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  • Godo nous dévoile son projet Orthana !

    Depuis quelques années, on croise l’illustrateur Godo et ses illustrations féeriques dans de nombreux salons. C’est ainsi que le Peuple féerique a croisé son chemin, le temps de lui poser quelques questions à propos de son mystérieux et énorme projet : Orthana. L’auteur nous en apprend un peu plus sur cet univers en cours de création…


    D’où est née votre passion pour l’illustration et la fantasy ?
    A vrai dire, je crois que la passion du dessin est venue en même temps que celle de la fantasy, dès que j’ai commencé à dessiner cela tournait souvent autours des chevaliers, des dragons et des êtres féeriques (bien que les personnages que je dessinais étaient sans aucun doute plus monstrueux qu’aujourd’hui). Certainement à cause de certains livres, films, dessins animés dont les images ont marqué mon enfance, comme les storyteller, Dark Cristal et l’Histoire sans fin entre-autres films, ou The flight of dragons, un dessin animé magnifique du début des années 80. En littérature, les premiers auteur qui m’ont fait voyager dans des mondes de fantasy sont évidement Tolkien puis Moorcock. Mais le dessin est très rapidement devenu un besoin, si je n’avais pas ma ramette de feuilles blanche et mon crayon sous le coude il me manquait quelque chose. Même aujourd’hui, je ne pars jamais sans ma “trousse de secours”, carnet de croquis, gomme mie de pain et graphite, on ne sait jamais, une idée est si vite arrivée! Ou si je croise un gnome qui veut bien prendre la pose…

    Quels sont les illustrateurs qui vous ont le plus apportés côté inspiration et technique ?
    Sans hésitation, je commencerai par Allan lee. J’ai eu l’occasion et la chance de le rencontrer et de le voir dessiner quelques fois et il y a une telle douceur dans son trait et dans sa manière de travailler, même lorsqu’il représente des scènes de batailles, on dirait que le crayon touche à peine la feuille. C’est véritablement magique et sa façon de dessiner les arbres et la nature est tout simplement géniale, on sent la vie et le poids des années dans ses forêts.
    D’autres illustrateurs m’ont beaucoup marqué, comme les frères Tom et Greg Hildebrant. Il y a presque toujours dans leurs peintures (plus dans leur peintures fantasy que S.F) une impression de grande intimité avec les personnages, j’ai adoré leurs calendriers 1978 autour du Seigneur des Anneaux. D’autres illustrateurs incontournables de la fantasy, John Howe, Brian Froud, Frazzetta plus loin Arthur Rackham m’ont sans doute influencé et la liste est longue dans les illustrateurs que j’apprécie. Paul Kidby, Paul Bonner, JB Monge, Jason Manley, Pascal Moguérou, Erlé Ferronière, Olivier Ledroit… Je ne les citerai pas tous, nous y passerions la nuit.

    Vous travaillez actuellement sur un gros projet féerique nommé Orthana. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet univers ?
    Avec grand plaisir, c’est un projet qui me trottait depuis tant de temps dans la tête que je suis impatient de voir le premier tome sous presse. Il me tient d’autant plus à coeur que j’ai cette fois-ci prit la plume pour écrire les contes en duo avec Gilles Da Costa un très bon ami passionné de fantasy avec qui je voulais travailler depuis longtemps.
    Sept tomes sont prévus, ce qui représente une somme de travail assez conséquente, tant en écriture qu’à l’illustration.
    Nous avons essayé de donner une dimension supplémentaire à ce livre. Le lecteur sera à la fois devant des contes et devant une saga. Donc deux façons de lire s’offriront à lui. D’une part la trame de fond de l’histoire est constituée des aventures de deux conteurs qui se retrouvent pour partager les contes du petit peuple qu’il ont pu recueillir après de longues saisons passées à parcourir les Grandes-Terres. Ainsi leurs aventures relient entres eux les différents contes qu’ils ont pu sauver. On peut donc si on le souhaite lire les contes individuellement ou profiter de l’évolution de la quête des conteurs et des mésaventures des peuples d’Orthana et des Grandes-Terres. Mais je pense qu’un petit texte d’introduction sera plus parlant. Il n’est pas définitif mais cela plante le décor.

