Auteur/autrice : Richard Ely

  • Faerieworlds 2010, c'est reparti !

    Pour ceux qui ignorent ce qu’est le festival Faerieworlds, voilà un petit aperçu vidéo:

    Pour tous les autres, il est grand temps de casser votre tirelire et de vous procurer vos tickets. Rendez-vous sur le site pour tout savoir du programme de cet été !

    Côté musique, on vous annonce déjà la présence de:

    – Mediaeval Baebes – England
    – Stellamara – California
    – Brother – Australia
    – Telesma – Pennsylvania
    – Wendy Rule – Australia
    – David Helfand and the Majestic Ensemble- Oregon
    – Taarka- Colorado
    – Caera Aislingeach – California
    – Faun – Germany
    – Woodland – Oregon
    – Tricky Pixie- Arkansas
    – Adam Hurst – Oregon

    Côté invités, signalons quelques noms: Brian et Wendy Froud, Amy Brown, Joseph Corsentino, Jen Delyth, Gris Grimly, Miss Mindy, Carolyn Turgeon,…

    Enfin, sur le site du festival vous rencontrerez plus de 200 artistes, boutiques et exposants !
    On rêve du jour où un tel festival sera organisé en Europe !

  • La Cuisine d’Alice au Pays des Merveilles, Ferber, Model, Winkelmann, Editions du Chêne

    LA CUISINE D’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
    Textes et recettes: Christine Ferber
    Conception et décors: Philippe Model
    Photographies: Bernhard Winkelmann
    Editions du Chêne
    mars 2010
    176 pages
    176 x 218 mm
    Prix : 19,90 €  

    Présentation de l’éditeur:

    Qu’elle explore le pays des merveilles ou qu’elle découvre le monde à l’envers qui se cache derrière le miroir, Alice est un personnage familier des lecteurs du monde entier. Son univers onirique, qui mêle rêves enfantins et angoisses métaphysiques, est prétexte aux aventures les plus rocambolesques. Dans ce joyeux capharnaüm, la nourriture occupe une place de choix. Boissons de toutes les couleurs, gâteaux en tous genres, champignons mystérieux, goûters endiablés… sont autant d’instruments de narration, prétextes à des rebondissements inattendus. S’appuyant sur cette richesse culinaire, ce livre rassemble 80 recettes originales inspirées des différents épisodes des deux romans de Lewis Carroll. Entrées, desserts, plats de résistance ou boissons, ces recettes simplement expliquées et faciles à réaliser ont pour ingrédients communs quelques grains de folies et une bonne dose de fantaisie. Elles sont mises en scènes dans des décors directement inspirés de l’univers fantasmagorique d’Alice.

    Notre avis:

    Alors que la version d’Alice de Tim Burton envahit les écrans de ci de là, l’univers de Lewis Caroll inspire des dizaines d’ouvrages pour lesquels les amateurs de Wonderland auront vite fait de craquer. Vous connaissez la gourmandise de nos petites fées et de nos aventureux lutins. C’est donc avec grand appétit que nous nous sommes jetés sur ce livre de recettes inspiré par l’aventure d’Alice au Pays des merveilles.

    Des recettes concoctées par Christine Ferber, reine des confitures, princesse des pâtisseries, qui nous émerveille par ces biscuits « Eat Me », son pudding des fous, nous fait planer de ses ailes au caramel et fleur de sel, nous régale de son vol-au-vent à la rhubarbe confite et au stilton, de ses meringues chantilly rose,  son échiquier de légumes, ses langoustines des sables… Des recettes sucrées et salées aussi appétissantes qu’épatantes. Le livre jouit d’un univers pictural de premier plan, résultat du travail du créateur Philippe Model et du photographe Bernhard Winkelmann. C’est beau, c’est insolite et c’est surtout délicieux ! Quant au rapport avec l’univers de Caroll, on peut dire que c’est totalement dans le ton et on imagine très bien le Chapelier fou et ses convives dégustant les muffins lors d’une de leurs parties de thé déjantées. Si vous aimez les livres de recettes originaux, vous venez de trouver votre bonheur.

