pages: 400
    cartonné
    Dimensions: 246*166 MM
    Prix: 26 €

    Présentation de l’éditeur: 
    Soyez prêts à tout en terre tarnaise : ici les bêtes parlent, les jeunes filles se meurent d’amour, les princesses épousent des fils de rien, les saints jouent au palet avec les rocs. Et si, dans le dédale des ruelles, les esprits extraordinaires de Jean Jaurès et de Toulouse- Lautrec se côtoient, c’est dans la forêt que se croisent les souvenirs des gentilshommes verriers et des héros anonymes de l’Aéropostale et de la Résistance.

    Historien de formation et accompagnateur en montagne, Olivier de Robert est devenu conteur par hasard et l’est resté par passion. Il sait à merveille extirper de son sac à malices des récits pour toutes les oreilles. Les Contes et Légendes du Tarn représentent le deuxième volume de l’auteur dans la collection après le succès des Contes et Légendes d’Ariège récemment réimprimé.

    Notre avis:

    A lire les différentes légendes ici collectées, on peut déjà affirmer une chose: dans le Tarn, il faut s’y perdre pour s’y retrouver ! Et c’est bien à force de s’égarer dans des décors de pierres, des forêts où rôde le Drac, les dédales des rues de village qu’Olivier de Robert finira par rencontrer d’étonnants conteurs comme ce dénommé Rivière qui lui parlera de cette nymphe au peigne d’or ou encore ce petit vieux qui, le sourire en coin, lui proposera une chasse au Badaruc. Les rencontres se succèdent et le collecteur aime à présenter ses sources dans des introductions toujours marquées par cet aspect humain. Car les légendes, ce sont les hommes qui les font et qui les portent. On ne peut donc qu’être séduit par la démarche de l’auteur et sa façon toute à lui de nous prendre par la main au détour d’une rue, d’une fontaine ou d’une anecdote pour nous conduire au coeur d’une légende à la rencontre de la fée Salimonde, de la Tarasque, de Toulouse-Lautrec et de tout ce trésor de contes et de légendes que recèle le Tarn. Un beau voyage dans un pays aux gens accueillants et vraisemblablement peu avares en discutailles à propos de leur patrimoine légendaire !

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  • La Cuisine d’Alice au Pays des Merveilles, Ferber, Model, Winkelmann, Editions du Chêne

    LA CUISINE D’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
    Textes et recettes: Christine Ferber
    Conception et décors: Philippe Model
    Photographies: Bernhard Winkelmann
    Editions du Chêne
    mars 2010
    176 pages
    176 x 218 mm
    Prix : 19,90 €  

    Présentation de l’éditeur:

    Qu’elle explore le pays des merveilles ou qu’elle découvre le monde à l’envers qui se cache derrière le miroir, Alice est un personnage familier des lecteurs du monde entier. Son univers onirique, qui mêle rêves enfantins et angoisses métaphysiques, est prétexte aux aventures les plus rocambolesques. Dans ce joyeux capharnaüm, la nourriture occupe une place de choix. Boissons de toutes les couleurs, gâteaux en tous genres, champignons mystérieux, goûters endiablés… sont autant d’instruments de narration, prétextes à des rebondissements inattendus. S’appuyant sur cette richesse culinaire, ce livre rassemble 80 recettes originales inspirées des différents épisodes des deux romans de Lewis Carroll. Entrées, desserts, plats de résistance ou boissons, ces recettes simplement expliquées et faciles à réaliser ont pour ingrédients communs quelques grains de folies et une bonne dose de fantaisie. Elles sont mises en scènes dans des décors directement inspirés de l’univers fantasmagorique d’Alice.

    Notre avis:

    Alors que la version d’Alice de Tim Burton envahit les écrans de ci de là, l’univers de Lewis Caroll inspire des dizaines d’ouvrages pour lesquels les amateurs de Wonderland auront vite fait de craquer. Vous connaissez la gourmandise de nos petites fées et de nos aventureux lutins. C’est donc avec grand appétit que nous nous sommes jetés sur ce livre de recettes inspiré par l’aventure d’Alice au Pays des merveilles.

    Des recettes concoctées par Christine Ferber, reine des confitures, princesse des pâtisseries, qui nous émerveille par ces biscuits « Eat Me », son pudding des fous, nous fait planer de ses ailes au caramel et fleur de sel, nous régale de son vol-au-vent à la rhubarbe confite et au stilton, de ses meringues chantilly rose,  son échiquier de légumes, ses langoustines des sables… Des recettes sucrées et salées aussi appétissantes qu’épatantes. Le livre jouit d’un univers pictural de premier plan, résultat du travail du créateur Philippe Model et du photographe Bernhard Winkelmann. C’est beau, c’est insolite et c’est surtout délicieux ! Quant au rapport avec l’univers de Caroll, on peut dire que c’est totalement dans le ton et on imagine très bien le Chapelier fou et ses convives dégustant les muffins lors d’une de leurs parties de thé déjantées. Si vous aimez les livres de recettes originaux, vous venez de trouver votre bonheur.

