Étiquette : mythologie

  • Le Dico féerique, tome 1 – Le règne humanoïde, André-François Ruaud, Les Moutons électriques

    Le Dico féerique
    Tome 1 – Le règne humanoïde
    « la bibliothèque des miroirs », vol. 6
    Auteur:André-François Ruaud
    Editions Les Moutons électriques
    Format 21 cm x 17 cm
    304 pages
    Parution:20 janvier 2010
    Prix 25 €

    Présentation de l’éditeur:

    Qu’est exactement qu’un ogre ? Une nixe ? Un monaciello ?
    Quel était le nom du mari de Titania ?
    Serait-ce bien prudent d’aller s’asseoir près du feu avec ce nain ?
    Quelle est la différence entre une banshee et une dame blanche ?
    Quels anges portent une épée de flammes tournoyante ?
    Comment peut-on se débarrasser d’un feu-follet ?

    Si vous ne savez pas répondre à ces questions, nous vous recommandons la lecture de cette petite encyclopédie des peuples et créatures surnaturels et magiques du folklore et de la mythologie mondiale.

    Il serait imprudent de la part des amateurs de féerie et de fantasy de s’aventurer en direction des vertes contrées de l’Autre Monde sans ce guide, qui vous détaille les particularités et les habitudes de ses nombreux habitants de type plus ou moins anthropomorphe. D’acheri (le fantôme d’une petite fille indienne) à Yuki Onna (la fée japonaise de la neige), toutes les merveilles et toutes les terreurs des séjours féeriques.

    Avec des illustrations originales de David Alvarez, Michelle Bigot, Laurent Coupet, Amandine Labarre, Patrick Larme et David Thiérrée, ainsi que des gravures anciennes. Plus trois contes de Grimm, Andersen et Mme Leprince de Beaumont. Suivront un tome 2 sur le règne animal (juin 2010) et un tome 3 sur le règne végétal (début 2011).

    Notre avis:

    Il y a plusieurs façons d’aborder le monde de féerie. Les folkloristes et ethnologues le font en répertoriant les créatures et légendes d’un territoire précis, les conteurs et auteurs en y brodant de petits ajouts personnels ou en arrangeant les histoires au service de Mère Fiction, les encyclopédistes en notant scrupuleusement toute trace de fées et de lutins pour les ranger dans des catégories et des dictionnaires.

    A première vue, André-François Ruaud a entreprit une démarche encyclopédique mais le titre de cet ouvrage (en trois tomes) en dit long. Par « Dico », ce mot court et plutôt moderne, sous-entend que ce n’est pas l’exhaustivité qui est recherchée mais une sorte de panorama, de papillonnage au travers du monde des contes, légendes, de la littérature (un domaine que l’auteur maîtrise particulièrement bien), des mythologies, voire des religions… « Féerique » par une approche englobant toutes les sphères de l’imaginaire parlant de créatures, dans une approche universelle, aussi bien au niveau de la géographie, de l’Histoire que des croyances.

    Un gros travail a priori qui confirme qu’André-François Ruaud est un acteur incontournable de la scène de l’Imaginaire par ses entreprises (comme la dynamique maison d’édition des Moutons électriques), par ses études, par ses prises de position qui suscitent les débats comme lorsqu’il affirme que le genre fantasy englobe les mythes, contes et légendes faisant aussitôt surgir la critique qu’un genre ne peut naître avant sa naissance, lorsqu’une dynamique s’installe, que plusieurs auteurs reprennent les idées fondatrices, ou, autre réponse critique, que placer les mythes en fantasy est oublier que le mythe est vérité alors qu’un roman est fiction.

    Et il faut avouer que ce dico féerique, bel objet au contenu très intéressant ouvre à nouveau les débats. D’un côté, il permet de papillonner autour du monde et de voir surgir certaines similitudes entre différents êtres et créatures, d’ouvrir des portes vers les pays de l’est, Hawaï, l’Asie… Et ce tour du monde féerique est fascinant. D’un autre côté, en jetant des ponts entre les créatures issues des mythologies, des légendes, de la littérature, de croyances modernes et anciennes, en nommant un lutin, brownie, en parlant des elfes d’Hawaï, etc., surgit le danger du syncrétisme, horrible lorsqu’il simplifie, mélange et fait disparaître des créatures féeriques particulières, les reléguant au Néant.