  • Contes et légendes de la Vienne, Michelle Chaumont, éditions De Borée

    Contes et légendes de la Vienne
    Michelle Chaumont
    Editions De Borée
    Collection : Contes &; Légendes
    Nombre de pages: 468
    Broché
    Dimensions: 247×165 MM
    Prix: 26€

    Présentation de l’éditeur:    

    Ah ! il s’en passe de belles dans la Vienne ! Les pierres sont si bavardes que même les sarcophages – supposés muets comme des tombes – sont incapables de tenir leur langue… pour notre plus grand bonheur. Mélusine et Gargantua sont passés par là pour façonner les paysages et Clovis et Radegonde y ont réalisé de beaux miracles. On croise, au bord des rivières, des colonies de fadets, des diables cornus et des loupiots à la langue bien pendue. Que vous réservent ces pages ? Des contes de fées (où Cendrillon va à la messe et où Peau d’Âne est amoureuse d’un bouc), mais aussi des ragots sur les curés, de longues épopées mythiques, un joli fagot de sottises et d’astuces et des récits pour les petits qui se retiennent comme des ritournelles.?Les contes et légendes rassemblés dans ce recueil sont des symboles de la mémoire collective sur laquelle s’est bâtie une façon d’être et de penser particulière au pays picton. Sur des thèmes universels, les aïeux ont brodé des récits singuliers et il ne faudra pas s’étonner si leur Chaperon Rouge sent un peu le chabichou.

    Sous ses cheveux blancs, on la prendrait pour une respectable grand-mère vouée au tricot et aux confitures. Ce serait compter sans son esprit frondeur et malicieux. Cette ancienne institutrice est devenue conteuse, experte dans l’art de raconter des histoires délicatement coquines. Son épopée revue et corrigée des Trois Petits Cochons l’a rendue célèbre bien au-delà des frontières du Poitou. D’une plume précise, drôle et émouvante, Michelle Chaumont jongle entre poésie et patois rugueux pour faire revivre les contes de la Vienne d’autrefois.

    Notre avis:

    Entre les histoires de Fadets et la légende de la fée Mélusine en passant par le terrible Coquatrix et le conte des petits pains de pierre, l’amateur de légendes et de récits de fées sera ici comblé ! Michelle Chaumont nous donne un bel aperçu de sa passion pour sa région que l’on ressent à travers sa collecte d’histoires et de comptines et l’empreinte toute personnelle qu’elle y ajoute. On a beaucoup apprécié l’entrée en matière avec ces personnages attachants et millénaires qui discutent entre eux des légendes du Poitou et nous révèlent ses mystères. Un ouvrage habilement conçu qui nous fait découvrir l’Histoire au travers de l’imaginaire, le conte au travers de personnages truculents, le Petit Peuple d’ici au travers de beaux récits. Une fois de plus, les éditions De Borée nous ont régalé !

  • Alice au pays des Merveilles de Tim Burton, qu’en penser ?

    Samedi soir, confortablement assis dans un fauteuil du cinéma de ma ville, j’attendais avec impatience les premières images de l’Alice de Tim Burton.

    Je me remémorais quelques images du dessin animé de 1951 qui avait marqué mon enfance, repensais à ces illustrateurs qui avaient à jamais donné images aux lapin, lièvre, chapelier… John Tenniel… Arthur Rackam et tant d’autres. Alice in Wonderland, une histoire inventée pour une petite Alice de dix ans et ses deux soeurs lors d’une promenade en barque a inondé le monde de ses mots-valises, de ce pays merveilleux, de ces créatures aussi étranges que fascinantes…

    Lewis Caroll adapté par un autre grand nom de l’absurde génial, Tim Burton, ça devrait être quelque chose !

    Le film commence… Le film se termine. Alors, qu’en avons-nous pensé ?

    Eh bien, d’abord, les images, le décor, les personnages, grandioses ! Magnifiques, nous étions conquis.  J’ai adoré le personnage de la reine de coeur, la prestation de Johnny Depp, la prestance du valet et ce bon vieux lièvre…

    Mais l’histoire nous a surpris et pas vraiment dans le bon sens. Je m’attendais à quelque chose de plus… de plus « merveilleux ». Un rêve éveillé et pas un film de fantasy. Plus de fleurs et moins d’épées en fait… Certes, je ne m’attendais pas à un Burton sombre et poétique comme il le fait si bien, je le voyais plus du côté de son délire, de son extravagance et je pense que cela était au rendez-vous mais le tout nappé d’une sauce heroic-fantasy qui ne m’a pas permis de goûter vraiment l’univers de Lewis Caroll. Mais peut-être en attendais-je de trop ? Peut-on finalement adapter Wonderland ? Le cinéma permet-il de passer de l’Autre côté du miroir ? Pas si sûr…