    Il y a fort longtemps, les Grandes-Terres qui s’étendaient à l’ouest de l’infinie mer des sages jusqu’aux plaines-Sèches de l’est, n’étaient qu’un seul et unique royaume gouvernées par le grand roi Tildelion. Par son désir de justice et de paix, les humains et les autres peuples, que l’on avait coutume d’appeler les féeriques y vivaient cote à cote en harmonie. Chaque peuple mettait au service des autres ses connaissances et de ses facultés propres. Mais après de longues années de règne, le roi disparu soudainement laissant vide le trône de la majestueuse cité d’Ebel qui se gorgea des rumeurs les plus improbables sur sa disparition. Le royaume bienheureux se vit en quelques années balafré de frontières, morcelé en de nombreux territoires gouvernés par des clans, tous plus ou moins hostiles ou méfiants les uns envers les autres. Dés lors, la paix, entre les hommes et entre les différents êtres de féerie, maintenue jusqu’ici par Tildelion, s’effrita comme un parchemin trop vieux, et, tout comme la paix, le savoir immense des hommes et des féeriques qu’unifiaient et préservaient les sages du roi, disparu dans une nuit d’ignorance et de lutte aveugle pour une domination des terres.

    Miraculeusement, par la volonté du conseiller du roi, peu de temps avant ce grand chambardement, une confrérie nommée simplement les “frères conteurs” vit le jour. Neufs des membres de cet ordre avaient pour mission d’arpenter le monde afin de recueillir et sauver de l’oubli les témoignages les plus extraordinaires sur les êtres qui peuplaient les Grandes-Terres et tout particulièrement sur ceux qui vivaient dans l’impénétrable et légendaire forêt d’Orthana. Beaucoup de clans d’humains après la chute du Royaume unique s’allièrent à de viles créatures et profitèrent du chaos régnant pour traquer les plus fragiles et précieux êtres de féerie comme les fées, les lutins,les gnomes et bien d’autres encore.

    Dès lors, une fois l’an, les conteurs, le gardiens du livre blanc et l’archi-conteur se réunissaient dans un lieu secret de tous. Une clairière cachée, au milieu de laquelle se dressait la grande pierre de mémoire, flanquée de ses deux visages impassibles. Chaque conte écrit sur le livre était lu à haute voix alors que les conteurs chantaient silencieusement sur cinq notes. Si le conte était faux ou incomplet, le vent ballayait les lettres du livre comme de la poussière. Mais, s’il était vrai, les lettres s’élevaient des pages en minces filets de lumières multicolores et pénétraient dans la pierre de mémoire par un oeil, situés à l’emplacement de l’oreille. Une fois dans la pierre, les contes prenaient vie, ils devenaient énergie. Et la pierre, au fil des ans, pulsait d’un considérable amas de puissance et de savoir, prêtant aux frères-conteurs une vie dépassant de loin celle des autres hommes.

    Alors, plus que tout, les conteurs espéraient un jour entendre et ramener l’histoire de la mystérieuse reine des fées, mais celle-ci disait-on, vivait au coeur même de la gigantesque forêt d’Orthana, lieux sans âge, habité d’êtres inconnus et parsemé de tant de dangers et de secrets qu’aucun homme n’y pénétrant trop profond n’en revint jamais.
    Pourquoi recherchaient-ils celle-ci plus que toutes autres ? Car, si un jour, le conte de la reine fée entrait dans la pierre de mémoire, on dit que sa puissance serait telle qu’à travers-elle, déchirant les brumes du nord sur un destrier d‘argent, reviendrai le roi Tildelion et qu’il unifierai un nouveau royaume.

    L’histoire qui va suivre est celle de deux conteurs , Aldrim Quaeris et Fosco Triklin et de leur étranges aventures dans la quête extraordinaire des contes sur les chemins des Grandes-Terres et les sentiers d’Orthana…
    J’en profite également pour informer qu’entre chaque tome nous allons aussi lancer un CD de musique qui accompagnera les contes. D’une part avec mes propres composition et d’autre part avec les composition sur ces mêmes contes de la harpiste Eve Mc Tellen.
    Et par la suite, il y aura sûrement d’autres surprises, mais nous en parlerons le moment venu.
    Autre point important, nous allons bientôt lancer une souscription sur le premier tome !

    La féerie semble intéresser de plus en plus de gens. Partagez-vous ce sentiment ?