    Certes, André-François Ruaud donne assez d’éléments que pour pouvoir distinguer chacune des créatures ici citées, définies. Mais quelqu’un qui se reposerait sur le Dico féerique pour ses propres conclusions ou pour poursuivre une étude de son côté, sans approfondir la matière avec d’autres sources, tomberait, lui, très facilement dans l’amalgame, voire l’erreur.

    Prenons deux exemples. AF Ruaud note à l’entrée « Petite souris » (Tooth Fairy) qu’il s’agit de lutins. Je n’ai pas personnellement approfondi ce sujet mais il existe une nette différence entre la fée des dents anglo-saxonne et la petite souris qui me récompensait dans ma jeunesse pour la perte de dents de lait. Il aurait fallu creuser le sujet ou choisir l’entrée « Fée des dents » en donnant l’origine et l’explication anglaises.

    Second exemple, les Fadets ou Fras de l’île d’Yeu. En mettant en avant le mot « fadet » dans un dictionnaire, cela se fait au détriment du mot « fradet », mot qui est toujours aujourd’hui utilisé sur l’île d’Yeu. La différence peut vite conduire à l’erreur, à l’amalgame ou pire, à l’oubli.

    Faire un dictionnaire est certainement la chose la plus difficile au monde, surtout si celui-ci se veut sérieux. D’autres nous ont offert des encyclopédies pleine de facéties mais le ton donné nous l’annonçait joyeusement. La féerie est mouvante, insaisissable, et pour une grande partie, elle appelle en soi l’amalgame (réducteur) ou la créativité (enrichissante). Difficile donc, voire impossible de faire un vrai dictionnaire « universel » de la féerie… On peut viser l’exercice pour une région, voire un pays. Alors si l’on prend ce Dico féerique pour une encyclopédie universelle, un ouvrage fondamental comme le sous-entend les mots « encyclopédie », « dictionnaire », c’est faire fausse route.

    Par contre, si, comme dit au début, on utilise, on explore cet ouvrage pour papillonner, entrer de ci de là par le biais d’un nom, d’une créature, dans le monde des contes et légendes, alors là oui, voilà bien un livre qui renferme de très nombreuses entrées, de quoi vous faire voyager pendant de longues années. Un voyage agrémenté d’illustrations réussies, un labyrinthe de découvertes féeriques qui n’est pas prêt de vous indiquer la sortie. Et c’est tant mieux !

    Pour conclure, ce dico féerique est un merveilleux ouvrage pour quiconque apprécie le monde des mythes, contes, légendes et bien entendu de la féerie et, sans être un véritable dictionnaire, c’est un très bon répertoire. D’ailleurs, nous sommes les premiers à attendre avec impatience les deux suites (surtout la troisième, le monde végétal ayant toujours eu notre préférence). Une publication à suivre de près, donc !

  • Bruno Falba et Mike Ratera font chanter les elfes !

    Le Chant des Elfes revisite l’affrontement entre Rome et Attila. L’histoire se colore de fantastique avec des dragons, des ogres, des nains, des elfes… Un souffle tolkienien semble avoir inspiré Bruno Falba (scénario) et Mike Ratera (dessin) qui déferlent à leur tour sur un empire romain en pleine décadence…

    Et quand une série traite de dragons et d’elfes, le Peuple féerique ne peut s’empêcher d’aller embêter ses auteurs… Petites questions à Bruno Falba.

    Les créatures féeriques sont, dans l’imaginaire des gens, plutôt ancrées dans le Moyen Age. Vous les placez dans un contexte proche de la fin de l’Empire romain…

    Effectivement, nos contemporains associent les êtres féeriques à l’époque Médiévale. Et pourtant, une majeure partie de ces créatures appartiennent aux mythologies. Dans l’Antiquité, nymphes, naïades et harpies partageaient physiquement le quotidien des humains.

    Au Vème siècle, nous glissons doucement dans le Moyen-Âge. Les croyances païennes et les sacrifices de toutes sortes disparaissent. La Chrétienté est en plein essor. L’Empire Romain d’Occident est sur son déclin. Les différentes créatures se mêlent. Certaines s’unissent pour ne former qu’un petit peuple. D’autres meurent seules, ou rejoignent les légendes.

