Étiquette : Festival

  • Rencontre avec Faun, légendaire groupe Pagan Folk et son leader Oliver Sa Tyr

    Encore invité dernièrement en Oregon au mythique Fairyworlds Festival, FAUN s’apprête à sortir un nouvel album qui vous plongera à nouveau dans un univers spirituel et hanté de trolls, elfes et dragons. Nous avons recueilli les propos d’Oliver Sa Tyr et nous les partageons de suite avec vous…


     

    Comment le projet FAUN est-il né ?
    oliver s. tyr:
    Nous avons débuté comme un groupe de médiéval acoustique. Nous jouions sur les marchés médiévaux, dans des châteaux. Nous exécutions également des danses du feu. Mais très vite s’est installée l’idée d’élargir notre jeu, surtout à cause de l’importance des chants et des paroles…

    Vous jouez d’instruments médiévaux combinés à d’autres. Votre univers est-il majoritairement inspiré de çà ?
    oliver s. tyr:
    Ce serait dommage de se limiter à la musique et aux textes médiévaux à cause de cela. Nous fonctionnons aussi à partir des textes d’Homère, de charmes magiques et très anciens venus du Grand Nord ou encore d’anciennes prières. Ce n’est pas toujours des histoires, mais cela a souvent un contenu fortement imprégné de spiritualité, de Nature et de mythes.

    On utilise beaucoup le terme « Pagan Folk » pour qualifier votre musique. D’où vient-il, que veut-il dire ?
    oliver s. tyr:
    Nous avons toujours été impossible à cataloguer dans un genre musical particulier. Comme nous tenons beaucoup à cette liberté, nous ne désirons pas être placé dans un tiroir musical. Notre musique est à l’image de nos vies : toujours changeante. Mais on nous a souvent demandé de qualifier FAUN. Nous nous sommes alors concentrés sur notre philosophie plutôt que sur notre musique pour donner un nom à ce que nous faisions. Religion naturelle, paganisme et Nature, juste cette force qui nous donne l’inspiration pour créer notre musique. C’est pourquoi nous l’appelons « Pagan Folk ».

     

     

    Votre musique est réellement de la « world music ». Elle nous fait voyager des pays nordiques jusqu’au Sud avec des influences arabes… Comment expliquez-vous vos choix ?
    oliver s. tyr
    : Quand on veut toucher au plus ancien et avoir de réels sons instrumentaux en adéquation, c’est souvent plus authentique d’opter pour une musique folk arabique ou nordique plutôt que de proposer un son plus moderne. Malgré cela, si un poème ou une mélodie nous inspire, on se met à travailler dessus.

    Vous empruntez également de nombreux sons directement à la Nature, à la vie de tous les jours…
    oliver s. tyr
    : Car nous sommes toujours guidés par notre muse.
    Non, plus sérieusement, vous pouvez me croire, le monde est plein de magie si on garde l’esprit ouvert. D’étranges choses surviennent constamment et nous surprennent chaque jour. Nos albums sont d’ailleurs comme un reflet, un « agenda » de ce qui nous arrive, de ce que nous avons vécu ou rencontré. Après quoi, il nous suffit de trier ce qui peut se transmettre dans un album ou pas, qui colle à l’atmosphère voulue. Si vous écoutez attentivement votre environnement, vous verrez qu’il est rempli de musique, le bourdonnement d’une abeille, le chant des oiseaux, l’eau, le vent… Nous aimons beaucoup insérer ce qui nous entoure et nos voyages dans notre musique pour la rendre encore plus vivante.

     

     

    Les chants sont également très présents dans votre musique. Les voix sont-elles plus que de simples mots chantés ?
    oliver s. tyr:
    Parfois les voix sont tellement belles qu’il devient même difficile d’écouter les paroles, le contenu. Et parfois, certains mots, très anciens, fonctionnent comme des Mantras. Ceux-ci ne peuvent être traduits car ils fonctionnent comme des batteries. Au fil des siècles, ils se sont chargés d’énergie. Et vous pouvez vraiment ressentir cela lorsque vous les chantez ou les écouter.

