Catégorie : Croyances

Les fées existent, ils les ont rencontrées !

  • La maison aux esprits en Thaïlande

    La maison aux esprits en Thaïlande

    Dans nos pays, rares sont les autels ou espaces encore dédiés aux esprits. Si l’on connaît les gnomes pour résider derrière les poêles anciens, on constate que ces cheminées et autres endroits spécifiques disparaissent peu à peu. Mais dans de nombreux pays, les pratiques à l’égard du génie du lieu sont encore très vivantes.

    C’est le cas en Thaïlande où chaque habitation, hôtel, champ, café voir centre commercial possède sa Maison aux esprits. Le génie du lieu y est appelé Pra phum ou encore Chao thi. Ce sont de petits esprits protecteurs qui, si on les salue chaque matin et que les offrandes sont établies, sauront tenir à l’écart des demeures les Phi, esprits malfaisants.

    Chaque matin, avant 11h, des colliers de fleurs, des boissons, des fruits ou de l’encens sont déposés dans ces petites maisons. Chaque personne salue respectueusement l’autel en passant devant lui. On y place des figurines représentant les esprits, mais aussi des divinités ou encore des représentations d’ancêtres.

    Découvrez en plus sur les traditions mondiales liées aux esprits dans mon livre : Le Grand Livre des Esprits de la Maison, aux éditions Trédaniel.

  • Ce soir, je me permets d’être nostalgique…

    Ce soir, je me permets d’être nostalgique…

    A force de voyager dans des contrées encore bien marquées par la féerie telle que nous l’avons connue chez nous il y a plus de vingt ans maintenant, les retours se font de plus en plus nostalgiques. Je ne sais pas vous, mais moi je croise rarement des artisans sculptant ou dessinant fées, elfes et lutins, proposant sur les étals des échoppes nomades des figurines, des objets que nous avions pour habitude de saisir pour en décorer les étagères de nos bibliothèques… Ces mêmes bibliothèques où s’étalaient des dizaines d’ouvrages nous contant les secrets de Féerie. D’un Merveilleux où les fées pouvaient se montrer aussi bienveillantes que cruelles, où le lutin au chapeau rouge tirait souvent la couleur de celui-ci du sang versé, où les elfes laissaient transparaître leur caractère divinement agraire. Une féerie vraie, brute, attachée à la terre, n’omettant pas de dire le sauvage sans jugement aucun.

    Depuis une dizaine d’années, les retours de contrées où les aubépines se tissent de prières me renvoient l’image édulcorée de nos propres croyances. Là, on chante les fées, ici on les « mesure ». Là, on conte en veillées, ici on psychanalyse. Là, la glaise prend encore les traits d’hominidés placés sur le seuil, dans des maisons miniatures rappelant les lares antiques. Ici, tout est en résine et plastique, importé de la lointaine Asie nous inondant de vulgaires copies alors qu’elle-même fourmille de petits esprits respectables et respectés.

    Là, on se soucie des autres, on y voit trois générations dans la même chaumière et un petit pot de crème dans un coin de la cuisine. Ici, on entend que le son de ses propres pensées, on nous répète sans cesse de se « self-développer », au détriment des autres sans doute. De tous les « Autres », oubliant les fées et toute leur altérité, modelant une nouvelle image à notre convenance, des sortes de poupées gentilles malléables à merci, des reflets d’âmes intérieures où l’âme elle-même se dénature…

    Alors oui, ce soir, je me permets d’être nostalgique. J’ai tant connu de soirées magiques, traversé tant de lieux où se respiraient les parfums des fées… Il y a vingt ans encore, rien n’était caché, tout s’étalait sur les marchés, dans les festivals, entre les mots échangés avec auteurs et artistes… Dans les gestes des anciens des campagnes s’apprenaient et se transmettaient tant de merveilles. Cette nostalgie se fait salvatrice lorsqu’elle épouse la plume pour ne rien oublier. En elle se cache l’espoir qu’un jour, d’autres sauront déchiffrer à nouveau cette féerie ancrée dans la terre, dessinée sur l’écorce des arbres, portée par les vents, les tempêtes et les bourrasques. Et, fort heureusement, dans les mots des quelques ouvrages que de pauvres revenants s’évertuent à écrire pour ne pas oublier. Pour ne rien oublier de cette féerie brute qui ne nous fait point rêver, mais au contraire, nous éveille au monde.

  • La Magie féerique par Morgan Daimler

    La Magie féerique par Morgan Daimler

    Présentation de l’éditeur :

    De nos jours, de nombreux néo-païens sont amenés à honorer les fées, mais constatent que le sentier moderne menant aux fées est caché dans la brume et l’ombre de notre monde moderne devenu depuis longtemps incrédule. Pourtant, le chemin est toujours là, dans l’attente de ceux qui sont prêts à le rechercher. Ce livre est un guide pour ceux qui recherchent un chemin qui combine la sorcellerie néo-païenne moderne avec l’ancienne foi celtique des Fées. L’ouvrage aborde les croyances et pratiques de base, les jours sacrés, les outils, la construction de l’autel et la théologie, dans le but de donner au chercheur une base solide sur les fondements de la Sorcellerie féerique moderne.

