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  • Sur la trace des elfes d’Islande : Le Cercle d’Or

    Sur la trace des elfes d’Islande : Le Cercle d’Or

    Voyager en Islande est une aventure sans pareille. Se dire que ce pays regorge de légendes et de croyances reliées au Peuple Caché, aux elfes, trolls, fantômes est de suite chose admise lorsqu’on voit surgir les glaciers, geysers, chutes d’un coin de nature sauvage où se devinent encore les premiers chants de la Terre. L’Islande est une invitation à se ressourcer, à se retrouver, à se poser sur un coin de notre planète, tout ouvert comme le cœur de ses habitants aux monde du Petit Peuple.

    Le Cercle d’or est une étape incontournable pour, en une journée, se plonger dans cette terre mystérieuse. Trois lieux principaux ponctuent ce voyage: Geysir, l’impressionnant geyser explosant toutes les dix minutes ; les cascades de Gulfoss vous exprimant toute la force de l’eau dans un pays de feu et de glace et enfin Þingvellir (Thingvellir), le lieu même où les hommes décidèrent de leurs lois, créèrent l’Alping, le premier parlement en l’an 930.  On a donc ici, en un jour seulement, un bel aperçu des forces terrestres et humaines. Mais ce n’est pas tout…

    Pénétrer dans les terres islandaises, c’est aussi se rendre compte que seules les côtes sont véritablement habitées. Au cours des heures du voyage, les habitations font place à des cabanes d’été puis, plus rien. car au centre de l’Islande, personne ne vit. Personne ?

    C’est bien sûr sans compter les derniers trolls qui viennent encore se désaltérer la nuit sous les larges cascades, les fées et fantômes qui parcourent ces champs de lave et s’en prennent aux fous qui y camperaient, et puis ces elfes qui par centaines, vivent en dedans des rochers, bien à l’abri du tumulte des hommes.

    Ces paysages grandioses, cette Histoire courte mais ô combien passionnante deviennent encore plus magiques lorsqu’on sait que 8% des Islandais parlent régulièrement aux elfes et seulement 10% de la population rejette cette idée. Que même les présidents n’oseraient pas les offusquer. Qu’à Kopavogur, on a détourné le tracé d’une route pour contourner un rocher habité des elfes et qu’on déplace toujours un rocher en demandant la permission au Peuple Caché.

    Voilà de quoi bien nous faire réfléchir…

  • Sur la trace des elfes en Islande : Hafnarfjördur

    Sur la trace des elfes en Islande : Hafnarfjördur

    N’en croyez pas les photos, mais c’est bien en été que je me suis rendu avec le Peuple féerique en Islande sur la trace des Elfes et des Trolls. Une aventure que je garderai longtemps en mémoire et que je partagerai avec vous au fil des mois qui s’annoncent…

     

    Première étape, joliment annoncée par un panneau le long de la route qui nous éloigne de l’aéroport : Hafnarfjördur !

    Si toute l’Islande est hantée d’elfes, de trolls, de fantômes, de fées, bref du peuple caché, le Huldufólk comme les gens de là-bas le nomme, il y a une ville qui s’annonce comme un voyage de l’Autre Côté par excellence, Hafnarfjördur, juste au sud de Reykjavík, très facilement accessible en bus ou en voiture, voire même à vélo !

    Le lieu incontournable de cette ville est le parc d’Hellisgerdi où se trouvent plusieurs rochers abritant des villages d’elfes.

