Suite de mes aventures irlandaises. Du côté de Galway cette fois, aux portes du Connemara, l’envie de se poser dans un jardin enchanté… Une jolie rencontre avec le personnel sympathique du Brigit’s Garden, entendez par là le « jardin de la déesse Brigit » qui n’était pas la seule à habiter en ces lieux magiques !
Ce jardin est constitué de diverses parties bien délimitées de haies qui nous font découvrir un à un des aspects de ce monde féerique. On y apprend pas mal de choses sur la religion celtique, ses dieux, ses croyances principales. Le tout est ponctué d’éléments reliés à l’écologie, la biodiversité pour un ancrage encore plus naturel. On peut facilement y passer une demi-journée et s’y asseoir un bon moment. La cafétéria propose de délicieuses boissons chaudes ou rafraichissantes et d’incontournables gâteaux très gourmands.
Il y a, profondément enfoui dans le cœur du jardin, un lieu dédié aux fées qui a beaucoup plu aux enfants. Au contraire des autres jardins à ciel ouvert, bien éclairés, celui-ci était plus confiné, apportant une dimension secrète bienvenue. Bizarrement, à partir de là, notre aventure s’est quelque peu compliquée. Impossible de trouver le chemin nous ramenant à l’entrée. Nous ne faisions que passer et repasser par les jardins !
Finalement, au bout d’un bon moment, nous pûmes rejoindre la cafétéria et la petite boutique où nous dénichâmes quelques jolis souvenirs et lectures en lien avec la mythologie irlandaise. Un vrai petit paradis qui me donna l’envie de créer un tel jardin thématique, entièrement consacré aux fées, faisant ressurgir ce vieux rêve qui, s’il pouvait se réaliser, ressemblerait sans doute à cet endroit, avec ses coins cachés, ses larges pierres dressées, sa colline et ses jolies chaumières. Une belle et vraie découverte que ce Brigit’s garden que je vous recommande !
C’est un des lieux que je désirais plus que tout visiter. Une contrée pétrie de légendes vivantes, de croyances aux fées entre crainte de l’armée des Sidhes et prières pour leurs bontés. Je pensais trouver là un véritable lieu magique. Et je n’allais pas être déçu…
Une forêt mystérieuse
J’ai toujours été étonné de découvrir un lieu magique au beau milieu d’un territoire humain. Kcnockma’s Wood n’échappe pas à la règle. C’est une balade côtoyée par de nombreuses familles le week-end et on y voit beaucoup de personnes y faire un peu de footing. Fort heureusement, il n’y avait pas foule le jour où nous avons mis les pieds dans ce bois enchanté. Car enchanté, il l’est assurément ! Il n’aura pas fallu cinq minutes pour que ses arbres, fougères et autres décors nous happent littéralement pour nous emmener sur un tout autre sentier.
Être attentif aux détails, parcourir dans un parfait silence ce paysage de bois, de feuillages et de pierres, permet d’y relever quelques indices de la présence des fées. Un champignon qui se déplace rapidement pour tenter de se cacher derrière un rocher, un amas de fougères qui tremble à notre passage sans que la moindre brise ne souffle… Voilà certains signes qui ne trompent pas !
Mais c’était sans compter sur mes yeux, habitués à explorer l’Autre Monde, qui s’arrêtèrent net sur une porte. Oui, ce genre de petite porte que les enfants aiment à placer en bas des murs et aux racines des arbres. Mais cette fois, pas de couleurs chatoyantes, pas d’enluminures ou de petits personnages accolés. Non, juste une pierre en forme de portail, minutieusement posée, solidement fermée. Mais ce signe ne peut tromper. Nous approchions à grands pas de notre but…
En haut de la colline, alors que la vue se dégageait nous offrant un premier panorama sur les villes et villages alentour, j’aperçus une haie sauvage percée d’une sorte de passage. Mon instinct me dicta alors de m’y engouffrer. Mais un peu plus loin des ronces, une tonne de ronces me barrait la route. A droite, un large mur, de pierres entassées cette fois, mais lui aussi vite obstrué. Il fallut faire demi-tour, recommencer. Par ici, par là-bas… Presque découragé, je me frayais un dernier chemin sous de larges branches, marchant presque accroupi, quand soudain, devant moi se dressa un énorme tas de grosses pierres.
Le Tombeau de Maeve
Me voici face au tombeau de la reine Maeve, Méabhou Medb. Elle fut une reine puissante et quelque peu sorcière. Quiconque croisait son regard était immédiatement soumis à sa volonté et elle était connue pour collectionner des amants et les croquer comme on croque une pomme jusqu’au trognon avant de la jeter. Bref, autant vous dire qu’il se dégageait d’ici comme une aura maléfique. Pas trop envie de s’y attarder finalement. A noter qu’un autre emplacement est connu pour être la tombe de la reine Maeve en Irlande, sur la montagne de Knocknarea, plus au Nord et tout aussi mystérieux. Un lieu que le poète William Butler Yeats aimait à côtoyer.