  • Delphine Gache nous parle de son livre: "Les Cahiers enchantés de Lily Rose Poddington" paru aux éditions Au Bord des Continents

    On commençait à croiser les œuvres féeriques de Delphine Gache dans les magazines, les expos… On se demandait si un livre sortirait bientôt et le voilà ! Les Cahiers enchantés de Lily Rose Poddington nous ouvre à l’univers (imaginaire ?) d’une petite fille très poétique… Rencontre avec l’illustratrice qui nous parle de cette belle aventure aux éditions Au Bord des Continents.


    Ça fait quoi de voir son propre livre lorsqu’on le voit la première fois ?

    C’est assez spécial… Il y a tant d’émotions qui se chevauchent lorsque l’on crée son tout premier livre que je ne saurais exactement décrire ce que j’ai ressenti en voyant Lily Rose pour la première fois. Bien entendu, j’étais toute excitée… Mais curieusement cette joie est doublée d’un comportement analytique réflexe. En effet, lorsque l’on sort à peine de plusieurs mois de travail et de doute, on peut difficilement s’empêcher de scruter son livre page après page, à l’affût  du moindre défaut.  Un toc qui grandit au fur et à mesure que le projet se concrétise. Une fois que tous les centimètres carrés du livre sont enfin passés au scanner, la joie et le soulagement reprennent le dessus. Seulement à cet instant, on réalise également que le travail sur lequel on a passé tant de temps s’achève là. Quelque part en moi, j’ai trouvé cela triste et angoissant. Recevoir le livre imprimé signifiait que je ne maîtrisais plus rien. Soudain, mon travail de créateur prenait fin et le livre ainsi que tous les morceaux d’âmes qu’il contient n’étaient plus simplement un secret partagé entre mes proches et l’éditeur… Mais il devenait alors un objet destiné à passer entre les mains d’autres personnes dont on ignore totalement ce qu’elles vont éprouver… quel jugement elles porteront à notre travail. Je suppose que ce sentiment est étroitement  lié au fait que ce livre soit mon tout premier livre… C’est pourquoi  je relativise au maximum… Car au fond, en dehors de tous ces détails, donner naissance à Lily Rose aura été une expérience formidable. Un rêve d’adolescent qui s’est enfin réalisé. Et en regardant ainsi les choses, il est clair qu’il est totalement jubilatoire de voir son premier livre pour la toute première fois !  

     

    Ton héroïne est une petite rêveuse. Y a-t-il une part de toi en elle ?

    Oui, surtout en ce qui concerne son côté rêveur ainsi que l’amour qu’elle porte à la nature et aux choses simples.  Cependant, il ne faut pas s’y méprendre, mon univers n’est pas aussi gai et coloré que le sien… Et c’est justement là que réside tout l’intérêt de donner vie à ce type de petit personnage naïf et plein d’entrain ! La magie des mondes féeriques prend alors tout son sens car on respire la vie différemment lorsqu’on veille à ce qu’au fond de soi, les petites étincelles de l’enfance restent bien animées.

    Tu cites dans le livre la règle fondamentale des fées qui « consiste à ne jamais faire ce que l’on attend qu’elle fasse au moment où on l’attend ». C’est aussi vrai pour l’histoire de ce projet ?

    À vrai dire, cette phrase est de Patrick…  Il est certain qu’une fée est un esprit espiègle, sans règles ni lois qui fait ce qui l’enchante avant tout. Partant de ce principe, ces petits êtres s’avèrent surprenants…  N’ayant pas eu d’autres expériences de livre illustré avant celle-ci, oui, je dois admettre que j’allais de surprises en surprises sur ce projet. En effet, j’ai appris en même temps que nous construisions ce rêve… En ce qui concerne le résultat, mon regard n’est pas suffisamment objectif… C’est à vous de me dire si LA règle des fées  a bien été honorée !

    Comment te vient l’inspiration pour tes illustrations?

