Étiquette : forêt

  • Rencontre avec Albert Moxhet, spécialiste du légendaire wallon et ardennais

    Albert Moxhet est un nom qui ne vous dira peut-être pas grand-chose si vous n’êtes pas wallon. La Wallonie étant la partie francophone et germanophone de la Belgique. Albert Moxhet y est connu pour ses études sur la sorcellerie et le légendaire. Un légendaire riche de sorcières mais aussi de lutins ou gnomes qu’on appelle les Nutons. Patrimoine partagé en grande partie avec l’Ardenne française. Alors que plusieurs ouvrages sont en voie d’édition ou de réédition (il était temps !), d’autres, comme l’excellent Ardenne et Bretagne, deux soeurs lointaines vient tout juste d’être épuisé. Nous avons posé quelques questions à cette incontournable figure de la féerie ardennaise.


    Dans Ardenne et Bretagne, les sœurs lointaines, vous comparez, voire rapprochez les deux légendaires propres à ces régions. Comment vous est venue l’idée de cette étude ?
    Ardennais baigné dès l’enfance dans les légendes de ma région, j’ai toujours été intéressé par le monde celtique (Irlande, Écosse, Bretagne,…). La connaissance de celui-ci s’est structurée en particulier par l’étude de la Matière de Bretagne à l’Université de Liège (Philologie romane). Dans les années 1970, j’étais le « gardien des légendes » d’émissions radio de Philippe Longtain à la RTB (pas encore F), émissions portant notamment sur le fantastique. Cela m’avait amené à réunir quelque 300 légendes fantastiques d’Ardenne, qui donnèrent naissance à mon Dictionnaire des Légendes de l’Ardenne fantastique. Quelque temps plus tard, lors d’une exposition à Spa, je rencontrai une ancienne élève, Nathalie Chaballe, qui achevait des études d’illustration. Comme travail de fin d’études, elle devait présenter la maquette d’un ouvrage traitant des légendes bretonnes. Elle manquait de textes ; moi, au cours de mes recherches pour le Dictionnaire, j’avais trouvé que des rapprochements étaient à faire entre les deux domaines. J’écrivis donc quelques chapitres pour que Nathalie ait une matière suffisante pour son projet. Peu après, un ami commun, Camille Bellaire, me mit en rapport avec Jean-Pierre Lambot, à qui l’éditeur Pierre Mardaga venait de demander de lancer la collection « Mythes, Légendes et Traditions ». Jean-Pierre souhaita que je termine le manuscrit et je demandai à Nathalie d’en compléter l’illustration. L’ouvrage parut en 1989. Les tout derniers exemplaires dont je disposais ont été vendus lors du Printemps des Légendes. La collection et son éditeur n’existant plus, je souhaite évidemment qu’une nouvelle édition soit réalisée, d’autant plus qu’Hervé Gourdet et Olivier Rime m’ont fait le plaisir de me dire que c’est cet ouvrage qui, pour eux, avait déclenché le mouvement dont le Printemps des Légendes est un des fleurons.

    L’Ardenne (surtout belge) semble plus axée sur la sorcellerie. D’où vient cet attachement, ce goût prononcé pour les sorcières en Wallonie ?
    L’Histoire veut que de très nombreux procès de sorcellerie aient eu la Wallonie et particulièrement l’Ardenne pour cadre, principalement durant la seconde moitié du XVIe et au XVIIe siècle. Les pouvoirs spirituel autant que temporel étaient concernés, surtout qu’une bonne (et parfois lointaine) partie du territoire dépendait de la Principauté épiscopale de Liège ou de la Principauté abbatiale de Stavelot. Le contexte de la Contre-Réforme (Concile de Trente, 1545-1563), mais aussi une économie essentiellement agricole, dans uns société fondée sur un modèle masculin hérité du droit romain relayé par le droit canon, sont des éléments importants pour comprendre combien, alors que la peur du diable était constante, on cherchait des responsables à tout événement négatif. Les femmes, surtout si elles étaient seules ou un peu marginales, étaient des proies faciles dans une procédure aussi cruelle que sommaire. C’est pourquoi je crois que nous avons un devoir de justice et de mémoire vis-à-vis de tant de victimes innocentes et que je m’insurge contre le rôle horrifique, caricatural ou comique que l’on fait jouer aujourd’hui aux sorcières à travers les médias. Je trouve tout aussi inadmissibles les « fêtes » qui consistent à traquer les sorcières et à les brûler sur un bûcher autour duquel on danse.

