L’actualité féerique !

  • Fées et lutins de France – Lamina

    Fées et lutins de France – Lamina

    Les Lamina, Laminak, Lamignac, Amilamia, Eilalamia… sont les fées du pays basque. Au singulier, on dit encore Lamina ou Lamigna (lamiña). Elles ne sortent de leurs grottes que la nuit. Certaines pour laver leur linge, d’autres pour courir le pays. Les Basques les présentent le plus souvent comme des créatures féminines ressemblant en tous points aux femmes humaines à l’exception de leurs pattes de canard, de poule ou de chèvre. Elles possèdent une longue chevelure blonde qu’elles soignent à l’aide d’un peigne d’or. Quant aux mâles, ils ressemblent à de petits bonshommes ou des singes velus, et ont la particularité de tous s’appeler Gilen (Guillaume).

     

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  • Fantômes et elfes d’Islande – Le Musée hanté de Stokkseyri

    Fantômes et elfes d’Islande – Le Musée hanté de Stokkseyri

    Nouvelle journée, nouvelle étape dans notre exploration de l’Islande sur la trace des elfes et trolls de cette île mystérieuse… Mais cette fois, un drôle de sentiment me taraudait… Nous avions décidé de visiter un musée…hanté ! Les paysages de la région nous accueillirent dans un silence qui n’augurait rien de bon…

     

    Des coulées de lave refroidie donnent au paysage une allure de planète abandonnée et il faut bien avouer que la route fit partie de ce voyage vers l’au-delà…

    Le village de Stokkseyri n’est vraiment pas difficile à trouver et son allure est digne des enquêtes X-Files. Personne sur le parking, le musée Icelandic Wonders a des allures d’entrepôt lui aussi abandonné. Les larges murs peints en noir font de la bâtisse un lieu étrange, qui vous met le frisson d’emblée.

    Pourtant, nous y sommes bien. Les panneaux nous indiquent qu’il n’y aura pas que des fantômes au programme, mais qu’on y trouvera sans doute matière à enrichir notre voyage elfique.

    Le musée est en fait séparé en deux parties. Nous réservons celle dédiée aux trolls, elfes et aurores boréales à plus tard et faisons le tour du bâtiment pour trouver l’entrée de la partie hantée.

    Petite pose à côté de la mascotte du coin avant de gravir deux étages d’escaliers déserts et nous retrouver dans un grand espace d’accueil plongé dans les ténèbres où une jeune fille, très blanche, nous accueille d’un timide sourire et nous tend des écouteurs en nous indiquant l’entrée du parcours hanté.

    Une voix lugubre nous guidera dans ce dédale de petites salles où des mises en scène seront commentées, en français, nous en apprenant plus sur différentes histoires de fantômes islandais.

    Les fantômes ici ne sont pas gentils. Non, plus vivants que morts, ils s’en prennent aux gens, tentent de les étrangler et font souvent de grosses colères. Mieux vaut les laisser où ils sont !

    A la sortie, une demi_heure plus tard, je jette un coup d’œil à une carte pointant les différents lieux hantés d’Islande. Malheureusement pas de documentation à emporter. La boutique souvenirs que nous visiterons plus tard étant mieux dotée en chaussettes et écharpes qu’en sources intéressantes. Un premier bémol.

     

    Place à la seconde partie de notre visite, qui, pour moi, était la plus essentielle bien sûr.

    Mais là, second bémol. Si l’intérieur d’un rocher elfique fut un chouette moment, histoire de bien se représenter la richesse du dedans, le reste du parcours était vraiment maigre. Bien peu de choses à se mettre sous la dent pour un chasseur de fées…

    Mais il est vrai que d’aller voir des elfes dans un musée n’est peut-être pas l’idée du siècle. L’artifice ne pouvant remplacer la randonnée nature au cœur des légendes.

    Nous quittons donc Stokkseyri et son musée qui ne demeureront pas en nos mémoires comme le moment fort de ce voyage et reprenons la route vers ces coins de nature où tant de surprises nous attendent encore…

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  • Fées et lutins de France – Korrigans

    Fées et lutins de France – Korrigans

    Korrigan est le nom qui désigne le lutin breton (de korr, « nain » avec le diminutif ig « petit »). À l’origine, le mot « korrigan » est un féminin et désignait donc… des fées bien avant d’être récupéré pour désigner l’ensemble des lutins de Bretagne ! Les plus vieux textes parlent de petites créatures noiraudes et laides, ou de belles jeunes femmes, grandes, fines et à la chevelure blonde. Eugène Sue, dans ses Mystères du peuple, les décrit hautes de deux pieds, le corps rose et transparent, se nourrissant de la « rosée des nuits dans la coquille azurée des œufs du roitelet » et du « suc des fleurs de nuit, servies sur des feuilles d’herbe d’or ». L’herbe d’or est réputée endormir lorsqu’on marche dessus, et faire comprendre le langage des oiseaux.

    Avec les années et les colportages, le mot Korrigan s’est généralisé à l’ensemble des lutins bretons qui par ailleurs portent de biens nombreux noms comme Kornigans, Kornikans, Kornigans, Kouricans, Korandons, Kornandons, Torrigans, Tornigans, Courils, Korils, Korrik, Korrikets, Poulpiquets, Poulpicans, Polpegans, Bouléguéans, Ozigans, Nozégans…

    Les Korrigans vivent sous les dolmens qu’on nomme Ty-Corriked « Maison des nains » ou encore Loch-Corriganed « Loge des naines ». Mentionnons par exemple le Dolmen de Kermadouë ou encore la Coat Menez Guen à Melgven. Ces lutins, bons-vivants et joyeux farceurs ne sortent que la nuit pour entamer leurs rondes dansantes. Si un homme croise leur chemin, il est aussitôt entraîné dans leurs danses jusqu’à l’épuisement total. Nombre de ces créatures possèdent des facultés extraordinaires comme celle de se rendre invisibles ou de se métamorphoser en animal, chat, chien, porc, veau ou cheval. Certains ne les connaissent que sous cette dernière forme, et jureraient que les autres apparences ne sont qu’inventions.

