Catégorie : Chroniques

Toute l’actualité de Féerie !

  • Dessiner les fées et les univers féeriques…

    En kiosque partout en France en ce moment ce numéro février-mars spécial fées et féerie du magazine Dessiner. Pour 8,90 euros, vous aurez droit à plusieurs modèles à reproduire et un livre qui vous explique l’essentiel pour commencer à dessiner.

    Le Peuple féerique a parcouru le magazine mais l’a trouvé d’un côté un peu difficle pour un débutant, de l’autre un peu trop « images à décalquer ». Dommage aussi que l’introduction ne nous en dit pas plus sur les peintres du 19e victorien. Cela aurait donné un gros plus au tout. Par contre le petit livre est vraiment bien fait. Il nous donne quelques bases universelles pour le dessin et explique très clairement le matériel utile pour le dessin pur.

    Bref, le tout forme une première piste pour qui aimerait dessiner les fées dans un joli décor nature… à combiner avec d’autres lectures et ouvrages de références…

  • Mélusine, jolie sorcière aux philtres d’humour !

    En bande dessinée, la sorcière la plus connue est loin d’être la plus méchante. Créée en 1992 par Clarke et Gilson, Mélusine ravit ses lecteurs depuis 12 albums et 450 gags ! Après avoir publié dans les pages du magazine Spirou plusieurs récits avec Gilson, Clarke donne naissance à la mignonne petite sorcière rousse qui trouvera rapidement le chemin d’une série rien qu’à elle. D’un naturel jovial, cette jeune fille au pair chez un vampire se liera d’amitié avec une foule de personnages étranges qui viendront enrichir ses albums. Khimaira a posé quelques questions au papa dessinateur de cette jouvencelle ensorcelante…

    D’où est parti le projet Mélusine ?
    Clarke : Je suis arrivé chez Dupuis avec un projet de série sur un moulin hanté contenant tout ce que le cinéma fantastique et d’horreur compte de personnages emblématiques. Un chasseur de fantôme tournait en permanence autour de ce moulin et essayait d’exorciser les occupants. Le rédacteur en chef de l’époque n’a pas été très convaincu et a proposé à Gilson (présent ce jour-là à la rédaction) de travailler avec moi sur ce sujet. En deux heures, on avait posé toutes les bases de la série Mélusine…

    Mélusine a un nom emprunt aux légendes… Pourtant on ne peut pas dire que votre personnage soit proche de la femme mi-serpent… Pourquoi avoir choisi ce nom dans ce cas?
    C : C’est assez idiot. Dans la première page, où elle se présente, j’avais laissé la bulle vide. On cherchait un nom qui fasse moyenâgeux sans être trop éloigné de nous. Puis Gilson est venu avec « Mélusine » qui est le nom de la fille d’une copine commune. J’ai vérifié si le nom n’était pas trop long pour rentrer dans l’espace que j’avais laissé dans la bulle et voilà !

    Et son aspect physique ? Comment l’avez-vous conçu ?
    C : Ça a demandé beaucoup d’essais. Au départ, elle devait avoir les cheveux blancs, je crois. C’est une copine (une autre) qui m’a suggéré de la faire rousse. Le vert est venu naturellement à partir de là.

    Dans votre bio, on apprend que vous adoriez dessiner des monstres lors de votre rencontre avec Gilson. D’où vous vient ce goût prononcé pour les monstres ?
    C : J’adore les films d’horreur des années 50. Le côté système D et naïf de ces trucs me fait glousser de plaisir. Et puis ce qui est agréable avec les monstres, c’est qu’on peut partir de n’importe quoi. On peut dessiner ce qu’on veut tant que ça reste effrayant…

    Le monde de Mélusine, s’il est fait de monstres et de sortilèges, reste très gentil. Par ce choix visiez-vous particulièrement un jeune public féru de monstres en tous genres?

