Étiquette : illustratrice

  • Un atelier des fées pour l'illustratrice jeunesse Cécile Hudrisier

    Cécile Hudrisier nous régalera bientôt d’un truculent Atelier des fées à paraître chez Fleurus, dans l’un de ces magazines. Un magnifique atelier avec de jolies petites fées et plein d’ustensiles et meubles à coller ! Le Peuple féerique a trouvé ses fées trop mignonnes et donc on partage l’info avec vous sans plus tarder !

    Voir les différents travaux en rapport avec l’atelier des fées sur le BLOG de Cécile Hudrisier

  • Delphine Gache et le petit peuple de l'herbe… – Rencontre avec une illustratrice très nature !

    Delphine Gache fait partie de ces illustrateurs pour qui la féerie se vit au quotidien. Des fées qu’elle aime représenter dans des décors naturels ou accompagnées de leur plante totem. D’expositions en projets, d’illustration en promenade dans la Nature qui l’inspire tant, la voilà bien occupée. Un de nos lutins l’a rencontrée pour un bout de chemin partagé avec le Peuple féerique…


    Quel a été le point de départ de votre envie de dessiner, et particulièrement de dessiner les fées ?

    Je ne sais pas vraiment si il y a eu un point de départ en ce qui concerne mon envie de dessiner… Le dessin étant un mode d’expression sans limite et très adapté à ma personnalité lunaire et sensible, je crois qu’il m’a toujours accompagné et aidé à extérioriser mes émotions. En revanche, pour ce qui est de peindre l’univers des fées, cela est venu à l’adolescence, lorsque j’ai découvert « Thorgal » de G.Rosinski et J. Van Hamme… Un vrai coup de coeur !!! J’étais déjà assez sensible à ces univers oniriques, aux contes et aux légendes… Intérieurement, je naviguais déjà sur cette voie, mais graphiquement, il est indéniable que c’est cette BD qui a été le déclencheur vers la création de mon imaginaire féerique.

    Dans vos oeuvres féeriques, on ressent très fort la présence de la nature. Comment expliquez-vous cela ?
    Je pense que cela découle simplement de mon éducation. Ayant grandi à la campagne et passé toutes mes vacances d’enfance entre les forêts des Landes et les montagnes des Pyrénées… Je crois que pour moi la Nature, c’est un peu comme la potion d’Obélix, j’y suis tombée dedans quand j’étais petite ! :o)

    Une certaine celtitude est également très présente dans vos oeuvres, on pense notamment à votre calendrier 2009…
    Oui, je suis très sensible aux anciennes cultures, celle des Celtes, mais aussi toutes celles de ces peuples d’autrefois… Ils avaient un rapport à la Nature et au spirituel qui me fascine. J’utilise souvent les entrelacs. Les miens sont extrêmement simplifiés et modernisés et il est vrai, très orientés celtique, car plus appropriés au monde féerique. Je trouve cela magnifique, ils donnent rapidement de l’âme et une atmosphère aux dessins… Côté création, les imaginer est un véritable petit bonheur, car l’on devient l’espace de quelques heures un peu joaillier ou ciseleur, dans la peau d’un artisan du passé… Puis il y a aussi ce côté langage universel dans les entrelacs. En effet, si l’on regarde toutes les cultures du monde ont représenté ces lignes entremêlées à leur manière. C’est fantastique de constater que ces peuples (je pense surtout aux indiens et aux celtes) qui ignoraient l’existence des uns des autres de leur vivant aient eu les mêmes tendances picturales pour symboliser leurs périples…

    Dans votre galerie on voit clairement une évolution dans vos dessins puisque vous y présentez des illustrations datant de plusieurs années comme des réalisations actuelles…
    LOL, oui et heureusement ! Mes dessins s’étalent sur plusieurs années en effet… Techniquement et graphiquement, il est clair que mon style évolue… C’est évident, me direz-vous en ayant commencé adolescente, je suis passé par plusieurs phases… Cela dit, même si ils sont moins justes, je montre tout de même ces vieux dessins, car ils permettent d’une part de montrer l’évolution mais aussi parce qu’ils expriment quelque chose… un sentiment qui bien que grossièrement illustré peut parfois se révéler bien plus fort que dans certaines créations plus récentes.

