Samedi soir, confortablement assis dans un fauteuil du cinéma de ma ville, j’attendais avec impatience les premières images de l’Alice de Tim Burton.
Je me remémorais quelques images du dessin animé de 1951 qui avait marqué mon enfance, repensais à ces illustrateurs qui avaient à jamais donné images aux lapin, lièvre, chapelier… John Tenniel… Arthur Rackam et tant d’autres. Alice in Wonderland, une histoire inventée pour une petite Alice de dix ans et ses deux soeurs lors d’une promenade en barque a inondé le monde de ses mots-valises, de ce pays merveilleux, de ces créatures aussi étranges que fascinantes…
Lewis Caroll adapté par un autre grand nom de l’absurde génial, Tim Burton, ça devrait être quelque chose !
Le film commence… Le film se termine. Alors, qu’en avons-nous pensé ?
Eh bien, d’abord, les images, le décor, les personnages, grandioses ! Magnifiques, nous étions conquis. J’ai adoré le personnage de la reine de coeur, la prestation de Johnny Depp, la prestance du valet et ce bon vieux lièvre…
Mais l’histoire nous a surpris et pas vraiment dans le bon sens. Je m’attendais à quelque chose de plus… de plus « merveilleux ». Un rêve éveillé et pas un film de fantasy. Plus de fleurs et moins d’épées en fait… Certes, je ne m’attendais pas à un Burton sombre et poétique comme il le fait si bien, je le voyais plus du côté de son délire, de son extravagance et je pense que cela était au rendez-vous mais le tout nappé d’une sauce heroic-fantasy qui ne m’a pas permis de goûter vraiment l’univers de Lewis Caroll. Mais peut-être en attendais-je de trop ? Peut-on finalement adapter Wonderland ? Le cinéma permet-il de passer de l’Autre côté du miroir ? Pas si sûr…
Laisser un commentaire