Catégorie : Reportages

Sur la trace des fées, elfes et lutins…

  • Fantômes et elfes d’Islande – Le Musée hanté de Stokkseyri

    Fantômes et elfes d’Islande – Le Musée hanté de Stokkseyri

    Nouvelle journée, nouvelle étape dans notre exploration de l’Islande sur la trace des elfes et trolls de cette île mystérieuse… Mais cette fois, un drôle de sentiment me taraudait… Nous avions décidé de visiter un musée…hanté ! Les paysages de la région nous accueillirent dans un silence qui n’augurait rien de bon…

     

    Des coulées de lave refroidie donnent au paysage une allure de planète abandonnée et il faut bien avouer que la route fit partie de ce voyage vers l’au-delà…

    Le village de Stokkseyri n’est vraiment pas difficile à trouver et son allure est digne des enquêtes X-Files. Personne sur le parking, le musée Icelandic Wonders a des allures d’entrepôt lui aussi abandonné. Les larges murs peints en noir font de la bâtisse un lieu étrange, qui vous met le frisson d’emblée.

    Pourtant, nous y sommes bien. Les panneaux nous indiquent qu’il n’y aura pas que des fantômes au programme, mais qu’on y trouvera sans doute matière à enrichir notre voyage elfique.

    Le musée est en fait séparé en deux parties. Nous réservons celle dédiée aux trolls, elfes et aurores boréales à plus tard et faisons le tour du bâtiment pour trouver l’entrée de la partie hantée.

    Petite pose à côté de la mascotte du coin avant de gravir deux étages d’escaliers déserts et nous retrouver dans un grand espace d’accueil plongé dans les ténèbres où une jeune fille, très blanche, nous accueille d’un timide sourire et nous tend des écouteurs en nous indiquant l’entrée du parcours hanté.

    Une voix lugubre nous guidera dans ce dédale de petites salles où des mises en scène seront commentées, en français, nous en apprenant plus sur différentes histoires de fantômes islandais.

    Les fantômes ici ne sont pas gentils. Non, plus vivants que morts, ils s’en prennent aux gens, tentent de les étrangler et font souvent de grosses colères. Mieux vaut les laisser où ils sont !

    A la sortie, une demi_heure plus tard, je jette un coup d’œil à une carte pointant les différents lieux hantés d’Islande. Malheureusement pas de documentation à emporter. La boutique souvenirs que nous visiterons plus tard étant mieux dotée en chaussettes et écharpes qu’en sources intéressantes. Un premier bémol.

     

    Place à la seconde partie de notre visite, qui, pour moi, était la plus essentielle bien sûr.

    Mais là, second bémol. Si l’intérieur d’un rocher elfique fut un chouette moment, histoire de bien se représenter la richesse du dedans, le reste du parcours était vraiment maigre. Bien peu de choses à se mettre sous la dent pour un chasseur de fées…

    Mais il est vrai que d’aller voir des elfes dans un musée n’est peut-être pas l’idée du siècle. L’artifice ne pouvant remplacer la randonnée nature au cœur des légendes.

    Nous quittons donc Stokkseyri et son musée qui ne demeureront pas en nos mémoires comme le moment fort de ce voyage et reprenons la route vers ces coins de nature où tant de surprises nous attendent encore…

       – Le

  • Sur la trace des Nymphes à Corfou

    Sur la trace des Nymphes à Corfou

    Pour quelqu’un comme moi qui a baigné dans les aventures d’Ulysse (31 d’abord, puis dans l’Odyssée d’Homère ensuite), se rendre sur les îles ioniennes a toujours un je ne sais quoi de magique. Une magie d’autant plus marquée que Corfou, destination de nos aventures du jour, a été traversée par l’enchanteresse Médée… Mais ce n’est ni sur les pas d’Ulysse, ni dans le sillage magique de Médée que je posais les pieds cette fois. Non. Délaissant la côte, je m’enfonçais dans les terres montagneuses corfiotes à la recherche d’un village marqué par les Nymphes.