    C’est cette fin d’une aire et ces profonds bouleversements que j’ai souhaité traiter avec « Le chant des elfes ». L’invasion d’Attila s’est imposée d’elle-même. C’est l’une des dernières grandes batailles de notre histoire où s’affrontent humains et créatures, civilisation et barbarie, foi et magie.

    Quelles étaient vos appréhensions vis-à-vis de cette série, ce que vous craigniez ? Tant il est vrai que mélanger Histoire et Fiction est fragile…

    Le challenge était de jouer avec ces deux genres, sans m’emprisonner dans un seul. Pour ce faire, j’ai veillé à créer un monde crédible. Les chroniques de Jordanes m’ont servies de bases historiques. J’ai ensuite abattu les frontières qui séparent histoire et légendes. Êtres humains et fantastiques, costumes et décors, tous ont été traités avec autant d’attention. Il fallait coller à la réalité de l’époque. Et nous avons veillé à donner une identité propre à chaque peuple pour les reconnaître au premier coup d’œil.

    Sur le plan de la psychologie, les protagonistes féeriques sont confrontés à des obstacles internes de nature humaine. Ce qui permet au lecteur de s’identifier plus facilement à eux.

    Afin de plonger les personnages dans un récit épique, je me suis appuyé sur une narration interne, complétée par de petites scènes du quotidien. Le conteur, témoin des événements, nous livre ses impressions, ses sentiments et ses doutes.

    J’espère avoir atteint cet objectif.

     

    Quel a été le point de départ de cette idée du Chant des Elfes ? Dans ce deuxième album on voit les Ogres d’Attila, sa force d’élite… Certains rapprochent en effet « Ogre » de « Hongrois » et le lien historique apparaît…

    Outre la rencontre déterminante avec Mike Maximus Ratera, lors de laquelle nous avons associé nos idées et nos envies, le point de départ de cette série provient de mes origines Provençales. Je suis né à Draguignan, en Dracénie, cité où le Dragon a été terrassé par Saint Hermentaire. On y trouve aussi une « Pierre de la Fée » et un elfe qui a pour nom Helclayen. La première Province de l’Empire Romain, le pays de Marius, de César et des cigales, fourmille de légendes. Les Celto-ligures ont laissé leur empreinte. Dolmens et créatures du petit peuple n’ont rien à envier au folklore de notre merveilleuse Bretagne. C’est ici, au cœur de mes racines, que je puise mes inspirations. Malheureusement, les promoteurs immobiliers (et leurs co-légionnaires pyromanes) ont justes gommé certains aspects de notre culture. J’espère que ce patrimoine rejaillira du passé pour le plus grand plaisir de tous.

    L’apparition des Ogres m’a été soufflée par feu ma tante Athena, il y a bien longtemps. Enfant, elle me racontait bon nombre d’histoires et de contes, auxquels je pris goût très vite. Ces histoires étaient tirées de sa Toscane natale. Certaines d’entres elles parlaient de créatures avides de chairs fraîches, le visage couvert de cicatrices, les dents acérées…

    J’ai appris bien plus tard, qu’elle faisait allusion aux Huns. Leur présence a tellement marqué les esprits, qu’ils ont traversé les âges en se transformant en monstres terrifiants. Il faut dire qu’aux premiers abords, ils ne prêtaient pas au dialogue. Les membres de la tribu ouigour, partis de l’actuelle Chine, avaient d’étranges coutumes pour nos ancêtres occidentaux. Ils se taillaient le cou, le menton et les joues pour que le bulbe de leurs poils ne repousse pas. Leurs dents étaient aiguisées. Comme leurs campagnes militaires couvraient des milliers de kilomètres sur des mois, ils passaient le plus clair de leur temps sur leur monture. Ce qui les obligeait à dormir et manger dessus. Leur alimentation était principalement composée de viande et de tubercules glissées sous leur selle. Et lorsque ils n’avaient rien à se mettre sous la dent, ils suçaient le sang de leur poney. Imaginez la vision que ces tribus barbares laissaient dans l’esprit des peuples dits civilisés.

    Il devenait indispensable de replacer ces créatures dans une trilogie épique comme l’est « Le chant des elfes ».

     

    Comment se fait-il que les personnages féminins prennent le dessus sur les personnages masculins ?

