Étiquette : fée

  • Féerie et néo-paganisme…

    Les fées ne se limitent pas aux belles histoires ou aux jolies images… Certaines personnes en ont fait l’objet de leur croyance. Afin d’en savoir un peu plus sur la place de la féerie dans les traditions païennes, de plus en plus en vogue ces derniers temps, nous avons posé quelques question à Andraste, auteur d’un prochain livre sur Faerie et néo-païen de tradition. Petit échange sur la féerie…

    Peux-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
    Mon chemin spirituel est principalement celui du Paganisme. Le groupe a été fondé dans l’esprit d’aider les pratiquants solitaires à trouver des informations sérieuses , à se rencontrer et à partager leurs idées. Il est, pour nous, important aussi de respecter une éthique stricte et de montrer que notre spiritualité est une voie spirituelle complète.

    Comment définis-tu le néo-paganisme ?
    Il y a de nombreuses réponses possibles mais le Néo Paganisme est, à mon avis, l’ensemble des traditions basés sur une interprétation contemporaine des pratiques anciennes, soit issue de la Witchcraft ou bien enraciné dans un contexte ethnique comme le Druidisme ou l’Asatru. Le Néo-Paganisme est plutôt reconstructioniste, pour utiliser un néologisme un peu barbare, puisqu’il essaie de se reconnecter au lien du passé.

    La féerie est bel et bien présente au sein des croyances néo-paganistes? Dans quelles traditions plus particulièrement et sous quelle forme ?
    La Faérie est présente tout autour du monde et est indissociablement liée aux cultures et traditions de chaque pays. Ainsi, peut-on rencontrer le peuple de la Faérie dans les traditions Celtiques, Scandinaves, Grecques, mais aussi berbères, Hawaïennes ou extrêmes-orientales. Si on regarde d’un peu plus près, on rencontre dans la plupart des cultures des équivalents aux fées, élémentaux ou autres esprits de la nature, sous divers nom : Djins, Elfes, Korrigans ou pixies. La Faerie est très présente, tout au moins en arrière plan dans différentes traditions. Je pourrais citer par exemple certaines branches du Dianisme ou la tradition Feri de Victor Anderson.

    Le culte des fées se traduit comment? Retrouve-t-on le pain, le miel et le lait que laissaient nos ancêtres ou ce coin sauvage dans les jardins ou champs d’autrefois ?
    La mise en pratique de cette croyance au peuple Féerique s’exprime effectivement le plus souvent, par des offrandes. Il n’est pas rare de voir des groupes Païens se réunissant pour ritualiser dans la nature laisser des offrandes de lait ou de miel pour les esprits gardiens du lieu.

    Quelles différences majeures y a-t-il entre la représentation des êtres féeriques comme on les retrouve dans les livres d’illustrations très à la mode aujourd’hui et les croyances ?
    Quand on aborde le sujet des fées ou des êtres féériques , c’est le plus souvent le côté lumineux, pour ne pas dire rose qui apparait le plus spontanément. En effet, la période Victorienne a vu éclore, en Angleterre, mais aussi dans le reste de l’Europe une représentation idéalisée du monde Féérique. Cette représentation qui a envahi les dessins animés, les films et finalement une partie de l’imaginaire a fait très probablement plus de mal que de bien, en ne laissant émerger qu’une sorte de platitude bien pensante. Je ne dis pas par là que la poésie ou le fait de rêver n’est pas nécessaire et utile mais cela ne doit en aucun cas devenir une norme ou un simple moyen d’échappé à la réalité.
    Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à faire le tour des sites consacrés à ce sujet, on pourra facilement relever une sorte d’infantilisation du langage. La véritable Féérie a un côté obscur et son propos met plus l’accent sur le spirituel que sur la Fashion attitude.

    Les fées sont réputées n’avoir pas d’âme ou ne pas connaître le Bien et le Mal. Or on en a fait de gentilles petites créatures innocentes. Est-ce le cas dans les Traditions ?
    Effectivement, la notion de Bien et de Mal est humaine. Certains êtres de la Faérie sont plus facilement attirés par la présence humaine alors que d’autres peuvent être plutôt malveillants. Il n’est jamais anodin de toute façon, de converser avec l’invisible. Mais, bon ce n’est pas plus dangereux que de se promener dans une grande ville, seul, à minuit dans le métro.