Tout à côté de ce premier cairn sur la colline de Knockma se trouverait également le tombeau d’une autre femme mythique, Cesair, une des premières à avoir touché le sol irlandais, mais je ne l’ai pas trouvé. Peut-être s’agissait-il du même amas de pierres ?
Le château de Finvarra
Un peu moins difficile à trouver, le cairn de Finvarra présentait clairement un mur d’enceinte, mais j’eus beau en faire le tour, aucune entrée ne se dévoila ce jour-là. Finvarra est connu pour être le Roi des fées du Connacht, cette partie de l’Irlande de l’Ouest. A la tête de son armée, il s’envole souvent dans les airs pour mener de rudes batailles contre d’autres peuples féeriques. Lorsqu’il revient en vainqueur, les paysans du coin voit leur blé pousser abondement et les vergers croulent sous les fruits. Mais lorsque son armées de Sidhes est battue, c’est signe de disette dans le pays. Le Roi des fées est connu pour apprécier les humaines et pas mal de maris ont dû ruser pour aller récupérer leur douce moitié dans le château. Car, à vrai dire ce cairn-ci n’est pas une tombe, mais bien la résidence du Roi des fées et de son peuple. Une toute autre énergie émane de ce lieu, bien moins désagréable que pour le Tombeau de Maeve. Mais attention, le peuple des Sidhes est lié aux enfers et on a vu souvent la cavalerie de Finvarra se composer de fairies, mais également d’épouvantables squelettes et fantômes…
Heureux de nos découvertes, nous restâmes quelques heures de plus aux abords du château féerique avant de décider de regagner le bas de la colline. En chemin, nous eûmes le plaisir d’échanger avec une toute petite créature. Pas une fée cette fois, mais un campagnol tout mignon qui se planta devant nous et nous jeta un long regard doux avant de lancer une série de petits cris aigus. Si c’était là un avertissement, il venait trop tard… ou n’était-ce sans doute qu’un au-revoir…
Si cette excursion féerique du côté de Galway vous intéresse, sachez qu’il n’est pas difficile de trouver le lieu même si peu connu des touristes. Et à l’entrée du bois, une carte vous permettra de repérer l’emplacement des cairns car une fois dans le bois, il vous sera impossible de les trouver sans vous perdre un petit peu…
Qui sont véritablement les elfes ? D’où viennent-ils ? Quelle image a-t-elle été véhiculée à leur propos durant les siècles mais aussi dans la littérature, le cinéma ou la bande dessinée ? Voilà quelques questions et bien d’autres auxquelles répond ce livre sur les elfes paru aux éditions Hachette Heroes.
Un livre sur les elfes
Autant le dire de suite, lorsque j’ai commencé à me renseigner au sujet des elfes côtés essais et études, un vrai désert s’est rapidement affiché. Très peu d’études leur ont été consacré jusqu’ici. Il aura donc fallu mettre bout à bout des informations glanées à travers des études plus générales et traverser bien des pages pour arriver à retracer le cheminement des elfes depuis leurs obscures origines jusqu’à nos médias
Des elfes à travers les âges
La mythologie nordique, le folklore du Moyen Age, les témoignages des derniers siècles… rien n’a été mis de côté pour tenter de dresser ce portrait des elfes. A la suite de Tolkien, à qui un large chapitre est consacré dans le livre, nous avons mis en avant le caractère quasiment divin des elfes. Mais aussi leur côté diablotins, cauchemardesques, lutins qui a poursuivi leur nom du Moyen Age à notre époque contemporaine.
Des elfes dans la Pop Culture
Mais qu’en est-il des elfes de nos jours ? C’est au travers de la pop culture (entendez « culture populaire ») et de ses médias que nous aavons enfin exploré l’archétype de l’elfe. Littérature, cinéma, jeux, musique, bande dessinée, manga… rien n’a été oublié pour permettre de dessiner cette figure incontournable de la féerie et qui pourtant est entourée d’une certaine nébulosité.
Pour en savoir plus, rendez-vous dans le livre disponible chez votre libraire habituel :
LES ELFES DANS LA POP CULTURE Richard ELY – Olivier RUOL Illustrations de Delphine GACHE, Chroma, Laetitia LANDOIS,Maud BIHAN, Aurage, Mathieu COUDRAY, Alba REAL,Estelle HOQUET et Sandrine FOURRIER Editions Hachette Heroes 256 pages – Grand format 18x23cm – 25€
Si vous n’avez pas de librairie près de chez vous, vous pouvez aussi le commander chez :
Depuis ce 20 septembre 2023 retrouvez en librairie mon nouveau livre « Les elfes dans la pop culture » aux éditions Hachette Heroes.