    Je reconnais avoir un faible pour la gent féminine et leur silhouette élégante et gracile. Je les préfère incontestablement aux lourds gladiateurs chargés de testostérone et couverts d’huile ! C’est une question de goût. Vous noterez que cela ne nous a pas empêché d’opter pour un fier Romain sur la couverture du tome 2.

    De tout temps les jupes des filles ont fait tourner la tête des hommes. Et quand Ratera m’a présenté ses superbes recherches de personnages, ma tête a tourné de plus belle. Attardez-vous un instant sur ces créatures et vous comprendrez pourquoi elles tiennent le haut du Dolmen !

    Le Chant des Elfes est très guerrier. Un rythme qui ne laisse guère d’espace pour se reposer, des batailles, des machines de guerre, des montres… Beaucoup d’action et de spectacle. C’est une série d’action avant tout ?

    Réponse : D’un autre côté, Attila, n’était pas fleuriste… hein ! :O)

    Plus sérieusement, lorsque j’ai débuté la rédaction du « Chant des elfes », je souhaitais créer une intensité dramatique croissante à chaque tome, digne du « Seigneur des anneaux ». A ce propos, le grand J.J.R Tolkien Force s’est en partie inspiré de cette page de l’histoire de l’Europe pour écrire son chef d’œuvre.

    Mike et moi étions d’accord pour offrir aux lecteurs un spectacle semblable aux plus grandes productions du grand écran.

    Ainsi le premier opus met en place le récit, avec une action calme et posée et une structure proche du thriller.

    La tension monte d’un cran dans le second tome qui est, dirons-nous, plus musclé. Certes, le siège d’Orléans ne laisse pas aux personnages beaucoup de sérénité, mais vous noterez que l’un d’eux trouve malgré tout le temps d’aller à la pêche. (Rire)

    Quoiqu’il en soit, le troisième tome nous conduira sur les Champs Catalauniques et devrait être encore plus spectaculaire que l’album précédent.

     

    Comment se passe la collaboration avec Mike Ratera ?

    Trop bien !… une autre question ? (Rire)

    L’Espagne est un pays où les lecteurs sont plus orientés vers les comics US que la BD franco-belge… Qu’est-ce qui ressort de cette confrontation de cultures ?

    Une excellente collaboration ! Et c’est sans compter le professionnalisme de Mike. Son talent est à chaque fois au rendez-vous. Son sens de la mise en scène et son découpage dynamise la narration. Il la sublime même. De ses expériences chez Marvel, il en tire toute la substantifique moelle pour la mettre au service de notre trilogie. Ce qui contribue au succès de la série. Il est à rappeler que notre Québécois préféré, Jacques Lamontagne, nous accompagne dans l’aventure. Sa vaste culture Comics et son œil critique ne manque pas pour nous guider tout au long de chaque album.

    En combien d’albums cette série est-elle prévue ?

    « Le chant des elfes » se compose de trois tomes. La fin de la trilogie paraîtra durant le second semestre 2010. Bien entendu, si notre éditeur nous demande de poursuivre la série, un second cycle aussi riche que le premier suivra. J’ai d’ores et déjà rédigé la trame.

     

    Pour le moment, nous n’avons pas beaucoup entendu les elfes chanter…

    Patience ! Ils ne vont pas tarder. Mais avant de les apercevoir, ce sont leurs flèches que vous entendrez siffler.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en janvier 2010

    Et de gauche à droite: Mike Ratera, Jacques Lamontagne et Bruno Falba…


  • Interview de Florence Magnin pour la sortie des Contes aux quatre vents – Semaine spéciale éditions Daniel Maghen

    Florence Magnin est une artiste que nous aimons suivre. Tout particulièrement car elle puise dans les légendes, la culture fantastique certains éléments qu’elle remodèle selon ses envies pour créer de nouveaux univers au parcours incertains. Elle nous l’avait déjà offert lors de sa série BD L’héritage d’Emilie, elle replonge pour notre plus grand plaisir dans ces « Contes aux quatre vents »… Rencontre avec l’illustratrice, enchanteuse de mondes…


    Votre dessin est très doux. Il se prête plutôt bien à un univers féerique mais vous lui faite explorer aussi le côté sombre, on pense à Charon, aux buveurs de lune, au Minotaure…

    Les quatre chapitres de ces Contes, consacrés à la fois aux saisons et aux points cardinaux, devaient avoir chacun leur spécificité. L’Est, choisi pour évoquer l’automne et Halloween, m’offrait l’occasion d’illustrer des thèmes plus sombres dans lesquels je me sens aussi à l’aise ( sinon plus…) que dans la féérie  » soft ».