    C : Non, le sujet principal, ça reste tout de même une jeune fille « moderne » dans un environnement inquiétant ou, en tout cas, particulier. Au début, nous avions même l’intention de la faire sortir de temps en temps dans le monde moderne (boîtes, shopping, …) mais on a préféré s’en tenir à cette Transylvanie imaginaire. Ceci dit, il faut quand même aimer les monstres pour lire la série, même si ceux-ci ne sont souvent pas très effrayants…

    Comme Harry Potter, Mélusine va à l’école, ici l’école des Maléfices… La sorcellerie s’apprend-elle sur les bancs d’une école ?
    C : Harry Potter, ça nous a fait un drôle d’effet… La série existait déjà depuis un certain temps quand on a vu débouler ces romans où le sujet abordé était tout de même fort proche ! Mais Harry Potter est beaucoup plus ancré dans le monde moderne tandis que Mélusine fonctionne surtout sur des codes de films d’horreur dans les Carpates. Sinon, dans la mesure où il s’agissait d’une jeune sorcière, il nous a semblé tout naturel qu’elle soit toujours aux études.

    Est-ce que le fait d’avoir autant de personnages secondaires (Cancrelune, Winston, Mélisande et autres habitants du château…) sont là comme sources pour de nouveaux gags?
    C : Bien Sûr. Mais cela vient aussi du fait que, dans un univers pareil, les pistes à exploiter sont extraordinairement nombreuses. Et il faut aussi ne pas trop se cantonner sur un seul chemin au risque de voir la série s’appauvrir.

    Wilson fait référence à la créature de Frankenstein, le vampire qui emploie Mélusine rappelle Bela Lugosi, mais pour les autres personnages, ont-il également des références, peut-être des gens que vous avez connus, on pense au professeur de magie, un mauvais souvenir d’école ?
    C : Il y a souvent des ‘private jokes’ pour tous les personnages. Le professeur (dont le nom ‘Haaselblatt’ est celui des premiers appareils photos utilisés sur la lune par les astronautes) est une réminiscence d’un personnage que j’avais créé pour une série qui n’a jamais vu le jour. Boris Karloff, Bela Lugosi, et d’autres sont effectivement dans la série, sous divers déguisements. Le prêtre exorciste, lui, vient d’une caricature de Léopold II en missionnaire dans un quotidien du début du siècle… Comme quoi…

    Dans la série, on rencontre deux autres sorcières. Cancrelune est des plus maladroites alors que la tante de Mélusine correspond plus à l’idée, du moins physique, que l’on se fait d’une sorcière… Les trois « sorcières-types » ?
    C : La « sorcière-type » est évidemment la tante Adrazelle (nom que j’ai trouvé en adaptant Azraël, le chat de Gargamel dans les Schtroumpfs). Mélusine, en jeune fille moderne, avait besoin d’une camarade de classe. Par contraste, nous avons trouvé la maladroite Cancrelune (nom à tiroir : une cancre toujours dans la lune)…

    Comment voyez-vous l’avenir de Mélusine ?
    C : Comme une autoroute pavée de centaines de milliers d’albums.

    Croyez-vous aux sorcières ?
    C : Je crois aux sorcières « historiques », c’est-à-dire à ces sages-femmes qui ont été victimes de l’Eglise au Moyen-âge. Elles représentaient les dernières croyances populaires, le paganisme qu’il fallait à tout prix éliminer pour resserrer l’unité religieuse… Une époque formidable, à ce qu’on dit.

    Propos recueillis pour Khimaira en avril 2005.