    Vous qui aimez les comparaisons, que pensez-vous de celle de la sorcière et de la fée ? Ont-elles des points communs, la sorcière serait-elle une « mauvaise fée » ?
    Il y a des endroits où l’on ne sait pas distinguer vraiment la fée de la sorcière. C’est le cas, par exemple, de Namousette du côté de Dohan, mais aussi d’une manière plus large en Picardie. Il faut cependant savoir que, en Ardenne particulièrement, les aires peuplées de fées et celles des nûtons, sotês et autres massotês s’excluent généralement, sauf sur leurs frontières. Ces êtres légendaires ont d’ailleurs des rôles et des tailles assez semblables. Mais les sorcières, elles, on les trouve indistinctement dans les deux aires. Les connaissances empiriques que sorciers et sorcières pouvaient avoir des plantes, par exemple, dépassant souvent le savoir des médecins reconnus, les rendaient suspects, même si ces connaissances avaient rendu des services à la communauté. Nains et fées ont souvent été diabolisés dans les mêmes circonstances, parce que différents, eux aussi. En ce qui concerne les sorciers, il n’est pas inutile de constater que, dans l’Ardenne septentrionale et le Condroz, le berger-sorcier, tel que Bellem, sait rendre de précieux services, alors qu’en Ardenne méridionale, c’est plutôt le type du sorcier méchant qui prédomine, à l’image de Cape (ou Kaap) d’Herbeumont, précurseur peut-être du Gargamel des Schtroumpfs.

    Vous avez participé au festival Printemps des Légendes, à Monthermé. Y a-t-il selon vous un regain d’intérêt pour la féerie, vu le succès de ce festival ? Comment l’expliquer ?
    Il est sûr que la féerie se porte bien à l’époque actuelle, notamment parce que, sans que le public en soit toujours conscient, elle a aujourd’hui le soutien d’une technologie des effets spéciaux extrêmement sophistiquée qui a relancé l’intérêt pour des œuvres littéraires faisant appel à l’imaginaire et au fantastique. Pour moi, il y a cependant un danger dans cette vogue, c’est qu’on y mélange tout et n’importe quoi et qu’on risque ainsi de perdre ce que le quotidien peut nous offrir de merveilleux quand on veut bien y porter un regard attentif et nullement blasé. Je crois qu’il faut tirer la leçon de ce qu’on a fait d’Halloween en le réimportant des Etats-Unis : une manœuvre commerciale mêlant dans une célébration de l’horreur et de la laideur une série d’éléments – revenants, vampires, sorcières, araignées, etc. – qui n’ont au départ rien en commun, sinon de vider complètement de son sens profond la très intéressante fête de Samain, moment capital dans l’année des Celtes.

    Lors du débat-conférence qui s’y est tenu, vous avez fait part de vos rencontres avec Indiens et chamanes. Peut-on parler d’une universalité des mythes, légendes ?
    Il y a, me semble-t-il, au-delà de thèmes propres à telle ou telle région, une réelle convergence de mythes qui s’expriment par des légendes à travers de l’humanité.
    Pourquoi ? Eh bien, parce que l’être humain, où qu’il se trouve, a rencontré des situations semblables, que ce soit pour sa survie physique ou mentale. Les réactions sont fondamentalement identiques, parce que forcément humaines, les différences s’inscrivent alors dans la forme, en fonction de la culture – climat, géographie, ressources, mode de vie, etc. – de chaque société. On touche donc là ce qui est le fond commun de l’Humanité. Cela peut aller loin, sinon comment expliquer que l’on retrouve, par exemple, dans les légendes d’origine des Indiens Hopis, l’équivalent du déluge ou de Babel ?