    Vous avez choisi la poésie pour nous conter cet univers. Un style qui sied particulièrement bien aux mythes, contes et légendes ?

    Poésie est un grand mot! Il s’agit plutôt de chansons, avec un certain rythme… En tous cas, ces textes sont venus sans effort, de façon spontanée. Je ne me suis pas posé la question de savoir quelle forme narrative serait la plus adaptée. Il se trouve que les premiers essais ont pris cet aspect, mais si l’occasion m’est offerte de réaliser d’autres travaux de ce genre, j’essaierai de m’exprimer différemment, l’humour n’étant pas exclu!

    Des naïades, dryades et néréides vous dites qu’elles sont les « grands-mères des fées ». Il y a donc un lien entre ces créatures de la mythologie antique et les fées qui les ont suivies ?

    Je ne suis ni historienne, ni spécialiste de la genèse des mythes, mais il parait évident que les attributions dévolues aux naïades, dryades etc…sont les mêmes que celles reconnues aus fées. La Dame du Lac nous est plus familière que les nymphes antiques, mais il s’agit de simples dénominations qui évoquent les mêmes entités liées à la nature. D’ailleurs, j’ai sans doute abusivement qualifié les naïades de « grands-mères » des fées, puisqu’il est évident que les unes comme les autres existaient , sous d’autres noms, dès l’âge de pierre!

    Une page dénote avec l’ensemble, il s’agit des portraits de sorcières accrochés aux branches d’un chêne…

    Je ne sens pas de fausse note à cet endroit, puisqu’il s’agit du chapitre consacré au « côté obscur »! Mais sans doute, voulez-vous parler de la présentation? J’aurais volontiers consacré un chapitre entier ( ou un autre livre…) aux sorcières et à leurs talents respectifs, mais trente pages supplèmentaires étaient exclues!…Alors, l’arbre généalogique était une façon originale de présenter ce panel diabolique..Et si vous regardez attentivement chacune d’elle, peut-être découvrirez-vous en quel domaine elle pourra vous être utile…

    En parcourant votre livre, on papillonne au fil des saisons dans des contes, légendes diverses et appartenant à des époques et pays différents. Avez-vous le sentiment que cet ouvrage reflète ce que les gens nomment aujourd’hui « Féerie » et qui regroupe tant de choses aux origines variées ?

    Pas du tout. Chacun a sa propre vision de la féérie ( ou du fantastique) et regrouper le tout est une tâche à laquelle s’emploient beaucoup d’auteurs sans épuiser le thème! je n’ai fait que m’amuser en laissant des personnages, connus ou non, monter sur scène le temps d’une chanson. Bien sûr, tous sont liés à l’imaginaire, mais je me suis sentie en les cotoyant, plus proche d’individus distincts et réels que de créatures féériques.

    Et pour terminer, quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?

    Le Dragon. Pour sa beauté et la férocité avec laquelle il garde les rêves de notre enfance du monde des adultes.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en novembre 2009

    Contes Aux quatre Vents – Florence Magnin // Editions Daniel Maghen

  • Contes Aux quatre Vents de Florence Magnin, éditions Daniel Maghen

    Contes Aux quatre Vents
    Auteur : Florence Magnin
    Mise en page de Vincent Odin
    Editions Daniel Maghen
    Format : 22.0 cm x 29.7 cm
    Nb de Pages : 66
    Prix : 22,00 €

    Présentation de l’éditeur:

    Une grande signature de la bande dessinée s’empare des plus belles pages de la mythologie, et nous offre un livre de toutes les couleurs. Un large chapitre est consacré aux légendes nordiques et à Noël.

    Quatre vents, quatre saisons, quatre univers de légendes …

    Avec les Contes aux quatre vents, Florence Magnin nous fait voyager dans le monde des légendes, qui l’habite depuis ses débuts, et auquel elle rend le plus bel hommage. Le Minotaure, Pan, Charon, Circé, Noël, Pénélope… Dans un exercice de style éblouissant, elle nous présente ses amis imaginaires, du plus inquiétant au plus lumineux.