    As-tu des chiffres à nous donner sur le nombre de néo-paganistes en France ? Et combien appartiennent à des Traditions liées à Féerie ?
    C’est très difficile à répondre car il n’y a pas d’organe officiel pour comptabiliser les Païens, les sympathisants ou les membres de telle ou telle tradition. A vue de nez, je dirais pas plus de 3000 personnes. Il est probable qu’une bonne fraction d’entre eux soit attirés par la Faérie mais je n’en n’ai aucune idée. La Faérie parle toujours un peu à l’imaginaire mais de là à savoir le nombre de ceux qui passent réellement à la pratique, c’est une autre chose.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mai 2009.


  • Interview de Thierry Gloris pour Souvenirs d’un elficologue (Soleil Celtic)

    Sorti en mars 2009, le premier tome des Souvenirs d’un elficologue nous entraîne à la suite d’un reportage d’un jeune photographe qui plongera au coeur de Féerie. Les auteurs nous emmènent en pays breton, au Mont Saint-Michel où se trame une étrange intrigue. Enquête sur une série de meurtres spectaculaires où la féerie se teinte de noir et de rouge-sang ! Un scénario signé Thierry Gloris à qui le Peuple féerique a posé ses questions…

    Votre préface mentionne que la découverte de féerie, vous la devez aux ouvrages de Pierre Dubois. Le titre de la série est-il une sorte d’hommage à ce premier elficologue français ?
    Disons que lorsque Jean-Luc Istin m’a proposé de participer à sa collection « Celtic », je me suis vraiment demandé ce que j’allais pouvoir apporter comme « valeur ajoutée ». De la féerie, je n’avais en tête que quelques films et les nouvelles d’Arthur Machen. Je me suis tourné alors vers ma bibliothèque et j’ai redécouvert la « Grande encyclopédie des elfes » que l’on avait dû m’offrir à un anniversaire et que j’avais oublié sans l’ouvrir. Non pas que j’étais insensible à sa thématique, mais il y a au moins une centaine de bouquins qui attendent en permanence que je m’intéresse à eux dans mes étagères. En me plongeant dans les ouvrages de Dubois, mon imagination était en effervescence et j’ai su à ce moment que j’allais trouver mon sujet. De ce fait, il m’a semblé logique de faire résonance à Pierre Dubois dans le titre de la série mais également dans le nom du héros ! Paul Laforêt ! !

    Votre héros a « le don de voir par-delà la réalité des choses » … Vous avez choisi d’en faire un photographe. Un métier qui collait naturellement à l’histoire ?
    L’utilisation de la photographie comme révélateur du fantastique vient d’un fait divers qui avait enflammé l’Angleterre du début du XXème siècle et connu sous le nom de : « Les fées de Cottingley ». En 1917, deux « innocentes » jeune filles, Elsie Wright (16 ans) et Frances Griffith (10 ans) ont montré des photos, prises à Cottingley, de fées et de gnomes avec lesquelles elles avaient l’habitude de jouer ! Il y a fort à parier qu’il s’agissait d’un des plus beaux canulars du siècle, mais toujours est-il, que l’idée en elle même, est merveilleuse ! Même Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes se laissa entraîner dans cette farce à laquelle il fait si bon croire. Le second intérêt de faire du héros un photographe, c’est que cette technologie correspond, à cette époque, au futur. Il m’a paru bon d’opposer Modernité et Tradition pour les faire accoucher de : l’Imaginaire.

    Beaucoup d’auteurs semblent choisir naturellement le XIXe ou le début XXe siècle comme cadre temporel à une histoire féerique. Comment l’expliquez-vous ?
    Je pense personnellement que lorsque l’on parle des fées, c’est la clochette de Disney qui apparaît à l’esprit. C’est à dire un gentil petit personnage ailé qui vous entraîne vers l’imaginaire perdu de l’enfance. Le XIXème est le siècle du romantisme. Cette représentation un peu niaiseuse de la féerie cadre bien avec l’idée contemporaine de l’amour absolu. De mon côté, je suis plus proche de la conception d’Arthur Machen. Si la féerie existe, elle est peuplée d’êtres bons et mauvais qui partagent tous une même défiance envers l’Homme qui leur a volé leurs terres millénaires. Pour moi le XIXème en France correspond au moment où l’industrialisation et le modernisme ont pénétré au plus profond des campagnes hexagonales. Les rails métalliques du train à vapeur sont autant de flèches empoisonnées qui mettent à mort la Féerie. Le XIXème représente donc pour moi une époque tragique et magnifique où la Féerie peut encore tisser ses derniers actes de bravoure… La suite reste à inventer !