    Pour notre propos qui est le Petit Peuple, la féerie, avez-vous rencontré lors de vos voyages des êtres proches du peuple féerique celte que l’on connaît mieux ici que tout autre ?
    Il faut bien se rendre compte que, dans notre Europe occidentale, il n’y a plus guère de lieux qui n’aient été exploités par l’homme. Nos forêts sont des jardins en comparaison de ce qu’était la forêt primaire, qu’on peut sans doute encore retrouver partiellement en République tchèque. Mais il reste des lieux « chargés ». J’ai éprouvé la même vibration au centre du labyrinthe de la cathédrale de Chartres et dans le village indien de Betatakin, abandonné depuis 1300 dans une arche de falaise en Arizona. Dans la forêt de Brocéliande et en d’autres lieux de Bretagne, de telles « présences » sont sensibles également. Et j’apprécie beaucoup le témoignage de José Gualinga, Indien kichwa d’Amazonie équatorienne, fils d’un très grand chamane de Sarayaku, qui, dans la forêt d’Ardenne, a encore ressenti de lointaines présences, même si cette forêt a été largement travaillée par l’homme. Y a-t-il là un héritage des Celtes ? On peut l’espérer. Un élément légendaire d’origine celtique resté vivace est assurément la Bête de Staneux. Je crois aussi que le caractère ardennais et wallon, volontiers rebelle et fier de sa « tribu », relève aussi de ce héritage.

    Vous êtes également l’auteur d’un Dictionnaire des légendes de l’Ardenne fantastique aujourd’hui épuisé. Cet ouvrage sera-t-il bientôt réédité ?
    Il est paru en 1984, avec des rééditions et 1985 et 1986 et est donc épuisé depuis longtemps. Un éditeur est prêt à le publier à nouveau, mais j’estime que je dois le refondre et le compléter largement, car, bien évidemment, beaucoup de choses sont venues à ma connaissance depuis lors et méritent d’être diffusées. Il faut que je trouve le temps de mettre tout cela au point.

    Quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Les êtres légendaires ne manquent pas dans la région de Theux, où j’habite : les Sotês, le Verbouc du château de Franchimont, la Chèvre rouge, …, mais ce qui l’emporte, pour moi, j’y reviens, c’est le Bête de Staneux, un centaure femelle, qui pourrait être Arduina, romanisée en Diane chasseresse (elle porte un arc et des flèches). Elle vivait dans le Bois de Staneux, entre Theux, Polleur et Spa, derrière chez moi, et diabolisée, elle fut rendue responsable de tous les événements malheureux qui se produisaient dans les environs, à part peut-être les incendies, provoqués, eux, par la Chèvre rouge. Un jugement de 1476 fait encore allusion à la Bête et sa légende est toujours extrêmement vivante dans les pratiques folkloriques locales.