     

    Plus de 400 concerts depuis 2002 ! Est-ce là que FAUN existe vraiment ? Dans les rencontres avec le public ?
    oliver s. tyr:
    J’aime les deux. Les concerts pour partager un soir d’été ou une chanson avec des esprits familiers. Mais il existe aussi un temps pour nous, dans les mois sombres de l’hiver, où nous sommes seuls et où nous nous enfonçons profondément dans la musique, à la recherche des chants et mélodies… Où nous travaillons nos albums…

     

    Finalement, il y a beaucoup d’amour dans vos chansons. L’Amour est-il la clé ?
    oliver s. tyr
    : L’amour est un des sujets qui a toujours existé au fil des siècles de l’humanité. Mais il ne doit pas être seulement perçu comme l’amour entre deux êtres humains. Au Moyen-Âge, il y avait aussi quelque chose qu’on nommait l’union mystique, l’amour de Dieu, ne faire plus qu’un avec Dieu au travers de nos actes d’amour.

     

     

    Pensez-vous que votre musique peut réellement contribuer à aider les gens à respecter la Terre Mère ? Avez-vous le sentiment d’appartenir à un mouvement qui se lève ?
    oliver s. tyr:
    Si je ne le pensais pas, j’aurais bien du mal à faire ce que je fais. Nous gaspillons tant de pétrole, nous perdons tant d’énergie et de temps à voyager partout, si cela n’était pas fait dans un but plus noble, nous serions vraiment des gens superficiels. Non, je crois fermement en l’humanité mais très fort en la scène médiévale, féerique et fantasy où l’intérêt pour la spiritualité est très présent. Il y a une nouvelle conscience qui est occupée à grandir aujourd’hui et c’est l’un de nos buts que d’y amener les gens.

    Croyez-vous aux fées, aux lutins ?
    oliver s. tyr:
    Bien sûr ! Cette planète est vivante. Chaque plante, chaque arbre, chaque pierre sont pleinement vivants. Si nous ne comprenons pas cela, nous sommes capable de détruire notre planète. C’est pourquoi il est vraiment important de comprendre que nous faisons partie d’un organisme vivant. En racontant des mythes et des contes de fées aux gens, ils recommencent à voir la magie tout autour d’eux. Si vous croyez qu’une plante possède un deva ou un esprit féerique en elle, vous en serez d’autant plus conscient.

    Quelle est votre créature préférée ?
    oliver s. tyr:
    Oh, c’est très difficile à dire. J’ai fait beaucoup de jeu de rôle il y a quelques années. À l’époque, j’étais toujours attiré par les elfes et jouais des rôles d’elfes. Mais aujourd’hui, il y a tant de choses intéressantes à vivre. Fées, nymphes, satires et mêmes certains humains peuvent se révéler très intéressants, croyez-moi !

     

    Pensez-vous que les gens d’aujourd’hui soient de plus en plus intéressés par la féerie ?
    oliver s. tyr:
    Notre planète est sur le point de changer dans les quelques années à venir et nous en faisons partie peu importe notre degré d’attachement ou de conscience de cela. Croyez-moi, de plus en plus de gens prendront conscience de l’Autre Monde. Il n’y a qu’à regarder les médias, quelles grandes influences ont le Seigneur des Anneaux ou Harry Potter aujourd’hui. C’est comme une avalanche. Au plus il y aura de personnes qui s’y intéresseront, au plus fort deviendra notre lien avec l’Autre Monde. Et croyez-nous, il est important que cette planète s’ouvre au monde des fantômes et des esprits, pour toutes ces choses qui sont sur le point d’arriver.

     

    Quelle est votre actualité ? Viendrez-vous en France en 2009 ?
    oliver s. tyr:
    Nous venons de terminer une tournée acoustique très réussie dans des églises et lieux spéciaux en Europe. On a adoré ça, partager des soirées avec un public dans des lieux particuliers. Nous y avons raconté beaucoup d’histoires de fées et chanté principalement des chansons à propos de trolls, fées, lutins, sirènes et dragons. Tellement bien que nous avons décidé de retenir les meilleurs morceaux de cette tournée pour en faire un album acoustique en studio. Nous le sortirons au mois de Novembre. Il s’intitulera le Livre des Ballades (Buch der Balladen). Un album qui contiendra juste de vieilles ballades allemandes et des contes de fées. Ajouté à cela, il y aura un livret de 44 pages avec les partitions de guitare et les paroles en anglais.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en août 2009

     

    Toutes les infos sur FAUN sur leur site web: www.faune.de

  • Rencontres de l'Imaginaire – Festival de l'illustration des mondes légendaires

    Cette année, les Rencontres de l’Imaginaire ont pur invités d’honneur Aleksi Briclot et Jean-Sébastien Rossbach. Ils seront accompagnés d’une dizaine d’autres illustrateurs de talent pour une exposition à ne pas manquer. Le tout dans un cadre de choix entouré de la belle forêt de Brocéliande en Bretagne.

