Étiquette : fées

  • Le Fairy Bridge de l’Île de Man

    Le Fairy Bridge de l’Île de Man

    Lors de mon séjour sur l’Île de Man connue pour ses mystères, es fées et ces lieux enchantés, je suis bien entendu passé sur leur fameux Fairy Bridge. Dans un article précédent, je vous parlais du Old Fairy Bridge, véritable pont enchanté de l’île mais qui s’est fait largement détrôné par celui-ci, sans doute plus accessible..

    Situé sur la route A5, le Fairy Bridge reçoit de nombreuses demandes adressées aux fées. Il est d’ailleurs de coutume de ne jamais le franchir sans avoir demandé l’autorisation au peuple féerique ou, tout de moins, d’avoir poliment salué les êtres veillant sur ce bout de territoire. Même les participants à la célèbre course de motos qui a lieu sur l’île ne manquent jamais de venir, avant la compétition, saluer les fées et recevoir d’elles la bénédiction qui, si elle ne fera peut-être pas d’eaux des champions, les préservera d’une chute mortelle.

    On voit d’ailleurs très bien sur les photos placardées autour du pont magique les motos liées à la course légendaire. Quant à moi, après avoir glissé quelques offrandes, je m’en suis reparti sur la route de cette île mystérieuse sur la trace des lieux mythiques dont je vous parlerai encore… Que les fées vous gardent !

  • Promenez-vous sous les frondaisons enchantées des plus belles forêts légendaires !

    Promenez-vous sous les frondaisons enchantées des plus belles forêts légendaires !

    Après « Amours enchantés », voici que « Forêts enchantées » refait surface en librairie au bout de deux ans d’indisponibilité. Un retour joyeux pour un livre rempli des merveilles forestières. 10 balades dans des bois magiques, sur des terres de légendes en compagnie des fées, elfes et lutins. Dix récits sublimés par les illustrations d’Amandine Labarre et Séverine Pineaux.

    Le livre profite de cette réédition pour se refaire une beauté sous une nouvelle couverture signée Amandine Labarre.

     

    Merveilles & Légendes des

    FORÊTS ENCHANTÉES

    Textes: Richard Ely

    Illustrations : Amandine Labarre et Séverine Pineaux

    Éditions Au Bord des Continents

  • Fées et lutins de France – Fanettes

    Fées et lutins de France – Fanettes

    Les Fanettes du Limousin sont un peuple de fées vivant dans des grottes, éloignées des hommes. Le soir, elles quittent leurs abris pour se rendre dans les fermes et y commettre tout plein de petits méfaits préjudiciables aux paysans, tels que renverser la vaisselle, s’emparer d‘objets ou les cacher, gâter la succulente soupe mijotant dans l’âtre. Certaines de ces petites fées vont jusqu’à maltraiter les animaux de la ferme.

     

    richardely-bestiairefantastique
    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Fées et lutins de France – Fades

    Fées et lutins de France – Fades

    Les Fades aident les bergers à retrouver l’agneau égaré et procurent la plante guérisseuse à la mère en larmes. Ce sont les bonnes fées auvergnates, berrichonnes, angoumoises qui demeurent dans les forêts et les rochers. On ne compte plus les trous aux fades, les pierres et les grottes qui portent leurs noms de Saint-Gourson à Vervant en passant par Laroquevieille, Mourioux ou encore Pouligny-Notre-Dame. Elles qui, vêtues de leurs voiles blancs, viennent danser dans les clairières, autour des pierres dressées sans que leurs pas ne brisent la moindre brindille, sans que leur musique ne fasse fuir les animaux sauvages. De jeunes et belles, elles se font vieilles, allant par trois dessous la lune près des grottes de la Roche-Courbon, pourvues du pouvoir de prédire l’avenir à qui croise alors leur chemin. Dans les alpes, on les voyait encore comme de petites créatures sauvages et poilues. Dans la Creuse, les vapeurs aperçues au-dessus du Château de las Fadas, formation rocheuse, signifient clairement que ces fées sont occupées à leurs lessives.

