Catégorie : Reportages

Sur la trace des fées, elfes et lutins…

  • Sur la trace des Pixies du Dartmoor… Lydford Gorge

    Au gré de nos échappées dans le Dartmoor anglais, nous décidâmes un jour de nous rendre à Lydford Gorge, un site naturel protégé et géré par le National Trust et dont la chute de la dame Blanche nous avait intrigués. Arrivés sur place, une randonnée de deux heures nous attendait avec quelques surprises…

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    Que dire du sentier si ce n’est qu’il était plus que bien balisé et facile à suivre ! Et tout du long, de superbes vues sur l’eau s’écoulant jusqu’à la chute que j’ai oublié de photographier tellement j’étais bien à la regarder…

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    Mon oeil de botaniste découvrit en ce milieu boisé et humide une plante de magicienne, la délicieuse petite Circé de Paris. Et de la magie en ce lieu, il n’en manquait certainement pas !

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    Un peu plus tard, nous tombions sur ça :

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    Du coup, on se dit que des Pixies, il devait y en avoir dans le coin et les végétaux alentour prirent une toute autre allure…
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    La visite des lieux se termina au bord du chaudron du diable et d’une bonne pinte de cidre !

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  • Sur la trace des Pixies du Dartmoor… la tombe de Kitty Jay

    Les fées aiment les rencontres fortuites. Nous traversions les landes du Dartmoor pour rejoindre notre gîte lorsqu’une fois de plus, nous nous égarâmes. Cherchant à nous orienter au moyen des Tors, ces sommets de collines empierrés, notre voiture s’engouffra dans une mince route quand mon oeil fut attitré sur la droite par la fameuse Kitty Jay’s Grave ! Coup de frein et me voici devant la légendaire tombe de cette pauvre Kitty.

     

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    Kitty Jay était tombé follement amoureuse d’un jeune aristocrate de la ville qui lui avait promis monts et merveilles et, surtout, de revenir très vite la chercher alors que leur idylle prenait fin, l’homme devant regagner la ville au terme de son séjour en ces lieux. La pauvre paysanne crut les promesses du bellâtre et les jours défilèrent aussi vite que ses larmes augmentaient. Hélas, il ne revint pas. De honte ou de chagrin, la jeune fille se pendit. Le cimetière lui fut interdit en ce XVIIIe siècle chrétien mais quelque âme charitable l’enterra ici, à la croisée des chemins.

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    On dit que depuis lors, chaque jour des fleurs fraîchement cueillies sont déposées sur la tombe de Kitty Jay. Un petit bouquet posé là au fil des années et des siècles. Certains prétendent que c’est là l’oeuvre des Pixies prenant en pitié cette pauvre âme perdue, d’autres soupçonnent les gens d’ici de commémorer le souvenir de la pauvrette par ce geste aussi beau que simple. Depuis quelques années, les fleurs se sont vues rejoindre par de menus objets, Kitty Jay devenue le symbole de ces coeurs égarés, perdus qui ne voient pour seule issue que la mort…

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    … cette même mort qui prend la forme d’ombres blanches, de fantômes aperçus rôdant près de la tombe les nuits sans lune.

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    Avant de repartir, je glissai une petite fleur sur ce tombeau de verdure, mes pensées rejoignant celles de tous ceux qui, comme moi, croisèrent un jour, par hasard ou par envie, la dernière demeure de l’âme de Kitty Jay.

     

  • Sur la trace des Pixies du Dartmoor… la quête impossible du Piskie cave !

    La vie d’un bourlingueur lancé sur la trace des fées n’est pas de tout repos. Oh non… Pour preuve cette mésaventure qui m’est arrivée récemment alors que je voyageais dans le sud de l’Angleterre, m’étant rendu dans le Devon sur la trace des Pixies du Dartmoor. L’endroit le plus réputé hanté des Pixies ou Piskies comme ils les appellent là-bas est le Sheepstor. Ce Tor est situé au sud du Parc National du Dartmoor, endroit magique s’il en est.

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    C’est donc le coeur confiant et l’expédition hautement préparée que je me rendais sur place. J’avais préalablement pris le soin d’imprimer deux photos de l’endroit. Une première de cette Pixie’s House, cette maison des Pixies, une fente étroite entre deux rochers. Une seconde, bien plus utile car tous les rochers se ressemblent, consistait en une vue prise depuis le rocher vers la plaine. On y voyait une grange facilement repérable, ce qui me permettrait de m’assurer de l’endroit.

    Excité par l’aventure et accompagné de ma petite équipe, nous mîmes déjà une bonne heure avant de trouver une entrée nous permettant de grimper. Eh oui, par on ne sait quelle volonté lutinesque, impossible de s’approcher du Tor autour duquel on tournait et retournait, voyant même quelques randonneurs y grimper sans pouvoir nous-mêmes aboutir à ce petit parking pile poil comme il fallait… Grrr. Bref, une heure plus tard, sur les conseils avisés d’un vieux couple de la région qui nous indiqua une possible entrée mais surtout un résumé de l’histoire du pays où les fermes disparurent les unes après les autres…, nous quittions enfin la voiture pour bondir à l’assaut du Sheepstor !