     

    C’est donc avec beaucoup d’humilité que je me suis aventuré dans ce joli parc pour faire le tour des demeures elfiques et saluer comme il se doit le peuple elfe d’Islande…

     

    Un petit panneau évocateur me confirma que j’étais sur le bon chemin et que mon aventure n’allait pas s’arrêter dans ce parc…

    Je profitai de ce moment pour m’adresser au peuple Caché et lui remettre les salutations des fées et lutins de France et de Belgique. Il est toujours bon d’entretenir les relations internationales…

     

    J’avoue que ce fut un moment magique. Il règne en ce lieu une atmosphère toute particulière. Poser les mains sur les rochers vous font sentir une certaine chaleur et la quiétude du parc, au beau milieu de la ville, est comme un lieu de passage, coupé du monde, où la nature et ses esprits font de paisibles rondes…

    Soudain, un petit escalier attire mon regard, je m’y aventure, passant entre les rochers elfiques pour aller plus avant encore dans l’exploration de ce parc magique…

    De partout, des couloirs, des chemins, des places que l’on dirait abandonnés et qui pourtant sont autant de lieux de vie, de marchés, de célébrations. Une grande fête est d’ailleurs organisée chaque année au solstice d’été célébrant les elfes de cette région.

    Certains côtés sont fleuris, d’autres affichent des branches distordues comme un interdit qu’il vaut mieux ne pas franchir.

    Et puis, d’un coup, apparaît cette petite maison à l’enseigne bien intrigante. C’est la petite boutique elfique, The Little Elf Store ! La seule et unique boutique consacrée aux fées, elfes et trolls de l’Islande. Il fallait bien sûr que j’y entre !

    A l’intérieur, c’est tout petit mais bien fourni, des figurines artisanales, d’autres un peu moins, des livres et des fioles magiques. Et puis cette carte, tant attendue, celle dessinée et commentée par la clairvoyante Erla Stefánsdóttir, malheureusement décédée il y a trois ans.

    La boutique est tenue par une gentille fée avec qui nous échangeâmes sur les croyances d’ici et de là-bas, mais aussi sur la jeunesse islandaise, les coutumes et pratiques de ce pays pas comme les autres. Un très chouette moment et un endroit que je vous recommande chaudement (enfin, chaudement…)

    Avant de quitter le parc, encore quelques pas chez les elfes, le long des sentiers où l’on se perd volontiers…

     

    Et puis, le temps d’un café, je déploie la carte pour repérer quelques endroits à visiter. Pour ceux qui aimeraient un guide, la ville organise une balade avec une conteuse (alfar.is). C’était prévu de le faire, mais comme toujours, j’ai été bousculé par le planning (pou le contraire) et ai dû faire l’impasse sur ce tour.

    Quoi qu’il en soit, un coup d’œil sur la carte avec l’aide de mon petit assistant, un peu de poudre féerique et nous voici en route pour d’autres rochers habités…

    Hafnarfjördur semble avoir construit ses habitations humaines aux côtés de celles elfiques sans disputes de voisinage.

    La ville est ponctuée de parcs et dans chacun d’eux, la carte explique les êtres qui y résident, nous fait entrevoir la culture elfique !

    C’est à la fois intrigant, saisissant, déroutant, un mélange de pierres noires, de mousses et de fleurs qui donnent au tout un paysage unique.

    Le passionné de plantes que je suis profite de cette floraison estivale pour repérer quelques herbes locales : alchémilles, angéliques, lupins…

    L’aventure se poursuit jusqu’au pied de l’église construite sur un rocher elfique. On ne sait dire si les gens du coin se rendent à la messe ou à une assemblée magique…

    Un dernier coup d’œil à cette ville, première étape d’un long voyage qui s’annonce…

    … et qui pour le coup, m’a déjà assoiffé. Faut dire qu’on a déjà bien marché et que j’avais bien mérité une toute petite chopine avant de reprendre la route, non ?

  • Promenez-vous sous les frondaisons enchantées des plus belles forêts légendaires !

    Promenez-vous sous les frondaisons enchantées des plus belles forêts légendaires !

    Après « Amours enchantés », voici que « Forêts enchantées » refait surface en librairie au bout de deux ans d’indisponibilité. Un retour joyeux pour un livre rempli des merveilles forestières. 10 balades dans des bois magiques, sur des terres de légendes en compagnie des fées, elfes et lutins. Dix récits sublimés par les illustrations d’Amandine Labarre et Séverine Pineaux.

