Catégorie : Chroniques

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  • Le Guide du Lutin Voyageur de Raphaël Grosjean (Au Bord des Continents)


    Le Guide du Lutin Voyageur
    Auteur-illustrateur : Raphaël Grosjean
    Prix : 23 euros
    Format : 22×27 cm
    72 pages
    Editions Au Bord des Continents
    Sortie : juin 2009

    Présentation éditeur:

    On prétend, fréquemment, que les lutins n’aiment pas voyager et qu’ils seraient volontiers de mœurs casanières. J’affirme, au contraire, qu’ils adorent voyager mais que, bien souvent, ils y renoncent ne sachant où aller. Quitter l’opulence et la fraîcheur d’une cave, d’accord… mais pour voir quoi ? Grâce au Guide du Lutin Voyageur, le Petit Peuple va enfin découvrir les joies du tourisme et l’univers fourmillant qui l’entoure !
    Ce volume vous invite à découvrir la région de Puc, sa forêt, son château et le reste. Chaque étape de ce voyage est présentée dans une mise en page claire et ingénieuse, enrichie, en outre, par d’abondantes illustrations sur lesquelles l’illustrateur a passé un temps infini, ce qui a considérablement retardé la sortie de ce livre.

    Notre avis:

    Un guide écrit pour les lutins par un lutin et illustré par… encore un lutin ! Voilà ce que nous propose le Guide du Lutin Voyageur. Un livre qu’on savoure pleinement tant il est bien écrit! De page en page, on découvre les particularités du monde de Puc qui, s’il n’offre pas vraiment d’attraits incontournables pour les humains, recèle de belles choses au goût des lutins. Par contre, les auteurs insistent sur le fait de prévoir un pique-nique tant les étapes culinaires de la région sont, disons, un peu étranges et fort peu ragoûtantes.
    Si les bons côtés sont bien là, les mauvais aussi. Méfiez-vous des bandits de grand chemin ! Enfin… vu qu’ils sont armés de répliques de pistolets faits de bois, on ne risque pas grand chose, mais bon, méfiez-vous quand même, na !

    Vous l’aurez compris, Raphaël Grosjean nous emmène dans son petit monde avec une jolie dose d’humour et une écriture très soignée. Le jeu avec le lecteur ou entre les deux « auteurs » du Guide sont vraiment réussis. Les illustrations sont aussi rafraîchissantes que belles et ponctuées de petits croquis plus légers ou de caricatures humoristiques surprenantes quand on est habitué aux ouvrages d’Au Bord des Continents mais qui participent pleinement au ton choisi et donné à l’ensemble tout en apportant un petit côté moderne très sympathique. Une très jolie découverte !

  • Le livre secret des fées : fées, elfes, farfadets, sirènes, gnomes, trolls, qui sont-ils ? – Richard Bessière (Grancher)

    Le livre secret des fées : fées, elfes, farfadets, sirènes, gnomes, trolls, qui sont-ils ?
    Bessière Richard
    Éditeur Grancher
    Collection Puissances inconnues
    Date de parution avril 2009
    Nombre de pages 214
    Prix: 14,50 €

    Présentation éditeur:

    Le livre secret des Fées
    Fées, Elfes, Farfadets, Sirènes, Gnomes, Trolls, qui sont-ils ?

    Le récent succès de JK Rowling (Les contes de Beedle le barde) se déroule dans le monde des fées et lutins. Mais cet univers existe depuis longtemps, et a inspiré de nombreux auteurs fantastiques, de Jack Vance à Jean Ray ou même Stephen King… Mais qui sont au juste les Fées, Elfes, Lutins et autres Farfadets que nous trouvons au hasard des légendes des forêts celtiques ? Convenons que tout cela est fort mystérieux, d’autant qu’en Finlande ou en Norvège, beaucoup y croient dur comme fer ! Voici pourquoi ce livre enchanteur, qui est aussi érudit que plaisant, s’imposera à tous les amateurs de merveilleux.