    D’autres projets, actualités à signaler à nos lecteurs ?
    J’ai deux bouquins qui vont bientôt sortir. Le premier, prévu en mai à L’Enseigne du Chat Volant (Verviers), s’intitule Traditions légendaires et croyances populaires en Haute Ardenne. C’est l’adaptation française d’une thèse présentée en 1938 à l’Université de Bonn par Willy Marichal sur base d’un impressionnant collectage que, en 1936-1937, il avait réalisé en wallon dans les villages situés de Sourbrodt à Vielsalm. On est là devant un travail remarquable autant par la matière du collectage restée dans son aspect spontané que par la thèse proprement dite qui établit des comparaisons non seulement avec les travaux de Sébillot, par exemple, mais aussi avec les traditions de nombreux terroirs allemands qu’en général les francophones ignorent. L’autre livre doit sortir un peu plus tard chez Noir Dessin Production ; il s’agit de Nûtons, Sotês et autres Sarrasins de Wallonie et d’Ardenne, une étude que j’ai pris grand plaisir à réaliser en m’attachant au rôle social et historique de ces petits personnages. J’ai essayé d’en faire un ouvrage original et truffé d’anecdotes dans la mesure où, sans entrer dans la fantaisie et en restant très accessible, j’y fais le portrait de notre Petit Peuple sur la base des collectages et recherches effectués depuis le XIXe siècle, mais aussi en étudiant les origines mythologiques et historiques des nains de nos légendes en qui se combinent des influences antiques, celtiques, romanes, germaniques et nordiques.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en avril 2009.

  • Les Arbrölds – une boutique féerique à Crémieu

    L’atelier magique des Arbrölds est un monde de lutins et d’êtres féeriques inscrits dans la Nature. Ici une racine, là une branche ou un champignon. Toute forme naturelle est prétexte ou envie pour Jean-Louis d’y inscrire un regard et un sourire malicieux et donner vie à une multitude de personnages envoûtants et envoûtés. Alors si vous passez par Crémieu, n’hésitez pas à entrer dans leur boutique, Jocelyne vous y accueillera avec sourire et sympathie…


    Comment se décide-t-on un jour à créer des personnages féeriques et d’où vous est venue l’inspiration lors de la création de votre premier personnage ?
    Je n’ai jamais « décidé » de créer des personnages féeriques, ceux-ci se sont imposés à moi au fil du travail, de mes élucubrations… Au début, je travaillais la pâte fimo et un jour j’ai voulu faire quelque chose dans l’esprit d’une illustration d’Alan Lee dans le Livre des Fées : un visage dans une racine (le tout premier d’une longue série…). Pour ce faire, il me fallait une matière qui ne se cuisait pas et j’ai trouvé l’argile autodurcissante. Et cela a été le véritable déclencheur de toute mon aventure car cette nouvelle matière m’a ouvert de nouvelles possibilités, de nouveaux horizons.C’est une matière noble, naturelle et qui a vraiment orienté mon travail. J’ai trouvé un vrai plaisir à imaginer et créer des créatures issues de la nature et de manière non volontaire mais juste en me laissant guider, mon imaginaire et mon atelier par le fait se sont peuplés de racines habitées, puis de lutins, légumes à tronches et tous les autres…

    Expliquez nous les différentes étapes d’une de vos créations…
    Pour une racine par exemple, le cheminement est long. Ca commence par une balade en forêt, et une pièce de bois qui me fait un clin d’oeil.
    Alors, je la ramasse, la ramène à la maison. Je la nettoie, la fais sécher, souvent plusieurs semaines ou mois avant de la travailler, la traite si besoin est. Puis, un jour je décide de lui donner vie.
    Parfois, j’en oublie certaines et je les redécouvre au hasard d’un tour d’horizon dans l’atelier. Donc, je m’intéresse à une racine et je peux passer un bon moment à la regarder, simplement à la regarder pour y voir apparaître le visage qu’elle va avoir. Ma matière ne me permet pas de réfléchir une fois le travail commencé, il faut savoir à peu près ce que je vais faire, car elle se fige à l’air donc devient moins malléable au fil des minutes. Quand je me sens prêt, je commence le modelage. Je sais quelle expression je vais lui donner. Mais malgré tout rien n’est figé, parfois j’imagine quelque chose et un coup de pouce dans un sens ou dans un autre et le visage peut changer. Ensuite, je laisse sécher.
    Comme il s’agit d’une rencontre entre deux matières : l’argile et le bois, il peut y avoir un phénomène de rétractation à la jonction alors, il y a plusieurs étapes de modelage pour obtenir un résultat satisfaisant. Le temps de séchage est d’autant plus long. Ensuite, vient le moment de la peinture. Etape délicate, il me faut me fondre complètement dans les tons du bois pour faire vivre ma racine. De toutes mes créations, ce sont celles dans lesquelles je « m’éclate » le plus. Et puis, on nage dans l’imaginaire, alors tout est permis, et cela me convient bien.