  • Contes et légendes de la Vienne, Michelle Chaumont, éditions De Borée

    Contes et légendes de la Vienne
    Michelle Chaumont
    Editions De Borée
    Collection : Contes &; Légendes
    Nombre de pages: 468
    Broché
    Dimensions: 247×165 MM
    Prix: 26€

    Présentation de l’éditeur:    

    Ah ! il s’en passe de belles dans la Vienne ! Les pierres sont si bavardes que même les sarcophages – supposés muets comme des tombes – sont incapables de tenir leur langue… pour notre plus grand bonheur. Mélusine et Gargantua sont passés par là pour façonner les paysages et Clovis et Radegonde y ont réalisé de beaux miracles. On croise, au bord des rivières, des colonies de fadets, des diables cornus et des loupiots à la langue bien pendue. Que vous réservent ces pages ? Des contes de fées (où Cendrillon va à la messe et où Peau d’Âne est amoureuse d’un bouc), mais aussi des ragots sur les curés, de longues épopées mythiques, un joli fagot de sottises et d’astuces et des récits pour les petits qui se retiennent comme des ritournelles.?Les contes et légendes rassemblés dans ce recueil sont des symboles de la mémoire collective sur laquelle s’est bâtie une façon d’être et de penser particulière au pays picton. Sur des thèmes universels, les aïeux ont brodé des récits singuliers et il ne faudra pas s’étonner si leur Chaperon Rouge sent un peu le chabichou.

    Sous ses cheveux blancs, on la prendrait pour une respectable grand-mère vouée au tricot et aux confitures. Ce serait compter sans son esprit frondeur et malicieux. Cette ancienne institutrice est devenue conteuse, experte dans l’art de raconter des histoires délicatement coquines. Son épopée revue et corrigée des Trois Petits Cochons l’a rendue célèbre bien au-delà des frontières du Poitou. D’une plume précise, drôle et émouvante, Michelle Chaumont jongle entre poésie et patois rugueux pour faire revivre les contes de la Vienne d’autrefois.

    Notre avis:

    Entre les histoires de Fadets et la légende de la fée Mélusine en passant par le terrible Coquatrix et le conte des petits pains de pierre, l’amateur de légendes et de récits de fées sera ici comblé ! Michelle Chaumont nous donne un bel aperçu de sa passion pour sa région que l’on ressent à travers sa collecte d’histoires et de comptines et l’empreinte toute personnelle qu’elle y ajoute. On a beaucoup apprécié l’entrée en matière avec ces personnages attachants et millénaires qui discutent entre eux des légendes du Poitou et nous révèlent ses mystères. Un ouvrage habilement conçu qui nous fait découvrir l’Histoire au travers de l’imaginaire, le conte au travers de personnages truculents, le Petit Peuple d’ici au travers de beaux récits. Une fois de plus, les éditions De Borée nous ont régalé !

  • Delphine Gache nous parle de son livre: "Les Cahiers enchantés de Lily Rose Poddington" paru aux éditions Au Bord des Continents

    On commençait à croiser les œuvres féeriques de Delphine Gache dans les magazines, les expos… On se demandait si un livre sortirait bientôt et le voilà ! Les Cahiers enchantés de Lily Rose Poddington nous ouvre à l’univers (imaginaire ?) d’une petite fille très poétique… Rencontre avec l’illustratrice qui nous parle de cette belle aventure aux éditions Au Bord des Continents.


    Ça fait quoi de voir son propre livre lorsqu’on le voit la première fois ?