    Lors de vos expositions, rencontrez-vous les visiteurs ? Que vous disent-ils le plus souvent ?
    Bien sûr que je rencontre les gens ! Les expositions et dédicaces sont faits pour cela… et sincèrement, ce sont de vrais souffles d’air, car c’est à ces moments là que notre métier d’artiste (que l’on soit peintre, écrivain, sculpteur ou musicien) prend toute sa dimension… Pourquoi créer, si c’est pour demeurer seul dans sa tour d’ivoire ? Nos travaux ne sont pas faits pour rester stockés dans des cartons, mais bien pour donner un peu de poésie et échanger des émotions… Donc oui, pour moi ce contact est vital. Il me permet de donner un sens à ce que je fais. Je sais pourquoi je crée et pour qui je crée, c’est très important à mes yeux !
    Enfin, pour répondre à la deuxième partie de votre question… De manière générale, les visiteurs sont toujours très sympathiques. Ils viennent pour se détendre, pour découvrir, donc dans un état d’esprit plutôt serein… Leurs remarques sont souvent des encouragements et de jolis mots de soutien. J’en profite d’ailleurs pour dire merci à
    toutes ces personnes car elles sont l’essence qui alimente mon moteur à rêves… Merci les gens! :o)

    Vous tenez une boutique sur votre site web et une newsletter. Vivez-vous exclusivement de vos créations ? Si pas, est-ce un objectif que vous vous êtes fixé ? Le web permet-il de concilier envies créatrices et besoin d’argent pour vivre ?
    La boutique que je viens d’ouvrir sur le web me sert surtout de petit extra, plus que de ressource pécuniaire viable… Je ne vis pas encore de mon art… Jusqu’à présent, les rentrées d’argent ont été très aléatoires, cela dépend des contrats que l’on décroche, du succès des expositions, des coups de cœur des gens… etc… Et les droits d’auteur qui nous salarient sont une base également variable. Cela dit, vivre de mes créations est effectivement un objectif que je me suis fixé et j’y consacre tout mon temps ! Je ne vais pas mentir, cela demande beaucoup d’énergie pour faire son chemin, montrer que l’on existe et vivre des métiers artistiques… Il faut d’abord faire ses preuves, montrer que l’on en veut, savoir faire sortir quelque chose de personnel de son travail. Dans ce combat vers la reconnaissance (car c’est ni plus ni moins cela dont il est question) Internet est effectivement un allié sans pareil pour se lancer ! Cela facilite les échanges et permet de travailler sur un réseau très étendu, c’est un outil extraordinaire et même indispensable !

    Quelles sont vos travaux en cours ou vos projets à venir ?
    Un nouveau magazine Hors série ne va pas tarder à sortir chez ESI Editions… Je crois qu’il est prévu pour mi-février 2009. Je prépare également une exposition pour la fin du mois de mai à Paris, dans la boutique du «Jardin du Graal»… Ensuite pour le reste des projets en cours, je ne peux hélas en chuchoter un mot… Cela dit, soyez en certains, 2009 s’annonce haut en production…Les turbines à dessin sont en pleine activité et les lutins de l’inspiration s’appliquent à construire les morceaux de rêves…

    Pour vous, la créature féerique la plus intéressante, c’est…
    Je vais sans doute en étonner plus d’un, mais pour moi, la créature fantastique la plus intéressante, c’est le Vampire… J’aime leur dualité, leur complexité et cet aspect torturé qui est en eux… Cet être autrefois humain qui se retrouve pris au piège du temps me fascine. Condamné à vivre éternellement, ayant tant de choses à apprendre, tant de choses à découvrir, possédant toutes ces capacités si extraordinaires… mais souffrant néanmoins de sa condition de monstre et malgré lui mis à l’écart de toutes ces belles choses qu’un être éphémère peut vivre ! Oui j’adore les vampires…Cela étant, j’aime aussi toutes les autres créatures imaginaires… Car dans leur ensemble, elles reflètent si bien ce que nous sommes nous, les Hommes…

    Propos recueillis par le Peuple féerique en janvier 2009.

    Retrouvez sur son site web, les illustrations et actualités de Delphine Gache

  • Interview de Sandrine Gestin pour la sortie du artbook "Le Temps des fées" – Au Bord des Continents

    Lorsqu’on plonge dans l’artbook de Sandrine Gestin, joliment intitulé Le Temps des fées, on se rend compte que l’artiste est aussi lumineuse que le sont ses tableaux. Au fil des pages, Sandrine se dévoile, ouvre la porte de son univers devant nos regards qui passe de la beauté d’une peinture à la douceur de ses mots. Un de nos petits lutins s’est glissé auprès d’elle pour lui poser quelques questions…


    A la lecture du livre, on a vraiment l’impression de pénétrer votre intimité. Vous y précisez être une grande timide. C’était donc un sacré exercice que d’écrire tout cela, de vous livrer… L’avez-vous ressenti comme une libération ?
    Je ne sais pas si c’est une libération, mais en tout cas, c’était un besoin… Besoin d’expliquer que les choses ne se font pas toutes seules, besoin de dire qu’on ne peut pas dissocier son travail de son évolution personnelle, besoin de souligner qu’avec du courage et de la volonté, on peut dépasser beaucoup de choses, notamment la timidité…

    J’avais aussi envie de partager quelque chose… D’être plus proche encore des lecteurs.