     

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Petit tour du côté sombre de la Féerie avec Pascal Moguérou

    Petit tour du côté sombre de la Féerie avec Pascal Moguérou

    Pascal Moguérou nous avait habitué à ses korrigans farceurs et ses jolies fées rondelettes aux moues coquines, Petit Peuple joyeux dansant au milieu d’une nature tantôt printanière laissant exploser les couleurs de la vie, tantôt automnale portant aux travers ses teintes de feu tous les rêves de l’Ailleurs. Il nous revient cette fois aux éditions du Lombard avec un somptueux « Sombres Féeries » et son encre noire, trempée dans nos cauchemars, l’autre part de nos rêves. Car sans lumière, pas d’ombres, sans ombres, pas d’espoir. En cela, cet album porte un message bien clair, presque salvateur pour tous ceux qui apprécient la féerie : le Petit Monde n’est pas que poussière de fée et paillettes, il est aussi fait de choses rampantes, de peurs ancestrales. Il n’est pas différent du nôtre. Il est là. Il est notre monde. Avec « Sombres Féeries », Pascal Moguérou dévoile une nouveau côté de son âme, une vieille âme trempée à l’encre du folklore et des croyances féeriques. Rencontre avec cet auteur vrai.

     

    D’où t’es venue l’idée ou l’envie de travailler la part sombre de la féerie ?

    Oh cette envie a toujours été là! Disons que je l’ai mise en sommeil le temps pour ma plume et mes crayons d’aller explorer des royaumes plus paisibles ! C’est vrai que l’humour, chez moi, n’est jamais bien loin, mais les mots de sang et de noirceur ont toujours été présents, flottant à la lisière de ce que je m’autorisais dans mes premiers livres… Pourtant, ils sont toujours venus plus facilement que les images, dès lors qu’il faille dépeindre l’horreur, ou la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous, fut-il humain ou enfant de Féerie!… Le monde de Féerie est comme une pièce avec ses deux faces, l’une flottant plus facilement dans la lumière, l’autre préférant s’enfoncer dans des recoins envahis d’ombres!…

    Tu vas puiser dans le légendaire breton qu’on te connaît bien, mais la lecture révèle bien d’autres sources et notamment une certaine  présence de l’Amérique du Nord. Ce sont des pays qui te font rêver ?  Ou sont-ils plus appropriés au propos que d’autres ?

    Ma terre de granit est inspirante, oui, je ne me lasse pas d’arpenter ses landes désolées, ses sombres forêts profondes ou ses grèves venteuses. C’est à chaque fois comme un nouveau chemin qui s’ouvre à l’imaginaire ! Mais le nouveau monde l’est tout autant, oui, très certainement… J’ai toujours eu envie d’y traîner mes guêtres ! Sans doute de vieux souvenirs de lectures de Twain, de Fenimore Cooper ou de London!? J’idéalise sûrement, mais j’aime penser au Canada et à l’Amérique du Nord comme à des terres où la Féerie serait présente et bien vivante dans des recoins encore inexplorés de ces vastes territoires ! L’Irlande a vu partir des milliers de ses enfants vers l’Amérique, chassés par la famine… La colonisation qui poussa les pionniers vers l’Ouest s’est faite dans le sang de ceux qui habitaient déjà là… Il ne m’en fallait pas plus pour imaginer de noirs démons, venus avec les migrants dans les cales des premiers bateaux ou d’autres, déjà là, qu’on oblige à s’éveiller, prêts à libérer toute la rage qu’ils ont en eux !

    Dickens, Lovecraft, Twain… On ressent cette envie de partager avec  le lecteur des univers qui t’ont nourri, de leur rendre hommage d’une  certaine façon ?

    Je me souviens, il y a longtemps, quand je partais en balade, en forêt ou sur les grèves en compagnie de mon fidèle Octave, je rêvais de pouvoir à mon tour, illustrer toutes ces couvertures de livres, d’auteurs qui me fascinaient et m’emportaient… d’apporter ma vision graphique de ce que leurs mots faisaient jaillir en moi… À l’époque, ça n’était qu’un rêve, que je m’autorisais dans le silence revigorant de ces interminables promenades, tant cela me paraissait impossible… Il faut dire que très tôt, tout gosse, j’ai été pris d’une véritable boulimie de livres, de toutes sortes de livres, romans ou bd, peu m’importait, du moment que je m’évade par la lecture… Dans mon “Sketchbook” je rendais hommage à tous ces dessinateurs de bd qui ont construit mon imaginaire et éduqué mon œil à tel ou tel genre graphique… D’une manière un peu différente, mais tout aussi assumée, je voulais témoigner de cette autre voie vers l’imaginaire qu’est la littérature romanesque, fantastique ou d’horreur… J’ai pris, par contre, des libertés avec ces auteurs, en les plantant dans des situations plus ou moins “particulières”, mais en m’appuyant tout de même sur leur vie… J’avais également travaillé sur Poe, Howard, London et bien d’autres, malheureusement, l’impitoyable dictature du foliotage est passée par là et, à contrecœur, j’ai dû “trancher”…