    Le livre profite de cette réédition pour se refaire une beauté sous une nouvelle couverture signée Amandine Labarre.

     

    Merveilles & Légendes des

    FORÊTS ENCHANTÉES

    Textes: Richard Ely

    Illustrations : Amandine Labarre et Séverine Pineaux

    Éditions Au Bord des Continents

  • Petit tour du côté sombre de la Féerie avec Pascal Moguérou

    Petit tour du côté sombre de la Féerie avec Pascal Moguérou

    Pascal Moguérou nous avait habitué à ses korrigans farceurs et ses jolies fées rondelettes aux moues coquines, Petit Peuple joyeux dansant au milieu d’une nature tantôt printanière laissant exploser les couleurs de la vie, tantôt automnale portant aux travers ses teintes de feu tous les rêves de l’Ailleurs. Il nous revient cette fois aux éditions du Lombard avec un somptueux « Sombres Féeries » et son encre noire, trempée dans nos cauchemars, l’autre part de nos rêves. Car sans lumière, pas d’ombres, sans ombres, pas d’espoir. En cela, cet album porte un message bien clair, presque salvateur pour tous ceux qui apprécient la féerie : le Petit Monde n’est pas que poussière de fée et paillettes, il est aussi fait de choses rampantes, de peurs ancestrales. Il n’est pas différent du nôtre. Il est là. Il est notre monde. Avec « Sombres Féeries », Pascal Moguérou dévoile une nouveau côté de son âme, une vieille âme trempée à l’encre du folklore et des croyances féeriques. Rencontre avec cet auteur vrai.

     

    D’où t’es venue l’idée ou l’envie de travailler la part sombre de la féerie ?

    Oh cette envie a toujours été là! Disons que je l’ai mise en sommeil le temps pour ma plume et mes crayons d’aller explorer des royaumes plus paisibles ! C’est vrai que l’humour, chez moi, n’est jamais bien loin, mais les mots de sang et de noirceur ont toujours été présents, flottant à la lisière de ce que je m’autorisais dans mes premiers livres… Pourtant, ils sont toujours venus plus facilement que les images, dès lors qu’il faille dépeindre l’horreur, ou la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous, fut-il humain ou enfant de Féerie!… Le monde de Féerie est comme une pièce avec ses deux faces, l’une flottant plus facilement dans la lumière, l’autre préférant s’enfoncer dans des recoins envahis d’ombres!…

    Tu vas puiser dans le légendaire breton qu’on te connaît bien, mais la lecture révèle bien d’autres sources et notamment une certaine  présence de l’Amérique du Nord. Ce sont des pays qui te font rêver ?  Ou sont-ils plus appropriés au propos que d’autres ?

    Ma terre de granit est inspirante, oui, je ne me lasse pas d’arpenter ses landes désolées, ses sombres forêts profondes ou ses grèves venteuses. C’est à chaque fois comme un nouveau chemin qui s’ouvre à l’imaginaire ! Mais le nouveau monde l’est tout autant, oui, très certainement… J’ai toujours eu envie d’y traîner mes guêtres ! Sans doute de vieux souvenirs de lectures de Twain, de Fenimore Cooper ou de London!? J’idéalise sûrement, mais j’aime penser au Canada et à l’Amérique du Nord comme à des terres où la Féerie serait présente et bien vivante dans des recoins encore inexplorés de ces vastes territoires ! L’Irlande a vu partir des milliers de ses enfants vers l’Amérique, chassés par la famine… La colonisation qui poussa les pionniers vers l’Ouest s’est faite dans le sang de ceux qui habitaient déjà là… Il ne m’en fallait pas plus pour imaginer de noirs démons, venus avec les migrants dans les cales des premiers bateaux ou d’autres, déjà là, qu’on oblige à s’éveiller, prêts à libérer toute la rage qu’ils ont en eux !

    Dickens, Lovecraft, Twain… On ressent cette envie de partager avec  le lecteur des univers qui t’ont nourri, de leur rendre hommage d’une  certaine façon ?