  • Ces femmes qui ensorcèlent la bande dessinée…

    Diseuse de bonne aventure, fille du diable, rebouteuse, voyante ou petite enquiquineuse sans grand danger, les sorcières se réservent une place de choix dans la bande dessinée. Certaines usent de sortilèges ou de poisons mortels, d’autres créent des philtres d’amour et guérissent certains maux. D’autres encore, se contentent simplement d’essayer de faire voler des aspirateurs ! Vous l’aurez compris, la sorcière revêt bien des visages qu’exploite, dans différents registres, la bande dessinée. Petites apparitions de sorcières sur les planches de BD…


    Du côté de nos campagnes
    Les deux premiers noms à venir à l’esprit, lorsque nous parlons de sorcellerie, sont Servais et Comès. Très inspirés de leur région natale, ces deux auteurs nous font parcourir les imaginaires gaumais et ardennais, à la recherche de légendes et d’ambiances étranges. Figure emblématique des campagnes, la sorcière tient le rôle principal dans La Tchalette (Le Lombard, 1982) et L’Almanach (Casterman, 1988) de Servais. Dans La Belette (Casterman, 1983) de Comès, la sorcellerie est le vecteur principal de l’album. Enfin, magie, nature et êtres marginaux se côtoient dans le premier grand succès de Didier Comès: Silence (Casterman, 1980). C’est également dans nos vertes campagnes, où le diable et le bon Dieu semblent faire bon ménage, que Chabouté ravivera le souvenir des sorcières jadis brûlées sur le bûcher (Sorcières, Le Téméraire, 1998 – Réédité et augmenté de 50 pages chez Vents d’Ouest). Sur fond de croyances populaires, l’auteur nous confie quelques truculentes anecdotes qui lui auraient été rapportées par sa grand-mère.

    Moyen Age et Heroic Fantasy
    Le Moyen Age, avec son métissage de croyances et de divinités, est encore une période de l’Histoire particulièrement marquée par la sorcellerie. Dans le premier cycle de La Complainte des Landes Perdues (Dargaud, 1996- 1998), Dufaux et Rosinski consacrent les deux premiers tomes de la série au sorcier, tandis que les deux seconds laissent la place à la sorcière, Dame Gerfaud. Quant au second cycle, celui des Chevaliers du Pardon (Dufaux/Delaby, Dargaud, 2004), il devrait précéder un nouveau cycle dédié aux Sorcières.
    Nombreuses sont encore les séries d’heroic fantasy qui présentent, dans leur flopée de personnages, un être revêtant les caractéristiques du sorcier ou de la sorcière. Mortepierre (Soleil, 1995-2002) par exemple, de Tarvel et Aouamri, nous content les aventures de Florie la rousse considérée comme une sorcière par les villageois. Ils reviennent d’ailleurs sur la jeunesse de l’héroïne dans Les contes de Mortepierre (Soleil, 2005) où la flamboyante chevelure de Florie la caractérisait déjà comme étant fille de satan.

    Paranormal et modernité
    Pour les amateurs de paranormal et de récits plus contemporains, L’Ennemi (Robberecht / Pagl iar o / Panc ini , Casterman, 2003-2004) et Asphodèle (Corbeyran/Defali, Delcourt, 2003-2004) nous proposent l’image de sorcières « modernes ». Sacrifices rituels et mythologie satanique se côtoient pour donner lieu à des enquêtes occultes. Ici, place aux sorcières d’aujourd’hui !

    Quand l’humour s’en mêle…
    Loin de se cantonner à la figure de la sorcière noire et cruelle, la BD s’amuse aussi avec le sujet ! Ainsi, Mélusine (Dupuis, depuis 2002) de Gilson et Clarke nous présente une apprentie sorcière sympathique évoluant au milieu de toutes sortes de créatures fantastiques plus drôles les une que les autres. Lorette et Harpye (Vents d’Ouest, 1994-1997) de Crisse et Goupil, qui ne sont autres que les sorcières de L’Epée de Cristal, nous font vivre des gags délirants. Entre potions et transformations, les moqueries fusent et les disputes aussi ! Quant aux sorcières de Dizier et Weykmans (Lizina la sorcière, Vents d’Ouest, 2002), elles n’ont pas de bubuk (nombril). Elles perdent une dent tous les 97 grands sabliers (ans) et sont des fifilles avant de perdre la première…
    Alors, belle magicienne aux formes généreuses, victime de la vindicte populaire ou jeune apprentie maladroite, à chacun sa sorcière bien aimée !