    C’est plutôt rare qu’un artiste de haut niveau ose présenter ses travaux de jeunesse, voire même les dessins réalisés adolescente…
    C’est drôle, mais plusieurs personnes m’ont fait la remarque, alors que, personnellement, je trouve cela naturel… Je l’ai fait parce que certaines personnes pensent que j’ai toujours dessiné comme aujourd’hui… C’est bien sûr faux ! Certes, j’ai toujours eu des facilités pour le dessin, mais il y a aussi beaucoup de travail derrière. C’est le travail qui fait la différence !

    Ce livre est sous-titré « 15 années de croquis, aquarelles, peintures… ». Il y a 15 ans paraissait en effet votre première publication mais vous dessiniez avant cela, non ?
    Oui…Ce sont 15 années en tant que professionnelle.
    Je dessine depuis que je suis toute petite, mais c’est devenu sérieux à l’adolescence. Et c’est il y a 20 ans, en entrant dans mon d’école d’Arts Graphiques, que le dessin et la peinture sont devenus mon quotidien…

    La première fois que j’ai vu un de vos tableaux, j’ai ressenti quelque chose d’intense. La lumière qui s’en dégageait ressemblait à la musique. Quelque chose touchant aux sentiments sans que la parole soit nécessaire. Quelque chose d’immédiat. En lisant votre artbook, je n’ai pas été étonné une seconde de cet amour qui vous entoure, celui que vous donnez et que vous recevez. C’est très important pour vous, de vivre en aimant, d’aimer et d’être aimé ?
    C’est très gentil ce que vous dites… Oui, vivre en aimant, comme vous le dites si bien, est primordial pour moi. Ne pas aimer et ne pas me sentir aimer, me détruirait, tout simplement. Je suis heureuse que vous ayez senti cela dans mon Artbook…

    Je ne peux pas dessiner, créer ou écrire si je suis malheureuse. C’est impossible pour moi.
    Alors, je m’emploie à m’entourer d’amour. Mon mari, Didier et mes animaux sont ma source de bonheur.

    Ce que vous ne dites pas par contre dans l’artbook, enfin, me semble-t-il, est que beaucoup de personnages représentés ont pour modèle votre mari Didier ou vous-même…
    Oui, c’est vrai… Je dois avouer que mon mari est vraiment le type d’homme que j’aime, alors, quand je pends un personnage masculin, j’ai envie qu’il ressemble à Didier…

    Quant à la ressemblance avec moi, je crois qu’elle est inévitable. Car, lorsqu’on a besoin rapidement d’une position ou d’un modèle, quoi de plus facile que de s’utiliser soi-même.

    Depuis 2006, vous publiez énormément. Un grand changement dans votre vie ?
    Nous avons quitté Paris ! Et nous nous sommes installés en province, d’abord en Dordogne, puis dans le Lot. Je crois que la vie Parisienne pesait beaucoup sur moi, sans que je m’en rende compte, bien sûr. En vivant à la campagne ou dans un petit village comme actuellement, je crois que j’ai retrouvé mon énergie… Et puis, cela a concordé avec ma rencontre avec Patrick Jézéquel, créateur des éditions Au Bord des Continents. Il m’a fait confiance, et m’a donné la possibilité de m’exprimer totalement, notamment d’écrire…

    Aujourd’hui, comment se passe la journée-type de Sandrine Gestin ?
    Et bien, je me réveille vers les 8h30/9h du matin. Je commence à travailler vers les 10h en me mettant devant mon ordi. Je réponds à mes mails, et prépare ma journée. À 11h, j’enfile mes bottes et je prends la voiture pour aller voir mes chevaux, à 10 min de chez moi. Je reviens vers les 12h20 /13h. Après le déjeuner, je reprends entre 14h et 14h30, selon la quantité de travail que j’ai. Ensuite, je travaille jusqu’à 19h30/20h. Et quand j’ai vraiment beaucoup de choses à faire, je reprends vers les 21h pour finir entre minuit et 3h, selon…

    Dans l’art-book, quelques pages font place aux lutins. Un personnage que vous semblez de plus en plus maîtriser au fil des tableaux. Comptez-vous faire un jour un livre autour de ce thème ?
    J’aimerais, c’est vrai, consacrer un livre à ces petits diables de lutins… J’attends d’avoir l’inspiration pour écrire une histoire intéressante… Je ne voudrais pas que ce soit une histoire uniquement destinée aux enfants…

    Quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Les Elfes et les Fées partagent mon cœur ! J’aime surtout l’esprit de la beauté, de la légèreté et de l’intelligence. Toute créature répondant à ces critères me plaît !

    Propos recueillis par Le Peuple féerique en décembre 2008

    Le Temps des fées est paru aux éditions Au Bord des Continents

    Petit lien vers le site web de Sandrine Gestin pour prolonger votre voyage…

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