Les Mitounes sont des fées lavandières présentes dans le massif des Corbières occidentales. Elles y habitent les grottes, comme le Trou des Mitounes à Missègre, et en sortent la nuit pour laver leur linge à l’aide de battoirs en or. On les craint beaucoup car elles ont la réputation d’enlever les enfants et de noyer ceux qui ont le malheur de se rendre aux rivières la nuit. Certains prétendent même qu’elles sont repoussantes, et possèdent deux têtes !
Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
Sortie en librairie ce 25 juin d’un livre qui me tient tout particulièrement à cœur car j’ai pu collaborer avec une artiste de talent, la photographe Christel Art Fantasy qui signe les dizaines de portraits incroyablement féeriques de cet ouvrage. Sur son univers, j’ai posé mes mots sous forme d’un voyage de l’Autre Côté, au travers des saisons. J’y ai mis l’essence de mon amour pour les fées, quelques grains de passion, tout ce qui me provoque des frissons. Le résultat est un Beau Livre. Unique. Comme une perle de rosée déposée sur la joue d’un enfant…
Textes de Richard Ely Photographies de Christel Art Fantasy Éditions Véga (Trédaniel) 92 pages, couverture souple, 17€ En librairie dès le 25 juin 2019
« C’est l’histoire d’un cycle, d’un éternel recommencement. Une brume légère portée par les vents où nos esprits tournoient jusqu’au trouble divin. C’est l’histoire d’un monde et de ses riverains. Une forêt entière, un champ d’herbes dorées où le moindre grain de poussière nous est raconté. C’est un chemin magique où se glissent des pas enchantés. D’une saison à l’autre, vous y danserez ! C’est l’histoire d’apparitions, de fantômes, de visages… Où la beauté vibre de toute sa réalité. Où les chants anciens rejoignent les poèmes quotidiens pour nous ouvrir cet instant d’émerveillement… À l’heure où les fées paraissent. »
En vente dans toutes les librairies, si pas en rayon, le libraire peut vous le commander. Également disponible sur Amazon, Fnac, Decitre, Cultura, etc.
En Bretagne, on connaît les Marie Morgans comme des filles des rivages et estuaires vivant dans les grottes creusées dans les falaises, quelquefois sirènes entraînant les hommes séduits vers la mort. Elles habitent de beaux palais de nacre et de cristal au fond des océans. On les dit encore sorcières des mers, sombres séductrices ou fées des eaux, et on les craint depuis des siècles. Probablement à raison, même si bien des histoires prétendent que les pêcheurs les ayant épousées vivent heureux, riches et ont beaucoup d’enfants. Voir aussi Dahud*.
Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
Je ne sais pas vous, mais moi j’adore croiser le chemin de personnes animées par une passion vraie et sincère. Surtout lorsque celle-ci conjugue féerie, nature et un talent artisanal certain. Petite interview de la libellule qui se cache derrière ce projet magique, une Marie toute en douceur et couleurs, comme la laine qu’elle tisse…
Comment est née l’aventure Féerilaine ?
Féerilaine, c’est un rêve d’enfant qui a prit vie grâce à mes 3 enfants. Nous vivons à la campagne entourés de chats, poules, canards, jardin en permaculture. J’ai découvert la pédagogie Waldorf lorsque j’ai accueilli mon premier enfant, via le site Chant des Fées de Monique Tedeschi. Je souhaitais lui offrir un éveil à la nature, aux saisons, à la féerie, aux activités artistiques… Manuelle dans l’âme, j’ai découvert cette merveilleuse matière qu’est la laine cardée, énormément utilisée dans cette pédagogie. J’ai commencé à feutrer des fées, des petits personnages, des animaux et ce fut le début d’une grande passion qui depuis ne cesse de grandir. Les années passant et mes enfants grandissant, j’ai eu envie de partager mes créations en ouvrant ma petite boutique sur internet. J’ai souhaité allier la féerie et la laine pour enchanter le quotidien des petits et grands, ainsi est né Féerilaine
Quelle(s) technique(s) utilisez-vous et combien de temps prend la création
d’une fée ?
Il y
a bien des façons de transformer la laine. Celle que j’ai choisi est le feutrage
de la laine cardée à l’aiguille. Une partie de ma production provient d’un
tondeur normand qui me garde les toisons les plus saines. S’en suit le travail
du tri, lavage, séchage et enfin cardage manuel. Cette année, j’ai effectué une
formation en teintures naturelles pour prochainement agrandir mon nuancier de
couleurs grâce à des plantes et fleurs de mon jardin. Le reste de ma laine
cardée provient d’artisanes passionnées françaises et anglaises valorisant
ainsi le soutien entre artisanes et la continuité de savoirs ancestraux. Pour
créer une petite fée, il faut compter 1h30 à 2h en fonction de ses accessoires
et de son énergie. Quand je feutre, je suis hors du temps comme dans une bulle
dans un coin de forêt, tout laisse place à la reliance et à la créativité.