    Géographiquement, vous situez votre histoire au Mont Saint-Michel. Une zone très marquée des fées ?
    J’avais été marqué par la beauté du site du Mont Saint-Michel lors d’une visite d’enfance. Le fait que ce gros caillou était en constant mariage avec la mer dans un sac et ressac quasi immuable m’avait énormément marqué. En faire le lieu d’une rencontre entre l’Homme et la féerie m’a semblé opportun.

    Vos fées sont liées aux éléments… Une représentation logique pour vous ?
    A mon sens, les feys sont des « élémentaires » d’air. C’est à dire les représentations métaphoriques ou réalistes (en fonction du degré personnel de perméabilité à l’imaginaire) des éléments météorologiques (vents, tempêtes…) qui ont terrorisé l’Humanité depuis la nuit des temps. Ils n’ont aucune notion personnelle du bien ou de mal… Ils sont !

    Les créatures féeriques dans votre histoire font partie d’un monde invisible. Mais elles apparaissent et dirigent également les rêves. Est-ce l’idée dun subconscient plus réceptif ?

    Exactement, je pense que les rêves sont des portes vers une autre perception de la réalité. Que derrière l’onirisme, il y ait une manifestation de l’inconscient ou d’un monde imaginaire, cela m’importe peu. Toujours est il que c’est un magnifique biais pour amener un lecteur sur des chemins de traverse où tout peut arriver.

    Vous nommez le grand ennemi Balor comme le roi mythologique des Fomoires. Physiquement, il est très diférent. Comment avez-vous décidé de sa représentation ?
    Pour le Balor, je voulais un monstre « original », qui ait une double apparence, à la fois féerique et bestiale. Dans sa forme féerique, il est assez proche des feys. Dans sa forme animale, l’idée d’une chevelure mouvante s’est imposée graphiquement. Comme dans le mythe, le Balor est lié au chaos, il m’a semblé intéressant de lui donner un aspect proche des êtres immondes et tentaculaires qui vivent au plus profonds des fosses océanes…

    Finalement, le titre donné à ce premier album, l’Herbe aux Feys, ne représente pas beaucoup ce qui s’y passe… Pourquoi une telle importance à cette « herbe aux feys » ?
    Comme je ne voulais pas amener la fantaisie trop rapidement, je me suis appuyé sur un triple artifice : Premièrement la photographie qui permet de voir l’invisible. Secundo, les rêves qui permettent de percevoir un monde parallèle et tertio, l’herbe aux feys qui permet au « fumeur » d’interagir avec le monde féerique. Bien sûr, il y aura également tout un travail narratif sur Gigi, la jeune fille qui a offert « l’herbe » à Paul. Elle ne peut être qu’une simple gitane…

    Combien de tomes pouvons-nous espérer pour cette série et quand pensez-vous que le prochain sortira ?
    Nous travaillons en diptyque. Le second tome devrait sortir au printemps 2010. L’histoire « réaliste » sera close. Dans un second diptyque, j’aimerais développer les tenants fantastiques de notre histoire. Nous verrons cela en fonction du nombre de lecteurs que nous embarquerons avec nous sur les sentiers de nos légendes celtiques re-visitées.

    Votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Le Phénix est à mon sens le symbole du combat permanent de la vie sur la mort. Tant qu’il renaîtra, tout sera possible !