    Notre avis:

    Tramontane, Levant, Midi, Ponant… Quatre vents, quatre saisons…

    Au printemps la beauté et la lumière des dieux, des princesses et des fées. A l’été, les antiques divinités, les Naïades, Dryades, « grands-mères des fées. Voilà déjà l’automne et son sombre cortège de fantômes et e sorcières. Enfin, le temps des neiges, Royaume de Freya, des barbares mais aussi des contes de Noël… AVant que le livre se referme, notre regard se porte une dernière fois sur la poésie de Florence Magnin,  poésie des mots, des dessins aux douces couleurs… L’auteure a emprunté ci et là dans les mythes, les contes, les légendes pour recréer un monde fantastique, si semblable à la démarche de nombre d’amateurs d’aujourd’hui, retenant les figures qui leur plaisent, recréant un temps des rêves. Le livre s’est refermé. Les voix, pourtant ne se taisent pas… Et dans le miroir, quelques créatures diaphanes continuent de danser.

  • L'encyclopédie de la fantasy – Jacques Baudou – Editions Fetjaine

    L’encyclopédie de la fantasy
    Jacques Baudou
    Editions Fetjaine
    175 pages
    Prix: 24,90

    Présentation éditeur:
    Le Merveilleux existe depuis les premiers textes de l’Histoire, et toutes les mythologies regorgent d’un bestiaire fabuleux ou d’exploits surhumains. Plus tard, au Moyen-âge, les chansons de geste fourmillent elles aussi de fées, de nains et de chevaliers s’aventurant dans des contrées étranges. Mais c’est avec JRR et le succès planétaire du Seigneur des anneaux que la Fantasy devient un genre littéraire à part entière. Après lui, des centaines d’auteurs ont dynamité les frontières de ce domaine, devenu aujourd’hui l’un des plus foisonnants, tant en littérature qu’au cinéma, sans oublier les jeux de rôle, les jeux d’ordinateur, la BD et l’illustration. Sous la plume de Jacques Baudou, spécialiste de la Fantasy et de la Science fiction au Monde, ce livre s’est employé à répertorier, trier, expliquer cet univers extraordinaire (dans tous les sens du terme) rassemblant des oeuvres aussi différentes qu’Alice au pays des merveilles, Harry Potter, Peter Pan, Conan le barbare, Le Magicien d’Oz, L’Histoire sans fin ou Les Chroniques de Narnia, ainsi que des auteurs exceptionnels, parmi lesquels Robin Hobb, Terry Pratchett, Terry Goodkind, Robert Holdstock, Raymond Feist et un nombre impressionnant d’auteurs français au succès croissant. Une indispensable encyclopédie, magnifiquement illustrée et maquettée, qui donne envie de découvrir plus encore l’extraordinaire univers de la Fantasy.

     

    Notre avis:

    Jacques Baudou est un vrai spécialiste du genre. Critique de l’Imaginaire pour le journal Le Monde, il est un habitué des festivals spécialisés, des débats et un lecteur des plus gourmands lorsqu’il s’agit de fantasy. Voilà donc le type d’ouvrage qui devrait régaler les fans de ce genre sorcier, de ces mondes où sirènes, dragons et mages partagent la vie trépidante de jeunes héros. C’est un fait, le livre retrace la vie de la fantasy depuis ses précurseurs jusqu’au rôle joué par les jeux ou la bande dessinée (un peu faiblement représentée au vu de la richesse de celle-ci mais bon…) et comme cet ouvrage jouit d’une mise en page aérée et agréable, d’une iconographie importante, vous tiendrez bientôt entre vos mains un bon, très bon même, bouquin pour tout savoir sur votre genre de prédiclection. De là à l’appeler « encyclopédie »… nous n’aurions pas été jusqu’à employer ce terme. Il manque beaucoup d’éléments pour cerner parfaitement le genre, beaucoup d’auteurs même si les plus représentatifs y sont, beaucoup de thèmatiques n’y sont que légèrement abordées. Plus un ouvrage vulgarisateur qu’une véritable encyclopédie qui demanderait au moins deux volumes tels que celui-là pour véritablement toucher au coeur de ce genre aux ramifications nombreuses, marqué par la plurimédialité de notre époque et le fait que ce genre tende à englober de plus en plus quantité de sous-genres et de mondes voisins… Bref, un livre tout indiqué pour quiconque désire une vue globale, réfléchie et juste  sur le genre fantasy sans trop entrer dans les détails.

     

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