    Je me souviens, il y a longtemps, quand je partais en balade, en forêt ou sur les grèves en compagnie de mon fidèle Octave, je rêvais de pouvoir à mon tour, illustrer toutes ces couvertures de livres, d’auteurs qui me fascinaient et m’emportaient… d’apporter ma vision graphique de ce que leurs mots faisaient jaillir en moi… À l’époque, ça n’était qu’un rêve, que je m’autorisais dans le silence revigorant de ces interminables promenades, tant cela me paraissait impossible… Il faut dire que très tôt, tout gosse, j’ai été pris d’une véritable boulimie de livres, de toutes sortes de livres, romans ou bd, peu m’importait, du moment que je m’évade par la lecture… Dans mon “Sketchbook” je rendais hommage à tous ces dessinateurs de bd qui ont construit mon imaginaire et éduqué mon œil à tel ou tel genre graphique… D’une manière un peu différente, mais tout aussi assumée, je voulais témoigner de cette autre voie vers l’imaginaire qu’est la littérature romanesque, fantastique ou d’horreur… J’ai pris, par contre, des libertés avec ces auteurs, en les plantant dans des situations plus ou moins “particulières”, mais en m’appuyant tout de même sur leur vie… J’avais également travaillé sur Poe, Howard, London et bien d’autres, malheureusement, l’impitoyable dictature du foliotage est passée par là et, à contrecœur, j’ai dû “trancher”…

    Au fond, c’est un livre très personnel que tu nous offres… C’est le  sentiment que j’ai eu tout au long des pages et notamment avec le  poème, « Les oiseaux de solitude ». J’ai l’impression que tu essayais  d’ouvrir une porte, de te détacher de l’étiquette associée à ton  univers. Un peu moins de Bretagne, de fées coquines et de korrigans  farceurs dans celui-ci. L’envie de te dévoiler, de partager ton  univers entier ou d’amorcer un changement de direction pour tes  créations ?

    Mmmmm, tu soulèves un point intéressant!… Le temps qui passe et un projet chassant l’autre, tu t’installes, presque malgré toi, dans un rôle, une étiquette, un formatage, peu importe le nom qu’on peut lui trouver; mais qui empêche la pleine expression de ce que tu es au fond de toi… Une multitude de possibles! C’est loin d’être une malédiction, bien sûr, et tu continues à œuvrer avec enthousiasme, mais l’âge aidant, tu te dis qu’il est peut-être temps d’aller voir «ailleurs» … cet ailleurs qui n’a jamais été bien loin, en plus, et de lui consacrer du temps pour qu’il s’éveille enfin!

    Avant tout, le lecteur ne voit que ce que tu leur offres, et c’est bien normal, en faisant abstraction de ce qui se cache, derrière les mots et les images, un humain, avec ses choix, son parcours de vie, ses failles et ses faiblesses. Ce que je veux dire, c’est que le travail de création est intimement lié à la manière dont tu le nourris… et j’ai énormément nourri ma création, tout au long de ces années !… Au détriment souvent des envies ou des besoins de l’humain resté derrière… Des choses bien plus sombres sommeillent en moi, nourries de mon passé, et il faudra bien qu’elles émergent, au travers de mots ou d’images, un de ces jours ! Ton sentiment est juste : les « Oiseaux de Solitude » a été écrit lors d’une de ces nuits où tu réalises que le chaos est là, qui chemine à tes côtés… C’est ainsi.