    L’île de Corfou, Kerkyra pour les Grecs tient son nom d’une Nymphe éponyme, fille du fleuve Asopos. Il est assez normal d’y trouver des endroits enchantés de ces fées des eaux…

    C’est donc dans le Nord, le long d’une petite route abandonnée des cars de touristes, que se trouve le village de Nymfès qui portait déjà dans l’antiquité la marque des fées puisque son nom était alors Neraidochori, le Village des Fées.

    Dès mon arrivée dans le village, je fus accueilli non pas par des Nymphes mais par une source, une fontaine d’eau potable où les locaux viennent s’alimenter à force de gros bidons. Il me restait à trouver le chemin qui mène à la cascade des Nymphes, but de mon voyage…

    L’eau des fées est toujours précieuse au voyageur égaré, et je bus quelques gorgées de ce liquide sacré avant de promener mon regard alentour afin de dénicher le moindre indice me menant vers l’objet de ma quête. La tâche allait s’avérer sans nul doute périlleuse, voire impossible. Ici pas de GPS, ni de carte détaillée…

    …Mais je pus compter sur une belle pancarte… Bon, je rangeai mon matériel d’Indiana Jones du dimanche pour commencer une balade d’une bonne demi-heure sous un soleil de plomb. (Oui, je sais, il est indiqué 1 km seulement, mais les kilomètres allaient vite s’avérer plus longs ici qu’ailleurs…)

    La route fut semée de doutes. Plus aucune indication et des chemins allant tantôt vers le haut de la montagne (tiens, une cascade doit bien descendre, non ?)…

    …tantôt plongeaient dans une vieille forêt d’oliviers. Je décidai de me fier à mon ouïe pour entendre l’eau tomber, mais les cigales en avaient décidé autrement.

    La végétation prit soudain une autre tournure, de drôles de paysages s’offraient alors à moi…hypnotiques, comme venus d’un temps hors temps…

    Et soudain, un panneau ! Oui, mais, il indiquait quoi ce panneau ? Aucune idée, je savais juste que le petit chemin ainsi désigné descendait bien bas. Jusqu’au pied d’une cascade ?

    Quelques mètres me firent entrevoir en effet cette fameuse Cascade des Nymphes. Trop heureux d’atteindre mon but, je dévalai à toutes jambes le peu de distance qui me séparait de mon but et m’arrêtai pour écouter longuement la douceur de l’eau magique qui s’écoule…

    L’eau glissait doucement le long de la paroi rocheuse et j’imagine bien la quantité dévalant cette même paroi à la sortie de l’hiver… Ainsi les fées de la Montagne rejoignent leurs sœurs des vallées pour se baigner ensemble et peigner leurs longues chevelures assises sur ces rochers, cachées du monde par les feuillages épais. Sur la rive, un figuier me fait de l’ombre et une sieste s’impose.

    J’étais tout à mes rêves enchantés lorsqu’une voix lointaine m’éveilla. C’était un chant. Quelqu’un sans doute sur la route là-haut, une jeune fille fredonnant quelque chant grec traditionnel… Jetant un dernier coup d’œil à la cascade, je crus discerner un visage sur la paroi, l’esprit encore embrumé par mes rêves sans doute…

    Je n’oubliai pas de jeter quelques piécettes dans l’eau avant de remonter le chemin et poursuivre mes voyages au cœur de Faerie.

    Qui sait où pouvait bien mener ce ruisseau enchanté ?

  • Bienvenue dans le monde magique d’herbafae !

    Bienvenue dans le monde magique d’herbafae !

    A nouvelle année, nouveau projet ! J’ai l’immense plaisir de vous annoncer la création d’herbafae, un projet naturellement magique !

