L’Irlande, Pays des Leprechauns
Un dernier petit article relatant mes aventures en la Verte Erin dont me resteront les moments magiques autant que la sympathie irlandaise. Je m’y étais rendu pour suivre la trace des fées et, surtout, des Leprechauns, ces lutins malicieux qui peuplent l’Irlande. Une fois sur place, j’ai pu constater combien les Irlandais aimaient les fées. Partout, que ce soit dans les jardins visités, les bois ou les rues des villes, on pouvait apercevoir des signes tels que ces petites portes placées au pied d’un tronc, contre une pierre ou le long d’un mur.
L’Irlande est un pays où la nature demeure bien sauvage, débordant de chaque côté des chemins, où les cerfs, moutons et chiens courent les landes, où les dauphins nous font signe depuis les rivages. Pas étonnant d’y trouver quantité de légendes, de récits et de témoignages féeriques. Chaque pierre a son histoire, chaque croix celtique, son fantôme.
Et bien sûr, partout, courent les Leprechauns. Tellement connus ici qu’ils sont devenus un symbole du pays tout aussi présents que le trèfle, signe chrétien pour sa part symbolisant la trinité. Comme quoi, ici, la religion s’est bien accommodée des êtres d’un autre temps, si ce n’est le contraire…
Les boutiques de souvenirs débordent de figurines de Leprechauns souvent accompagnés de leur trésor. Il se murmure en effet que ces lutins possèdent un chaudron rempli de pièces d’or et qu’il suffit simplement de suivre la courbe d’un arc-en-ciel indiquant avec exactitude le lieu où le trésor est enfoui. Et dans un pays où il ne cesse presque jamais de pleuvoir, ce ne sont pas les arcs-en-ciel qui manquent !
J’avoue ne pas avoir résisté à emporter avec moi quelques souvenirs lutinesques glanés dans la belle ville de Dublin où s’est terminé mon voyage. J’y avais noté de me rendre au Musée des Leprechauns mais, hélas, mille fois hélas, je trouvais porte close. Fermé pour son réaménagement ! Les Leprechauns ne m’avaient pas porté chance cette fois !
Finalement, cette mésaventure me conduisit à visiter quelques musées de plus, dont une exposition autour de l’un de mes poètes favoris, William Butler Yeats. Une exposition qui me permit d’ailleurs de noter quelques lieux féeriques à visiter lors d’un prochain voyage en la Verte Erin.
Au bout de quelques nuits dans les rues dublinoises, à fréquenter les pubs animés du Temple Bar, à sillonner les couloirs et la magnifique bibliothèque du Trinity Collège, à m’abreuver de l’ambiance régnante et… de quelques Guinness, il fallut me résoudre à quitter cette terre enchantée pour regagner la mienne. Emportant les souvenirs, les rencontres, les paysages pour en nourrir mes futurs écrits, je laissai l’Irlande derrière moi. Par le hublot du dragon de métal qui m’arrachait à ces terres magiques, je vis scintiller au beau milieu des prairies vertes devenues minuscules, une lumière d’or. L’éclat sans doute de ce fameux trésor des Leprechauns pensai-je. Et cette dernière pensée m’arracha un sourire…