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    Après avoir escaladé non sans mal la superbe colline, ma petite équipe m’ayant abandonné, je m’élançai seul sur le rocher. Et là, surprise ! Un grand corbeau ! Il se laissa approcher le temps d’un cliché et de quelques paroles échangées car sans nul doute c’était là un esprit du lieu, sinon le maître. C’est alors que je me rendis compte que mes deux vues de la Pixie’s House étaient restées… dans la voiture. Là, tout en bas…

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    Trop tard hélas pour penser un aller et un retour… ou plutôt un retour, un aller et encore un retour… Les jambes fatiguées, l’esprit contrarié, j’abandonnai le Sheepstor et son secret non sans prendre quelques photos de rochers à l’air curieux ou de cavités m’en remettant au hasard pour que cela soit elle, la maison des Piskies…

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    De retour à la voiture, je fus d’autant plus en colère en m’apercevant sur les vues que le rocher recherché n’était pas tout en-haut du rocher, ni même du côté où nous avions grimpé. Il se situait plutôt tout à côté de ce fichu petit parking que nous n’avions jamais su atteindre… Comme quoi quand les Pixies ne veulent pas, ils ne veulent pas. Pour me remettre de cette défaite, nous gagnâmes un beau petit tea-room où nous prîmes un Cream Tea bien mérité.

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  • Sur la trace des Pixies du Dartmoor : le Wistman’s wood

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    C’est par une belle journée ensoleillée que je m’élançai une fois de plus sur la piste des Pixies du Devon. Mon choix s’était naturellement porté sur un incontournable du Dartmoor : le Wistman’s wood. Un bois étrange où des chênes nains ont été depuis toujours les gardiens d’un territoire hanté. Au bout d’une petite heure de marche, j’aperçus au loin ce qu’il reste aujourd’hui de cette forêt mythique. J’en avais des frissons tellement je savais ce lieu empreint de magie ancienne…

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    Et je ne fus point déçu. A l’entrée du bois, un cordon noué à l’un des troncs distordus me confirma que c’était bien ici un lieu de prière aux fées, aux Pixies comme ils les nomment là-bas. Mais attention, je savais aussi qu’il ne fallait pas les offenser au risque d’être pixie-led et me condamner à errer pour l’éternité dans ce lieu…

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    Je déposai donc moi aussi une petite ofrande, mon droit de passage sous les frondaisons enchantées de cette forêt magique où les pierres se mêlent aux racines…

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    C’est alors que je remarquai un mouvement furtif derrière moi. Je me retournai et aperçu l’ombre d’un robin, un rouge-gorge ! Les légendes racontent que les lutins ont la faculté de se métamorphoser en animaux sauvages et le rouge-gorge est l’une de leurs apparences favorites. Voilà le signe que j’attendais et là aussi, je n’allais pas être déçu…

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    Je me mis à me promener dans ce lieu magique, admirant cet entrelacs de branches tordues, grimpant sur les roches, caressant lichens et mousses, respirant le doux parfum de ce lieu traversé par les druides, les fantômes et les fées. Je me rappelai les légendes de ces gros chiens noirs aux yeux de feu, de cette chasse impitoyable donnée à celui qui s’y aventurait de nuit, aux dates sombres l’hiver naissant…

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    Mais pour le moment, tout y était joie et clarté même s’il planait cet aura de mystère enchanteur. Je prélevai un peu de mousse que j’emporterai en ma demeure, un liant pour me rappeler ce moment…
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    Et je m’enfonçai toujours plus loin dans cet amas presque infranchissable où une légère brise porta à mes oreilles le murmure des temps passés. Un souffle des fées, instant magique qui me restera toujours…
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    Et puis, je déposai en ce lieu un exemplaire de Merveilles et Légendes des Forêts Enchantées (Richard Ely, Séverine Pineaux, Amandine Labarre, aux éditions Au Bord des Continents) ouvert sur la nouvelle L’Elue des Pixies. Une des histoires que comprend cet ouvrage et qui se déroule ici même, dans ce bois.
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    Et revoilà mon ami le rouge-gorge. Il s’approche, vraiment tout près, à peine un mètre. Nos regards se croisent et dans un silence absolu, je demeure là, près de lui. Une minute, une heure, plusieurs ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Le Wistman’s wood se joue du temps et des hommes. Il est territoire de fées, de Pixies.

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    J’abandonne là mon exemplaire, que les petits êtres s’en régalent à leur aise. Après tout, ce livre leur appartient. Ils m’ont soufflé les histoires. Juste retour des choses. Ce sera ma prière aux fées.

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  • Une journée à Glastonbury, au pied de la porte d’Avallon…

    Mon voyage estival dans le Sud de l’Angleterre et sur la trace des fées est passé par l’incontournable ville de Glastonbury. Une ville mythique où le sacré a trouvé un berceau. Des dizaines de boutiques affichent leurs vitrines remplies de fées, sorcières, green women, déesses… Les rues en sont remplies !

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    L’incontournable visite à Glastonbury consiste bel et bien en son abbaye où j’ai pu enfin voir la légendaire aubépine plantée après que l’originelle fut brûlée, celle née sur la colline de Wearyall , du bâton de Joseph d’Arimathie, qui fleurissait exceptionnellement deux fois par an et dont un rameau était toujours offert au trône d’Angleterre…

    De là, je me suis rendu directement au tombeau du Roi Arthur, un autre moment de recueillement et d’envolée au pays des légendes… avant de profiter de la visite de ces ruines majestueuses…
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    Petit retour au centre ville pour explorer ces boutiques, admirer les jardinets d’herbes sorcières, les figurines, les tableaux…

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    Et là, je tombe sur la boutique de Linda Ravenscroft. Malheureusement pas de photo de l’intérieur à vous montrer mais c’était génial de se retrouver au milieu de ses réalisations !

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    Enfin, la fameuse tour sur cette colline qu’on prétend être la Porte d’Avallon ou Avalon, l’île aux fées. C’est vrai que si on l’imagine là-haut, la colline baignée dans les brumes, on peut comprendre que le voyageur y ait vu une île…

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    Glastonbury est une belle étape sur le chemin des fées du Sud de l’Angleterre. Une journée inoubliable, une de plus, dans ce Royaume où elfes, lutins et gnomes se sentent toujours chez eux !

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