Catégorie : Chroniques

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  • L’École Capucine, T2 : L’héritier, Djian, Vincent, Vents d’Ouest

    L’École Capucine, T2 : L’héritier, Djian, Vincent, Vents d’Ouest

    L’École Capucine
    Tome 02 : L’héritier
    Scénariste Djian
    Dessinateur Vincent
    Editions Vents d’Ouest
    Format : 238 x 322 mm
    56 pages
    Paru le 17.03.2010
    Prix: 13€

    Présentation de l’éditeur:

    Que se passe-t-il quand un village breton considère un membre de sa communauté aussi malfaisant qu’une cellule malade ? Le dénouement épique de ce diptyque passionnant et envoûtant.

    Le retour au village de Kerfilec du couple Honoré Pencrec’h et Camille Desfhouet ne fait pas que réveiller les cancans sur leur compte. Il dérange la tranquillité chérie des villageois. Car même si elle pense bien dissimuler ses sombres desseins, tous le redoutent ; la riche Camille est revenue pour se venger… Mais de quoi ? !

    C’est pour tenter de le découvrir, qu’Hortense Malanges, directrice de l’école Capucine nichée sur l’île du Dourduff, ressort ses poudres magiques de ses malles empoussiérées. En faisant revivre un instant Camille et Honoré enfants, elle ne se doute pas qu’elle va gravement envenimer la situation ! C’est sa première expérience de sorcellerie et sans s’en rendre compte, elle laisse s’échapper le jeune Honoré. Perdu dans ce futur inconnu, il s’empresse d’attenter à la vie de la Camille adulte…de sa « future épouse » ! Heureusement que sa soeur Adeline, plus rouée qu’Hortense en matière de magie, peut ressusciter Camille et rétablir provisoirement la situation.

    Mais le jeune Honoré se balade toujours dans le présent, et les soupçons du juge de paix Cuchard, dépêché de Roscoff, et tombé fou amoureux de Camille, sont loin d’être apaisés. Instrument plus ou moins complice de sa vengeance, il voudrait bien se débarrasser du mari encombrant, mais aussi punir le village tout entier de sa méchanceté envers sa bien-aimée.

    De leur côté, avec beaucoup de difficultés, Honoré et son « lui-même » enfant ont fait connaissance. Ils conjuguent leurs souvenirs et leurs réflexions souvent violemment opposées, faisant resurgir à la surface un terrible passé, à l’origine de l’amertume de Camille.

    Louis, l’ancien forçat amoureux d’Hortense, la sorcière Adeline, la jolie Emma, amour d’enfance d’Honoré prématurément disparue, le juge Cuchard, Camille, Honoré et tout le village … Très vite, chacun va forcément devoir choisir son camp, car le rouleau compresseur de la vérité arrive dans l’ombre… Les évènements s’accélèrent, vers un dénouement aussi tranchant que les falaises de Kerfilec.

    Comme dans le Sleepy Hollow de Tim Burton, les paysages bretons et les villageois sont de véritables protagonistes de l’histoire, bien ou malveillants avec les héros, selon qu’ils se fondent plus ou moins avec le décor…Les thèmes abordés par Djian (la vengeance, l’innocence brisée, la cruauté de l’enfance) comme le dessin tantôt tendre tantôt cruel de Vincent, tout rappelle Peter Pan, le chef d’oeuvre de Loisel…Une référence plutôt flatteuse !

    Notre avis:

    Voilà donc que se termine ici cette histoire de famille saupoudrée de magie. Et le moins que l’on puisse dire est que nous avons bien aimé nous perdre dans cette Bretagne pleine de mystère ! Saluons donc le travail de deux auteurs qui ont pour point commun d’admirer et de suivre la piste de Régis Loisel avec une petite touche Yslaire pour le dessinateur Vincent qui n’est pas pour nous déplaire. Ils sont su tisser en deux volumes une très belle histoire emplie de ce parfum particulier que sont les secrets de village en lui donnant une dimension encore plus attrayante par des personnages maîtrisés et intrigants, une petite touche de magie admirablement distillée pour ne pas sombrer dans un univers irréel et laisser l’histoire là où elle est, dans le vécu de tous ces gens. Un très bel univers qui trouve ici une conclusion digne de ses débuts. On en ressort avec du rêve plein la tête et des images fortement ancrées en notre mémoire. Du tout bon, donc !