    Si l’on s’attache aux récits, ils sont vraiment noirs. Les choses  ne tournent pas toujours au mieux pour les protagonistes. Tu te  rapproches ici de l’écriture de nouvelles fantastiques où les héros  n’ont que le choix de mourir ou de devenir fous. Par contre, j’ai  trouvé que les illustrations adoucissent le propos. On y retrouve de  l’humour, de la gouaille, un certain côté jeunesse aussi…

    C’est assez délectable, je l’avoue, de planter de telles histoires ; de laisser s’exprimer mon côté « noir » , et d’entraîner le héros vers un destin tragique où il va se perdre, fatalement! Il y a toujours une forme de morale qui transcende au travers des mots… l’ignorance, la cupidité, la bêtise, la vengeance ou la colère sont de bons moteurs pour faire fonctionner ce genre d’histoires ! Je le disais plus haut, ou plus bas, les mots me viennent, simples et faciles, qu’il s’agisse de décrire la beauté ou de dépeindre l’horreur. Mais en ce qui concerne le dessin, l’exercice m’est peut-être plus délicat !? Je me souviens des premiers temps où j’entendais des mères s’effrayer du propos du livre ou des dessins ; « c’est pas un livre pour enfants ! », ou « ça fait trop peur ! » comme si de bêtifier les gosses pouvaient les préserver de quoi que ce soit ! Si les contes de fées étaient de jolies histoires innocentes, ça se saurait, depuis le temps ! Ou alors ces mamans n’ont pas lu les mêmes choses que moi !? Plus sérieusement, j’ai peut-être, en effet, plus de mal à me départir de l’humour quand j’ai un crayon en mains, de là à dire que c’est de la retenue ou une auto-censure, je ne saurais dire!?…

    De toutes les histoires, laquelle t’a empêchée de dormir ?

    Le cerveau est une bien étrange machine, qui continue même à fonctionner quand le corps se repose !… Combien de fois, je me suis réveillé avec, à la lisière des rêves, ce souvenir confus d’une image, d’une idée encore vivace qui semblait si prometteuse et qui évidemment s’est perdue au réveil! Je ne sais pas s’il y a une histoire plus qu’une autre qui m’a posé problème ? En fait, quand je passe en « mode auteur » je laisse de côté l’aspect dessinateur, pour de bon, et cela dure plusieurs mois, le temps d’écrire… La transition entre les deux états n’est pas une sinécure pour moi, tant les deux genres s’entremêlent ! Une image appelle les mots et l’inverse est aussi vrai, quand j’écris, je me force à empêcher les mots de prendre forme ! L’exercice est de savoir ce qui restera en prose et ce qui doit devenir une illustration ! Mais si je devais me souvenir d’une histoire, je pense que celle du Wendigo m’a donné du fil à retordre !

    Combien a duré la création de cet ouvrage ?

    Bon an mal an, un livre comme celui-ci me prend deux ans. Celui-ci m’en a pris trois, mais pour d’autres raisons… Il y a bien sûr le travail de réflexion en amont, qui a déjà commencé, et qui fait son bonhomme de chemin, tandis qu’on travaille encore sur les finitions du précédent ! Il y a également, et c’est très bien car ça permet de s’évader un tant soit peu, tous les travaux qui viennent se greffer entre-temps, couvertures de livres, commandes privées et autres dessins aussi divers que variés ! Mais pour revenir au livre, c’est un long, très long parcours… la solitude du coureur de fond, on va dire. En fait, étant à la fois auteur et illustrateur sur ce genre d’ouvrage, on pourrait croire la tâche plus facile ; mais il n’en est rien, bien au contraire ! Car l’un comme l’autre veut la part royale, et aucun des deux n’est prêt à concéder le moindre compromis ! Je plaisante, mais à peine ! Je suis, en plus, d’un caractère tenace dans le travail, et d’être breton, de surcroît, n’arrange pas les choses ! Quand d’évidence, il faut faire des choix face aux contraintes du livre, c’est un vrai crève-cœur ! Ah oui, il faut dire que je réalise aussi la pré-maquette du livre, en jouant avec les différents éléments, dessins et textes, pour harmoniser, page après page, l’ensemble du livre, dans ce qu’on appelle un « chemin de fer »… Tout est question d’équilibre, d’harmonie. J’installe, je place, je jongle avec les blocs-texte, avec les images, que je vais agrandir ou réduire à l’envie… Mais quand arrive enfin l’exercice final, que je réalise avec Michel, mon ami, qui finalise mes livres depuis longtemps maintenant ; il arrive fatalement que son œil affûté pointe le problème et m’oblige à revoir les choses… parce que c’est comme ça et qu’il n’y a pas d’autres possibilités ; que j’ai mal calculé et qu’il faut sacrifier du texte ou une image ! Bref, l’horreur ! L’impression, justifiée en plus, d’avoir travaillé pour rien ! L’exercice de la nouvelle, ou de l’historiette comme je préfère les appeler, est infiniment délicat. Les petites histoires que je raconte se trouvent souvent étriquées, faute de place suffisante… S’il faut, en plus, sabrer dans le texte existant, pour faire de la place, c’est juste épuisant!… Je ne parle même pas d’une image à mettre à la trappe ! Bref, ce beau bébé que je laisse aller, à présent, faire sa vie, m’a fait perdre jusqu’à mon dernier cheveu !!

