Les Braillards de l’île de Noirmoutier font entendre leurs cris plaintifs lors des tempêtes nocturnes, ce qui les fait passer pour des pêcheurs tombés à l’eau. Les marins entendent ces cris, se jettent dans les vagues pour les sauver mais lorsqu’ils les rejoignent enfin, exténués, les lutins se hissent sur les flots et s’enfuient en marchant sur les eaux, riant de leur bonne farce.
Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
Le Bouffon-noz a pour habitude de s’installer au chaud près de l’âtre et d’y dévorer votre meilleur ragoût mis là à mijoter depuis le matin. Pour éviter que sa gourmandise ne mette un terme à vos projets culinaires ou que ce facétieux énergumène ne malmène votre sens de l’ordre, vous pouvez utiliser une astuce de grand-mère qui a fait ses preuves : chauffer une pierre près de l’âtre. Il ne manquera pas de s’y asseoir et de s’y brûler les fesses, ce qui mettra fin à ses visites crépusculaires.
Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
Un livre de Véronique BARRAU, illustré par Océane LAÏSSOUK Aux éditions DANAE – 150 pages, 24€
Présentation de l’éditeur:
Kits de protection anti-vampires vendus aux enchères, poudre de licorne délivrée en pharmacie, permis de chasser le yéti, concours de pêche à la sirène, procès accusant des hommes et des femmes d’être des loups-garous… Aussi insolites que réels, ces exemples tirés d’hier et d’aujourd’hui témoignent de notre fascination pour les créatures surnaturelles. À en croire les péripéties, croyances et recherches scientifiques retracées dans cet ouvrage, cet attrait pour les êtres fantastiques semble loin de s’épuiser… D’ailleurs, de nombreux passionnés recherchent toujours des chimères taxidermiques et autres créations féeriques pour enrichir leur cabinet de curiosités. Vous découvrirez dans ce livre les pièces de collection les plus prisées ainsi que des astuces pour les confectionner ou les acquérir, de manière à créer votre propre assortiment féerique !
Notre avis:
Voilà un beau petit livre à glisser sous le sapin cette année ! Si vous êtes passionné(e) par le monde de l’étrange, que vous passez votre temps en mer à la recherche de sirènes ou rêver de partir en Islande pour enquêter sur l’huldufolk, ce livre est fait pour vous ! Surtout si vous êtes collectionneur de drôles de cailloux, de flèches elfiques et de cornes de licornes. Véronique Barrau vous partage avec minutie et générosité ses connaissances sur les grandes figures fantastiques avec moult anecdotes croustillantes. Pour chaque créature, du Griffon au Kraken, vous recevrez également des conseils judicieux pour éviter morsures et pièges tout en en recevant d’autres, et c’est là toute la première richesse de ce livre, pour vous constituer au fur et à mesure des trouvailles et bricolages votre propre cabinet de curiosités !
Le livre bénéficie d’une très belle mise en page aidant à la fois à la lisibilité et à l’émerveillement. Ce dernier côté étant largement renforcé par les jolies illustrations d’Océane Laïssouk qui s’intègrent parfaitement à l’ensemble. Lorsque les mots, les dessins et la maquette sont réussis, on ne peut qu’applaudir !
La neige recouvrait la campagne donnant à la forêt voisine un air d’enchantement. Le vieil homme s’était empressé d’ajouter quelques grosses bûches dans la cheminée. Du chêne. Un bois dur qui suffirait sans doute à réchauffer la pièce de longues heures durant. Ce jour spécial méritait son petit confort. Il pouvait bien s’octroyer ce luxe en cette veille de Noël. L’homme se redressa, débarrassa la table de l’assiette et de la casserole de soupe qui l’avait régalé quelques minutes plus tôt et glissa une chaise près de la fenêtre. Il s’y installa avec un bon livre, une couverture sur les genoux. Il passa d’abord un long moment à regarder par la fenêtre. Il devina au loin les silhouettes de ses voisins portant les victuailles qu’ils serviraient à leurs belles tablées festives. Lui, cela faisait des années qu’il n’avait plus rien à fêter. Ses enfants, ses petits-enfants habitaient trop loin pour lui rendre visite. Et son épouse s’était envolée vers l’au-delà, il y a quelques mois déjà. L’homme frotta ses yeux embués, chassa ses pensées et ouvrit son livre.
