Catégorie : Chroniques

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  • La Cuisine d’Alice au Pays des Merveilles, Ferber, Model, Winkelmann, Editions du Chêne

    LA CUISINE D’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
    Textes et recettes: Christine Ferber
    Conception et décors: Philippe Model
    Photographies: Bernhard Winkelmann
    Editions du Chêne
    mars 2010
    176 pages
    176 x 218 mm
    Prix : 19,90 €  

    Présentation de l’éditeur:

    Qu’elle explore le pays des merveilles ou qu’elle découvre le monde à l’envers qui se cache derrière le miroir, Alice est un personnage familier des lecteurs du monde entier. Son univers onirique, qui mêle rêves enfantins et angoisses métaphysiques, est prétexte aux aventures les plus rocambolesques. Dans ce joyeux capharnaüm, la nourriture occupe une place de choix. Boissons de toutes les couleurs, gâteaux en tous genres, champignons mystérieux, goûters endiablés… sont autant d’instruments de narration, prétextes à des rebondissements inattendus. S’appuyant sur cette richesse culinaire, ce livre rassemble 80 recettes originales inspirées des différents épisodes des deux romans de Lewis Carroll. Entrées, desserts, plats de résistance ou boissons, ces recettes simplement expliquées et faciles à réaliser ont pour ingrédients communs quelques grains de folies et une bonne dose de fantaisie. Elles sont mises en scènes dans des décors directement inspirés de l’univers fantasmagorique d’Alice.

    Notre avis:

    Alors que la version d’Alice de Tim Burton envahit les écrans de ci de là, l’univers de Lewis Caroll inspire des dizaines d’ouvrages pour lesquels les amateurs de Wonderland auront vite fait de craquer. Vous connaissez la gourmandise de nos petites fées et de nos aventureux lutins. C’est donc avec grand appétit que nous nous sommes jetés sur ce livre de recettes inspiré par l’aventure d’Alice au Pays des merveilles.

    Des recettes concoctées par Christine Ferber, reine des confitures, princesse des pâtisseries, qui nous émerveille par ces biscuits « Eat Me », son pudding des fous, nous fait planer de ses ailes au caramel et fleur de sel, nous régale de son vol-au-vent à la rhubarbe confite et au stilton, de ses meringues chantilly rose,  son échiquier de légumes, ses langoustines des sables… Des recettes sucrées et salées aussi appétissantes qu’épatantes. Le livre jouit d’un univers pictural de premier plan, résultat du travail du créateur Philippe Model et du photographe Bernhard Winkelmann. C’est beau, c’est insolite et c’est surtout délicieux ! Quant au rapport avec l’univers de Caroll, on peut dire que c’est totalement dans le ton et on imagine très bien le Chapelier fou et ses convives dégustant les muffins lors d’une de leurs parties de thé déjantées. Si vous aimez les livres de recettes originaux, vous venez de trouver votre bonheur.

  • Contes et légendes de la Vienne, Michelle Chaumont, éditions De Borée

    Contes et légendes de la Vienne
    Michelle Chaumont
    Editions De Borée
    Collection : Contes &; Légendes
    Nombre de pages: 468
    Broché
    Dimensions: 247×165 MM
    Prix: 26€

    Présentation de l’éditeur:    

    Ah ! il s’en passe de belles dans la Vienne ! Les pierres sont si bavardes que même les sarcophages – supposés muets comme des tombes – sont incapables de tenir leur langue… pour notre plus grand bonheur. Mélusine et Gargantua sont passés par là pour façonner les paysages et Clovis et Radegonde y ont réalisé de beaux miracles. On croise, au bord des rivières, des colonies de fadets, des diables cornus et des loupiots à la langue bien pendue. Que vous réservent ces pages ? Des contes de fées (où Cendrillon va à la messe et où Peau d’Âne est amoureuse d’un bouc), mais aussi des ragots sur les curés, de longues épopées mythiques, un joli fagot de sottises et d’astuces et des récits pour les petits qui se retiennent comme des ritournelles.?Les contes et légendes rassemblés dans ce recueil sont des symboles de la mémoire collective sur laquelle s’est bâtie une façon d’être et de penser particulière au pays picton. Sur des thèmes universels, les aïeux ont brodé des récits singuliers et il ne faudra pas s’étonner si leur Chaperon Rouge sent un peu le chabichou.

    Sous ses cheveux blancs, on la prendrait pour une respectable grand-mère vouée au tricot et aux confitures. Ce serait compter sans son esprit frondeur et malicieux. Cette ancienne institutrice est devenue conteuse, experte dans l’art de raconter des histoires délicatement coquines. Son épopée revue et corrigée des Trois Petits Cochons l’a rendue célèbre bien au-delà des frontières du Poitou. D’une plume précise, drôle et émouvante, Michelle Chaumont jongle entre poésie et patois rugueux pour faire revivre les contes de la Vienne d’autrefois.