    Notre avis:
    La quatrième de couverture renseigne l’auteur, Richard Bessière, comme historien. C’est difficile à croire lorsqu’on parcourt ce livre qui ressemble plus à un méli-mélo tout personnel qu’à un véritable travail bien construit.
    L’auteur emprunte de ci, de là des termes, des légendes, des contes et si de nombreuses choses sont justes (du moins sur leur fond), elles sont placées de sorte à donner un tout qui n’a plus aucun sens.
    Pire encore pour un « scientifique », point de bibliographie, point de conclusion et une seule source citée à maintes reprises: Edouard Brasey. Même si les écrits de Brasey sont souvent très justes, ne prendre qu’une seule référence rend un livre bien maigre.
    L’introduction à elle-seule démontre tout l’intérêt du livre: l’auteur pose d’emblée la croyance des fées en opposition à la chrétienté, discours un peu trop facile et pas très sérieux mais qui donne le ton tout personnel de l’ouvrage. Il parle ensuite des photos des fées de Cottingley qu’il situe en 1976 (au lieu de 1917 !!). Quelques pages plus loin, l’auteur prend les « druidesses » de l’île de Sein comme origine des fées et semble privilégier cette hypothèse-là, puisque « comme elles, les fées étaient vêtues de blanc et de bleu…« . On rappellera que le seul témoignage de l’habit des druides (et plus que probablement déjà à une époque où il n’y avait plus de druides) est celui de Pline l’Ancien en 77 ap JC dans son Histoire Naturelle :  » Un prêtre, vêtu de blanc, monte dans l’arbre, coupe le gui avec une serpe d’or et le reçoit sur un sayon blanc. (livre XVI, chapitre 94). Alors quid de ces druidesses vêtues de blanc et de bleu ?

    Bref, on va vous épargner de dépenser inutilement 14,50 € pour acheter un livre qui vraisemblablement surfe sur la vague des fées qu’il teinte d’une spiritualité douteuse.

    Allez une dernière pour la route, l’auteur aborde les brownies par le biais des propos de Robert Louis Stevenson, à la fin de son petit chapitre, il conclut: « Autrement dit, les brownies ne sont autres que les fées de Stevenson »
    Robert Louis Stevenson est né le 13 novembre 1850. On relève déjà une description dans un texte de John Brand en 1703… Et le brownie fait partie intégrante du folklore écossais en tant que génie familier. Fées et Brownies ne sont absolument pas la même chose…
    Bref, beaucoup de confusion, de choses pas vraiment approfondies et de prises de position personnelle. Un livre qu’on évitera même si on salue bien évidemment l’excellent travail de l’auteur de science-fiction dans ses très nombreux ouvrages. Ici, ça ressemble beaucoup trop à un déluge d’idées sur les fées totalement décousu pour rendre le propos attractif et vraiment intéressant.

    PS: Petit conseil aux amoureux des fées, ne croyez pas tout ce qu’on écrit ou dit. Pour reprendre ce que m’avait un jour dit Pierre Dubois, les fées, il faut les vivre mais aussi les lire, plonger dans les premiers écrits les concernant, savoir remonter aux sources…

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  • L'école des Fées – Twini apprend à voler – Titiana Woods (Gallimard Jeunesse)

    L’école des Fées Tome 1
    Twini apprend à voler
    Titania Woods
    Smiljana Coh (Illustrateur) , Zerline Durandal (Traducteur)
    Poche – Broché
    Paru le 15/05/2009
    Editeur Gallimard-Jeunesse
    Collection Folio Cadet
    Nb. de pages: 141 pages
    Dimensions : 12cm x 18cm x 0,9cm
    Prix: 4,90 €

    Notre avis:

    Voici le premier tome de cette nouvelle série pour les 8-10 ans proposée par Gallimard Jeunesse. Nous y suivons les aventures de la petite fée Twini qui entre ici à l’école des fées pour apprendre à voler. Parmi ses compagnes des Jonquilles, elle trouve de suite une amie, une « jumelle inversée ». Cete amie parviendra-t-elle à l’aider lorsque Twini se découvrira bien incapapble de s’envoler malgré toute la poussière de fée ? Une jolie petite histoire sur l’amitié et le rapport aux autres. Une écriture parfaite pour la cible des 8-10 ans et une histoire qui touche beaucoup car tellement vraie. Bien sûr toute nappée de la gentillesse et de la beauté des fées, ce qui devrait remporter les suffrages chez les petites fans. Le but avoué de cette collection était de proposer des histoires accompagnant les débuts de lecture des jeunes lectrices tout en leur inculquant des valeurs positives d’entraide et d’amitié. Le premier objectif est pleinement atteint, l’auteure et le traducteur ont fait un excellent travail. Le second objectif est également bien inscrit dans ce premier tome mais tout y est un peu trop gentil… Si les malheurs de Twiny contribuent à l’identification, la réalité compte des méchants bien plus méchants que cela… Tout y est un peu trop « magique » ! Mais quoi de plus normal au fond dans une école de fées ?