    Aujourd’hui vivez-vous exclusivement de vos créations ?
    Oui, nous vivons tous les deux avec ma femme juste de notre activité.

    Internet vous a-t-il permis de développer votre activité ?
    Internet est surtout une formidable vitrine. Cela a permis de nous faire connaître auprès de beaucoup de gens, qui ne nous auraient jamais découvert sinon.

    De quelle création êtes-vous le plus fier et pourquoi ?
    Il n’y a pas une pièce en particulier. Ce sont dans les racines que je m’investis le plus et dont je suis peut-être le plus « fier » (si on peut utiliser ce mot) mais je m’amuse de tout, de toute manière.

    Trouvez-vous que la féerie gagne du terrain de nos jours ?
    Est-ce que la féerie gagne du terrain de nos jours ? On ne peut pas ignorer un mouvement de mode sur les univers féeriques (cinéma, publicité…) tout le monde récupère ces images très porteuses de rêve et très positives à son compte. Après, je trouve qu’il y a de l’évolution au niveau de l’édition, beaucoup plus de livres, d’illustrateurs découverts… Je crois qu’on est tous un peu collectionneur du côté graphique de la féerie alors c’est très bien. Sinon, les boutiques féeriques fleurissent un peu partout dans les grandes villes, mais est-ce que cela fait avancer la féerie dans la tête des gens, je ne sais pas. J’espère que les amateurs de boutique féerique ont une démarche qui vont au-delà de la simple collection de petites fées de série par exemple, ce serait dommage… Pour moi, vivre en accord avec l’esprit féerique, c’est vivre en respectant la nature, en créant des échanges avec elle. On la respecte, on la protège et en échange, elle nous offre sa beauté et ses trésors (de jolies racines noueuses à travailler par exemple…). Et la féerie, c’est aussi ne jamais mettre de barrière à son imagination. Il y a eu une époque de légendes où des choses extraordinaires pouvaient se produire car les gens y croyaient. Il faut croire, imaginer, créer et alors beaucoup de choses deviennent possibles… Beaucoup de clients nous le disent, adopter un lutin, c’est se donner une petite clé pour rêver. Rêver qu’il peut y avoir un autre monde où les choses sont possibles, se permettre de rêver et ne pas s’enfermer dans un rigorisme intellectuel où il faut quand même être un peu sérieux dans la vie !!! Non, ne soyons pas sérieux (parfois, mais surtout pas tout le temps !!!) En ce sens si la féerie pouvait contaminer un peu plus de monde, ce serait plutôt bien… et le monde serait beaucoup plus rigolo.

    Quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Je ne suis pas du tout attaché à un personnage en particulier. Par contre, je suis admiratif de certains univers développés par des illustrateurs comme Brian Froud, John Howe, Alan Lee, mais aussi plus près de nous Olivier Ledroit ou encore Moguerou dont les délires me font beaucoup rire…

    Propos recueillis par le Peuple féerique en avril 2009

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  • Artesia – Llydaw – Prikosnovénie

    Artesia
    Llydaw
    Prikosnovénie,
    Artwork by ScarletGothica
    Recorded autumn 2008 by Loïc C.

    Présentation du label:
    Style : Dark Atmospheric heavenly voices
    Ref : Dark Sanctuary, Arcana, Elend, B.O du seigneur des Anneaux…
    Fevrier 2009- 8 Titres – 41’04

    Entrez dans les légendes d’Artesia.

