L’actualité féerique !

  • Fées noires & Dames sombres – Madela

    Fées noires & Dames sombres – Madela

    Madela

    Madela ou Madera est surtout présente en Birmanie où les mères la craignent. Cette fée maudite qui appartient au redoutable monde des Nats, apporte la fièvre aux enfants et fait pousser des hurlements aux nourrissons. Porteuse de maladies, elle répand le malheur dans les maisons et on ne compte plus le nombre de prières et de conjurations prononcées par les mères bienveillantes afin de tenir la fée éloignée de leur progéniture.

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    La fièvre durait depuis plusieurs jours. Les enfants étaient alités, baignant dans leur sueur. La mère, à bout de force, passait d’un lit à l’autre, posant sur les fronts chauds des bandes de tissu mouillé. Elle fredonnait une douce chanson, tentant de calmer les spasmes et tremblements de ses enfants. La fièvre était apparue un soir, chez le nourrisson. Il s’était agité plus que de coutume cette nuit-là et sa mère avait veillé jusqu’au petit matin à ses côtés. Puis, les trois autres, tour à tour, avaient eux aussi commencer à trembler, à ressentir dans tout leur corps ces courbatures annonçant le mal qui s’emparait d’eux. Au bout du troisième jour, les enfants commencèrent à ressentir d’autres symptômes. Ils maigrissaient à vue d’œil et l’état du bébé devenait vraiment inquiétant. Il avait moins de ressources que les autres et s’épuisait à pleurer continuellement. Les seuls moments de calme intervenaient lorsque, épuisé, il sombrait dans le sommeil. Un sommeil que les autres redoutaient, tellement ils étaient en proie à d’affreux cauchemars. C’est le récit de ces mauvais rêves qui mit la puce à l’oreille de la grand-mère partageant le même toit que le reste de la famille. Les enfants ne cessaient de répéter qu’une femme, portant un long voile blanc déchiré en lambeaux pour tout vêtement se présentait à eux durant la nuit, riant de leur malheur, posant sa main froide sur leurs fronts brûlants, répandant encore plus le mal dans leurs petits corps. La vieille dame reconnut une légende qu’elle entendait souvent dans son village natal, celle d’une démone, d’une sombre fée, d’une Nat. On l’appelait Dame Madela. Et sans aucun doute, c’est elle qui s’était installée dans leur demeure. La grand-mère fit ses paquetages ce jour-là et sans une explication quitta la maison. Le quatrième jour au soir, on frappa à la porte. C’était l’aïeule qui était de retour et elle n’était pas seule. Un vieil homme se tenait à ses côtés. Il avait le corps couvert d’inscriptions, le cou entouré de colliers et talismans. Un sorcier, un guérisseur. La mère, fatiguée, les laissa entrer. L’homme leur demanda de le laisser seul dans la chambre avec les enfants. Il jeta un dernier regard vers la mère, il voulut lui sourire, la rassurer mais ses yeux noirs, puissants, la firent reculer. Elle esquissa un geste de retenue mais la grand-mère la prit dans ses bras, lui chuchota que tout se passerait bien. Le sorcier entra dans la chambre. Des cris, des pleurs, des menaces et des prières. Toute une litanie de formules, de marmonnements. La nuit passa ainsi. De temps à autre, la mère pouvait entendre les pleurs de son bébé ou la voix douce d’un de ses jeunes enfants. A l’aube, l’homme sortit de la chambre. La grand-mère lui offrit à boire et à manger. La mère, elle, se précipita dans la chambre pour y trouver ses quatre enfants endormis. Paisiblement allongés sur leurs nattes, plongés dans un sommeil sans rêve. Elle posa la main sur chacun des fronts. Plus de température, la fièvre s’en était allée avec Dame Madela.

     

  • Aux Portes du Mystère sur Radio Arcadie

    Aux Portes du Mystère sur Radio Arcadie

    Le vendredi 30 mars, j’ai pu participer à une nouvelle émission sur Radio Arcadie. La voici disponible pour la réécouter selon votre plaisir:

     

    Vendredi 30 mars sur Radio Arcadie, les auditeurs ont pu découvrir Richard Ely & le Monde Magique du Petit Peuple dans la toute nouvelle émission animée par Mandala Chakras & Alina de Brocéliande « Les Portes du Mystère ». Durant 2h en format podcast nous vous invitons à revivre en replay les moments magiques qui ont marqués l’émission.

    Les Portes du Mystère est une toute nouvelle émission conçue et animée par Mandala Chakras et Alina de Brocéliande pour les auditeurs de Radio Arcadie. Elle a lieu le dernier vendredi soir du mois en live entre 21h et 23h. Les invités proposés sont tous issus du milieu ésotérique et ou féerique, afin de proposer à nos auditeurs des thèmes en lien avec notre radio. Pendant la première heure notre invité nous parle de son parcours et nous ouvre les portes du mystère de son univers. En seconde partie les auditeurs transmettent leurs questions pour que notre invité puisse y répondre. Bienvenue en Arcadie, la Radio de tous les Mystères ! http://radioarcadie.net

  • Fées et lutins de France – Folliked

    Fées et lutins de France – Folliked

    Les Folliked résidaient autrefois dans l’île de Bréhat. Autrefois, car ils ont disparu en même temps que le dernier des chevaux, animal auquel ils étaient particulièrement attachés. On reconnaissait facilement un Follik à ses longs cheveux noirs coiffés d’un large chapeau. Il vivait dans les fissures des murs et dans les greniers des demeures de l’île. On lui connaissait un caractère jovial, quelque peu farceur mais également très serviable. Les gens de l’île leur laissaient volontiers une galette de sarrasin en offrande.