    Deux tomes prévus en mai, deux autres en septembre devraient finir par inonder les cours de récréation de ces petits livres aux couvertures pailletées. De quoi faire rêver vos petites fées…

  • Interview Virginie Barsagol et Audrey Cansot pour "Le Guide des fées" paru aux éditions ActuSF

    Belle initiative que ce Guide des fées paru aux éditions ActuSF. Après l’avoir parcouru (voir notre chronique), nous nous devions de poser quelques questions aux deux auteures, Virginie Barsagol et Audrey Cansot. Rencontre.

    D’où est partie l’idée de cet essai ?
    Virginie : On s’est demandée comment on avait pu passer de la fée sulfureuse du Moyen-Âge, type Morgane ou Viviane à une image de la fée beaucoup plus aseptisée comme l’emblématique fée Clochette. A partir de là, on a essayé de débroussailler le terrain, de comprendre cette évolution…
    Audrey : Et puis la figure de la fée est plaisante et multiple. C’est un plaisir de l’étudier car elle nous révèle sans cesse des surprises…

    Trois noms traversent toutes les époques: Morgane, Mélusine et Lilith. Quel visage de la fée représentent-elles chacune ? Et pourquoi avoir inclu Lilith qui n’est pas, a contrario des deux autres, une fée ?

    Virginie : Morgane, c’est l’incarnation de la fée fatale, la dangerosité de la féminité. Elle est la fée ravisseuse d’hommes qui met en danger l’équilibre de la société féodale. A contrario, Mélusine représente un versant beaucoup plus rassurant de la fée, elle est celle qui construit une lignée familiale, des châteaux. A chaque fois qu’elle a une enfant, elle construit un château et incarne le potentiel fécond de la fée. Si Morgane dérobe les chevaliers du monde des humains, Mélusine s’empare du territoire mortel et en développe les potentialités…
    La légende dit qu’elle a bâti les châteaux de Tiffauges, la Rochelle et bien d’autres…
    Audrey : Concernant Lilith, nous ne l’évoquons pas comme étant une fée, mais comme l’une des « ancêtres » importantes des fées, au même titre que les moires…sa dimension vampirique et ravisseuse se retrouvera chez les fées fatales qui naîtront par la suite, de même que sa manière d’habiter et de maîtriser la nature. Et puis Lilith est une figure nihiliste, qui a dit non à Dieu, et non à son mari. (Elle s’est envolée du Paradis car Adam voulait la dominer pendant l’amour) Son libre arbitre et sa force de contestation préside à toute une lignée de fées révolutionnaires et contestataires. Elle incarne les peurs et la fascination incarnées par le féminin, ce qui est une problématique essentielle aux personnages de fée… Elle est aussi considérée comme une ancêtre de Mélusine…on la représente souvent avec l’image du serpent ou de la queue de poisson, qui symbolise l’animalité de la fée, et par extension sa sexualité…. elles quittent toutes deux définitivement leurs partenaires en s’envolant… (Raymondin pour la première et Adam pour la seconde.)

    On passe de l’Antiquité au Moyen-Âge en un bond de plus de 10 siècles, quittant Circé pour nous plonger dans les lais. Il n’y a donc rien eu entre les deux ? Comment expliquer dès lors le passage des déesses antiques aux fées moyenâgeuses? Que s’est-il passé ?
    Virginie : Nous avons fait le choix de focaliser notre attention sur les fées inscrites dans le patrimoine littéraire… Il fallait faire un choix dans les sources, au regard de l’énormité du champ. Évidemment, il n’y a pas eu un blanc de dix siècles ! Le personnage de la fée a grandi à l’oral dans des récits qui se sont transmis et construits au fil du temps. Avant de faire leur grande entrée en littérature, les fées faisaient partie d’un véritable patrimoine légendaire et elles étaient d’ailleurs parfois même regardées comme des divinités.

    Les fées ont tantôt servi de modèles tantôt d’échappatoire au pouvoir en place. Ce sont des figures intimement liées à l’idée de pouvoir ?
    Audrey : Oui, c’est certain. Ses ancêtres, déjà, étaient placées sous le signe de la puissance. Le destin que filaient les Moires pour les humains étaient inaliénables, elles étaient donc l’égale des dieux…quand à Lilith, elle pouvait provoquer des calamités… à partir du 16ème, elles tendent à quitter leurs îles et leur monde parallèle pour entrer dans la « civilisation » et se rapprocher du pouvoir, pour parfois même se confondre avec, comme la Reine des fées d’ Edmund Spenser, où la fée est en fait un hommage à la reine Elisabeth 1ère. Et puis au 17ème et au 18ème, la fée est d’une manière générale la conseillère des puissants, et prend en charge l’éducation des enfants des rois. On a même des exemples de fées révolutionnaires ou à la tête des services secrets… Cependant dans la seconde moitié du 18ème, la fée commence à être discréditée, parodiée… les auteurs l’éloignent des palais et des grands centres de décision. Elle retourne dans son monde parallèle…
    Virginie : J’ajouterais dans cette perspective que Mélusine inaugure le flirt de la fée avec le pouvoir, car elle donne toute son ampleur à la lignée de Lusignan. Elle est l’agent de leur conquête du territoire et de leur puissance !