    Avec des chœurs féminins aériens et une violoniste celte, Artesia ré-invente tout un univers féerique et gothique façon B.O du ‘Seigneur des Anneaux’. ‘Llydaw’ est le nom gallois de la Bretagne. Artesia nous invite à découvrir les mystères et légendes de cette contrée féerique et de la région de Brocéliande. ‘Llydaw’ annonce un nouveau line-up avec l’arrivée du guitariste du groupe de Black metal ‘Belenos’ et d’une nouvelle violoniste. Préparez-vous à une plongée au cœur du folklore breton, à la découverte de la Dame Blanche de Trecesson, la forêt de Huel-Goat, le menhir de Locmariaquer, le haut plateau mégalithique de Saint-Just…
    Dans ce 3e album, on retrouve le style atmosphérique heavenly d’Artesia, ses ambiances héroïc fantasy, mais également des chœurs masculins, des percussions plus rythmées, un violon et une guitare acoustique.

    8 TITRES:
    1- Irree Seose
    2- Le Haut-Bois
    3- Y Ladi Wen
    4- Lande Sauvage
    5- Tempus est Iocundum
    6- Le Voyageur
    7- Sous la Pierre Brisée
    8- Vers l’Ouest

    Notre avis:

    C’est certain, voilà bien le genre de musique qu’écouterait un elfe tolkienien. Tout y est aérien, léger, planant au-dessus de notre monde telle cette étrange force que l’on ressent lorsqu’on contemple une forêt aussi immense qu’ancienne. Rien d’étonnant car cette oeuvre est en effet due à quelques fées de Brocéliande puisqu’il s’agit d’une sorte d’hommage à cette forêt aussi belle que mystérieuse. Le titre est d’ailleurs le nom gallois de la Bretagne. Certes, ceux d’entre vous qui préfèrent les choses un peu plus rythmées passeront leur chemin. Ceux que les longues traînées vaporeuses des synthés irritent également. On trouvera peut-être également un peu dommage que les voix semblent si éloignées mais cela participe sans nul doute au résultat privilégiant l’atmosphère. Difficile également de faire ressortir l’un ou l’autre titre tant tous se ressemblent. Le Peuple féerique a bien aimé le titre « Sous la Pierre brisée » avec sa guitare un peu plus présente qu’ailleurs et son beau son de violon… Bref, on ne saurait mieux vous conseiller d’écouter les extraits présents sur le site de Prikosnovénie pour vous faire une meilleure idée de l’oeuvre. Noter que le livret est très joli et très dark féérique…

  • Roi du matin, reine du jour – Ian McDonald – Editions Denoël, coll. Lunes d’encre

    Roi du matin, reine du jour

    Ian McDonald

    Traduction: Jean-Pierre Pugi

    Illustration de couverture: Michel Koch

    Denoël, coll. Lunes d’encre

    Parution: 22 janvier 2009

    490 pages – 25 €

    Présentation de l’éditeur:

    Emily Desmond, Jessica Caldwell, Enye MacColl, trois générations de femmes irlandaises, folles pour certains, sorcières pour d’autres. La première fréquente les lutins du bois de Bridestone quand son père, astronome, essaie de communiquer avec des extraterrestres qu’il imagine embarqués sur une comète. La seconde, jeune Dublinoise mythomane, se réfugie dans ses mensonges parce que la vérité est sans doute trop dure à supporter.Quant à Enye MacColl, katana à la main, elle mène un combat secret contre des monstres venus d’on ne sait où.

    Creusant la même veine, âpre et magique, que La Forêt des Mythagos de Robert Holdstock, Roi du matin, reine du jour nous convie à un incroyable voyage dans l’histoire et la mythologie irlandaises.
    Né en Angleterre, mais ayant presque toujours vécu en Irlande, Ian McDonald est un des auteurs les plus en vue de ces dix dernières années. Ses deux derniers romans, d’une énorme ambition thématique et stylistique, ont été finalistes du prestigieux prix Hugo.

