Pays Basque féerique : Les Grottes de Sare
Lorsqu’on se rend au Pays Basque dans l’intention d’y découvrir quelques lieux liés à la petite mythologie des fées et lutins, on se doit de commencer par les Grottes de Sare.
Pourquoi ? D’abord parce que le site en vaut vraiment la peine, les grottes sont majestueuses et les guides sympathiques et maîtrisent le sujet. Ensuite parce que c’est à Sare que s’est réfugié José Miguel de Barandiarán, prêtre et anthropologue de renom, probablement le plus grand de tous les spécialistes du folklore basque.
La visite des grottes est limitée à un parcours guidé, animé d’un son et lumières que j’ai beaucoup apprécié. Tout y est amené avec finesse et intelligence. On suit la voix d’un esprit de la grotte et les créatures sont présentes sans trop en montrer ou en dire, juste ce qu’il faut pour entretenir le mystère.
Les photos y étant naturellement interdites, je ne peux vous montrer que l’extérieur mais je vous assure que l’intérieur vaut le coup d’œil !
Une fois ressorti, c’est avec beaucoup d’intérêt que je me suis rendu au musée. Là, on peut découvrir tout le Petit Monde basque… Ici aussi, de façon discrète et intelligente. On y apprend que les mondes souterrains sont le lieu d’habitation et de résidence de nombre de créatures allant d’animaux rouges jusqu’à l’entité centrale du pays : Mari, la Déesse Mère, la Dame d’Anboto. On poursuit l’exploration des êtres invisibles en abordant les Gentils, ce peuple de nains que l’on dit très ancien ; Tartalo le géant ; Basajaun, l’homme sauvage ou encore les Mairu à qui l’on doit tant de constructions de dolmens. Sans oublier les incontournables Laminak qui sont eux, plus souvent liés aux sources, aux cours d’eau voire à l’océan. Les laminak (lamina au singulier) sont difficilement saisissables du fait même que les gens ne s’entendent vraisemblablement pas sur leur apparence et leurs mœurs d’une région à l’autre. Pour certains, ce sont de belles femmes à la longue chevelure blonde qu’elles peignent assise sur une roche le long d’un cours d’eau, pour d’autres il s’agit de nains vilains, poilus, portant une queue voire de petites cornes et qui sont responsables de beaucoup de constructions dans le Pays. Nous en reparlerons dans nos prochaines découvertes de ce magnifique Pays Basque…
Pour terminer, petite pose devant l’effigie de Barandiarán. Cela fait tout drôle de marcher sur les pas d’un tel homme !
jolies photos , une bien belle ballade qui fait rêver !!
J’ai découvert les laminaks il y a peu, étant basque et à la recherche d’un nom pour une création féérique. J’ai vu que vous étiez aussi allés au village des sorcières Zugarramurdi, hâte de lire votre article, j’aime beaucoup ce village frontalier 🙂