Auteur/autrice : Richard Ely

  • The Fairy Steps – Beetham – Voyage en Cumbrie féerique

    The Fairy Steps – Beetham – Voyage en Cumbrie féerique

    Une légende raconte que quiconque parvient à traverser les Fairy Steps de Beetham en Angleterre, ne devra plus jamais se tracasser dans la vie puisque les fées exauceront tout vœu prononcé ! Voilà donc que notre petite troupe d’explorateurs des territoires féeriques se décide à tenter sa chance. Direction le Nord de l’Angleterre et la magnifique région de Cumbria pour essayer de traverser ces fameux escaliers des fées d’une traite sans toucher, frôler, caresser l’une des parois… Pour mettre toutes les chances de notre côté, nous avions emmené le petit dernier, un lutin bien finaud qui allait sans aucun doute réussir l’audacieux pari.

     

    Arrivés sur place, l’ambiance était particulière. Nous n’avions jamais connu un tel sentiment en UK… Portes fermées, regards jetés au travers des fenêtres voilées, des pancartes un peu partout dans le village de Beetham priant les gens de se parquer loin de leurs maisons… On aurait dit l’ambiance d’une de ces séries fantastiques où les gens du coin pratiquent encore de ces rituels secrets plutôt lugubres…brrr… Fort heureusement, le facteur du coin nous indiqua l’entrée qui menait aux Fairy Steps.

    Une fois dans le bois, même sentiment que dans le village. Il y avait comme une chape qui nous empêchait de rire, de siffloter comme à l’habituée… Oui, vraiment, une atmosphère frissonnante…

    Seuls, au milieu des bois, pas facile de s’orienter, par chance, les Anglais sont toujours les meilleurs lorsqu’il s’agit d’indiquer un chemin et il suffit d’être attentif aux marques et panneaux. Bien que même là, certains panneaux étaient arrachés et posés contre les arbres, semant le doute quant à la direction à suivre. Mais notre petit lutin, sûr de lui, mena la marche jusqu’au trésor recherché !

    Et voilà ! l’amas de rochers où les fées taillèrent cet étrange escalier se dressait devant nous…

    …euh, enfin, disons qu’il descendait plutôt, car nous nous étions présentés de l’autre côté. Une consultation efficace des plans et documents nous permit de constater que la traversée pouvait s’entreprendre d’un côté comme de l’autre. Pas sûr que descendre fut le meilleur choix…

    Il fallut bien l’admettre, les fées, une fois de plus ne nous rendent pas la tâche des plus faciles. Marches glissantes, enduites d’une mousse imbibée d’eau, parois rapprochées, très rapprochées… Il faut rentrer le ventre, jouer d’un équilibre surhumain et là, malheur !, l’épaule frappe la pierre, le genou cogne le rocher. C’en est fait de nos vœux !

    Reste le lutin. Il se faufile, glisse entre les parois, disparaît à nos regards… On s’attend au petit cri d’une grande victoire quand tout à coup… »Papa! Au secours Papa ! ». Je m’élance, remonte l’escalier à toutes jambes (enfin, c’est une expression, je m’immisce, m’insère, rampe, souffre, me contorsionne) et quelques secondes (minutes) plus tard, j’aperçois mon fils complétement coincé entre les parois…à moins d’un mètre de l’arrivée. Misère !

    Notre petite équipe se consolera en découvrant de ci de là quelques portes enchantées dissimulées sous les fourrés contre les écorces d’arbres bienveillants. Tiens! Serait-ce la résidence d’été de cette délicieuse fée clochette ?

     

    Je ne vous raconterai pas le chemin du retour. Toujours ce sentiment d’être suivi, observé, menacé… Passage devant une maison abandonnée, sans doute brûlée, appartenant à quelque sorcier du coin… Enfin, le panneau de la sortie ou de l’autre entrée, c’est comme on veut…

     

    Un dernier regard jeté en arrière sur la lisière boisée de cette mystérieuse colline. Un instant, les arbres se mirent à bouger, sans vent aucun. Nous nous sommes regardés et sans un mot, nous rejoignîmes la voiture. Un thé. Une bonne tasse de thé. C’est ce qu’il nous fallait. Puisse les fées nous exaucer… Hum, enfin, bon…

  • Fées noires & Dames sombres – La Glésine

    Fées noires & Dames sombres – La Glésine

    La Glésine

    Si la Glésine séduit de prime abord, c’est parce qu’il est difficile de deviner sous sa belle et ample robe, cette moitié de corps caprin qui l’associe à l’étrangeté monstrueuse des siens. C’est donc en parfaite insouciance que l’homme qui la croise accepte de danser avec elle, de tourner et tourner encore jusqu’à l’ivresse. Son corps ainsi abandonné aux joies d’une telle beauté ne réagira même plus lorsque la Glésine plongera ses crocs dans la nuque offerte. Si elle est avide de jeunes et robustes mâles, la fée se montre plutôt bienveillante envers les démunis, les enfants et les paysans qu’elle aide volontiers.