    Notre avis:

    Des récits contemporrains sur le Petit Peuple, ce n’est pas toutes les semaines qu’on peut en lire. Alors quand il y en a un qui se présente, on le lit avec autant de curiosité que d’intérêt. Ce roman, écrit il y a presque vingt ans, paraît enfin en France grâce aux éditions Denoël et leur très belle collection Lunes d’encre. Ian McDonald manipule avec brio la matière légendaire irlandaise pour construire un roman où trois héroïnes vivront la féerie à trois époques distinctes. Ici, point de gentille et douce image de féerie. Le choc est brutal, l’histoire nous malmène autant qu’elle malmène ses héroïnes. L’univers est bien construit, la psychologie des personnages intelligemment bâtie, les trois récits empruntent des tons différent et adaptés à leur « époque ». Bref, le lecteur ne peut qu’être happé par ce récit qui vous pousse sans cesse à tourner page sur page.

    Au travers de ce roman, l’auteur exploite l’idée que les mythes sont fomentés par nos esprits tout en donnant une réalité à ceux-ci qui fait froid dans le dos. Petite préférence pour la première partie, l’histoire d’Emily Desmond pour son contexte historique et la fragilité de cette jeune fille, amoureuse des fées…

  • Coffret La Nuit des Fées 2 – Messages des Fées – Prikosnovénie

    Coffret LA NUIT DES FEES 2 – Messages des Fées
    Style: La musique d’un film imaginaire
    Coffret CD + Livre 72 pages
    13 Titres – 75’00
    Prix: 18,90 €

    Présentation de l’éditeur:
    1 coffret avec un CD de 13 inédits. Un livre 72 pages avec 32 contes.

    Le coffret le plus complet!
    3e volet de la série de coffrets du label. Prikosnovénie vous emmène encore plus loin avec ce coffret luxueux confectionné par Sabine Adélaide. Le livre de cette ‘Box’ condense pour la première fois toute la connaissance de Prikosnovénie sur les fées.

    Un concept musical inédit :
    Le concept du CD est différent de la simple compilation et évoque la bande-son d’un film imaginaire. Prikosnovénie a demandé aux groupes phares du label (Ashram, Daemonia Nymphe, Caprice, Rajna & Poussières d’étoiles) de composer spécialement pour ce coffret une musique inédite autour de personnages féeriques (Elfes, mages, fées, nymphes).

    Une porte ouverte sur l’imaginaire :
    Avec ce coffret le lecteur-auditeur est plongé dans le monde de Prikosnovénie et des ses tribus féeriques.

    Les contes à méditer :
    Les personnages féeriques invitent à une quête de sens, chaque conte inspire une pensée à méditer. La musique habille ces contes et ce voyage dans les terres de Prikosnovénie. Un moment de détente qui inspire la sagesse par la voix de ces êtres féeriques. Les fées d’aujourd’hui nous invitent à être le créateur de notre propre histoire.

    Un livre et un CD, les deux en UN !


    Notre avis:

    Vivre la féerie peut se faire de mille et une façons. Certains vont rencontrer les fées en s’enfonçant dans leur jardin, en s’occupent de leurs fleurs. D’autres en admirant les belles illustrations, figurines ou peintures de ces artisans de féerie qui nous font rêver. D’autres encore, ce sont les livres et leurs contes, légendes, romans qui les entraînent dans l’Autre Royaume. Et puis, il y a ceux qui voyagent grâce à la musique. Cet art qui fait naîre en nous des sentiments et des images si troublants. Prikosnovénie est un label où les fées ont depuis longtemps trouver refuge. Une fois de plus, ce label français nous offre un voyage magique…

    L’album s’ouvre sur les mélodies nomades et envoûtantes de Rajna qui débutent ce voyage féerique. Voix magiques, accents musicaux du Sud inspirent à l’évasion. Ashram enchaîne en apportant douceur et légèreté comme une balade en forêt un soir d’été, gagnant en profondeur au fur et à mesure que le premier morceau « Shine on me » avance comme pour préparer le suivant, « Sparks », où l’on se prend à imaginer deux amants elfiques s’épousant tendrement avant leur séparation prochaine… Le morceau suivant, « Nino’s choice » semble, lui, nous inviter à partager quelque délicieux moments avec nymphes et ondines, là, au bord de cette rivière, assis à contempler les Demoiselles trop occupées à rêvasser pour nous remarquer.

