Auteur/autrice : Richard Ely

  • Fées et lutins de France – Fayettes

    Fées et lutins de France – Fayettes

    C’est par leurs danses que ces petites fées des bois sont connues. Il en existait – peut-être est-ce toujours le cas ? – du côté du Beaujolais où, dans le bois de Couroux, une pierre porte le nom évocateur de Table des Fayettes. Ces petites fées douces, mignonnes et plutôt gentilles ont fait rêver plus d’un homme en ces terres.

     

    richardely-bestiairefantastique
    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Fées noires & Dames sombres – La Gorgone

    Fées noires & Dames sombres – La Gorgone

    La Gorgone

    Ses cheveux sont autant de serpents s’entrelaçant et prêts à vous mordre. Son regard à la pupille fendue vous captive et vous hypnotise pour vous changer doucement en pierre. Sa langue fourchue modifie chaque son sortant de sa bouche en une râpeuse mélodie qui vous attire en ses pièges. Malheur à l’imprudent qui se laisse prendre, nul ne le verra plus jamais si ce n’est sous sa forme de pierre, le visage tordu par la frayeur.

    meduse
    Franz von Stuck,

    C’est lors d’un voyage en Grèce que je l’ai vue. Le groupe avec qui j’étais parti s’était arrêté dans les ruines d’un ancien temple. Un de mes amis, archéologue, était occupé à nous expliquer l’histoire du site quand mon regard fut attiré par un trou béant sous un amoncellement de pierres, à quelques dizaines de mètres de là où nous nous tenions. Je m’éclipsais discrètement du groupe pour me diriger vers l’objet de ma curiosité. C’était l’entrée d’un autre temple, semblait-il, qui s’enfonçait, lui, dans la terre. La pierre de front était encore visible, sur celle-ci, on distinguait clairement la gravure d’un serpent. Je me remémorais les leçons de notre archéologue. Le serpent était considéré en Grèce comme un génie, une sorte de gardien des lieux, du foyer. Ce devait être là un temple où étaient célébrées les forces chthoniennes. Je m’y enfonçai.

     

    A la lueur de la torche que j’avais sortie de ma poche, je balayai les murs. Il y avait de nombreux signes gravés, certains au ras du sol faisaient preuve d’une écriture bien moins géométrique que les autres, comme si ces mots-là avaient été grattés de manière officieuse comme le sont ces phrases que laissent les amoureux sur les murs ou les prisonniers dans leurs cellules. Ce dernier exemple me donna le frisson. Et si cet édifice, qui descendait sous terre avait été une prison ? Au moment même où mon imagination m’entraînait vers cette idée, j’arrivai dans une grande salle qui terminait semble-t-il mon périple. Au centre, des pierres brisées laissaient penser qu’il y avait eu là un autel pour quelque sacrifice en l’honneur de celui ou celle à qui était dédié ce petit temple. Je m’apprêtai à faire demi-tour lorsque ma lampe porta sur une fissure dans le mur du fond. Je m’approchai et vis que les deux pans s’étaient écartés d’un demi-mètre. Le trou ainsi formé laissait entrevoir un second espace. Je grimpai sur les gravats obstruant en partie l’accès à cette seconde salle et passai la tête par l’orifice. Les murs étaient peints, des scènes de combat, des offrandes, des moments familiaux… Des tableaux très divers mais qui avaient tous un point en commun : partout, des serpents étaient représentés. C’était là sans doute une fameuse découverte, la brèche semblait récente. Je m’apprêtais à faire demi-tour pour aller chercher mon ami archéologue quand un léger sifflement attira mon attention sur la droite. Par réflexe, j’avais déjà pointé ma torche sur l’origine du bruit. Il y avait là quelqu’un. Une femme était assise. Elle tenait son visage entre ses mains et sanglotait. Sa chevelure était faite d’épaisses tresses ou de dreadlocks comme en portent souvent les jeunes. A travers ses mains, elle murmurait quelque chose. C’était du grec ancien. Mes rudiments en la matière me permirent de comprendre quelques mots. Elle disait « Fuir… Mort… Pierre… ». C’est alors que je vis la chevelure se mouvoir. Ce n’était pas des cheveux, c’était des dizaines de serpents entrelacés. Je me souvins des légendes sur les Gorgones et je sus à cet instant précis que ce n’était pas un temple, mais bel et bien une prison. Celle d’un être maudit et qui s’y morfondait depuis des millénaires. Je regagnai le groupe d’amis sans leur révéler ma découverte. J’espère toujours que la créature demeure au fond de son trou.