    C’est sans doute les adaptations cinématographiques et les jeux vidéos qui ont ouvert d’autres portes à la fantasy pour se faire connaître d’un plus grand public. Les progrès techniques aidant, les représentations de toutes les images que l’on pouvait s’imaginer dans les livres se sont vues projetées à l’écran. Les images de synthèse on remplacé les ficelles et les marionnettes et ont donné une plus grande facilité ou en tout cas rapidité de réalisation pour représenter ces mondes imaginaires visuellement complexes. Quoique les anciens films comme Labyrinthe gardent un cachet irremplaçable.
    Quoiqu’il en soit, la fantasy, comme le conte en général, a souvent plusieurs degrés de lecture. Je ne pense pas qu’il faille y voir systématiquement une fuite de la réalité vers de vagues rêveries comme on peut l’entendre souvent, même si c’est sans doute vrai quelquefois. L’imaginaire est important, il fait aussi parti de notre réalité. il y a beaucoup de choses que l’on a du mal à aborder dans notre quotidien qui peuvent trouver un écho dans l’imaginaire. D’une façon général, s’il y a un besoin de se plonger dans le monde de l’imagination, c’est qu’il y a un manque ailleurs. Le regard que l’on porte sur la réalité que l’on nous donne à voir ne nous suffit pas, et c’est dans l’imagination créatrice que l’on peut cerner ces choses qui nous échappent, qui nous manquent et que l’on n’arrive plus à entrevoir tous les jours. L’extraordinaire dans le quotidien.

    Quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Parmi tous les êtres de féerie, il y en a un que je trouve très original, c’est une créature de bois et de feuilles, vivant dans la forêt de Fangorn, là je pense que vous voyez de laquelle je parle. Les ents. Avoir donner vie à ces êtres, ces bergers de la forêt fut une idée de génie de Tolkien, et leur représentation au cinéma, une heureuse surprise tant ils étaient proche de l’image que je m’en étais faite à la lecture des livres. Ils semblent vieux comme le monde, sages, majestueux. Ils allient à la fois les qualités humaines et celle de la nature. Oui, ce sont bel et bien mes créatures féeriques préférées.

    Votre site web est très travaillé. Vous passez d’ailleurs beaucoup de temps sur Internet. C’est vraiment quelque chose qui a révolutionné votre façon de travailler ? Ou est-ce un très bon outil de communication ?

    C’est un outil très pratique, c’est grâce au net que j’ai pu faire connaître mes travaux, ça m’a permis de rencontrer bon nombre de collaborateurs dont certains sont devenus des amis par la suite.
    C’est un très bon outil de communication, d’autant plus que je me suis éloigné de Paris pour la verdure, ce qui a rendu cet outil d’autant plus important pour me tenir au courant des diverses manifestations…
    Pour le site web, j’essaie de le mettre à jour aussi souvent que possible mais cela demande du temps donc je fais de grandes vagues de mises à jours de temps en temps.

    D’où partez-vous pour créer une illustration ? Qu’est-ce qui vous inspire ?

    Généralement, je travaille au souvenir plus qu’à l’observation alors qu’il faudrait pour bien faire équilibrer les deux, car se baser sur la mémoire sans une observation directe peut engendrer des problèmes de proportions et l’observation directe seule retranscrite sur la feuille fait perdre toute l’âme au dessin toute sa personnalité (c’est juste mon point de vue). Il faut laisser le temps à l’imagination de transformer les images que l’on perçoit pour en faire ressortir ce que, justement, les yeux n’ont pas forcément capté. Mais le principal est peut-être de n’être jamais satisfait de son illustration une fois finie pour que la meilleure soit toujours la prochaine.

    Et côté technique ? Comment travaillez-vous vos illustrations ?
    Après beaucoup d’essais, je suis revenu au simple crayon ou mine graphite et à la feuille blanche. Il n’en faut pas plus pour tout exprimer dans le trait. Quand à la couleur, j’ai abandonné les pinceaux il y a quelques années pour la palette graphique. Je peux changer dix fois d’avis sur les tonalités d’une illustration, comme j’utilisais quelque fois l’aquarelle cela ne donnait pas beaucoup de possibilité de modifications de ce coté là ; et la peinture à l’huile que j’aime beaucoup aussi me prenait trop de temps. Mais je compte bien retourner un jour à mes pinceaux de temps en temps ce sont deux méthodologies différentes mais je crois que dans les deux sens, l’apprentissage de l’une aide aussi pour l’autre.