    Après des années passées à en rêver, voici que ce beau projet se concrétise enfin : vous emmener dans la Nature pour y découvrir toutes les plantes féeriques, magiques, sorcières, guérisseuses, gourmandes, mythologiques… Vous apprendre à les reconnaître, à les apprécier, à les utiliser.

    herbafae est une structure composée de plusieurs axes:

    un site web et ses réseaux sociaux associés pour diffuser articles et découvertes autour du monde merveilleux des plantes : www.herbafae.be

    des ateliers et balades pour vous faire participer, vous emmener voir, toucher, goûter, vous émerveiller avec les plantes

    la création de tisanes et de livres inscrits dans cette démarche d’associer plantes et merveilles

    Vous m’avez suivi sur les chemins de Féerie sur Peuple Féerique, certains depuis des années. J’espère sincèrement que vous me suivrez également sur ces chemins tout aussi magiques car, bien entendu, ce sont les mêmes. Fées, elfes et lutins sont nés de cette Nature extraordinaire qui nous entoure. D’ailleurs, pour moi, ce nouveau projet est une continuation. Mieux même, la concrétisation d’assembler deux passions qui m’ont toujours accompagné. Alors, je vous donne rendez-vous sur le site d’herbafae et, de là, vous trouverez des liens vers la page facebook, Instagram, deux newsletters. A tout de suite !

  • Sur la trace des elfes d’Islande – Les Yule Lads

    Sur la trace des elfes d’Islande – Les Yule Lads

    Noël approchant, je me mets à repenser à mon voyage en Islande l’été dernier. A Reykjavik, deux magasins étaient spécialement dédiés à ce temps particulier de l’année. Il faut dire que l’Islande compte une tradition de Noël très riche en légendes et en elfes chapardeurs. Connaissez-vous les Yule Lads ? Les Jolasveinar comme on les appelle là-bas ?  Treize enfants de l’ogresse Gryla qui fuient leur montagne le temps de décembre pour venir un à un bousculer les cuisines et foyers islandais. Elfes ou gnomes, on ne sait plus très bien, les Yule Lads font rire et pleurer par leurs méfaits.

     

    Vous désirez connaître leurs temps d’apparition et leurs farces ? Voici un extrait de mon dernier livre sur les Esprits de Noël où je parle de ces sacrés petits bonshommes :

    « Le 12 décembre apparaît le Stekkjarstaur. Affublé de ses pieds semblables à deux poteaux, il visite les bergeries pour téter les brebis rendant très nerveux les moutons. Il est suivi le lendemain du Giljagaur aimant à se glisser dans les grilles d’écoulement et autres ravines des fermes. Il y attend sagement l’opportunité de voler la crème dans les seaux et bassines de lait. Au 14 décembre, ils sont rejoints par le Stúfur, bien reconnaissable à sa petite stature qui bondit sur les tables et dans les éviers pour se régaler des restes accrochés aux casseroles, surtout la graisse des fonds de poêles, son péché-mignon. Le jour suivant voit apparaître un autre gourmand, le Thvörusleikir qui fréquente lui aussi les cuisines et n’aime rien tant que de lécher les cuillères en bois imbibées du parfum des mets délicieux préparés en ce temps de gloutonnes festivités. C’est le 16 décembre que vient s’ajouter aux quelques gnomes bien affairés, le cinquième et tout aussi goinfre, le Pottasleikir encore appelé le Pottaskefill, chipant les casseroles pour en lécher le fond et les rendre aussi étincelantes que si elles n’avaient jamais été utilisées. »

    Pour les autres, je vous invite à découvrir la suite dans le livre récemment paru aux éditions Véga/Trédaniel :