    Vous pouvez désormais suivre toutes les infos sur ce festival sur son BLOG.

    Programmes Rencontres de l’Imaginaire 2009

    Expositions d’œuvres originales
    du 31 juillet au 31 août 2009,
    au château de Comper-en-Brocéliande.

    Rencontres et dédicaces, 1er et 2 août 2009,
    au château de Comper-en-Brocéliande à Concoret (56).

    Samedi 1er août
    15 h – 18 h : Rencontres et dédicaces avec les auteurs et les illustrateurs.
    15 h 30 : Conte illustré. Un conteur et un illustrateur transmettent, chacun à sa manière, le même récit.
    16 h – 17 h : Vente aux enchères d’œuvres originales créées par les artistes invités. Les bénéfices iront aux associations Sauvegarde de Brocéliande et Diwan.
    17 h 30 : Visite guidée de l’exposition des Rencontres de l’Imaginaire.
    15 h – 17 h 30 : Dessine moi Merlin, atelier pour enfants.

    Dimanche 2 août
    11 h – 13 h  et 14 h – 17 h : Rencontres et dédicaces avec les auteurs et les illustrateurs.
    12 h : Présentation du livre Merlin, par ses auteurs Jean-Luc istin, Aleksi Briclot et jean-Sébastien Rossbach.
    15 h : Quel visage pour Merlin ? Débat avec Jean-Sébastien rossbach, Séverine Pineaux, Jacky Ealet et Nicolas Mezzalira.
    16 h – 17 h :
    Vente aux enchères d’œuvres originales créées par les artistes invités. Les bénéfices iront aux associations Sauvegarde de Brocéliande et Diwan.
    14 h et 17 h : Conte illustré. Un conteur et un illustrateur transmettent, chacun à sa manière, le même récit.
    14 h – 17 h 30 : Dessine moi Merlin, atelier pour enfants.

  • Faerieworlds, vivez votre légende !

    Voici la superbe affiche signée Brian Froud concoctée pour le prochain festival Faerieworlds, le plus important festival dédié à la féerie de toute la planète. Ce festival se déroule aux états-unis et pour cette édition 2009 change de lieu pour se tenir dans le magnifique parc de Mount Pisgah en Oregon. Un cadre Nature sublime et qui sera bien préservé par les festivaliers vu que ce festival est 100% écologique !

    Alors si vous avez encore l’occasion de réserver vos vacances et êtes passionné par les fées, voilà un rendez-vous obligatoire !

  • Faun & The Pagan Folk Festival – Live

    Notre avis:
    Faun est un de ces groupes à voir sur scène pour le sentiment de communion qu’ils inspirent. Ce live enregistré lors de leur tournée en 2007 et principalement lors du concert donné à Utrecht rappelera à ceux qui ont assisté à l’un de leurs concerts, d’excellents souvenirs. Pour les autres, c’est une très belle entrée en matière pour quiconque souhaite découvrir le groupe et son genre de musique oscillant entre world music et medieval folk. Des voix envoûtantes comme issues d’un passé lointain, des chants semblant prières aux esprits de la Nature. Entre hommage à la Terre-Mère et hymne à l’Amour, Faun propose sur ses instruments anciens inspirés par l’histoire de nos pères, des notes aussi bien issues du Nord que du Sud, de l’Ouest que de l’Est, un moment particulier, trait d’union entre nos âmes et l’univers, le passé et le présent, l’être et l’esprit.  La musique se fait parfois douce mais souvent entraînante et vous vous mettez à danser comme par magie, entraîné vers un Ailleurs et un Autrefois. A découvrir absolument!

    www.faune.de

  • OMNIA : interview féerique pour groupe de légendes…

    OMNIA est un groupe extraordinaire à plus d’un point. D’abord car ils représentent ce retour à la Nature et aux fées commun à de nombreuses personnes aujourd’hui. Ensuite, car leur musique invite à un partage émotionnel puissant dont le point culminant se traduit sur scène (Ayant eu la chance de les voir deux fois en live, ça en vaut vraiment la peine !). Enfin, car leur message est simple et répond parfaitement aux espoirs de tous et à cette philosophie de vie qui semble naître ou plutôt renaître de partout. La sortie du DVD « Pagan Folk Lore » était déjà une très belle occasion d’en apprendre plus sur le groupe, de découvrir le visage humain qui se cachait (pas tellement loin en fait) derrière ces dieux de la scène. Une belle occasion aussi d’interviewer Mich Rozek, le batteur d’Omnia et le membre en contact permanent avec les fans du groupe. Rencontre…



    Le DVD « Pagan Folk Lore », c’est une idée qui est venue comment ?