    A part l’univers d’Orthana, avez-vous d’autres projets en cours ou à venir ?

    Oui, Orthana va déjà prendre beaucoup de temps avec ses sept tomes, mais je travaille en parallèle sur l’adaptation du roman de mon ami Guillaume van Meerbeeck, Dormäe, en jeu vidéo, un jeu online qui sortira fin 2010 si tout se passe bien. Cela représente une sacré somme de visuels et une nouvelle manière de travailler. Mais c’est très intéressant d’autant plus que son univers est passionnant.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en mai 2009.

    A noter que Godo proposera quatre livrets, pochettes de crayonnés sur les Fées, Lutins et gnomes, Trolls et gobeliins, Dragons. Livrets tirés des recherches d’Orthana et qui seront disponibles très bientôt.

    Pour suivre l’actualité de Godo : http://www.godo-illustrateur.com/

  • Le traité de Faerie d’Ismaël Mérindol (Edouard Brasey, Le Pré aux Clercs)

    Traité de Faërie
    Par Ismaël Mérindol
    Auteur: Edouard Brasey
    Le Pré aux Clercs
    466 pages
    Prix: 19 euros

    Présentation éditeur:

    « Rien n’existe qui n’ait au préalable été rêvé », écrit l’enfant des fées Ismaël Mérindol dans son Traité de Faerie.
    Rédigé à la manière et dans la tradition des authentiques grimoires du Xve siècle, Ismaël Mérindol vous conte on parcours initiatique dans le monde merveilleux de Faërie. Sous sa plume, fées, nymphes, elfes, gnomes et autres créatures du petit Peuple prennent vie et vous invitent à le suivre.
    D’autres traités féeriques de référence tels que Le Comte de Gabalis et Le Sylphe Amoureux accompagnent ce texte inédit et vous permettent de revenir aux origines de la fantasy.
    Partez à leur rencontre sans plus attendre, sur le chemin des rêves…

    Edouard Brasey est écrivain et conteur. Il est l’auteur de près de cinquante ouvrages sur le sujet, notamment du
    Traité de vampirologie et de l’Encyclopédie du légendaire, au Pré aux Clercs.

    Notre avis:

    Il se murmurait depuis des années l’existence de ce fameux Traité de Faërie maintes fois cité par Edouard Brasey dans ses ouvrages précédents. Le voilà donc ! Retrouvé par l’auteur en la Bibliothèque nationale de Prague et recopié une première fois en vitesse, une seconde malheureusement entachée du fait que le précieux livre ait été en grande partie détruit par une importante inondation. Perdues à jamais les formules, anéantis les carrés magiques, engloutis les secrets alchimiques! A moins que… à moins qu’Edouard Brasey n’ait gardé pour lui toutes ces révélations qui lui permettent d’écrire tant et tant sur les créatures fantastiques qui peuplent notre univers. Ou alors, autre théorie intéressante aux coïncidences troublantes… Ismaël Mérindol a vécu en Provence, une région bien connue d’Edouard Brasey. Tous deux sont amis des fées, ont dévoilé nombre de leurs mystères et sans en être punis ! De plus, tout au long du récit d’Ismaël Mérindol, de larges passages des Encyclopédies et autres ouvrages d’Edouard Brasey nous revenaient sans cesse en mémoire. Ajoutons encore que l’Ismaël en question est un habile conteur tout comme l’est aussi l’heureux découvreur de Traité oublié… Et comme par hasard, le héros de l’histoire disparaît à la fin. Monsieur Brasey, vous voilà démasqué ! Ismaël Mérindol et vous-même ne faites qu’un ! On ne peut en connaître autant sur les fées sans être enfant des fées soi-même… Ahah ! Oui, d’accord, cela voudrait dire qu’Edouard Brasey est âgé de plus de 6 siècles. Et pourquoi pas ? N’est-il pas aussi l’auteur d’un traité de vampirologie ? Vous me suivez… ?
    Mais laissons là ces suppositions et revenons en à ce livre qui regroupe d’autres textes féeriques. Entrecoupant le récit d’Ismaël Mérindol, le lecteur pourra lire avec intérêt des extraits des Esprits élémentaires de Karl Grün. Et, en fin d’ouvrage, d’autres textes qui ont beaucoup comptés dans l’exploration de la féerie au travers des siècles. L’incontournable République mystérieuse du Révérend Kirk (dans une traduction de Rémy Salvator), Le Sylphe Amoureux et Le Comte de Gabalis de l’abbé de Villars.