    La couverture est vraiment superbe. Une vraie réussite. S’est-elle  imposée comme une évidence ou a-t-il fallu beaucoup y travailler ?

    La couverture d’un livre est souvent quelque chose de délicat, où il faut en dire assez, mais sans trop révéler… L’idée chemine au début, sans trop savoir où elle va. Parfois, souvent, on débouche sur des impasses et il faut abandonner et faire demi-tour. Celle qu’on trouvait brillante s’avère médiocre au bout du compte. Et puis, au détour d’une illustration juste achevée, l’évidence saute aux yeux ! Avec l’assise solide d’une bonne illustration, il suffit juste, je dirais, de broder autour ; travailler le lettrage du titre, ajouter des entrelacs de ronces qui vont appuyer celui-ci et parachever le tout d’une touche précieuse: le doré à chaud, qui, il faut dire, magnifie le côté sombre de l’ensemble! Une drôle d’alchimie que d’imaginer une couverture de livre… mais celle-ci fonctionne bien, je trouve !…  Un grand merci, évidemment, à l’éditeur qui m’a permis ce genre de fantaisie !…

    SOMBRES FÉERIES, de Pascal Moguérou, aux éditions du Lombard, disponible dans toutes les librairies !

     

     

     

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  • Le parc Efteling fête ses 65 ans !

    Le parc Efteling fête ses 65 ans !

    Prête à tous les sacrifices afin de vous alimenter en merveilles, l’équipe du Peuple Féerique s’est rendue aux Pays-Bas, du côté de Breda, pour une visite minutieuse du parc d’attractions Efteling. Et nous en sommes revenus des étoiles plein les yeux !

    Ce parc à thème basé sur les contes de fées et autres histoires liées aux elfes, trolls et gnomes, nous a accueilli le temps de deux superbes journées. Deux jours, c’est ce qu’il faut vraiment pour faire le tour des attractions, mais surtout pour bien profiter des décors somptueux qui donnent à ce lieu son aura de magie. Les allées et jardins sont abondamment fleuris et les maisonnettes et châteaux qui parsèment le paysage ont beaucoup de charme.

    Pas de doute ! Les milliers de tulipes qui fleurissent dans le parc nous prouvent que nous sommes bien arrivés en Hollande !
    Le roi des elfes veille tendrement sur son peuple
    Confortablement assis dans une nacelle, nous parcourons le monde des elfes et écoutons leurs chants joyeux
    Même les oiseaux nous semblent étrangement merveilleux…

    De plus, le parc est parfaitement entretenu. On y croise tout le temps un personnel très attentif à ne rien laisser traîner. Il faut dire que le parc est également gardé par de drôles d’énergumènes jetant un œil un peu partout pour qu’aucun papier ne se laisse tomber à terre. D’ailleurs, toutes les poubelles, de gros bonhommes joufflus, répètent à tue-tête leur désir de manger. Une idée amusante qui fonctionne très bien, les enfants inventant même quelques détritus improvisés pour que les bonshommes assouvissent leur faim. Côté nourriture justement, le parc offre diverses options avec un accent tout particulier mis sur une nourriture équilibrée. Très peu, voire pas du tout de fast-food ici, mais des bars achalandés en jus de fruits, légumes, salades, potages, nouilles chinoises et sandwichs garnis. On vous recommande absolument la crêperie Polles Keuken et son tas de casseroles enchantées !

