En Bretagne, on connaît les Marie Morgans comme des filles des rivages et estuaires vivant dans les grottes creusées dans les falaises, quelquefois sirènes entraînant les hommes séduits vers la mort. Elles habitent de beaux palais de nacre et de cristal au fond des océans. On les dit encore sorcières des mers, sombres séductrices ou fées des eaux, et on les craint depuis des siècles. Probablement à raison, même si bien des histoires prétendent que les pêcheurs les ayant épousées vivent heureux, riches et ont beaucoup d’enfants. Voir aussi Dahud*.
Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
Un peuple de fées vit encore en Côtes-d’Armor, sous les rochers, près des cours d’eau comme en la grotte du Cas-Margot à Moncontour. Ici et là, on trouve leurs empreintes de pas ou des clous de leurs sabots. On voit encore des pierres en forme de table, de berceau où gigotaient leurs enfants, les Féetauds*. Elles gratifient de dons les nouveaux-nés, fournissent du pain aux laboureurs, connaissent le secret des plantes et possèdent de grands trésors comme à Pordic ou à Plédron. Une famille sans le sou croisa un jour le chemin d’une Margot qui leur fit don d’un pain sans fin. Ils avaient beau le couper, celui-ci ne diminuait jamais.
Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
Petite escapade à Vík, bourgade islandaise du bord de mer située dans le Sud du pays. Sa plage noire est connue pour avoir été le lieu de tournage de quelques films sans oublier la série Game of Thrones… Mais pour l’heure, point de Marcheur blanc ni de monstre lorsque je débarque dans ce joli petit village avec son église bien typique et ses quelques maisons aux toits colorés. A l’arrière, on devine les prémices du glacier Myrdalsjökull.
Si vous doutez de la noirceur du sable par ici, voici un gros plan qui devrait achever de vous convaincre. Une couleur qui est bien entendue due à la matière volcanique qui constitue la majeure partie du pays. Mais voilà qu’au bout de cette plage se dresse l’objet de la quête du jour…
Ces pics rocheux plantés dans la mer sont appelés Reynisdrangar. La légende raconte que deux trolls aperçurent un navire échoué non loin du rivage. Ils se mirent à l’eau pour aller le chercher et le ramener sur la côte. L’affaire n’était pas simple, même pour des trolls et le temps passa, trop vite… L’aube envoya ses rayons pétrifier le tout, navire et trolls qui depuis lors se trouvent ici, au bout de la plage de Vik.
Une plage connue également pour être l’une des plus belles au monde qui ne soit pas faite de sable doré.
Et je dois bien avouer qu’elle a de quoi ravir ceux qui y passent, à pied ou à cheval, à écouter la berceuse des vagues et observer les nombreux oiseaux qui y nichent à commencer par les macareux, trop mignons !
De nos jours, de nombreux néo-païens sont amenés à honorer les fées, mais constatent que le sentier moderne menant aux fées est caché dans la brume et l’ombre de notre monde moderne devenu depuis longtemps incrédule. Pourtant, le chemin est toujours là, dans l’attente de ceux qui sont prêts à le rechercher. Ce livre est un guide pour ceux qui recherchent un chemin qui combine la sorcellerie néo-païenne moderne avec l’ancienne foi celtique des Fées. L’ouvrage aborde les croyances et pratiques de base, les jours sacrés, les outils, la construction de l’autel et la théologie, dans le but de donner au chercheur une base solide sur les fondements de la Sorcellerie féerique moderne.
Notre avis :
La magie féerique dans sa forme actuelle est issue d’un croisement entre les traditions anciennes d’Écosse, d’Irlande et d’Angleterre et les pratiques magiques néo-païennes comme la Wicca et autres formes modernes d’une sorcellerie qui plonge ses racines dans la Nature. Malgré son positionnement dans le début du livre, Morgan Daimler ne déroge pas à cette mouvance. Et au fil des pages se détisse la trame qui l’a conduite à sa pratique actuelle, pour part dérivée des lectures-témoignages des folkloristes et arpenteurs des croyances féeriques de sa verte contrée irlandaise, d’autre part des découvertes réalisées au travers d’écrits et de rencontres plus modernes. Et c’est peut-être ceci qui caractérise cette pratique magique de la Féerie, celui de gaiement aller picorer le long des chemins empruntés pour se faire sa propre idée. Dans sa « pratique rituelle personnelle » qu’elle-même ne cesse de préciser, il y a donc le mot « personnel » qui revêt toute une importance. Le livre se transforme alors bien plus en un témoignage avec tout ce qu’il a de précieux à nous offrir qu’en un guide véritable, synthèse des règles à suivre. Mais comme dans la vie, nous cherchons à prendre chez chacun ce qu’il y a de mieux afin de le reproduire, le chemin vers Féerie se construit en apprenant des autres ce qui plaît aux fées ou non. Et pour ça, cet ouvrage vous ouvrira de nombreuses petite portes, vous indiquera quelques astuces enchantées et vous aidera à en découvrir plus sur ces personnes qui pratiquent les rituels de magie(s) féerique(s).