  • Voyage en Islande sur la trace des Trolls à Fossatún

    Voyage en Islande sur la trace des Trolls à Fossatún

    Suite de nos aventures en terres islandaises. Cette fois, direction Fossatún, à deux heures de route, au nord de Reykjavík. Un ami m’avait évoqué une balade sur le thème des Trolls, ce qui m’avait évidemment décidé à suivre cette direction. Une fois sortis de la route principale, le paysage qui s’offre à nous est tout bonnement majestueux. Des montagnes couronnées de nuages, de vieux volcans endormis (ou pas…), des glaciers… Tout respire la majesté et c’est vrai que de tels paysages semblent liés à la stature gigantesque de ces fameux Trolls du Grand Nord…

    Pour trouver cette balade trollesque, il faut descendre sur le parking de l’hôtel Country, on arrive vite sur le parcours des Trolls qui longe une rivière et les réputées Chutes des Trolls.

    Une petite structure attire nos regards, Est-ce la niche du chien du coin ? A l’intérieur des os rongés… De quoi nous mettre le frisson, et si ce n’était pas un chien…

    La vallée s’ouvre à nous, l’air est pur, et au loin un chant, comme un grondement se fait entendre. Pourtant ne dit-on pas que les Trolls demeurent bien à l’abri de la lumière du soleil le jour ? Se cachant sous les ponts, dans des grottes, dans l’ombre qui les protègent de cette malédiction de se retrouver pétrifié au moindre rayon ? Néanmoins, en ces terres sauvages, il vaut mieux toujours rester prudent et se méfier des légendes…

    Le chemin est bordé de panneaux contant l’histoire du dernier Troll ayant résidé en ces lieux. Tiré d’un album illustré vendu un peu partout sur l’île, un album qui lui aussi me faisait de l’œil depuis un certain temps sans m’être encore décidé à le prendre…

    Gryla, la gardienne des lieux, veille sur les alentours et son énorme marmite. Elle semble attendre qu’on lui dépose une offrande, mais laquelle ?

    Pas de doute, nous sommes bien sur le territoire des Trolls, tout nous le rappelle…

    Et bien voilà, l’offrande a été faite. J’avoue qu’être dévoré ne me plaisait pas trop comme idée. Après un brève discussion et quelques grognements, j’ai pu échanger ma vie contre les pains au chocolat de mon déjeuner… Tant pis…ou tant mieux !

    Nous remontons vers les chutes de ces Trolls légendaires qui donnèrent leur nom à la région.

    D’autres panneaux encore, mélangeant l’origine des Sagas, ces histoires islandaises et des légendes de Trolls… Notez qu’ils ont été traduits en plusieurs langues, dont le français, s’il vous plaît !

    L’hôtel est en vue. Quelques gargouillis se font entendre. Un Troll ? Non, mon ventre qui s’exprime sur la lâcheté de mon geste d’avoir abandonné mes petits pains à l’ogresse. Direction l’hôtel et son restaurant pour une bonne soupe maison !

    A l’intérieur, nous serons servis par un homme tout en sympathie qui se révélera être l’auteur du livre « Le Dernier Troll », Steinar Berg. L’homme nous raconte que lorsqu’il est arrivé en cet endroit extraordinaire, il s’est demandé pourquoi on le liait aux trolls. Cherchant en vain la légende attachée au lieu, il se désespérait de résoudre l’énigme quand, un soir, assis sur sa terrasse, il vit distinctement sur les rochers bordant la rivière, une tête de troll, aussitôt suivie par une autre… Il eut alors l’intuition de son livre, contant la mésaventure du dernier d’entre eux.

     

    Le restaurant est décoré d’une collection de disques immense et d’illustrations issues des livre de Steinar Berg.

    A mon tour, assis sur la terrasse, je scrute les bords des chutes quand mon regard s’accroche au visage du dernier Troll de Fossatún. C’est lui, c’est bien lui, celui-là même qui déclencha la belle histoire contée par l’auteur, maître des lieux, qui nous a doté d’une chouette dédicace lors de notre départ, dans un exemplaire de son livre, finalement mien.

    Nous reprenons la route, vers d’autres lieux de ce pays qui nous réserve décidément bien des surprises…   

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