    En voilà un pour qui rien ne peut lui échapper

     

    Ah ! Une sorcière ! Ce ne sera pas la seule rencontrée dans le parc…

    Efteling fête cette année ses 65 ans d’existence et pour l’occasion, le parc s’est refait une beauté. De magnifiques luminaires, des bannières festives et une toute nouvelle attraction qui promet bien de beaux moments mais qui était encore fermée au moment où nous avons visité le parc. Côtés attractions, nous avons testé en famille, la maison hantée, la rivière sauvage, le Droomvlucht (voyage dans les airs au pays enchanté), Fata Morgana, le Bois des Contes et de nombreux carrousels disséminés un peu partout. Si le parc consacre les deux tiers de sa superficie aux attractions familiales, quelques manèges à forte sensation combleront également les plus téméraires comme Joris et le Dragon ou encore l’affreusement impressionnant Baron 1898 !

    Le parc arbore fièrement ses bannières et drapeaux célébrant son 65e anniversaire.
    Et une très grosse surprise se prépare pour les 65 ans d’Efteling !
    Le roi des trolls qui nous a fait littéralement trembler !

    Un détour par le musée d’Efteling, au centre du parc, nous révèle plein de secrets sur la réalisation des différentes parties. C’est ainsi que nous avons appris que l’idée de quelques réalisations est venue à la lecture d’un livre de contes écrit par la reine Fabiola, épouse du roi Baudoin de Belgique. Une piste explorée par les créateurs du parc notamment pour attirer les voisins belges… Et ce fut un réel succès.  Si vous pensez que ce parc est loin, détrompez-vous ! Il n’est qu’à un petit trois heures en voiture de Lille, 6 heures de Paris et on peut y loger très agréablement dans un complexe voisin jouissant de maisonnettes en briques, d’appartements et autres logements hôteliers animés par le Marchand de Sable et son équipe. Là aussi, propreté, professionnalisme et gentillesse rythmeront votre séjour.

    Un détour par le musée d’Efteling qui nous apprendra plein de choses sur son histoire et ses créations
    Le livre de contes de la reine Fabiola

    Nous avons même réalisé une petite excursion tardive, après la fermeture du parc (attention, ça ferme tôt et les hollandais dînent très tôt ! Ils passent facilement à table vers 18h). C’était une expérience assez fabuleuse que de déambuler dans ce grand parc vidé de ses milliers de visiteurs, les deux photos ci-après vous montrent la différence !

    Petit privilège, pouvoir se promener seuls dans le parc…
    …alors que la foule ne manque pas !

    Mais ce qui demeurera le meilleur souvenir pour tous, ce fut le Bois des Contes, ses champignons habités, ses histoires qui nous plongeaient dans les univers d’Andersen et des frères Grimm, le magnifique chêne parlant, véritable icône du parc et dont la réalisation est tout bonnement excellente. Sans oublier les spectacles, certes en néerlandais, mais où chacun trouvera aussi son bonheur entre les danses souriantes et les combats de chevaliers. Le plus grandiose fut certainement Aquanura, qui vaut la peine d’être vu !
    Efteling est sans conteste un modèle qui a su combiner les sensations. Un subtil mélange de nature, de féerie et d’amusement.

    Le chêne magique, symbole d’Efteling et merveilleusement bien réalisé !
    Évidemment, il y a des champignons partout !
    Dame Holle faisant tomber la neige sur terre en secouant ses oreillers…
    Petite pause bien méritée en fin de journée.
    Et le grand final, un spectacle aquatique de toute beauté !

    Si vous désirez comme nous passer un chouette moment au milieu des fées, elfes et gnomes, en famille ou entre amis, voici le site web d’Efteling avec toutes les infos nécessaires pour vivre ce rêve : www.efteling.com/fr

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