    C’est assez spécial… Il y a tant d’émotions qui se chevauchent lorsque l’on crée son tout premier livre que je ne saurais exactement décrire ce que j’ai ressenti en voyant Lily Rose pour la première fois. Bien entendu, j’étais toute excitée… Mais curieusement cette joie est doublée d’un comportement analytique réflexe. En effet, lorsque l’on sort à peine de plusieurs mois de travail et de doute, on peut difficilement s’empêcher de scruter son livre page après page, à l’affût  du moindre défaut.  Un toc qui grandit au fur et à mesure que le projet se concrétise. Une fois que tous les centimètres carrés du livre sont enfin passés au scanner, la joie et le soulagement reprennent le dessus. Seulement à cet instant, on réalise également que le travail sur lequel on a passé tant de temps s’achève là. Quelque part en moi, j’ai trouvé cela triste et angoissant. Recevoir le livre imprimé signifiait que je ne maîtrisais plus rien. Soudain, mon travail de créateur prenait fin et le livre ainsi que tous les morceaux d’âmes qu’il contient n’étaient plus simplement un secret partagé entre mes proches et l’éditeur… Mais il devenait alors un objet destiné à passer entre les mains d’autres personnes dont on ignore totalement ce qu’elles vont éprouver… quel jugement elles porteront à notre travail. Je suppose que ce sentiment est étroitement  lié au fait que ce livre soit mon tout premier livre… C’est pourquoi  je relativise au maximum… Car au fond, en dehors de tous ces détails, donner naissance à Lily Rose aura été une expérience formidable. Un rêve d’adolescent qui s’est enfin réalisé. Et en regardant ainsi les choses, il est clair qu’il est totalement jubilatoire de voir son premier livre pour la toute première fois !  

     

    Ton héroïne est une petite rêveuse. Y a-t-il une part de toi en elle ?

    Oui, surtout en ce qui concerne son côté rêveur ainsi que l’amour qu’elle porte à la nature et aux choses simples.  Cependant, il ne faut pas s’y méprendre, mon univers n’est pas aussi gai et coloré que le sien… Et c’est justement là que réside tout l’intérêt de donner vie à ce type de petit personnage naïf et plein d’entrain ! La magie des mondes féeriques prend alors tout son sens car on respire la vie différemment lorsqu’on veille à ce qu’au fond de soi, les petites étincelles de l’enfance restent bien animées.

    Tu cites dans le livre la règle fondamentale des fées qui « consiste à ne jamais faire ce que l’on attend qu’elle fasse au moment où on l’attend ». C’est aussi vrai pour l’histoire de ce projet ?

    À vrai dire, cette phrase est de Patrick…  Il est certain qu’une fée est un esprit espiègle, sans règles ni lois qui fait ce qui l’enchante avant tout. Partant de ce principe, ces petits êtres s’avèrent surprenants…  N’ayant pas eu d’autres expériences de livre illustré avant celle-ci, oui, je dois admettre que j’allais de surprises en surprises sur ce projet. En effet, j’ai appris en même temps que nous construisions ce rêve… En ce qui concerne le résultat, mon regard n’est pas suffisamment objectif… C’est à vous de me dire si LA règle des fées  a bien été honorée !

    Comment te vient l’inspiration pour tes illustrations?

    Cela dépend de beaucoup de paramètres. Mon inspiration est étroitement liée aux émotions et à l’état d’esprit dans lequel je me trouve au moment de créer. J’essaie toujours de m’imprégner au maximum de l’univers que je souhaite mettre en évidence avant de commencer mon travail… En effet, si ma tête ne suit pas le rêve dans lequel mon pinceau s’embarque, inéluctablement l’émotion est absente du tableau.  Personnellement, je préfère créer la nuit, je m’y sens beaucoup plus à l’aise. Le temps semble comme suspendu et rien ne vient perturber  la fragile petite bulle dans laquelle je me plonge pour vivre mes illustrations. Ce conditionnement est très important pour moi. Dans cette quête de force positive, la musique m’aide d’ailleurs considérablement…

    Après, l’inspiration peut surgir à n’importe quel instant. Elle peut naître naturellement, suite à un moment de détente, mais on peut aussi la provoquer. Parfois ce sont les choses les plus insignifiantes qui nous conduisent à raconter les plus belles histoires. Il suffit d’un petit rien… Ce peut être la Nature, un objet, un regard furtif, une impression, un souvenir, une émotion… Je crois que trouver l’inspiration, c’est tout simplement savoir observer et rester attentif à ce qui passe autour de nous.  De temps en temps cela suffit à faire jaillir une très belle illustration. Après bien entendu, lorsque l’on souhaite s’envoler dans une direction particulière, il est parfois nécessaire de donner un p’tit coup d’pouce à notre esprit afin de déclencher ces émotions.  Dans ce cas précis, j’établis une petite liste de mots associés à ce que je souhaite représenter… Puis, je pars à la chasse aux images… textures, photos, dessins, tout est bon à prendre si cela évoque en moi les bonnes émotions. Le but n’étant pas de retenir les détails de ces images, mais simplement de les photographier furtivement… Grosso modo, on pourrait voir cela comme un voyage accéléré. J’en prends plein les yeux et ensuite sans laisser décanter, j’esquisse quelques croquis pour définir une piste visuelle. En général, ce sont des petits gribouillis rapides, presque illisibles que j’accompagne de quelques phrases-clés afin de retenir l’essentiel de ce que je souhaite exprimer. Je laisse reposer le tout en m’interdisant d’y revenir, afin d’avoir un regard neuf sur ce qui a été réalisé. Une fois ce travail établit, il ne me reste plus qu’à peaufiner… C’est à ce moment là qu’interviennent par flash les souvenirs des images chassées la veille…

    Et techniquement, qu’utilises-tu ?