    Les textes sont rassemblés dans un petit livre imitant de façon assez moderne un vieux grimoire. Une bonne idée mais un format un peu petit pour satisfaire pleinement au niveau du format. Côté contenu par contre, ce fut un moment agréable autant qu’évasif et une lecture parsemée d’éléments instructifs.

  • Lorsque les fées se mettent à table: des livres de cuisine féerique !

    C’est bien connu, les fées et les lutins sont de sacrés gourmands ! Certains sont d’ailleurs à l’origine de nombreux mets et autres délices comme le « vin de fée » à base de sureau, les fameux brownies sur lesquels tout le monde craque, le whiskey of course !, et mille autres choses plus délicieuses les unes que les autres…

    Pour vous aider à cuisiner à la façon des fées, certains livres de recettes existent. Et il y en a pour tous les publics !

    Commençons ce petit tour d’horizon par « La cuisine des elfes, des dragons, des hobbits et autres créatures fantastiques » d’Elodie Guillemin par chez Tana Editions. Un livre plein d’imaginaire et d’imagination qui vous permettra d’égayer les repas de vos bambins ou d’épater vos amis lors d’une soirée sur le thème de la féerie. Les recettes présentées sont originales, fraîches, modernes et très amusantes à réaliser. Des tuiles au parmesan à la brouillade d’oeufs de dragons dorés, il y en a pour tous les goûts et toutes les occasions !

    Lait de licorne et crapaudine écarlate. Voilà, entres autres choses délectables, ce qu’Amandine Labarre vous propose dans son « Précis de cuisine féerique » paru chez AK éditions. Cette illustratrice amoureuse de la Nature vous fait découvrir mille saveurs au travers de plats inspirés par des plantes, des fleurs sauvages et autres ingrédients dont elle a le secret.

    Le « Petit Précis de Cuisine elfique » est d’abord un très beau livre calligraphié et superbement illustré. Chaque recette y est décrite sous des tournures poétiques qui vous feront saliver bien avant d’avoir coupé le premier aliment ! Texte de Laurence Germain et illustrations de Yannig Germain aux éditions Au Bord des Continents. Vous y dégusterez de délicieuses Coquilles Saint-Jacques en Méli Mélage, du faisan à la réglisse, la crème brûlée à l’herbe de sorcier, de succulentes tomates confites miellées avec des pignons grillés… Et tout cela en suivant le rythme des saisons !

    On reste chez le même éditeur avec, cette fois, un ouvrage jeunesse dessiné par René Hausman et conté par Michel Rodrigue. « La Grande Tambouille des fées » nous raconte les aventures de Valentin et de ses drôles de visiteurs qui hantent leur nouvelle maison… A la fin de l’ouvrage, vos petits génies des fourneaux trouveront de très chouettes recettes à essayer sans plus tarder: gâteau d’écailles de dragon, étoiles de fées, petits pâtés des lutins, philtre des trois souhaits, etc. De quoi éveiller leur imaginaire et leur donner le goût de la cuisine, mmmmh !

    Pour terminer ce petit tour de livres gourmands, nous restons dans le domaine privilégié des petits avec les « Contes et Secrets des Feuilles et des Herbes » de Jacques Bertinier. Un livre très joliment illustré par Lucile Thibaudier et paru aux éditions Fetjaine. Ce petit livre plein de charme et de poésie aidera vos bambins à découvrir les différentes plantes aromatiques: thym, romarin, menthe, basilique… Un livre qui recèle des secrets fabuleux mais aussi de petites recettes très sympathiques et très faciles à réaliser. Au menu: bâtonnets d’angélique confite, beurre persillé, salade de pissenlit et infusion de romarin.

    Voilà, il ne vous reste plus qu’à passer à l’acte, sortez casseroles et tabliers !

    Quant à nous, nous vous souhaitons un bon week-end et… bon appétit !

  • Le Trésor des Contes – Henri Pourrat, Omnibus.