    Cela dépend de beaucoup de paramètres. Mon inspiration est étroitement liée aux émotions et à l’état d’esprit dans lequel je me trouve au moment de créer. J’essaie toujours de m’imprégner au maximum de l’univers que je souhaite mettre en évidence avant de commencer mon travail… En effet, si ma tête ne suit pas le rêve dans lequel mon pinceau s’embarque, inéluctablement l’émotion est absente du tableau.  Personnellement, je préfère créer la nuit, je m’y sens beaucoup plus à l’aise. Le temps semble comme suspendu et rien ne vient perturber  la fragile petite bulle dans laquelle je me plonge pour vivre mes illustrations. Ce conditionnement est très important pour moi. Dans cette quête de force positive, la musique m’aide d’ailleurs considérablement…

    Après, l’inspiration peut surgir à n’importe quel instant. Elle peut naître naturellement, suite à un moment de détente, mais on peut aussi la provoquer. Parfois ce sont les choses les plus insignifiantes qui nous conduisent à raconter les plus belles histoires. Il suffit d’un petit rien… Ce peut être la Nature, un objet, un regard furtif, une impression, un souvenir, une émotion… Je crois que trouver l’inspiration, c’est tout simplement savoir observer et rester attentif à ce qui passe autour de nous.  De temps en temps cela suffit à faire jaillir une très belle illustration. Après bien entendu, lorsque l’on souhaite s’envoler dans une direction particulière, il est parfois nécessaire de donner un p’tit coup d’pouce à notre esprit afin de déclencher ces émotions.  Dans ce cas précis, j’établis une petite liste de mots associés à ce que je souhaite représenter… Puis, je pars à la chasse aux images… textures, photos, dessins, tout est bon à prendre si cela évoque en moi les bonnes émotions. Le but n’étant pas de retenir les détails de ces images, mais simplement de les photographier furtivement… Grosso modo, on pourrait voir cela comme un voyage accéléré. J’en prends plein les yeux et ensuite sans laisser décanter, j’esquisse quelques croquis pour définir une piste visuelle. En général, ce sont des petits gribouillis rapides, presque illisibles que j’accompagne de quelques phrases-clés afin de retenir l’essentiel de ce que je souhaite exprimer. Je laisse reposer le tout en m’interdisant d’y revenir, afin d’avoir un regard neuf sur ce qui a été réalisé. Une fois ce travail établit, il ne me reste plus qu’à peaufiner… C’est à ce moment là qu’interviennent par flash les souvenirs des images chassées la veille…

    Et techniquement, qu’utilises-tu ?

    L’aquarelle et le crayon sont les deux médiums que j’aime le plus. Cela dit, il m’arrive aussi très régulièrement d’utiliser photoshop… Surtout lorsqu’il s’agit d’établir les premières bases d’une illustration. C’est un logiciel qui m’aide considérablement pour tester la composition et les couleurs de mes images.

    Rêves-tu d’une suite aux cahiers de Lily Rose ?

    Bien sûr ! Ce serait fantastique. C’est une très belle aventure que de donner vie à ce petit univers. Et l’air de rien, au fil des mois, on s’attache drôlement à nos personnages ! Donc oui, une suite au livre, pourquoi pas…

    Il y a beaucoup de douceur et de féminité dans ton livre. Le plus bel exemple est les différentes naissances de créatures féeriques…

    Merci. Il est vrai que nous avons beaucoup joué sur le côté féminin, et de manière générale sur les rêves et la naïveté caractéristiques à ceux d’une jeune enfant de l’âge de Lily Rose.  L’idée des naissances est venue au fil des multiples conversations que nous avons eues avec Patrick. De tous les sujets abordés, je crois que c’est celui que je préfère… Il y a tellement de choses à dire et à inventer… Les quatre créatures auxquelles nous faisons référence dans le livre ne sont d’ailleurs qu’une infime petite partie de tout ce qui peut être raconté…

    Une touche d’humour aussi. C’est important l’humour chez les fées ?

    Oui oui bien sûr ! L’espièglerie et l’humour reflètent toute la fraîcheur de l’enfance… C’est une autre manière de s’évader.

    Sur quoi travailles-tu pour le moment ?

    J’ai plusieurs petits projets en cours ainsi que de nombreuses idées qui font leur route et bourgeonnent progressivement… Je ne peux en souffler mot pour le moment… Tout cela doit rester dans le jardin secret des fées…

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mars 2010

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