    Notre avis:

    Entre les histoires de Fadets et la légende de la fée Mélusine en passant par le terrible Coquatrix et le conte des petits pains de pierre, l’amateur de légendes et de récits de fées sera ici comblé ! Michelle Chaumont nous donne un bel aperçu de sa passion pour sa région que l’on ressent à travers sa collecte d’histoires et de comptines et l’empreinte toute personnelle qu’elle y ajoute. On a beaucoup apprécié l’entrée en matière avec ces personnages attachants et millénaires qui discutent entre eux des légendes du Poitou et nous révèlent ses mystères. Un ouvrage habilement conçu qui nous fait découvrir l’Histoire au travers de l’imaginaire, le conte au travers de personnages truculents, le Petit Peuple d’ici au travers de beaux récits. Une fois de plus, les éditions De Borée nous ont régalé !

  • Alice au pays des Merveilles de Tim Burton, qu’en penser ?

    Samedi soir, confortablement assis dans un fauteuil du cinéma de ma ville, j’attendais avec impatience les premières images de l’Alice de Tim Burton.

    Je me remémorais quelques images du dessin animé de 1951 qui avait marqué mon enfance, repensais à ces illustrateurs qui avaient à jamais donné images aux lapin, lièvre, chapelier… John Tenniel… Arthur Rackam et tant d’autres. Alice in Wonderland, une histoire inventée pour une petite Alice de dix ans et ses deux soeurs lors d’une promenade en barque a inondé le monde de ses mots-valises, de ce pays merveilleux, de ces créatures aussi étranges que fascinantes…

    Lewis Caroll adapté par un autre grand nom de l’absurde génial, Tim Burton, ça devrait être quelque chose !

    Le film commence… Le film se termine. Alors, qu’en avons-nous pensé ?

    Eh bien, d’abord, les images, le décor, les personnages, grandioses ! Magnifiques, nous étions conquis.  J’ai adoré le personnage de la reine de coeur, la prestation de Johnny Depp, la prestance du valet et ce bon vieux lièvre…

    Mais l’histoire nous a surpris et pas vraiment dans le bon sens. Je m’attendais à quelque chose de plus… de plus « merveilleux ». Un rêve éveillé et pas un film de fantasy. Plus de fleurs et moins d’épées en fait… Certes, je ne m’attendais pas à un Burton sombre et poétique comme il le fait si bien, je le voyais plus du côté de son délire, de son extravagance et je pense que cela était au rendez-vous mais le tout nappé d’une sauce heroic-fantasy qui ne m’a pas permis de goûter vraiment l’univers de Lewis Caroll. Mais peut-être en attendais-je de trop ? Peut-on finalement adapter Wonderland ? Le cinéma permet-il de passer de l’Autre côté du miroir ? Pas si sûr…

  • Korrigans Connection, Renaud Marhic, éditions du barbu

    Korrigans Connection
    Renaud Marhic
    Editions du barbu
    Prix : 11 €

    Présentation de l’éditeur:

    Les Korrigans sont les lutins des légendes bretonnes. Mais pourquoi reviennent-ils ? Et pourquoi ont-ils choisi de réapparaître dans la commune natale de Jacquelin de Pontreau, ministre de l’Intérieur en titre ? Tandis que sur le terrain les apparitions se multiplient, Place Beauvau, on tente de comprendre. Phénomène de psychose collective engendrée par quelques « singes savants », comme l’évoque la presse locale ? Ou manipulation terroriste à en croire les services de contre-espionnage ? Mais voilà qu’entre en scène un étrange personnage, « chercheur et maître spirituel », affirmant avoir réussi à extraire l’ADN des restes fossilisés d’un Korrigan… pour mieux en cloner la descendance !

    Au milieu de cette cacophonie, le ministre de l’Intérieur devra aussi écouter une autre voix. Celle de ce discret conseiller particulier – ami de quarante ans – le ramenant à l’enfance et au pensionnat Notre-Dame-des-Glaïeuls. Quand, en 1976, cinq orphelins exploraient le Bois de la Nuit sur la trace des Fées…

    Notre avis:

    Renaud Marhic signe un deuxième polar féerique. Après un Terminus Brocéliande qui nous avait moyennement convaincu, le revoici explorant les terres de Bretagne et leur folklore légendaire. A voir la couverture, on se demandait vraiment où l’auteur allait nous entraîner… Et puis, son style contemporain et joliment relevé, son sens précis de documentation, sa façon de mêler témoignages, coupures de presse, rapports de police à l’intrigue principale, tous ces éléments mêlés parviennent véritablement à créer le récit et on se prend au jeu. L’auteur parvient même à tenir le fil jusqu’au bout dans un final qui nous a beaucoup plu.

    Une façon originale de traiter du thème des korrigans et du Petit Peuple en général qui aurait pu se révéler désastreux mais qui ici est une réussite. Un livre qui sera certainement lu comme une curiosité par les amis des fées et comme un bon polar pour les amateurs du genre.

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