La fée voyageait sans bruit au travers de la pièce. Elle frôla de la main la table de bois grossier. Elle s’approcha de l’armoire entrouverte qui laissait deviner une vaisselle de porcelaine blanche, quelques verres mal lavés et un bout de cadre. Elle ouvrit la porte du meuble et se saisit de la photo. C’était un portrait de famille. De petits humains souriants entouraient des adultes et au milieu du groupe se tenaient une femme et un homme. Celui-là même qui ronflait près de la fenêtre. La fée posa la main sur le cadre et ses lèvres dessinèrent un sourire.
L’homme se réveilla en sursaut. On venait de cogner à la fenêtre. A travers la vitre, il reconnut le visage de l’un de ses petits-enfants. Il mit un certain temps à réagir. Quelle merveilleuse visite ! Il voyait au-dehors son fils et son épouse sortant de leur voiture, les bras chargés de valises. Derrière leur véhicule, un autre s’arrêta et bientôt, ce fut au tour de sa fille et sa petite famille d’apparaître dans l’allée. Son cœur bondit de joie. Rêvait-il ? Il se leva pour aller ouvrir. Quel bonheur de voir ses proches lui rendre cette visite impromptue mais ô combien bienvenue ! Mille questions lui traversaient l’esprit. Ses enfants lui avouèrent qu’ils avaient voulu lui faire une belle surprise pour Noël. Et ils avaient tout prévu : cadeaux et victuailles, et, surtout, une belle dose d’amour.
Le même genre d’amour traversait le regard de cette jeune femme lorsque ses yeux se posaient sur son fils. En ce soir de Noël, ils marchaient sur le chemin forestier sans vraiment savoir où aller. Le froid leur mordait les os. Elle serrait son fils contre ses vêtements. Sur ses joues, des larmes glacées couvraient l’ecchymose qui lui maculait le visage. Ils avaient fui un monstre et ne savaient où se réfugier. Soudain, sur le chemin, la femme distingua une lueur bleutée se dirigeant vers eux. Bientôt, elle vit une fée. Elle tenait à la main une lanterne à flamme bleue. Cette dernière fit signe aux deux autres de la suivre et, en quelques minutes, ils quittèrent la forêt pour se retrouver devant une porte. Leur guide frappa trois coups et recula derrière la femme et l’enfant. La porte s’ouvrit. Ils se retrouvèrent face à un grand-père le visage souriant. Derrière lui montaient des éclats de rire. La femme se mit à pleurer. A sa surprise, l’homme la prit dans ses bras et les fit immédiatement entrer. Ce soir-là s’effacèrent la solitude, la tristesse, les blessures… et des destins furent noués.
A la lisière de la forêt voisine, une lumière bleutée s’effaça sur le visage souriant d’une fée…
Édimbourg et ses fantômes… Édimbourg et ses fairies… Édimbourg et ses… sorcières ! Voici que se dresse devant moi une petite boutique bien connue des sorcières d’Édimbourg reconnaissable à sa devanture rouge. A l’intérieur, je suis accueilli par Lucia, la propriétaire des lieux, dont les savoirs mystiques planent dans les airs telle une aura magique.
La boutique n’est pas grande mais recèle de petits trésors : bougies pour rituels, bijoux, figurines, tarots, livres, pierres… et quelques ingrédients à potions qui font de ce lieu un passage obligé pour toute sorcière qui se respecte. Ici vous trouverez une amulette pour vous protéger des elfshots lorsque vous parcourez les champs de bruyères des Highlands, là de quoi attirer les faveurs du Brownie qui réside dans les caves de votre demeure.
Au fond de la boutique, mes yeux tombent sur un minuscule passage menant tout droit à Faeryland. Pas le temps cette fois de m’y glisser car les collines d’Édimbourg attendent mon ascension. Il faut déjà me résoudre à quitter ce lieu enchanté sans oublier de vous communiquer son adresse…
The Wyrd Shop 154 Canongate Royal Mile Edinburgh EH8 8DD Scotland