    Lorsque les éditions Omnibus se décident à rééditer dans son entièreté l’œuvre ultime d’Henri Pourrat, c’est-à-dire les treize volumes autrefois publiés par Gallimard, et donc un total de près de 1000 contes !, on se jette dessus sans trop se poser de question. Henri Pourrat, bien connu pour ses œuvres littéraires a passé une grande partie de sa vie confiné dans une campagne qu’il aimait tant à cause d’une tuberculose qui l’empêcha de poursuivre de grandes études. A cause de cette maladie, la plume s’imposa comme passe-temps favori ainsi que la collecte de ces nombreux contes et légendes qu’il coucha sur papier durant les dix dernières années de sa vie.

    Présentation de l’éditeur:

    Le Trésor des contes
    Deux tomes – Prix : 25,90€ par tome.

    Parution: 05/02/2009.

    « Il est des livres qu’on voudrait emporter sur l’île déserte comme des compagnons familiers de nos robinsonnades, des livres pour les nuits d’insomnie, pour toutes les saisons de la vie, des livres pour affronter nos ennemis intimes. Le Trésor des contes, fruit d’une mémoire séculaire et de l’écriture d’Henri Pourrat qui leur donne une résonance unique, est de ceux-là. Car ce livre est tout à la fois une récréation, une école buissonnière, une invitation au voyage à travers l’espace et le temps, une mémoire, une morale, une sagesse. Il sera sans nul doute considéré un jour comme un classique de la mémoire de l’Occident. »
    Bernadette Bricout

    Ce trésor composé de près de 1000 contes peuplés de sorcières et de brigands, de loups-garous et de rois cordonniers, n’était plus disponible dans son ensemble – treize volumes. Paru entre 1948 et 1962, il est le résultat de plus de cinquante années d’une récolte débutée avant la Grande Guerre auprès du « génie paysan ».

    Préface de Michel Zink.
    Introduction de Bernadette Bricout

    Notre avis:

    Près de mille contes dont la lecture vous apportera ce sentiment souvent rencontré d’universalité. C’est un peu comme si tous les contes de la Terre était nés d’un même peuple, d’une même voix. certes, on retrouve bien sûr ici la touche paysanne française mais on ne peut s’empêcher de croire en un berceau des légendes commun à toutes les nations du Monde.

    Henri Pourrat a réalisé un travail minutieux et titanesque à l’instar de ces collecteurs de légendes que sont Claude Seignolle ou Anatole Le Braz. Il a su sauver ce patrimoine oral de l’oubli et préserver toute la moralité, les leçons de vie que ces contes transportent. Tout amateur de contes devrait donc s’y retrouver et porter une attention particulière à ces deux lourds et précieux ouvrages.

  • Contes et secrets des feuilles et des herbes – Fetjaine Editions

    Contes et secrets des feuilles et des herbes
    Illustrations: Lucie Thibaudier
    Textes: Jacques Bertinier
    Editions Fetjaine
    Date de publication : 25/09/2008
    210 mm (largeur) x 210 mm (hauteur)
    32 pages – Prix: 12€

    Présentation de l’éditeur:

    Savais-tu que la fougère permet de se rendre invisible, que l’estragon protège des attaques de dragon, que le genêt sert à fabriquer des balais de sorcières ?
    – Découvre tous les secrets des plantes et des herbes comme le basilic, la bruyère, le pissenlit, l’estragon, le laurier, le thym et bien d’autres, leurs vertus magiques, leur utilité en cuisine ou en décoration.
    – Apprends des recettes faciles pour une cuisine parfumée.
    – Fabrique une couronne de bruyère ou des bourses de thym.
    Un petit livre pour comprendre toute la richesse de la nature et devenir un vrai « magicien en herbes ».

    Notre avis:

    Une série de petits contes pour enfants alliant plaisir féerique et plaisir gourmand. En voilà une bonne idée! Illustrée de petit personnages accompagnant l’herbe aromatique ou la plante en question, chaque page révèle un joli conte à lire à vos enfants ou par eux-mêmes lorsqu’ils sont un peu plus grand ainsi que des trucs à mettre en application ou des recettes à essayer en famille. Vous apprendrez ainsi à faire un délicieux beurre à la ciboulette, une salade de pissenlits ou à glisser un peu de menthe sous votre oreiller pour faire de doux rêves..

    Voilà donc un bien joli livre qui éveillera la curiosité de chacun et vous promet de très agréables moments avec vos magiciens « en herbes ». Une belle ocasion à saisir pour faire découvrir le jardin et ses richesses à vos enfants tout en leur donnant le goût des bons petits plats !

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