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    Eugène Grasset

    Tout mène à croire que la Glésine qui habitait près d’un torrent du côté du bois des fées avait un caractère qui tantôt la rendait sympathique, tantôt épouvantable. Les gens des environs avaient pris l’habitude de poser leur regard sur les pieds des jeunes inconnues qu’ils croisaient le soir sur les chemins. Ses sabots de chèvre la trahissaient et lorsqu’il la rencontrait, le paysan prenait ses jambes à son cou, se réfugiant dans le premier bistrot venu pour y conter sa mésaventure, noyant ce souvenir dans une douzaine de chopines bienvenues. C’est que, voyez-vous, la Glésine avait cette fâcheuse habitude de vous inviter à danser. Lorsqu’un homme lui plaisait, elle proposait quelques pas de danse, une ronde gracile, une valse entraînante que peu d’hommes lui refusaient. La Glésine était charmante, du moins de ses hanches à la tête, car ses jambes qu’elle dissimulait dans de belles et amples robes n’étaient que deux maigres pattes de chèvre. Elle présentait un visage d’ange, deux lèvres douces, des yeux profonds, une peau claire et une chevelure défaite parfumée de l’odeur sauvage des bords de rivière. Celui qui acceptait son invitation, était emporté dans une danse sans fin, mené plus que menant, tournant encore et encore jusqu’à ne plus pouvoir regarder le paysage alentour. Les yeux se contentant alors du spectacle ravissant de ce visage enchanteur. Le corps pressé contre celui de la fée, l’homme pouvait deviner une poitrine généreuse et ses mains posées sur les hanches lui renvoyaient la promesse d’une suite qui lui faisait battre le cœur. C’était l’effet recherché. Lorsque le cœur du cavalier battait à tout rompre, lorsque ses veines se gonflaient de désir, la Glésine plongeait le visage dans son cou et d’une morsure puissante, crevait l’artère et vidait le malheureux de son sang. Voilà l’affreuse vérité, la Glésine était aussi fée que vampire. Elle se nourrissait d’un sang enrichi d’envie, de passion.

    Mais cette redoutable créature pouvait tout aussi bien se montrer aimable. Son amour pour les bêtes la poussait souvent à garder les troupeaux. Le berger s’éloignait alors pour la laisser faire craignant plus pour sa vie que pour celles de ses moutons. Plusieurs enfants perdus dans les bois furent ramenés sur la route de leur village par la même fée qui était tant redouté par leurs pères. C’est ainsi qu’elle est la Glésine. Tantôt accomplissant de petits gestes qui la rendaient bien sympathique, tantôt entraînant un homme vers une mort affreuse, dévoilant la part épouvantable de son être.

  • Les Fées valeureuses d’Alain Samson, illustré par Sybiline aux éditions L’échoppe des fées

    Les Fées valeureuses d’Alain Samson, illustré par Sybiline aux éditions L’échoppe des fées

    Les fées valeureuses

    Alain Simon

    Illustrations de Sybiline

    L’échoppe des fées

    Présentation éditeur:

    Sybiline et Alain Samson font à nouveau équipe pour ce deuxième opus. Après Fées, talents et enchantements qui vous présentaient les fées à la base des talents, voici maintenant un abécédaire des fées présidant à nos valeurs.

    À la frontière du conte et de l’ouvrage de développement personnel, ce livre vous permettra de découvrir ce qui vous fait agir et réagir. Venez découvrir 26 fées de grande valeur qui peuvent apporter un plus à votre vie.

     

    Notre avis:

    Il s’agit ici d’une suite à Fées, talents et enchantements des mêmes auteurs. Le premier livre nous avait bien plu dans son format, sa démarche originale de lier les fées aux talents des hommes et, surtout, pour le travail créatif autour des pierres de talents de l’illustratrice Sybiline. Ce livre-ci est un peu moins travaillé que le précédent, mais constitue une suite assez logique qui se tient. Après avoir repéré vos talents, il s’agit de collaborer avec les fées des Valeurs pour activer celles-ci, vous donner la possibilité de bouger, avancer, choisir la voie qui vous sied. Chaque valeur, (il y en a 26 présentées sous forme d’abécédaire, mais les auteurs soulignent le fait qu’il en existe des centaines), est liée à une pierre. Je me suis bien sûr prêté au jeu et je vous laisse deviner les talents qui ont retenu mon attention en vous révélant les pierres liées: Pierre de lune, Aventurine et Opale. Au niveau des illustrations, c’est un monde plein de charme que nous offre Sybiline qui tient l’Echoppe des fées.

    Un joli livre qui vous mènera sur les sentiers féeriques de votre propre vie !

  • Fées et lutins de France – Faudoux

    Fées et lutins de France – Faudoux

    Voici le Faudoux, dont le nom provient du verbe fauder, l’action de fouler le foin pour l’entasser. Malheureusement, ce lutin n’est pas de ceux qui aident les ouvriers agricoles dans leurs travaux. Tout au contraire, il profite du moindre repos, de la moindre sieste entamée dans la grange pour fouler les pauvres hommes !

     

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Les Enchanteurs – Salon du livre médiéval et de l’imaginaire 2017

    Les Enchanteurs – Salon du livre médiéval et de l’imaginaire 2017

    Un festival à Châteaugiron les 25 et 26 novembre avec pour thème MYSTERIEUSE NATURE !

     

    Tantôt sublime et apaisante, tantôt puissante et terrifiante, la nature est une source d’inspiration immense !

    Nombres de mythes et de légendes y prennent racines. Complexe et entourée de secrets, l’homme l’a souvent dotée de forces obscures.
    Le Moyen Âge fût une période où ce dernier, proche de la nature, était capable de la percevoir, de la ressentir et de la respecter. Il était question de vivre en connivence avec elle mais aussi parfois d’y survivre.

    Les forces qu’elle impose ont été sources d’inspiration et de fantasmes prenant vie à travers diverses représentations artistiques, et bien évidemment, à travers la littérature.

    La nature n’a pas fini de révéler tous ses mystères. Elle continue de fasciner et de nourrir la littérature contemporaine. Fantastique, merveilleuse ou légendaire, elle connait un foisonnement créatif que l’on retrouve dans les romans, bandes dessinées, albums et essais des auteurs, illustrateurs et éditeurs invités pour cette édition 2017.

    Retrouvez-y Pierre Dubois, Brucero, Amandine Labarre et bien d’autres artisans de Féerie !

    Toutes les infos sur : lesenchanteurs-payschateaugiron.fr

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