     

  • Magical Folk

    Je ne sais pas vous, mais l’hiver me donne à moi l’envie de rester bien au chaud, une tasse de tisane à portée de main, à feuilleter quelques livres magiques… La semaine passée, j’ai donc ouvert Magical Folk, un recueil d’articles sous la direction de Simon Young et Ceri Houlbook et qui nous propose un tour d’Angleterre et d’Irlande féerique.

    Ce livre, édité par Gibson Square est une pépite ! Non seulement, il nous entraîne sur la piste des fées et lutins britanniques, mais évoque également ceux qui ont « immigré » vers le Nouveau-Monde. C’est une très belle occasion d’en apprendre un peu plus sur les Pixies du Devon, les Trows de Shetland, le Bon Peuple de l’île de Man, les Piskies des Cornouailles… Légendes, témoignages et moeurs lutines s’entremêlent ici joyeusement pour un tour d’horizon bienvenu des Petits Cousins d’Outre-Manche. En anglais, bien sûr…

     

  • Cumbria magique – Long Meg et ses filles

    Cumbria magique – Long Meg et ses filles

    Il existe de nombreux cercles de pierres en Angleterre et tous possèdent leurs légendes ainsi qu’une aura particulière. J’ai eu la chance de m’aventurer dans le Nord Ouest, en Cumbria, sur la trace des fées de là-bas et l’écho d’une histoire sorcière ne pouvait qu’attirer mon attention. Suivant un petit chemin menant à une ferme, j’aperçus au loin le mythique rassemblement de cette ancienne ronde de sorcières, de la terrible Long Meg et de ses filles, pétrifiées par un magicien de la région et condamnées à rester figées pour le reste de leur existence…

    Se détachant des autres monolithes, Long Meg laisse encore deviner son visage. On dit même que celui qui parvient à compter le nombre exact de pierres dans le cercle n’aura qu’à coller l’oreille à la roche de Long Meg pour l’entendre murmurer quelque formule secrète.

    Bien pire est la légende qui prétend que celui qui parviendrait à cet exploit de compter en parcourant le cercle le nombre exact de pierres deux fois de suite libérerait alors les sorcières de leur sort et elles se déchaîneraient, furieuses, sur la contrée, déversant leurs pouvoirs retrouvés sur les descendants de tous ces paysans qui avaient autrefois célébrés leur emprisonnement…

    Fort heureusement, un autre sort empêche de pouvoir compter les pierres et à chaque essai, vous vous retrouvez avec un nombre différent. Quoiqu’il en soit, le lieu dégage une belle atmosphère et je me suis vite mis à rêver à ces rondes d’autrefois, distinguant quelques silhouettes à la lisière du bois voisin, n’attendant que le crépuscule pour s’élancer autour des pierres dressées sous une belle et grande lune…

    Alors, vous aussi, vous la voyez, Meg la sorcière ?

     

  • Que 2018 vous soit magique !

    Et voilà, le premier jour d’une nouvelle année a pointé le bout de son nez. Fées et lutins, attirés par cette nouvelle lumière grandissante, trépignent d’impatience de combler vos vies de bonheur. C’est tout ce que je vous souhaite : du bonheur, le plein de bonheur dans vos vies ! Que ni la maladie, ni les tourments ne viennent gâcher ces 365 jours qui s’illumineront chaque matin d’un soleil radieux et ces 365 nuits sous la lune bienveillante qui nous gratifiera de treize ronds parfaits cette année. Un chiffre porte-bonheur !

    Alors, je vous souhaite d’émerveiller votre voisinage de vos créations, chants joyeux, musiques parfaites… De trouver le temps de faire grandir les sourires autour de vous, de répandre l’amour un peu partout… D’entendre tinter les clochettes des Petites Demoiselles et les rires farceurs des gnomes de maison. Que 2018 vous soit magique !

    Et comptez sur le Peuple Féerique pour vous faire toujours et encore plus rêver !

    Belle année à vous, que les fées vous gardent,

    Richard

    Illu Molly Brett

     

Suivez les fées !

Abonnez-vous pour ne rien manquer...