    Au fond, c’est un livre très personnel que tu nous offres… C’est le  sentiment que j’ai eu tout au long des pages et notamment avec le  poème, « Les oiseaux de solitude ». J’ai l’impression que tu essayais  d’ouvrir une porte, de te détacher de l’étiquette associée à ton  univers. Un peu moins de Bretagne, de fées coquines et de korrigans  farceurs dans celui-ci. L’envie de te dévoiler, de partager ton  univers entier ou d’amorcer un changement de direction pour tes  créations ?

    Mmmmm, tu soulèves un point intéressant!… Le temps qui passe et un projet chassant l’autre, tu t’installes, presque malgré toi, dans un rôle, une étiquette, un formatage, peu importe le nom qu’on peut lui trouver; mais qui empêche la pleine expression de ce que tu es au fond de toi… Une multitude de possibles! C’est loin d’être une malédiction, bien sûr, et tu continues à œuvrer avec enthousiasme, mais l’âge aidant, tu te dis qu’il est peut-être temps d’aller voir «ailleurs» … cet ailleurs qui n’a jamais été bien loin, en plus, et de lui consacrer du temps pour qu’il s’éveille enfin!

    Avant tout, le lecteur ne voit que ce que tu leur offres, et c’est bien normal, en faisant abstraction de ce qui se cache, derrière les mots et les images, un humain, avec ses choix, son parcours de vie, ses failles et ses faiblesses. Ce que je veux dire, c’est que le travail de création est intimement lié à la manière dont tu le nourris… et j’ai énormément nourri ma création, tout au long de ces années !… Au détriment souvent des envies ou des besoins de l’humain resté derrière… Des choses bien plus sombres sommeillent en moi, nourries de mon passé, et il faudra bien qu’elles émergent, au travers de mots ou d’images, un de ces jours ! Ton sentiment est juste : les « Oiseaux de Solitude » a été écrit lors d’une de ces nuits où tu réalises que le chaos est là, qui chemine à tes côtés… C’est ainsi.

    Si l’on s’attache aux récits, ils sont vraiment noirs. Les choses  ne tournent pas toujours au mieux pour les protagonistes. Tu te  rapproches ici de l’écriture de nouvelles fantastiques où les héros  n’ont que le choix de mourir ou de devenir fous. Par contre, j’ai  trouvé que les illustrations adoucissent le propos. On y retrouve de  l’humour, de la gouaille, un certain côté jeunesse aussi…

    C’est assez délectable, je l’avoue, de planter de telles histoires ; de laisser s’exprimer mon côté « noir » , et d’entraîner le héros vers un destin tragique où il va se perdre, fatalement! Il y a toujours une forme de morale qui transcende au travers des mots… l’ignorance, la cupidité, la bêtise, la vengeance ou la colère sont de bons moteurs pour faire fonctionner ce genre d’histoires ! Je le disais plus haut, ou plus bas, les mots me viennent, simples et faciles, qu’il s’agisse de décrire la beauté ou de dépeindre l’horreur. Mais en ce qui concerne le dessin, l’exercice m’est peut-être plus délicat !? Je me souviens des premiers temps où j’entendais des mères s’effrayer du propos du livre ou des dessins ; « c’est pas un livre pour enfants ! », ou « ça fait trop peur ! » comme si de bêtifier les gosses pouvaient les préserver de quoi que ce soit ! Si les contes de fées étaient de jolies histoires innocentes, ça se saurait, depuis le temps ! Ou alors ces mamans n’ont pas lu les mêmes choses que moi !? Plus sérieusement, j’ai peut-être, en effet, plus de mal à me départir de l’humour quand j’ai un crayon en mains, de là à dire que c’est de la retenue ou une auto-censure, je ne saurais dire!?…

    De toutes les histoires, laquelle t’a empêchée de dormir ?