  • La Légende du changeling, T3: Spring Heeled Jack, Pierre Dubois, Xavier Fourquemin, Le Lombard

    La Légende du changeling, T3: Spring Heeled Jack, Pierre Dubois, Xavier Fourquemin, Le Lombard

    La Légende du changeling
    T3: Spring Heeled Jack
    Scénario: Pierre Dubois
    Dessin: Xavier Fourquemin
    Couleurs: Scarlett Smulkowski
    Editions Le Lombard
    Prix : 13.5 €

    Présentation de l’éditeur:

    La mine s’est effondrée, ne laissant la vie qu’à de rares survivants protégés par le petit peuple. Après celle du feu, Scrubby a maintenant passé l’épreuve de la terre. La suivante sera-t-elle celle de l’eau ? Tout porte à le penser. En effet, Laura, une amie de Scrubby, vient d’être assassinée près d’une étrange taverne située au bord de la Tamise… Pierre Dubois nous invite une nouvelle fois dans le Londres de Jack l’Éventreur et de Peter Pan. Ce Londres du 19e siècle dont Xavier Fourquemin nous exhale les mystères et misères de son trait à nul autre pareil.  

    Notre avis: 

    Une fois de plus, le duo Dubois-Fourquemin nous surprend et nous éblouit dans cette série qui se hisse tome après tome au panthéon des plus belles bandes dessinées ayant pour thème la féerie.

    Cette fois, après avoir clôturé l’aventure précédente en quelques pages et fait passer l’épreuve de la terre à notre changeling Scrubby, c’est vers le thème de l’eau que les auteurs nous entraînent. Mais pas seulement… Le titre fait référence à une légende urbaine de cette mystérieuse Londres que Pierre Dubois semble si bien connaître. Spring Heeled Jack défraya en effet la chronique durant l’ère victorienne. Cet homme ou créature, au masque horrible pouvait effectuer des sauts inhumains. Dans les années 1830, nombre de témoignages furent recueillis à Londres mais aussi de Sheffield à Liverpool à propos de ce « Springheel Jack » ou encore « Spring-heel Jack » aux yeux de braise, aux mains griffues et crachant quelquefois des flammes bleues et blanches. Tantôt démon rôdant dans les rues, tantôt monstre sous des faux-airs de gentleman, s’en prenant aux dames, les tripotant, Spring Heeled Jack marqua son temps et de nombreuses fictions s’en inspirèrent. Ces descriptions durèrent jusqu’en 1904.

    C’est donc trait de génie que d’introduire cet intrigant personnage alliant un côté démoniaque et un autre lié à son époque des débuts de l’ère industrielle pour en faire le nouvel adversaire de Scrubby, allié naturel des fées. Une idée admirablement amenée et servie par le dessin de Fourquemin et les belles couleurs de Scarlett Smulkowski qui confèrent aux écrits de Pierre Dubois une image à leur hauteur.

    Enfin, on s’étonnera toujours des qualités scénaristiques de cette série qui marie un parfum d’autrefois, d’ »Il était une fois » à un style bien d’aujourd’hui lui donnant toutes les qualités d’un conte moderne à lire par tous. Ici, difficile de parler de cerise sur le gâteau, tellement cette série a de qualités, un vrai gâteau aux cerises, finalement. Et on en reprendra volontiers une part !

  • Llyr, Ataraxia, Prikosnovénie

    Ataraxia
    Llyr
    Prikosnovénie

    Présentation du label:

    Trois ans après le dernier album studio Kremasta Nera, Ataraxia sort son nouvel album chez Prikosnovenie. Llyr (La lyre)est le nom de l’instrument des Bardes et des poètes lyriques grecs : un instrument sacré qui s’inspirent des formes nobles et gracieuses du cygne. Dans ce nouveau voyage très dense, Ataraxia joue des guitares classiques, 12 cordes et folk, des claviers, des flûtes, sitar, gamelan, daf, frame drums, santoor, tablas, zard et cloches. La voix magistrale de Francesca est soutenue par des choeurs masculins impressionnants. Cette nouvelle épopée à travers les âges est portée par un personnage emblématique, un guérisseur, un chaman du nom de Siqillat. Les morceaux sont inspirés de mythes païens, de célébrations à la Mère Nature, de traditions celtiques… Ataraxia porté par la majestueuse Francesca développe un son et un genre unique: un folk païen aspirant à la Lumière.

     

    Notre avis:

    Des propos mêmes de la chanteuse du groupe, Francesca Nicoli, cet album « raconte l’histoire de Siquillat, un être illuminé qui a traversé les âges et de nombreux pays sous différentes formes pour célébrer et guérir à travers sa voix ».