    Si la plupart des Korrigans ont bonne réputation, se révélant des aides appréciables dans les fermes et maisons, gardant les troupeaux, assurant de bonnes récoltes, il ne faut pas oublier leur côté malicieux. Pour s’en prémunir, des trucs existent. Ils craignent par exemple le bâton à petite fourche qui sert à nettoyer les charrues et si un homme est entraîné malgré lui dans l’une de leurs infernales danses, il lui suffit de planter un bâton au début du premier tour et de le récupérer lorsque celui-ci se termine pour s’en sortir indemne. Ou encore de sauter dans ses sabots en enfonçant les deux pieds dans un seul et même mouvement.

     

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  • Fées et lutins de France – Kerions

    Fées et lutins de France – Kerions

    Les dolmens de la région de Carnac ont la chance d’accueillir une race de nains très petits mais dotés d’une grande force. Les pierres anciennes sont en effet les demeures des robustes Kerions. Leur force légendaire est d’ailleurs à l’origine d’un proverbe régional qui dit d’un homme costaud qu’il est « fort comme un Kerion ». Les lutins ont l’habitude de se rassembler autour des pierres levées pour y danser en rond, entraînant quelquefois des humains avec eux.

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Sur la trace des Nymphes à Corfou

    Sur la trace des Nymphes à Corfou

    Pour quelqu’un comme moi qui a baigné dans les aventures d’Ulysse (31 d’abord, puis dans l’Odyssée d’Homère ensuite), se rendre sur les îles ioniennes a toujours un je ne sais quoi de magique. Une magie d’autant plus marquée que Corfou, destination de nos aventures du jour, a été traversée par l’enchanteresse Médée… Mais ce n’est ni sur les pas d’Ulysse, ni dans le sillage magique de Médée que je posais les pieds cette fois. Non. Délaissant la côte, je m’enfonçais dans les terres montagneuses corfiotes à la recherche d’un village marqué par les Nymphes.

    L’île de Corfou, Kerkyra pour les Grecs tient son nom d’une Nymphe éponyme, fille du fleuve Asopos. Il est assez normal d’y trouver des endroits enchantés de ces fées des eaux…

    C’est donc dans le Nord, le long d’une petite route abandonnée des cars de touristes, que se trouve le village de Nymfès qui portait déjà dans l’antiquité la marque des fées puisque son nom était alors Neraidochori, le Village des Fées.

    Dès mon arrivée dans le village, je fus accueilli non pas par des Nymphes mais par une source, une fontaine d’eau potable où les locaux viennent s’alimenter à force de gros bidons. Il me restait à trouver le chemin qui mène à la cascade des Nymphes, but de mon voyage…

    L’eau des fées est toujours précieuse au voyageur égaré, et je bus quelques gorgées de ce liquide sacré avant de promener mon regard alentour afin de dénicher le moindre indice me menant vers l’objet de ma quête. La tâche allait s’avérer sans nul doute périlleuse, voire impossible. Ici pas de GPS, ni de carte détaillée…

    …Mais je pus compter sur une belle pancarte… Bon, je rangeai mon matériel d’Indiana Jones du dimanche pour commencer une balade d’une bonne demi-heure sous un soleil de plomb. (Oui, je sais, il est indiqué 1 km seulement, mais les kilomètres allaient vite s’avérer plus longs ici qu’ailleurs…)

    La route fut semée de doutes. Plus aucune indication et des chemins allant tantôt vers le haut de la montagne (tiens, une cascade doit bien descendre, non ?)…

    …tantôt plongeaient dans une vieille forêt d’oliviers. Je décidai de me fier à mon ouïe pour entendre l’eau tomber, mais les cigales en avaient décidé autrement.

    La végétation prit soudain une autre tournure, de drôles de paysages s’offraient alors à moi…hypnotiques, comme venus d’un temps hors temps…

    Et soudain, un panneau ! Oui, mais, il indiquait quoi ce panneau ? Aucune idée, je savais juste que le petit chemin ainsi désigné descendait bien bas. Jusqu’au pied d’une cascade ?

    Quelques mètres me firent entrevoir en effet cette fameuse Cascade des Nymphes. Trop heureux d’atteindre mon but, je dévalai à toutes jambes le peu de distance qui me séparait de mon but et m’arrêtai pour écouter longuement la douceur de l’eau magique qui s’écoule…

    L’eau glissait doucement le long de la paroi rocheuse et j’imagine bien la quantité dévalant cette même paroi à la sortie de l’hiver… Ainsi les fées de la Montagne rejoignent leurs sœurs des vallées pour se baigner ensemble et peigner leurs longues chevelures assises sur ces rochers, cachées du monde par les feuillages épais. Sur la rive, un figuier me fait de l’ombre et une sieste s’impose.

    J’étais tout à mes rêves enchantés lorsqu’une voix lointaine m’éveilla. C’était un chant. Quelqu’un sans doute sur la route là-haut, une jeune fille fredonnant quelque chant grec traditionnel… Jetant un dernier coup d’œil à la cascade, je crus discerner un visage sur la paroi, l’esprit encore embrumé par mes rêves sans doute…

    Je n’oubliai pas de jeter quelques piécettes dans l’eau avant de remonter le chemin et poursuivre mes voyages au cœur de Faerie.

    Qui sait où pouvait bien mener ce ruisseau enchanté ?

Suivez les fées !

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