    Le cerveau est une bien étrange machine, qui continue même à fonctionner quand le corps se repose !… Combien de fois, je me suis réveillé avec, à la lisière des rêves, ce souvenir confus d’une image, d’une idée encore vivace qui semblait si prometteuse et qui évidemment s’est perdue au réveil! Je ne sais pas s’il y a une histoire plus qu’une autre qui m’a posé problème ? En fait, quand je passe en « mode auteur » je laisse de côté l’aspect dessinateur, pour de bon, et cela dure plusieurs mois, le temps d’écrire… La transition entre les deux états n’est pas une sinécure pour moi, tant les deux genres s’entremêlent ! Une image appelle les mots et l’inverse est aussi vrai, quand j’écris, je me force à empêcher les mots de prendre forme ! L’exercice est de savoir ce qui restera en prose et ce qui doit devenir une illustration ! Mais si je devais me souvenir d’une histoire, je pense que celle du Wendigo m’a donné du fil à retordre !

    Combien a duré la création de cet ouvrage ?

    Bon an mal an, un livre comme celui-ci me prend deux ans. Celui-ci m’en a pris trois, mais pour d’autres raisons… Il y a bien sûr le travail de réflexion en amont, qui a déjà commencé, et qui fait son bonhomme de chemin, tandis qu’on travaille encore sur les finitions du précédent ! Il y a également, et c’est très bien car ça permet de s’évader un tant soit peu, tous les travaux qui viennent se greffer entre-temps, couvertures de livres, commandes privées et autres dessins aussi divers que variés ! Mais pour revenir au livre, c’est un long, très long parcours… la solitude du coureur de fond, on va dire. En fait, étant à la fois auteur et illustrateur sur ce genre d’ouvrage, on pourrait croire la tâche plus facile ; mais il n’en est rien, bien au contraire ! Car l’un comme l’autre veut la part royale, et aucun des deux n’est prêt à concéder le moindre compromis ! Je plaisante, mais à peine ! Je suis, en plus, d’un caractère tenace dans le travail, et d’être breton, de surcroît, n’arrange pas les choses ! Quand d’évidence, il faut faire des choix face aux contraintes du livre, c’est un vrai crève-cœur ! Ah oui, il faut dire que je réalise aussi la pré-maquette du livre, en jouant avec les différents éléments, dessins et textes, pour harmoniser, page après page, l’ensemble du livre, dans ce qu’on appelle un « chemin de fer »… Tout est question d’équilibre, d’harmonie. J’installe, je place, je jongle avec les blocs-texte, avec les images, que je vais agrandir ou réduire à l’envie… Mais quand arrive enfin l’exercice final, que je réalise avec Michel, mon ami, qui finalise mes livres depuis longtemps maintenant ; il arrive fatalement que son œil affûté pointe le problème et m’oblige à revoir les choses… parce que c’est comme ça et qu’il n’y a pas d’autres possibilités ; que j’ai mal calculé et qu’il faut sacrifier du texte ou une image ! Bref, l’horreur ! L’impression, justifiée en plus, d’avoir travaillé pour rien ! L’exercice de la nouvelle, ou de l’historiette comme je préfère les appeler, est infiniment délicat. Les petites histoires que je raconte se trouvent souvent étriquées, faute de place suffisante… S’il faut, en plus, sabrer dans le texte existant, pour faire de la place, c’est juste épuisant!… Je ne parle même pas d’une image à mettre à la trappe ! Bref, ce beau bébé que je laisse aller, à présent, faire sa vie, m’a fait perdre jusqu’à mon dernier cheveu !!

    La couverture est vraiment superbe. Une vraie réussite. S’est-elle  imposée comme une évidence ou a-t-il fallu beaucoup y travailler ?

    La couverture d’un livre est souvent quelque chose de délicat, où il faut en dire assez, mais sans trop révéler… L’idée chemine au début, sans trop savoir où elle va. Parfois, souvent, on débouche sur des impasses et il faut abandonner et faire demi-tour. Celle qu’on trouvait brillante s’avère médiocre au bout du compte. Et puis, au détour d’une illustration juste achevée, l’évidence saute aux yeux ! Avec l’assise solide d’une bonne illustration, il suffit juste, je dirais, de broder autour ; travailler le lettrage du titre, ajouter des entrelacs de ronces qui vont appuyer celui-ci et parachever le tout d’une touche précieuse: le doré à chaud, qui, il faut dire, magnifie le côté sombre de l’ensemble! Une drôle d’alchimie que d’imaginer une couverture de livre… mais celle-ci fonctionne bien, je trouve !…  Un grand merci, évidemment, à l’éditeur qui m’a permis ce genre de fantaisie !…

    SOMBRES FÉERIES, de Pascal Moguérou, aux éditions du Lombard, disponible dans toutes les librairies !

     

     

     

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