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mai 2009

    Enregistrer

  • Le Guide des fées, regards sur la femme de Audrey Cansot et Virginie Barsagol – Editions ActuSF, collection Les Trois Souhaits

    Le Guide des fées, regards sur la femme
    de Audrey Cansot et Virginie Barsagol
    Couverture : Magnus Blomster
    Préface : Françoise Spiess
    Editions ActuSF, collection Les Trois Souhaits
    Date de Parution : avril 2009
    Nb Pages : 144
    Prix de vente : 10 euros

    Présentation éditeur:
    Le Guide des fées est un parcours dans le temps à la rencontre des fées, des plus célèbres aux plus inattendues. Attraper les fées là où elles se cachent, des territoires littéraires aux oeuvres cinématographiques en passant par la BD et la peinture, autant de champs que les reines du merveilleux ont investis au fil des siècles. La lecture du guide est aussi un voyage qui tente de révéler la profusion des regards portés sur la figure féérique, ainsi que son évolution, riche et complexe au fil des époques traversées.

    – Audrey Cansot, diplômée en cinéma à la Sorbonne, a travaillé pour la production cinématographique et écrit pour le théâtre.
    – Virginie Barsagol est certifiée de Lettres modernes et suit un cursus universitaire en psychologie.
    Toutes deux collaborent à divers sites internet et revues.

    Un mot sur l’illustrateur : Magnus Blomster : Artiste suédois, il déflore des femmes plus végétales qu’animales, plantant leur nubilité dans des symétries arborescentes directement inspirées par Mucha. Quelque part entre l’Art Nouveau et les affiches de concert du Fillmore des années 60 dessinées par Paul Olsen, il sublime la féminité avec une innocence trouble et une grâce libérée.

    Notre avis:
    Audrey Cansot et Virginie Barsagol nous proposent de voyager au fil des siècles et ce depuis l’Antiquité afin d’y percevoir les représentations de la fée. Plutôt des fées puisque cette figure a de multiples visages. Au travers de la lecture, trois noms ressortent très régulièrement: Morgane, Mélusine et Lilith. Trois noms pour trois styles de fées rejaillissant par périodes et nourrissant les imaginaires d’artistes et d’auteurs. Le travail des deux auteures est vraiment superbe. Malgré tout, on reste sur notre faim pour deux pistes qui nous semblent inachevées. La première est le sous-titre du livre « Regards sur la femme ». Les explications et les liens restent trop faibles à notre goût. Le second est la piste cinématographique ouverte en fin de livre qui soit n’aurait pas du se trouver ici, soit est loin d’être suffisamment développée tant on ressent le besoin qu’elle le fut. L’idée est excellente et épouse d’ailleurs celle du regards sur la femme mais les maigres éléments fournis déçoivent. Passé cette critique, on applaudit énormément la démarche qui, nous en sommes certains, ouvre la voie à des suites, d’autres études sur les fées ou la féerie. Il est temps de voir surgir ce genre de livre aussi sérieux qu’essentiel pour une matière située au cœur de notre inconscient collectif, beaucoup trop banalisée et tenue pour ridicule en France. Un livre qui s’apprécie également pour son côté français justement. A part quelques petits détours par d’autres cultures, c’est essentiellement la vision française des fées qui est donnée ici et elle aide à comprendre pourquoi, finalement, les fées en France ne se vivent pas comme dans d’autres pays. Les auteurs eux-mêmes se sont limités à décortiquer, travail déjà conséquent et qu’on salue, les fées littéraires, en écartant les fées du terroir. Elles répondent en cela pleinement à la vision française des fées, intellectualisées et figures symboliques liées à la bourgeoisie et aux princes, réinjectées par la suite dans le peuple. Et cette vision est très intéressante pour qui désire embrasser une vision globale des fées, comprendre ce qu’elles sont devenues aujourd’hui et pourquoi.
    Enfin, cerise sur le gâteau, le livre est très bien réalisé. Mise en page en deux colonnes et sous forme de fiches qui surprend mais à laquelle on s’habitue très vite et qui rend la lecture, voire les relectures, rapides et agréables. Le tout bien aéré et illustré avec élégance par Magnus Blomster. Et pour un prix très abordable, pourquoi s’en priverait-on ?