    L’aquarelle et le crayon sont les deux médiums que j’aime le plus. Cela dit, il m’arrive aussi très régulièrement d’utiliser photoshop… Surtout lorsqu’il s’agit d’établir les premières bases d’une illustration. C’est un logiciel qui m’aide considérablement pour tester la composition et les couleurs de mes images.

    Rêves-tu d’une suite aux cahiers de Lily Rose ?

    Bien sûr ! Ce serait fantastique. C’est une très belle aventure que de donner vie à ce petit univers. Et l’air de rien, au fil des mois, on s’attache drôlement à nos personnages ! Donc oui, une suite au livre, pourquoi pas…

    Il y a beaucoup de douceur et de féminité dans ton livre. Le plus bel exemple est les différentes naissances de créatures féeriques…

    Merci. Il est vrai que nous avons beaucoup joué sur le côté féminin, et de manière générale sur les rêves et la naïveté caractéristiques à ceux d’une jeune enfant de l’âge de Lily Rose.  L’idée des naissances est venue au fil des multiples conversations que nous avons eues avec Patrick. De tous les sujets abordés, je crois que c’est celui que je préfère… Il y a tellement de choses à dire et à inventer… Les quatre créatures auxquelles nous faisons référence dans le livre ne sont d’ailleurs qu’une infime petite partie de tout ce qui peut être raconté…

    Une touche d’humour aussi. C’est important l’humour chez les fées ?

    Oui oui bien sûr ! L’espièglerie et l’humour reflètent toute la fraîcheur de l’enfance… C’est une autre manière de s’évader.

    Sur quoi travailles-tu pour le moment ?

    J’ai plusieurs petits projets en cours ainsi que de nombreuses idées qui font leur route et bourgeonnent progressivement… Je ne peux en souffler mot pour le moment… Tout cela doit rester dans le jardin secret des fées…

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mars 2010

  • Korrigans Connection, Renaud Marhic, éditions du barbu

    Korrigans Connection
    Renaud Marhic
    Editions du barbu
    Prix : 11 €

    Présentation de l’éditeur:

    Les Korrigans sont les lutins des légendes bretonnes. Mais pourquoi reviennent-ils ? Et pourquoi ont-ils choisi de réapparaître dans la commune natale de Jacquelin de Pontreau, ministre de l’Intérieur en titre ? Tandis que sur le terrain les apparitions se multiplient, Place Beauvau, on tente de comprendre. Phénomène de psychose collective engendrée par quelques « singes savants », comme l’évoque la presse locale ? Ou manipulation terroriste à en croire les services de contre-espionnage ? Mais voilà qu’entre en scène un étrange personnage, « chercheur et maître spirituel », affirmant avoir réussi à extraire l’ADN des restes fossilisés d’un Korrigan… pour mieux en cloner la descendance !

    Au milieu de cette cacophonie, le ministre de l’Intérieur devra aussi écouter une autre voix. Celle de ce discret conseiller particulier – ami de quarante ans – le ramenant à l’enfance et au pensionnat Notre-Dame-des-Glaïeuls. Quand, en 1976, cinq orphelins exploraient le Bois de la Nuit sur la trace des Fées…

    Notre avis:

    Renaud Marhic signe un deuxième polar féerique. Après un Terminus Brocéliande qui nous avait moyennement convaincu, le revoici explorant les terres de Bretagne et leur folklore légendaire. A voir la couverture, on se demandait vraiment où l’auteur allait nous entraîner… Et puis, son style contemporain et joliment relevé, son sens précis de documentation, sa façon de mêler témoignages, coupures de presse, rapports de police à l’intrigue principale, tous ces éléments mêlés parviennent véritablement à créer le récit et on se prend au jeu. L’auteur parvient même à tenir le fil jusqu’au bout dans un final qui nous a beaucoup plu.

    Une façon originale de traiter du thème des korrigans et du Petit Peuple en général qui aurait pu se révéler désastreux mais qui ici est une réussite. Un livre qui sera certainement lu comme une curiosité par les amis des fées et comme un bon polar pour les amateurs du genre.

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