    Ça nous a semblé de manière assez naturelle l’étape logique après la sortie d’Alive! On avait bien sûr eu pas mal de demandes de fans désireux de pouvoir se replonger dans l’ambiance de nos concerts sans s’abîmer les yeux et les oreilles sur Youtube. La nécessité grandissante de pouvoir disposer d’un support audiovisuel de qualité pour promouvoir le groupe auprès des salles et festivals nous a conforté dans cette décision. Il faut dire que beaucoup d’organisateurs de concerts sont déconcertés par OMNIA et s’en font souvent une image totalement fausse. Montrer qu’on n’allait pas sacrifier leur petite soeur sur scène ou envoyer Luka décapiter les mecs trop bruyants au bar avec les dents nous semblait nécessaire. Cela a finalement représenté une bonne année de préparation et de travail, mais ça en valait amplement la peine et l’investissement.

    La petite histoire contée sur la fabuleuse genèse d’OMNIA nous plonge dans la féerie avec beaucoup d’humour. L’humour est très présent au sein d’OMNIA, comment l’explique-tu ?
    Il n’y a pas grand-chose à expliquer. L’humour au sein d’OMNIA vient tout aussi naturellement que la musique. Les personnes qui nous connaissent en dehors de nos activités musicales ou qui nous ont déjà croisés backstage savent que nous sommes aussi tordus sur scène qu’en dehors. Mais des gentils tordus, quand même…

    La féerie connaît de plus en plus de succès ces derniers temps, tu as une idée des causes ?
    Je ne peux pas me prétendre un spécialiste de la question, mais il me semble évident que c’est une saine et naturelle contre-réaction au désenchantement global de notre société occidentale et de ses valeurs. Pour moi comme pour beaucoup de gens, un univers peuplé de petits êtres ailés, d’arbres qui parlent et de créatures fantastiques est plus porteur de sens qu’un monde dirigé par des banquiers jonglant avec de l’argent qui n’existe pas, où nos lendemains sont définis par d’obscures bourses, où d’étranges personnages sont payés beaucoup trop cher pour déterminer notre avenir à tous en gesticulant devant des écrans. Il revient à chacun de choisir la réalité qu’il préfère…

    Qu’est-ce que « croire aux fées » pour toi ?
    C’est retrouver cet instinct d’enfant qui n’as pas peur de se confronter aux forces primordiales de sa propre imagination, savoir que l’univers que nous construisons dans nos esprits peut être plus réel que la matière, réveiller tous ces archétypes endormis qui deviennent objectifs par la seule force de la pensée. Peu importe la forme que l’on veut leur donner: croire aux fées, c’est nourrir leur existence.

    Quelle est ta créature féerique préférée et pourquoi ?
    Je dirais la Rusalka (Rusalky au pluriel), nymphe des eaux dans les traditions slaves, belle et langoureuse, n’attendant qu’une occasion pour noyer les imprudents qu’elle a charmés. C’est une fascination qui est sans doute essentiellement… hormonale, je dirais.

    [/caption]Vous parlez de la musique d’OMNIA comme de la Paganfolk. Steve définit cela comme  » le son que les humains produisent quand ils sont en contact direct avec la nature »…
    Pagan Folk est une étiquette qui vaut ce qu’elle vaut, mais cela reste une étiquette qui est par définition limitative et qui est à l’heure actuelle utilisée pour définir des groupes de tendances très diverses. L’essentiel est que la musique d’OMNIA se nourrit principalement de ce primitivisme instinctif propre aux musiques traditionnelles, simple comme le souffle du vent faisant chanter les branches, un cri d’oiseau à l’aurore ou les vagues caressant les galets. Ce n’est pas seulement l’inspiration de notre musique, mais son essence même. Nous sommes juste des interprètes contemporains essayant de traduire à la manière d’aujourd’hui les échos intemporels de la nature.

    On croise souvent les termes « païens » et « neo-celtic » concernant OMNIA et son public…
    Comme avec toutes les étiquettes, chacun y trouvera le sens qu’il veut. Nous sommes finalement de simples adorateurs de la nature s’inspirant des multiples cultures ayant marqué les terres où nous vivons et les hommes qui nous ont précédés. Philosophiquement, nous sommes des esprits libres et individuels, heureux de vivre notre spiritualité loin de structures ou d’institutions limitatives et dogmatiques, qu’elles se disent païennes ou pas.