Bien sûr, c’est une fois de plus une traduction venue des contrées anglo-saxonnes où l’on parle plus librement des fairies, où, d’une génération à une autre, la Fairy Faith semble n’avoir jamais vraiment été perdue. Rares sont les livres français qui reposent sur le même genre de parcours chez nous, qui aideraient à préserver ces anciennes traditions féeriques nées ici aussi. Car la Magie des Fées a toujours été là.
La Magie féerique Morgan Daimler Aux éditions DANAÉ Prix 14€
Je ne sais pas vous, mais moi j’adore croiser le chemin de personnes animées par une passion vraie et sincère. Surtout lorsque celle-ci conjugue féerie, nature et un talent artisanal certain. Petite interview de la libellule qui se cache derrière ce projet magique, une Marie toute en douceur et couleurs, comme la laine qu’elle tisse…
Comment est née l’aventure Féerilaine ?
Féerilaine, c’est un rêve d’enfant qui a prit vie grâce à mes 3 enfants. Nous vivons à la campagne entourés de chats, poules, canards, jardin en permaculture. J’ai découvert la pédagogie Waldorf lorsque j’ai accueilli mon premier enfant, via le site Chant des Fées de Monique Tedeschi. Je souhaitais lui offrir un éveil à la nature, aux saisons, à la féerie, aux activités artistiques… Manuelle dans l’âme, j’ai découvert cette merveilleuse matière qu’est la laine cardée, énormément utilisée dans cette pédagogie. J’ai commencé à feutrer des fées, des petits personnages, des animaux et ce fut le début d’une grande passion qui depuis ne cesse de grandir. Les années passant et mes enfants grandissant, j’ai eu envie de partager mes créations en ouvrant ma petite boutique sur internet. J’ai souhaité allier la féerie et la laine pour enchanter le quotidien des petits et grands, ainsi est né Féerilaine
Quelle(s) technique(s) utilisez-vous et combien de temps prend la création
d’une fée ?
Il y
a bien des façons de transformer la laine. Celle que j’ai choisi est le feutrage
de la laine cardée à l’aiguille. Une partie de ma production provient d’un
tondeur normand qui me garde les toisons les plus saines. S’en suit le travail
du tri, lavage, séchage et enfin cardage manuel. Cette année, j’ai effectué une
formation en teintures naturelles pour prochainement agrandir mon nuancier de
couleurs grâce à des plantes et fleurs de mon jardin. Le reste de ma laine
cardée provient d’artisanes passionnées françaises et anglaises valorisant
ainsi le soutien entre artisanes et la continuité de savoirs ancestraux. Pour
créer une petite fée, il faut compter 1h30 à 2h en fonction de ses accessoires
et de son énergie. Quand je feutre, je suis hors du temps comme dans une bulle
dans un coin de forêt, tout laisse place à la reliance et à la créativité.
Qu’est-ce qui vous plaît dans la féerie ?
La
féerie, l’onirique est tellement important dans ma vie et celle de ma famille. Petite
fille, j’étais déjà convaincue de l’existence de monde visible par le cœur :
les fées, lutins, elfes, élémentaux ont bercé mon enfance de contes et de jeux…
A la maison, notre bibliothèque est remplie d’ouvrages, de contes, d’illustrations
invitant à l’imaginaire et à l’émerveillement. Cela réconforte, rassure et
invite la magie dans l’instant, parfois pour panser des peines ou bien apporter
joie et insouciance. Les petites fées sont souvent offertes en cadeau de
naissance avec une multitude de souhaits pour l’enfant qui naît, sa famille… Et
lors des marchés, tous les enfants restent longtemps devant le stand… Ils ont
des étoiles pleins les yeux, sourient, touchent les fées et poupées de leurs
petites mains, voilà bien la preuve que la féerie apporte magie et bonheur !
La nature est également au cœur de votre projet…
En effet, la nature a une place importante de par les matériaux que j’emploie (bois des socles, fleurs séchées, mousse, noix, pierres gemmes… ) mais aussi par les créations que je feutre. Les poupées païennes et petits personnages des saisons permettent d’observer le rythme naturel et cyclique de la Nature via entre autre les solstices et équinoxes, les phases lunaires… Elle invite enfants et adultes à une réflexion et une reconnexion au sacré de ces temps célébrés. Mon souhait est aussi que chaque création nécessite le plus de ressources naturelles ou recyclées possibles pour être en accord avec mes valeurs écologiques. La Nature est un trésor de ressources qui s’offre à mes mains pour en faire une création unique et authentique.
A côté des petites fées, quelles autres réalisations proposez-vous ?
Afin d’harmoniser mon attrait pour la pédagogie Waldorf et le paganisme, je feutre diverses déesses et dieux, paysages magiques (Avalon, Stonehenge…), poupées païennes, personnages de table de saisons et d’autels, mobiles décoratifs avec pierres gemmes, bijoux… Je suis également à l’écoute de souhaits personnalisés en mettant toute ma sensibilité et ma douceur pour créer ensemble votre création. Après une année d’activité, je suis consciente que chaque demande est un bout d’histoire que l’on me confie, je suis garante de ce que vous déposez en toute confiance. L’univers Féerilaine n’a pas de limite autant que le monde de la féerie.