    A partir du XVIIIe, on se rapproche de plus en plus de l’image des fées connues aujourd’hui mais bizarrement plus dans des pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre que la France. Cela se renforce encore au XIXe et votre livre emprunte d’ailleurs à ce moment-là les sentiers étrangers pour parler de l’image des fées alors que vous étiez restées auparavant presque toujours dans une certaine « tradition française » de la fée. Que se passe-t-il ailleurs qui ne s’est pas passé en France ou que s’est-il passé en France et non ailleurs ?

    Audrey : Il est certain que le format du livre et l’immensité du champ à traiter nous a amené à faire des choix. Nous avons évoqué ce qui nous paraissait le plus intéressant et le plus méconnu… on parle davantage des fées françaises jusqu’au 18ème car elles présentent justement des aspects singuliers, comme les fées révolutionnaires ou libertines qui sont en effet « l’exception culturelle » française… cela est lié tout simplement à la singularité de notre histoire. De même qu’au 19ème, la Mélusine aryaniste de Goethe est une spécificité allemande… nous avons voulu parler avant tout des figures fortes et en lien profond avec la culture du pays.
    Virginie : Concernant le 19ème, si nous abordons effectivement les fées étrangères, nous nous intéressons aussi largement au visage français de la fée, avec notamment Victor Hugo, et puis plus tard les décadents et en particulier Jean Lorrain dont l’œuvre relativement méconnue donne un visage original de fée, typique des personnages féminins fin de siècle.

    Aujourd’hui, on assiste à un mélange des sources, des représentations mais on ressent malgré tout que la féerie germanique et celte est prédominante. Peut-on lier ça à une domination culturelle anglophone, on pense au cinéma américain, à la littérature de fantasy ou aux gros développeurs de jeux vidéos par exemple ?
    Audrey : Oui, c’est une hypothèse très juste. Les grands studios américains ne s’intéressent guère à la fée Mélusine et autres précieuses de Versailles…
    Virginie : De toute façon, nous manquons de recul…

    Une des dernières fiches s’arrête sur le rapport de la fée et de la femme au cinéma. On a l’impression d’être passé de « la fée est une femme » à « la femme est une fée »…
    Audrey : C’est tout à fait ça. Les fées des débuts, les créatures surnaturelles du Moyen-Âge sont charnelles, ambivalentes et fragiles comme de vraies femmes, et puis à partir du 17ème les auteurs se servent de la féerie pour donner une magie à la femme contemporaine, dont la progression sociale, la libération et la prise du pouvoir se rapprochent de la puissance de la fée. C’est l’amphibologie féerique ! Nourrir la figure de la femme de qualités féeriques…
    Virginie : Tout à fait d’accord ! Pour ce qui est de « la fée est une femme » : tout notre parcours a été animé par cette idée, d’où notre volonté de sous-titrer notre travail « Regards sur la femme ». On a toujours tendance à oublier que les créatures merveilleuses parlent du réel, et les représentations de la fée se font l’écho des regards portés sur la féminité selon les époques. Et, comme on peut le voir dans le guide, ces regards sont loin d’être toujours bienveillants, même s’ils sont nourris par une évidente fascination.

    Pensez-vous qu’il y a un engouement actuel pour les fées ? Le résultat d’un cheminement amorcé au 19e siècle ou un mouvement typiquement fin XXe, début XIXe ?
    Virginie : Il y a un engouement pour la matière merveilleuse, elfes etc., mais ce n’est pas particulier à la fée.
    Audrey : C’est une question difficile, encore une fois, nous manquons de distance… mais a vu de nez, je ne pense pas qu’il y ait un grand attrait pour la fée aujourd’hui… Au cinéma par exemple, mise à part dans les adaptations, elle est absente…

    Quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Audrey : La fée du midi. C’est la seule fée que j’ai rencontrée et qui à la base était une femme… une princesse. Devant sa bonté et son intelligence, elle fut donc « canonisée » fée. Elle s’est formée en regardant les astres depuis le pic du Midi dans les Pyrénées, puis est ensuite devenue une référence internationale pour le royaume. Une instance de sagesse, qui vient en aide à tous, et les ambassades du monde entier viennent la consulter dans sa grotte…C’est à Jean de Préchac qu’on doit ce personnage dans La Reine des fées.
    Virginie : Je choisirais Viviane. C’est un personnage passionnant qui incarne parfaitement l’ambiguïté du personnage de la fée : dans les grandes lignes, sa genèse la présente tout d’abord comme la bonne Dame du Lac, qui a élevé Lancelot, c’est le pôle de la fée marraine, puis comme l’enchanteresse assoiffée de pouvoir qui va dérober son enseignement à Merlin pour ensuite le retourner contre lui dans une pulsion de possession absolue. Après lui avoir volé ses formules magiques, elle lui vole sa vie pour le garder à elle à jamais ! Viviane est un personnage extrême, entre fée maternelle et fée fatale. Jean Lorrain, à la fin du 19ème siècle, a parfaitement saisi et représenté sa folie et sa complexité.

    Avez-vous d’autres projets féeriques en cours ou à venir ?
    Virginie : L’exploration de la fée se poursuit déjà sur la toile : nous avons mis en ligne un blog qui a pour vocation de compléter le guide en proposant d’y retrouver des œuvres artistiques, des nouveaux textes… (Voir le blog des fées).
    Pour le reste, il y aura sûrement d’autres écritures à quatre mains, mais nous ne nous focaliserons pas seulement sur le monde des fées ! A suivre…
    Audrey : Et puis peut-être une série de dessin animé sur une petite fille qui veut exaucer ses désirs et demande aux fées de la « former »… C’est juste un projet pour le moment…

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mai 2009.

  • Créatures fantastiques du Québec de Bryan Perro et Alexandre Girard (Les Intouchables)

    Créatures fantastiques du Québec
    T1 & T2
    Textes: Bryan Perro
    Illustrations: Alexandre Girard
    Editions: Les Intouchables
    160 pages – 140 pages
    Prix: 24,95 $

    Présentation éditeur:
    Peu de gens s’en aperçoivent mais le Québec est, depuis des temps immémoriaux, le théâtre d’étranges phénomènes. Aux tréfonds des lacs, sur les cimes des montagnes, le long des berges du fleuve et au creux des forêts rôdent des créatures fantastiques qu’il vaut mieux éviter de croiser. Les portraits rassemblés dans ce livre, accumulés par les auteurs de ce répertoire au cours de leurs minutieuses investigations, vous permettront de découvrir un autre Québec. Pas celui du folklore, celui d’une terre barrée d’ombre et aux parfums de mystère…

    Notre avis:
    Voici deux ouvrages qui intéresseront énormément et aussi bien les amateurs de cryptozoologie que de bestiaire fantastique. L’auteur jeunesse bien connu de l’autre côté de l’Atlantique rassemble ici de nombreuses créatures légendaires issues des forêts aux couleurs changeantes, des lacs froids et profonds, des îles bordant la côte. Dans ce beau pays à l’histoire baignée de cultures différentes, on ne s’étonne pas de trouver tant de créatures qui se font l’écho de celles observées de notre côté. On remarque aussi de jolies différences. Les lutins n’ont ici qu’un oeil, les nains sont jaunes, les monstres aquatiques sont soupçonnés d’être des esturgeons géants, les Dames Blanches se font translucides et apparaissent dans les chutes d’eau… Et puis, il y a tout ce légendaire indien, passionnant.
    Les illustrations d’Alexandre Girard, majoritairement des crayonnés, illustrent de belle façon les propos, les anecdotes, les descriptions de ces diverses créatures. Les amateurs de féerie dénicheront ci et là quelques spécimens dont les auteurs eux-mêmes font le rapprochement avec les korrigans et brownies de notre continent.
    Enfin, le tout se glisse dans une mise en page particulièrement bien travaillée où l’on joue autant avec les images que le texte. Etonnant au départ, le lecteur s’habituera bien vite et retrouvera ses marques pour une lecture fluide bénéficiant de ce joli décor.
    Le deuxième tome se fait plus fantastique encore avec un dossier spécial fantômes. Notons également un dossier spécial Québec et sa galerie de personnages étranges.
    Petite cerise sur le gâteau, le papier utilisé est un papier écologique. Les forêts vous remercie !
    Deux ouvrages qui s’adressent aux québécois et à tous les amoureux de cette magnifique contrée.

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