    Changement de décor avec Daemonia Nymphe et son univers éthéré pour un long morceau de plus de 15 minutes, sorte de procession de nymphes interrompues par des murmures chuchotants. On enchaîne ensuite avec les Russes de Caprice, bien connus pour leur univers féerique qui rendent ici hommage aux fées avec leurs chants elfiques et une musique sautillante comme un jardin au printemps. Le rythme s’installe, tout s’anime… et le Petit Peuple se mêle aux farandoles et autres rondes joyeuses. Leur dernier morceau calme à nouveau le jeu tout en affirmant Caprice dans son expérience féerique : c’est en effet la plus belle réussite de cet album car le groupe parvient à saisir et résumer l’univers féerique en quelques morceaux. Original et très agréable! Enfin, Poussières d’Etoiles termine l’album d’un long morceau d’un peu plus de 14 minutes, ode à la contemplation et la méditation. Offrant un repos mérité à nos esprits troublés d’avoir, une fois de plus et grâce à Prikosnovénie, pu entrouvrir les portes de Féerie…

    A côté du CD musical, un livret de 72 pages comprenant 32 contes illustrés par la talentueuse Sabine Adélaïde qui a fait le succès des pochettes du label, sont autant de portraits de fées, d’elfes, de nymphes et de mages. Chaque « fiche » nous dévoile une créature avec son animal totem, son tempérament, sa petite histoire et son explication. En cela, les fées se mêlent ici à un contexte un peu New Age pour vous guider dans la vie. A vous de trouver celle qui vous ressemble le plus ou, pourquoi pas, de contacter l’équipe de Prikosnovénie qui vous propose en fin de livret d’établir votre propre carte féerique…

    Changement de décor avec Daemonia Nymphe et son univers éthéré pour un long morceau de plus de 15 minutes, sorte de procession de nymphes interrompues par des murmures chuchotants. On enchaîne ensuite avec les russes de Caprice, bien connu pour leurs univers féerique qui rendent ici hommage aux fées avec leurs chants elfiques et une musique sautillante semble rendre hommage à un jardin de printemps. Le rythme s’installe, tout s’anime… et le Petit Peuple se mêle aux farandoles et autres rondes joyeuses. Leur dernier morceau calme à nouveau le jeu tout en affirmant Caprice dans son expérience féerique : c’est en effet la plus belle réussite de cet album car le groupe parvient à saisir et résumer l’univers féerique sur quelques morceaux. Original et très agréable! Enfin, Poussières d’Etoiles termine l’album d’un long morceau d’un peu plus de 14 minutes, ode à la contemplation et la méditation. Offrant un repos mérité à nos esprits troublé d’avoir, une fois de plus et grâce à Prikosnovénie, pu entrouvrir les portes de Féerie…

    A côté du CD musical, un livret de 72 pages comprenant 32 contes illustrés par la talentueuse Sabine Adélaïde qui a fait le succès des pochettes du label, sont autant de portraits de fées, d’elfes, de nymphes et de mages. Chaque « fiche » nous dévoile une créature avec son animal totem, son tempérament, sa petite histoire et son explication. En cela, les fées se mêlent ici à un contexte un peu New Age pour vous guider dans la vie. A vous de trouver celle qui vous ressemble le plus ou, pourquoi pas, de contacter l’équipe de Prikosnovénie qui vous propose en fin de livret d’établir votre propre carte féerique…

    Vous pouvez vous procurer cet album sir le site de Prikosnovénie en cliquant ici !

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