    Notre avis :

    La magie féerique dans sa forme actuelle est issue d’un croisement entre les traditions anciennes d’Écosse, d’Irlande et d’Angleterre et les pratiques magiques néo-païennes comme la Wicca et autres formes modernes d’une sorcellerie qui plonge ses racines dans la Nature. Malgré son positionnement dans le début du livre, Morgan Daimler ne déroge pas à cette mouvance. Et au fil des pages se détisse la trame qui l’a conduite à sa pratique actuelle, pour part dérivée des lectures-témoignages des folkloristes et arpenteurs des croyances féeriques de sa verte contrée irlandaise, d’autre part des découvertes réalisées au travers d’écrits et de rencontres plus modernes. Et c’est peut-être ceci qui caractérise cette pratique magique de la Féerie, celui de gaiement aller picorer le long des chemins empruntés pour se faire sa propre idée. Dans sa « pratique rituelle personnelle » qu’elle-même ne cesse de préciser, il y a donc le mot « personnel » qui revêt toute une importance. Le livre se transforme alors bien plus en un témoignage avec tout ce qu’il a de précieux à nous offrir qu’en un guide véritable, synthèse des règles à suivre. Mais comme dans la vie, nous cherchons à prendre chez chacun ce qu’il y a de mieux afin de le reproduire, le chemin vers Féerie se construit en apprenant des autres ce qui plaît aux fées ou non. Et pour ça, cet ouvrage vous ouvrira de nombreuses petite portes, vous indiquera quelques astuces enchantées et vous aidera à en découvrir plus sur ces personnes qui pratiquent les rituels de magie(s) féerique(s).

    Bien sûr, c’est une fois de plus une traduction venue des contrées anglo-saxonnes où l’on parle plus librement des fairies, où, d’une génération à une autre, la Fairy Faith semble n’avoir jamais vraiment été perdue. Rares sont les livres français qui reposent sur le même genre de parcours chez nous, qui aideraient à préserver ces anciennes traditions féeriques nées ici aussi. Car la Magie des Fées a toujours été là.

    La Magie féerique
    Morgan Daimler
    Aux éditions DANAÉ
    Prix 14€

  • Le 1er mai ou la nuit des fées

    Le 1er mai ou la nuit des fées

    Le 1er mai est un jour particulier pour les amis des Fées. La nuit précédent ce jour spécial voit les passages du Petit Monde s’ouvrir et des cohortes d’elfes, de fées et de lutins se jeter sur nos chemins. C’est le début de grand règne de la féerie qui atteindra son apogée le 24 juin. Tout sourit à la vie, le soleil revient chauffer la terre, les grains sont semés, les Dames de l’abondance permettront aux hommes de se nourrir pour le reste de la saison. Encore faut-il s’attirer les bonnes grâces des fées et autres Belles Demoiselles de nos champs et forêts ! C’est le moment de sortir vos offrandes, de lancer vos prières, d’ouvrir les bras à Féerie. Mais prudence, cette nuit chaotique est aussi célébrée que crainte car toutes les créatures sauvages ne sont pas complaisantes envers les humains. Un peu normal lorsqu’on voit comment nous traitons la terre… La nuit de Beltaine qui célèbre la fertilité, le retour de la lumière et le début de la saison claire pour les Celtes est aussi la fameuse nuit de Walpurgis célèbre pour ses sorcières ! Quoiqu’il en soit, ayez une pensée particulière pour le Petit Peuple chaque premier jour de mai, que vous dansiez autour de grands feux allumés pour cette célébration ou que vous optiez pour une balade le long de chemins embaumés par les parfums de l’aubépine, l’arbre des fées.

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  • Guide des lieux enchantés de Suisse romande

    Guide des lieux enchantés de Suisse romande

    guidelieuxenchantessuisse

    Présentation de l’éditeur:

    Grottes, cascades, gorges et forêts mystérieuses : dans ces recoins de nature empreints de magie, l’enchantement est roi. Au travers de 30 balades réparties sur tout le territoire suisse romand, partez à la découverte des êtres élémentaires, ces fameux esprits de la nature, pour mieux les connaître et ressentir l’énergie spécifique qui émane d’eux. Porteurs de messages, ils sauront peut-être faire grandir en vous une reliance à vous-même et à la nature sacrée. Potion magique composée de légendes, d’expériences, d’exercices, de cascades aux fées, de sources de la vouivre, de montagnes aux géants, de falaises et grottes, ce guide vous fera découvrir la féerie cachée au cœur du pays romand. Avec cartes détaillées des itinéraires et toutes les infos pratiques.

     

    Notre avis :

    Ce guide de Joëlle Chautems et Mathieu Bressoud nous a intéressé de prime abord pour son approche originale. Tracer une carte des endroits féeriques de Suisse, y évoquer les croyances passées et y superposer les croyances d’aujourd’hui. A la lecture, j’avoue avoir été un peu déçu par le nombre de contes inventés par les auteurs. J’aurais souhaité y trouver plus de légendes issues des Anciens que ce que ce livre nous offre pour permettre la comparaison avec les histoires plus modernes. Cette juxtaposition aurait produit un intérêt supérieur pour l’ouvrage en plaçant textes anciens et modernes côte à côte sans parti-pris et interprétation. Mais j’ai été séduit par l’idée du livre qui enchantera sans nul doute les passionnés de géobiologie car il recèle de données et d’expériences de communication avec les esprits de la nature.

    La partie introductive dresse le portrait d’esprits avec là, malheureusement, beaucoup d’affirmations à prendre avec toute la prudence qui s’impose. Le fait d’employer des dénominations anciennes pour des perceptions modernes entraîne une large confusion et un syncrétisme dangereux. C’est malheureusement souvent le cas dans ce type de livres alors que l’emploi de néologismes élimine cette confusion. J’ai donc bien mieux apprécié les descriptifs des Alaïas, Huelrogs, Crapaudeaux… que des Tritons, Trolls et autres Lutins. Mais à chacun, poète, médium ou non de lire ce livre comme il l’entend. Il a le mérite d’ouvrir nos esprits à la curiosité et au ressenti de la nature, deux choses qui ne peuvent que faire du bien. Il offre, de plus, 30 idées de balades magnifiques au coeur d’une nature resplendissante !

    Ce livre est disponible en Suisse et notamment sur le site des éditions FAVRE

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