    OMNIA Theatre Tour, Roosendaal par Diana BloemendalIl existe beaucoup de mouvements de retour à la Nature mais cela semble se faire en adéquation avec une vie bien ancrée dans la société d’aujourd’hui. On peut donc concilier une vie moderne et un respect de la Nature ?
    Il ne faut pas se faire d’illusion: prétendre pouvoir vivre en communion totale et inconditionnelle avec la Nature en vivant avec les standards de notre société actuelle est une illusion. Si tout un chacun pouvait ne serait-ce que prendre conscience de sa réelle place sur cette planète, tout faire pour « limiter les dégâts » de sa présence sur terre, et retrouver une certaine humilité perdue face au monde qui nous entoure, ce serait un énorme pas pour nous tous.

    Outre le fait d’être musicien dans OMNIA, tu t’occupes particulièrement du PaganClan, le fan club. Tu dois souvent échanger avec eux, lors de ces échanges, quels points communs rencontre-tu entre tous vos fans ?
    C’est clair que m’occuper du PaganClan me permet d’être en contact direct avec de nombreux fans. Le fait de m’être chargé du merchandising du groupe avant de devenir un membre à part entière m’a également permis de rencontrer énormément de gens qui se sentent proches du groupe. Le point commun est essentiellement lié à une certaine sensibilité. Maintenant, difficile de tirer un portrait général du public d’OMNIA. Cela va du fan de folk ou de musique du monde au metalleux de base en passant par les fans de Goth, musique médiévale ou musique classique. C’est difficile à définir, mais il y a, en tout cas, quelque chose qui les touche dans notre musique au delà des genres et des générations.

    Tu as toi-même connu OMNIA en tant que fan d’abord, qu’est-ce qui te séduisait chez eux ?
    La qualité intemporelle et ultra-sensible de la musique combinée à une identité et des valeurs fortes. C’est difficile à expliquer, mais lorsque je les ai vus pour la première fois sur scène, j’ai eu l’impression de rentrer chez moi après un long et éprouvant voyage. C’est ce qui s’appelle une révélation, je suppose, même si je me méfie un peu de ce mot qui sent un peu trop le monothéisme théocratique exclusif.

    On ressent toute l’importance de la scène pour vous et il est vrai qu’un concert d’OMNIA a une saveur particulière. Vous considérez-vous d’abord comme un groupe de scène ? Et peut-on parler de « communion » avec le public ?
    C’est définitivement sur scène qu’OMNIA prend toute son ampleur. Le plaisir que l’on a sur scène semble en effet être communicatif, et que ce soit dans un théâtre, une salle de concert rock ou un festival d’été, il y a toujours une alchimie entre le public et le groupe. Steve définit cela comme un grand rassemblement chamanique villageois. Il y a un peu de cela, en effet. Il faut de toute façon le vivre pour le comprendre. J’invite donc les lecteurs à venir nous voir en live pour se faire leur propre opinion là-dessus.

    Et les morceaux, comment naissent-ils? Comment sont-ils travaillés par la suite pour arriver au résultat final ?
    La base des compositions vient de Steve et Jenny. Jenny s’occupant principalement des mélodies et arrangements alors que Steve se charge des textes. Ils aiment s’isoler dans une petite cabane des forêts ardennaises pour trouver l’inspiration. Les morceaux sont ensuite retravaillés en groupe. Vu notre répartition géographique, avec Joe et moi vivant en Belgique tandis que les autres membres du groupe vivent à différents endroits des Pays-Bas, c’est parfois la croix et la bannière (pardonnez-moi l’expression) pour les répétitions, mais cela fonctionne, et même plutôt bien.

    Si tu devais choisir un seul message véhiculé par OMNIA, quel serait-il ?
    Comme dirait Steve: « Plantez un arbre! ». Ce sera toujours ça de pris.

    Quels sont vos projets en cours ou à venir ?
    Nous continuons pour l’instant notre tournée des théâtres aux Pays-Bas qui connaît un grand succès. La saison des festivals va bientôt commencer, avec des dates en Belgique, Allemagne et Pays-Bas. Nous sommes aussi activement en train de composer pour le nouvel album qui sortira fin de l’année. Certains de ces nouveaux morceaux ont déjà été rôdés sur scène avec un très bon accueil du public malgré leur côté atypique comparé aux précédents morceaux d’OMNIA. Je crois qu’avec ce nouvel album, nous allons devenir plus inclassables que jamais. En attendant, nous continuons à renifler les fleurs, parler aux oiseaux et caresser les arbres. Parce que se sentir vivre, ça se mérite.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mars 2009

    Visitez le site web d’OMNIA

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