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  • L'École Capucine T1: Venin de village – Dijan, Vincent, Vents d'Ouest

    L’École Capucine
    Tome 01: Venin de village
    Scénariste Djian
    Dessinateur Vincent

    Editions Vents d’Ouest
    Format : 238 x 322 mm
    56 pages
    Paru le 27.10.2009
    Prix: 13.00€

     

    Présentation de l’éditeur:

    Dans le petit village breton de Kerfilec, la vie suit gentiment son cours quand débarquent, par un beau jour de l’été 1852, Camille Desfhouets et Honoré, les “parisiens”. Il y a vingt ans qu’ils n’étaient pas revenus. Ce retour inattendu engendre un malaise dans chaque esprit de Kerfilec. Et particulièrement dans celui d’Hortense Malanges, la vieille directrice de l’école Capucine. Cette petite école bâtie sur l’île de Dourduff, juste en face de la falaise… Curieuse de comprendre les raisons de ce retour inattendu, Hortense utilise pour la toute première fois de sa vie, un étrange pouvoir temporel dont tout Kerfilec va bientôt être la victime…

    Emmené par le trait précis et terriblement élégant de Vincent, laissez-vous emporter par la magie de L’école Capucine, une série palpitante et inventive qui vous plongera dans le passé, l’aventure, les tréfonds et les regrets de l’âme humaine…

     

    Notre avis:

    J’apprécie de plus en plus ces histoires qui manipule la magie avec parcimonie tout en colorant notre monde de ses couleurs. Tous les ingrédients d’une très bonne histoire sont ici réunis et je vous rassure de suite, c’est une très bonne histoire ! Un scénario impeccable d’intrigue et de rythme, des personnages finement établis, une histoire qui comporte les stéréotypes nécessaires pour se faire apprécier d’emblée tout en affichant les différences incontournables pour se faire aimer. Et puis, bien sûr, un dessin mêlant grâce et profondeur, donnant vie à l’ensemble de la plus belle des façon et correspondant parfaitement à l’univers ici déployé. Bref, de très belles choses pour les yeux et l’esprit. Et pour les amoureux des fées que nous sommes vous et moi, un peu de Bretagne et de magie, c’est toujours bon à pendre.

  • Ces femmes qui ensorcèlent la bande dessinée…

    Diseuse de bonne aventure, fille du diable, rebouteuse, voyante ou petite enquiquineuse sans grand danger, les sorcières se réservent une place de choix dans la bande dessinée. Certaines usent de sortilèges ou de poisons mortels, d’autres créent des philtres d’amour et guérissent certains maux. D’autres encore, se contentent simplement d’essayer de faire voler des aspirateurs ! Vous l’aurez compris, la sorcière revêt bien des visages qu’exploite, dans différents registres, la bande dessinée. Petites apparitions de sorcières sur les planches de BD…


    Du côté de nos campagnes
    Les deux premiers noms à venir à l’esprit, lorsque nous parlons de sorcellerie, sont Servais et Comès. Très inspirés de leur région natale, ces deux auteurs nous font parcourir les imaginaires gaumais et ardennais, à la recherche de légendes et d’ambiances étranges. Figure emblématique des campagnes, la sorcière tient le rôle principal dans La Tchalette (Le Lombard, 1982) et L’Almanach (Casterman, 1988) de Servais. Dans La Belette (Casterman, 1983) de Comès, la sorcellerie est le vecteur principal de l’album. Enfin, magie, nature et êtres marginaux se côtoient dans le premier grand succès de Didier Comès: Silence (Casterman, 1980). C’est également dans nos vertes campagnes, où le diable et le bon Dieu semblent faire bon ménage, que Chabouté ravivera le souvenir des sorcières jadis brûlées sur le bûcher (Sorcières, Le Téméraire, 1998 – Réédité et augmenté de 50 pages chez Vents d’Ouest). Sur fond de croyances populaires, l’auteur nous confie quelques truculentes anecdotes qui lui auraient été rapportées par sa grand-mère.

    Moyen Age et Heroic Fantasy
    Le Moyen Age, avec son métissage de croyances et de divinités, est encore une période de l’Histoire particulièrement marquée par la sorcellerie. Dans le premier cycle de La Complainte des Landes Perdues (Dargaud, 1996- 1998), Dufaux et Rosinski consacrent les deux premiers tomes de la série au sorcier, tandis que les deux seconds laissent la place à la sorcière, Dame Gerfaud. Quant au second cycle, celui des Chevaliers du Pardon (Dufaux/Delaby, Dargaud, 2004), il devrait précéder un nouveau cycle dédié aux Sorcières.
    Nombreuses sont encore les séries d’heroic fantasy qui présentent, dans leur flopée de personnages, un être revêtant les caractéristiques du sorcier ou de la sorcière. Mortepierre (Soleil, 1995-2002) par exemple, de Tarvel et Aouamri, nous content les aventures de Florie la rousse considérée comme une sorcière par les villageois. Ils reviennent d’ailleurs sur la jeunesse de l’héroïne dans Les contes de Mortepierre (Soleil, 2005) où la flamboyante chevelure de Florie la caractérisait déjà comme étant fille de satan.

    Paranormal et modernité
    Pour les amateurs de paranormal et de récits plus contemporains, L’Ennemi (Robberecht / Pagl iar o / Panc ini , Casterman, 2003-2004) et Asphodèle (Corbeyran/Defali, Delcourt, 2003-2004) nous proposent l’image de sorcières « modernes ». Sacrifices rituels et mythologie satanique se côtoient pour donner lieu à des enquêtes occultes. Ici, place aux sorcières d’aujourd’hui !

    Quand l’humour s’en mêle…
    Loin de se cantonner à la figure de la sorcière noire et cruelle, la BD s’amuse aussi avec le sujet ! Ainsi, Mélusine (Dupuis, depuis 2002) de Gilson et Clarke nous présente une apprentie sorcière sympathique évoluant au milieu de toutes sortes de créatures fantastiques plus drôles les une que les autres. Lorette et Harpye (Vents d’Ouest, 1994-1997) de Crisse et Goupil, qui ne sont autres que les sorcières de L’Epée de Cristal, nous font vivre des gags délirants. Entre potions et transformations, les moqueries fusent et les disputes aussi ! Quant aux sorcières de Dizier et Weykmans (Lizina la sorcière, Vents d’Ouest, 2002), elles n’ont pas de bubuk (nombril). Elles perdent une dent tous les 97 grands sabliers (ans) et sont des fifilles avant de perdre la première…
    Alors, belle magicienne aux formes généreuses, victime de la vindicte populaire ou jeune apprentie maladroite, à chacun sa sorcière bien aimée !

    Article paru en avril 2005 dans le N°2 de Khimaira.

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