    Dans la mythologie galloise, Llyr est le père de Manawyddan Fab Llyr, Bran le Béni et de Branwen. Dans la mythologie celtique irlandaise, Llyr devient Lir, dieu de la Mer et père, entre autres, de Fionnuala, d’où certainement les cygnes présents sur la pochette puisque Fionnala et ses trois frères seront changés en cygnes et condamnés à errer pendant 900 ans sur les lacs et les rivières…

    Un album très spirituel qui chante les légendes et la Terre au travers de musiques douces et de voix enveloppantes. Un voyage au travers de nombreux mythes paiens, celtiqes et autres et dont les nombreux instruments se font porteurs et insufflent toute la belle énergie que l’on connaît à la World Music. A noter la reprise de Scarborough Fair, cette vieille chanson anglaise popularisée par le duo Simon & Garfunkel sur leur album Parsley.

  • Alice au pays des Merveilles, l’adaptation en bande dessinée de Moore, Reppion et Awano

    Alice au Pays des Merveilles
    Scénariste : Moore et Reppion
    Dessinateur : Awano
    Soleil Productions
    Prix : 13.5 €

    Présentation de l’éditeur :

    « A quoi peut servir un livre sans images ni dialogues ? » demande Alice.

    Voici une interrogation à laquelle répondent Leah Moore, John Reppion et Erica Awano dans cette adaptation de grande qualité du célèbre conte de Lewis Carroll, ALICE AU PAYS DES MERVEILLES (1865). Alice est incroyablement surprise de voir un lapin blanc consulter sa montre à gousset et se lamenter d’être en retard! Curieuse et courageuse, elle le suit jusqu’à son terrier et fait une chute interminable à travers un trou encombré de toutes sortes d’objets, livres, horloges, théières… Surprise mais jamais effrayée, elle poursuit son chemin à travers le Pays des Merveilles, rencontre ses habitants, et vit des aventures extraordinaires.

    Notre avis :

    Erica Awano a reçu comme consigne de s’approcher des illustrations originales du conte de Lewis Carroll. Malgré tout, on y décèle toujours cette petite touche manga qui a fait le succès de la dessinatrice brésilienne et donne, par le visage d’Alice, un petit côté très actuel.

    Côté histoire, ce désir de rester fidèle au conte se ressent clairement. Alice suit le même chemin, rencontre les mêmes personnages et finalement, c’est une version hyper-illustrée de l’œuvre de Lewis Carroll sans vraiment quelque chose en plus. A choisir entre le comic et l’œuvre originale, on choisira l’œuvre originale car une adaptation cherchant à approcher au plus près de l’original est rarement aussi forte. Ce fut le cas ici.

  • Contes & Légendes du Tarn, Olivier de Robert, éditions De Borée

    Contes & Légendes du Tarn
    Olivier de Robert
    Editions De Borée
    Nombre de pages: 400
    cartonné
    Dimensions: 246*166 MM
    Prix: 26 €

    Présentation de l’éditeur: 
    Soyez prêts à tout en terre tarnaise : ici les bêtes parlent, les jeunes filles se meurent d’amour, les princesses épousent des fils de rien, les saints jouent au palet avec les rocs. Et si, dans le dédale des ruelles, les esprits extraordinaires de Jean Jaurès et de Toulouse- Lautrec se côtoient, c’est dans la forêt que se croisent les souvenirs des gentilshommes verriers et des héros anonymes de l’Aéropostale et de la Résistance.

    Historien de formation et accompagnateur en montagne, Olivier de Robert est devenu conteur par hasard et l’est resté par passion. Il sait à merveille extirper de son sac à malices des récits pour toutes les oreilles. Les Contes et Légendes du Tarn représentent le deuxième volume de l’auteur dans la collection après le succès des Contes et Légendes d’Ariège récemment réimprimé.

    Notre avis:

    A lire les différentes légendes ici collectées, on peut déjà affirmer une chose: dans le Tarn, il faut s’y perdre pour s’y retrouver ! Et c’est bien à force de s’égarer dans des décors de pierres, des forêts où rôde le Drac, les dédales des rues de village qu’Olivier de Robert finira par rencontrer d’étonnants conteurs comme ce dénommé Rivière qui lui parlera de cette nymphe au peigne d’or ou encore ce petit vieux qui, le sourire en coin, lui proposera une chasse au Badaruc. Les rencontres se succèdent et le collecteur aime à présenter ses sources dans des introductions toujours marquées par cet aspect humain. Car les légendes, ce sont les hommes qui les font et qui les portent. On ne peut donc qu’être séduit par la démarche de l’auteur et sa façon toute à lui de nous prendre par la main au détour d’une rue, d’une fontaine ou d’une anecdote pour nous conduire au coeur d’une légende à la rencontre de la fée Salimonde, de la Tarasque, de Toulouse-Lautrec et de tout ce trésor de contes et de légendes que recèle le Tarn. Un beau voyage dans un pays aux gens accueillants et vraisemblablement peu avares en discutailles à propos de leur patrimoine légendaire !

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