Qu’est-ce qui vous plaît dans la féerie ?
La
féerie, l’onirique est tellement important dans ma vie et celle de ma famille. Petite
fille, j’étais déjà convaincue de l’existence de monde visible par le cœur :
les fées, lutins, elfes, élémentaux ont bercé mon enfance de contes et de jeux…
A la maison, notre bibliothèque est remplie d’ouvrages, de contes, d’illustrations
invitant à l’imaginaire et à l’émerveillement. Cela réconforte, rassure et
invite la magie dans l’instant, parfois pour panser des peines ou bien apporter
joie et insouciance. Les petites fées sont souvent offertes en cadeau de
naissance avec une multitude de souhaits pour l’enfant qui naît, sa famille… Et
lors des marchés, tous les enfants restent longtemps devant le stand… Ils ont
des étoiles pleins les yeux, sourient, touchent les fées et poupées de leurs
petites mains, voilà bien la preuve que la féerie apporte magie et bonheur !
La nature est également au cœur de votre projet…
En effet, la nature a une place importante de par les matériaux que j’emploie (bois des socles, fleurs séchées, mousse, noix, pierres gemmes… ) mais aussi par les créations que je feutre. Les poupées païennes et petits personnages des saisons permettent d’observer le rythme naturel et cyclique de la Nature via entre autre les solstices et équinoxes, les phases lunaires… Elle invite enfants et adultes à une réflexion et une reconnexion au sacré de ces temps célébrés. Mon souhait est aussi que chaque création nécessite le plus de ressources naturelles ou recyclées possibles pour être en accord avec mes valeurs écologiques. La Nature est un trésor de ressources qui s’offre à mes mains pour en faire une création unique et authentique.
A côté des petites fées, quelles autres réalisations proposez-vous ?
Afin d’harmoniser mon attrait pour la pédagogie Waldorf et le paganisme, je feutre diverses déesses et dieux, paysages magiques (Avalon, Stonehenge…), poupées païennes, personnages de table de saisons et d’autels, mobiles décoratifs avec pierres gemmes, bijoux… Je suis également à l’écoute de souhaits personnalisés en mettant toute ma sensibilité et ma douceur pour créer ensemble votre création. Après une année d’activité, je suis consciente que chaque demande est un bout d’histoire que l’on me confie, je suis garante de ce que vous déposez en toute confiance. L’univers Féerilaine n’a pas de limite autant que le monde de la féerie.
Tout le monde a déjà entendu parler de l’incroyable affaire des Fées de Cottingley. D’ailleurs, l’année passée, je vous parlais du Beau Livre sorti aux éditions Soleil autour de cette affaire. Petit rappel des faits : en l’année 1917, une série de photographies montrant deux jeunes filles du Yorkshire s’amuser avec des fées allait défrayer la chronique de l’époque. Sir Arthur Conan Doyle, le père de Sherlock Holmes, grand féru d’occulte, se lancera même dans le débat pour prouver à tous que ces photographies étaient bel et bien authentiques. Médiums, spécialistes en tous genres, scientifiques animeront les discussions jusque dans les années 80 où les filles devenues de belles vieilles dames avoueront la supercherie, de simples dessins découpés dans du papier pour toutes ces fées… sauf une que les respectueuses dames ne se décidèrent jamais à qualifier de fausse. Le mystère reste donc ouvert !
Quoi qu’il en soit, j’ai toujours rêvé d’aller y faire un tour et voilà qui est fait ! Direction Cottingley, juste à côté de Bradford en Angleterre…
Arrivé sur les lieux, il me fallut dévaler un grand parc fleuri avant de découvrir un petit chemin menant jusqu’à la mythique rivière et ce coin ombragé où les filles s’amusèrent avec les fées. Un coin paisible, délicieusement abandonné, où libellules et demoiselles s’égayent encore au dessus d’une eau miroitante, sous les feuillages musicaux, un endroit paisible… féerique !
Après avoir demeuré un long moment au bord de cette rivière, direction le musée de Bradford où sont exposés les appareils qui ont servi à prendre les photos il y a plus d’un siècle.
Ce fut une superbe expérience, remplie d’une émotion certaine, se dire qu’il y a un siècle de cela, deux rêveuses tel que je le suis, allumèrent une étincelle de magie qui vibre toujours aujourd’hui…