  • Wisher T3 : Glee – Latour, De Vita, Le Lombard

    Wisher
    T3: Glee
    Scénario: Sébastien Latour
    Dessin: Giulio De Vita
    Couleurs: Federico Pietrobon
    Le Lombard
    DATE DE PARUTION : 16 Avril 2009
    FORMAT : 24 x 31,5
    NOMBRE DE PAGES : 48 en couleurs
    PRIX : 13.50 Euros – 26.20 FCH

    Présentation éditeur:
    Avec l’aide de Merlin et des autres féeriques, Nigel a enfin réveillé le djinn qui dort en lui. Après plusieurs siècles passés dans cette prison de chair, l’entité surpuissante ne souhaite qu’une chose: se déchaîner ! Ça tombe bien, car son retour va permettre aux féeriques de reprendre la main dans la lutte qui les oppose au M.I.10 de Sir Cross. Ces derniers sont toutefois loin d’avoir dit leur dernier mot et Londres ne sait pas encore que la tempête fantastique gronde !

    Notre avis:
    Nigel s’apprête à retrouver son passé mais pour cela, une étrange petite valise doit arriver à bon port. Une nouvelle fois, c’est l’action qui domine tout l’album dans une série au ton résolument moderne aussi bien côté scénario que dessin. Tout bouge et bouge vite. Beaucoup de personnages, beaucoup d’action, beaucoup de déplacement pourraient rendre le récit complexe et pourtant il demeure d’une limpidité exemplaire. Un scénario bien ficelé et un dessin clair et maîtrisé semblent en être la clé. Dans cet ultime espoir des féeriques qui luttent pour leur survie, de nouveaux éléments apparaissent nous en disant un peu plus sur les secrets du héros, abritant le dernier djinn. Une série qui tient la route et plonge au coeur d’une féerie urbaine bien intéressante.

  • La légende du changeling, T2. Le Croque-mitaine – Pierre Dubois & Xavier Fourquemin (Le Lombard)

    La légende du changelin
    T2. Le Croque-mitaine
    Scénario: Pierre Dubois
    Dessin: Xavier Fourquemin
    DATE DE PARUTION : 23 Avril 2009
    FORMAT : 24 x 31,5
    NOMBRE DE PAGES : 48 en couleurs
    PRIX : 13.50 Euros – 26.20 FCH

    Présentation éditeur:
    À peine débarqués de leur Dartmoore natal, les Johnson réalisent que Londres ne sera pas la terre promise. Les indigents dans leur genre sont là pour nourrir la bête et toute tentative de rébellion est étouffée dans le sang. Pourtant, leur fils Scrubby n’a pas oublié sa forêt et les fées qui la peuplent. Même au cœur de la grande machine, il devra retrouver un peu de nature, ressusciter le sens du merveilleux…
    Avec des créateurs comme Pierre Dubois et Xavier Fourquemin, le fantastique ne devrait guère tarder à refaire surface !

    Notre avis:
    Pierre Dubois doit certainement arborer un sourire comme jamais: il a réussi à insuffler un parfum de féerie au neuvième art !
    Ce deuxième tome confirme en effet tout le bien que nous avions pensé de cette série en lisant le premier. L’art de Xavier Fourquemin, déjà applaudit pour son diptyque «Miss Endicott», y est, bien sûr, pour beaucoup. Ses bouilles extraordinaires, ses paysages dynamiques, sa vision de la ville, des quartiers pauvres et de la mine sont aussi bien une réussite que l’étaient la campagne et la nature légendaire du premier tome.
    La Légende du Changeling, c’est la rencontre de deux grands messieurs et ça fait des étincelles ! Des étincelles de magie bien sûr puisque nous retrouvons le petit Scrubby qui ne grandira pas au fil des planches et du temps, tout comme Peter Pan, héros des planches (de théâtre celles-là) que croise justement ici notre Scrubby le temps d’un applaudissement crucial pour l’avenir des fées. N’est-ce pas Monsieur Barrie ?
    Bref, vous l’aurez compris, on est complètement fan de cette série tellement c’est une réussite ! La féerie y est abordé en grand respect, comme toujours avec Pierre Dubois, et l’imagerie déployée par Xavier Fourquemin est un bonheur parfait. Une série qui est en passe de se hisser au niveau d’un Peter Pan de Loisel ou d’un Algernon Woodcock de Sorel et Gallié. Si vous croyez aux fées, lisez haut et fort cet album !

Suivez les fées !

Abonnez-vous pour ne rien manquer...