Un Beau livre sur les elfes
Ce livre est d’abord un petit bijou ! Grand format de 19x23cm, illustré par 9 artistes, couverture cartonnée avec dorures, maquette parcheminée…
C’est surtout le premier livre qui dresse le protrait de l’elfe à la fois dans les croyances et mythologies et dans la culture populaire contemporaine au travers de la littérature, du cinéma, de la bande dessinée, des jeux et de la musique. Un travail titanesque en compagnie d’Olivier Ruol, spécialiste des arts de l’imaginaire, pour un résultat de 256 pages dressant avec précision l’image de l’elfe.
Un livre unique pour les rassembler tous
Ce livre rassemble les elfes de tous bords, depuis leurs origines jusqu’à la culture populaire, des récits mythiques au manga, du grand écran aux jeux de rôles. Découvrez ce qui se cache derrière la popularité de ces êtres féeriques, ce qu’ils représentent, symbolisent et les valeurs que les elfes portent.
Largement popularisés par Tolkien et Le Seigneur des Anneaux, les elfes s’imposent progressivement comme une figure archétypale majeure. Leur succès dans les œuvres imaginaires autant que dans la vie de tous les jours (croyances, mode, bijoux…) se devait d’être largement présenté. Cet ouvrage fait le point du passé et du présent des elfes.
Les elfes dans la pop culture aux éditions Hachette Heroes
Êtres de fascination auréolés de magie, les elfes peuplent les mythologies autant que nos livres, films et jeux préférés. Cet ouvrage perce le mystère : comment sont représentés les elfes à travers les âges, et sous quelles formes s’incarnent-ils aujourd’hui dans la pop culture ?
Richard Ely et Olivier Ruol, férus du Petit Peuple, se lancent dans un voyage au pays de l’elfe aux mille visages, illustré par neuf artistes passionnés. Des elfes de Tolkien aux elfes de manga, découvrez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les elfes !
256 pages – Grand format 19x23cm – 25€ – disponible en librairie.
Voici un véritable incontournable pour qui se passionne pour les fées et désire rencontrer les croyances locales. Un peu partout en Irlande, on trouve la trace de cercles de pierres. D’anciennes bâtisses remontant à l’âge de fer qu’on appelle encore des ringforts.
Des lieux vibrants
Si nous en avons croisé quelques-uns au fil de nos étapes, ce sont les deux Fairy Forts situés au Nord du Kerry qui nous ont le plus charmés. Nous nous sommes retrouvés seuls au cœur de ces anciennes pierres, de leurs secrets et de leurs étranges portes vers un Ailleurs qui nous a fait pas mal vibrer. Il y avait là d’étroits passages devant lesquels poussaient de petites fleurs bleues comme pour indiquer une direction à suivre. Hélas, le passage était trop étroit pour s’y faufiler. Je dû me contenter de poser les mains sur les pierres et de vivre un joli moment de plénitude, de connexion et de sérénité.
Je restai une bonne heure à respirer l’air pur, à me gaver de l’ambiance particulière du site, à laisser mon esprit vagabonder sur la musique des fées avant de me décider à redescendre. Au bas du fort, un bélier s’approcha et vint poser sa grosse tête sur mon bras. Sans doute désirait-il quelque offrande sous forme de repas, mais je dû l’abandonner malgré sa lourde insistance qui faillit me faire vaciller ! Etait-ce là un esprit taquin, lutin, venu me bousculer ? Je laissai là le bélier et jetai un dernier regard à ce Fairy Fort, trace préhistorique d’un peuple mystérieux, vestige empli de l’énergie des fées, lieu de légende, de contes et de mises en garde comme celle de ne point faucher ici certaines herbes, de ne pas arracher l’aubépine qui y pousserait. Tout comme, peut-être, une cache pour le précieux trésor des leprechauns…
Une beauté sauvage
La beauté des paysages alentour nous a littéralement happés. La vue état splendide depuis le premier fort tout autant qu’au sommet du second. Et en redescendant, cette expérience rencontra celle d’un tout autre mais tout aussi joli spectacle : un berger et ses deux chiens à l’obéissance incroyable qui rassemblèrent un troupeau de moutons devant nous. Un vrai moment irlandais dont on ne remerciera jamais assez les fées pour l’avoir vécu. Comme quoi, s’écarter un peu de la route en vaut toujours la peine ! Même si pour cela, il nous a fallu sinuer dans des chemins étriqués et rivaliser d’adresse pour croiser d’autres voitures… Mais l’aventure grandiose des terres irlandaises n’allait pas cesser de nous surprendre…