     

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Secrets des Plantes Sorcières

    Secrets des Plantes Sorcières

     

    Potions et Enchantements, Philtres d’amour et Poisons, Onguents et Talismans… Voici Les Fabuleux Secrets des Plantes Sorcières !
    Une fois ce grimoire de magie végétale ouvert, vous ne pourrez plus faire machine arrière. Sauf s’il s’agit de cueillir quelque herbe magique à reculons afin de préparer vos sortilèges, bien sûr…
    Ce grimoire repose sur une tradition sorcière venue de la nuit des temps. Il s’est nourri des recettes anciennes, des formules murmurées sous la lune et des secrets échangés lors des nuits de sabbat. Alors, sortez vos chaudrons, enfourchez vos balais et partez par-dessus les haies et les buissons à la découverte des plantes ensorcelantes, protectrices, guérisseuses voire… diaboliques !

    J’ai le grand plaisir de vous annoncer la parution en librairie de mon dernier livre SECRETS DES PLANTES SORCIÈRES, merveilleusement illustré par la talentueuse CHARLINE et paru aux éditions AU BORD DES CONTINENTS. Vous le trouverez à un prix plus que raisonnable au vu de la quantité de travail qu’il a demandé, 19,95€. Dans un beau format pratique pour l’emmener dans les champs et les bois avec vous et y découvrir toutes ces herbes magiques !

    Un livre qui me fait d’autant plus plaisir après des années passées à vous proposer des balades guidées autour de ce thème. J’y ai mis tout ce que j’avais pu recueillir pendant ces belles expériences et mon amour inconditionnel pour les plantes et leur magie. Je vous souhaite tout autant d’enchantement que ce que je vis à chaque plongée au cœur de cette nature émerveillée !

    Disponible chez votre libraire (si pas en rayon, il peut vous le commander), à la Fnac ou directement sur Amazon

  • Fées noires & Dames sombres – Lorelei

    Fées noires & Dames sombres – Lorelei

    Lorelei

    Les marins allemands chantent encore la tragique histoire de Lorelei, la nixe du Rhin. Autrefois une femme amoureuse s’étant jetée dans le fleuve, son amour perdu, son innocence trahie. Aujourd’hui, un esprit errant, une sirène se vengeant des hommes en les prenant à son tour dans ses filets. Des filets qu’elle tisse d’une mélodie séductrice et de son doux visage pourvu d’yeux qui noient quiconque y plonge le regard.

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    Ferdinand Marsternsteig

    Une petite embarcation dérivait sur le Rhin. Elle longeait les rives, oscillant maladroitement, portée par les courants. A son bord, un homme était allongé, vraisemblablement endormi. La barque s’engouffra dans un bras et finit par s’encastrer dans la berge. Secoué, l’homme s’éveilla. Il paraissait complètement déboussolé. Il regardait autour de lui sans reconnaître les lieux. Jetant un œil surpris à ses vêtements mouillés. Puis, au bout de quelques minutes, il descendit de l’embarcation pour prendre pied sur la berge. Il marcha longtemps avant de tomber sur des gens. Ceux-ci, à l’état misérable de l’homme, s’enquirent de sa santé. Ils lui demandèrent d’où il venait, qui était-il. Autant de questions auxquelles l’homme ne parvenait à répondre. On l’emmena à l’hôpital. Un médecin l’ausculta et ne lui trouva rien de grave. Une radiographie révéla quelque chose d’anormal, il avait de l’eau dans les poumons. De toute évidence, l’homme avait failli se noyer quelques heures plus tôt. Une enquête fut ouverte.

    Au fil des jours, les pièces du puzzle se reconstituaient. La police put identifier l’homme grâce à son portrait diffusé dans la presse et au coup de téléphone d’un membre de sa famille. C’était un célibataire d’une trentaine d’années dont le sport favori était la pêche. Ceci expliquait la barque et sa présence le long du Rhin. Chose étrange, d’habitude, il ne pêchait que sur un des affluents du fleuve. Avait-il poussé son envie jusqu’à oser naviguer sur le Rhin. Sa barque s’était-elle renversée. Mais alors qui l’avait secouru ? Tant de questions restaient en suspens sans que le principal témoin ne puisse en dire davantage. L’homme avait sombré dans une douce folie. Il marmonnait sans cesse un prénom, celui de la célèbre Nixe allemande : Lorelei. Il divaguait. On le plaça dans plusieurs maisons de soin, mais à chaque fois, sa folie se faisait plus affirmée, son comportement devenait plus violent. Il se débattait, hurlait qu’il voulait rejoindre le Rhin. Enfin, on eut l’idée de le placer dans un centre en bordure du fleuve. L’homme accepta ce nouvel endroit. La fenêtre de sa chambre donnait sur le fleuve et il passait la journée, assis devant la vitre à regarder l’eau s’écouler. Il murmurait un chant que personne ne connaissait, une mélodie douce, envoûtante, très belle. Son esprit était perdu. Son cœur, lui, ne voyait qu’elle.

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