    Article paru en avril 2005 dans le N°2 de Khimaira.

  • Artesia – Llydaw – Prikosnovénie

    Artesia
    Llydaw
    Prikosnovénie,
    Artwork by ScarletGothica
    Recorded autumn 2008 by Loïc C.

    Présentation du label:
    Style : Dark Atmospheric heavenly voices
    Ref : Dark Sanctuary, Arcana, Elend, B.O du seigneur des Anneaux…
    Fevrier 2009- 8 Titres – 41’04

    Entrez dans les légendes d’Artesia.

    Avec des chœurs féminins aériens et une violoniste celte, Artesia ré-invente tout un univers féerique et gothique façon B.O du ‘Seigneur des Anneaux’. ‘Llydaw’ est le nom gallois de la Bretagne. Artesia nous invite à découvrir les mystères et légendes de cette contrée féerique et de la région de Brocéliande. ‘Llydaw’ annonce un nouveau line-up avec l’arrivée du guitariste du groupe de Black metal ‘Belenos’ et d’une nouvelle violoniste. Préparez-vous à une plongée au cœur du folklore breton, à la découverte de la Dame Blanche de Trecesson, la forêt de Huel-Goat, le menhir de Locmariaquer, le haut plateau mégalithique de Saint-Just…
    Dans ce 3e album, on retrouve le style atmosphérique heavenly d’Artesia, ses ambiances héroïc fantasy, mais également des chœurs masculins, des percussions plus rythmées, un violon et une guitare acoustique.

    8 TITRES:
    1- Irree Seose
    2- Le Haut-Bois
    3- Y Ladi Wen
    4- Lande Sauvage
    5- Tempus est Iocundum
    6- Le Voyageur
    7- Sous la Pierre Brisée
    8- Vers l’Ouest

    Notre avis:

    C’est certain, voilà bien le genre de musique qu’écouterait un elfe tolkienien. Tout y est aérien, léger, planant au-dessus de notre monde telle cette étrange force que l’on ressent lorsqu’on contemple une forêt aussi immense qu’ancienne. Rien d’étonnant car cette oeuvre est en effet due à quelques fées de Brocéliande puisqu’il s’agit d’une sorte d’hommage à cette forêt aussi belle que mystérieuse. Le titre est d’ailleurs le nom gallois de la Bretagne. Certes, ceux d’entre vous qui préfèrent les choses un peu plus rythmées passeront leur chemin. Ceux que les longues traînées vaporeuses des synthés irritent également. On trouvera peut-être également un peu dommage que les voix semblent si éloignées mais cela participe sans nul doute au résultat privilégiant l’atmosphère. Difficile également de faire ressortir l’un ou l’autre titre tant tous se ressemblent. Le Peuple féerique a bien aimé le titre « Sous la Pierre brisée » avec sa guitare un peu plus présente qu’ailleurs et son beau son de violon… Bref, on ne saurait mieux vous conseiller d’écouter les extraits présents sur le site de Prikosnovénie pour vous faire une meilleure idée de l’oeuvre. Noter que le livret est très joli et très dark féérique…

  • The Thirteen Treasures de Michelle Harrison

    Le livre raconte l’histoire d’une jeune fille qui a le don de voir les fées. Elle rend visite à sa vieille grand-mère et découvrira un terrible secret… Une histoire de fées pour ados qui renoue avec la féerie dans toute sa beauté originelle tout en plongeant les jeunes lecteurs dans un récit au ton bien contemporain.

    Nul doute que le roman connaîtra bientôt sa traduction française vu le succès que lui promet désormais le Prix Waterstone’s Children’s Book Prize 2009.


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