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  • Wild West Dragons aux éditions Glénat

    Wild West Dragons aux éditions Glénat

    Présentation de l’éditeur :

    Après avoir consigné ses découvertes en Europe, en Scandinavie et aux confins de l’Asie, Élian Black’Mor part sur la traces des dragons du Nouveau Monde. Entre cérémonies vaudous et rituels amérindiens, l’explorateur et arpenteur de mondes débute son nouveau voyage à la rencontre de mythologies exotiques et fascinantes, de la Nouvelle-Orléans à la jungle amazonienne en passant par les plaines arides de Sonora.

    Suite directe des Maudits et de Sur la piste des dragons oubliés, Wild West Dragons offre, à la manière d’un carnet de voyage, une fabuleuse expédition au cœur de territoires hostiles peuplés de créatures mystérieuses et grandioses. Entre écrits, croquis et illustrations somptueuses, Élian Black’Mor et Carine-M nous régalent une nouvelle fois de leur univers de fantasy mêlant la beauté graphique aux énigmes des légendes oubliées.

    Notre avis:

    Un album réussi de plus pour cette série autour des dragons qui a pour fond la recherche de leurs traces à travers le monde. Notons d’abord la sublime couverture que nous offrent Elian Black’Mor et Carine-M et qui invite déjà pleinement au voyage à elle-seule. Un voyage qui va vite prendre des allures mouvementées puisque le navire quittant Liverpool plongera sa proue au cœur des Bermudes. Attention, cela va secouer !

    Des Bermudes au Mexique en passant par la Nouvelle-Orléans, c’est un goût d’Amérique empli de magie vaudoue qui va animer tout le livre. Graphiquement, les pages sont très travaillées avec leur lot de crayonnés, illustrations couleurs, affichettes, télégrammes, notes n’empêchant en rien la limpidité de ce journal de bord qui nous fait découvrir des dizaines de créatures magiques dans un rythme soutenu. Une fois de plus, un ouvrage soigné, plein de charme et de mystères.

     

  • Petite promenade en Brocéliande en compagnie de Claudine Glot

    Pour qui s’intéresse de près aux légendes arthuriennes, un nom apparaît très vite parmi les auteurs ayant exploré cet univers vaste, partagé par toute une culture celtique allant des pays anglo-saxons à la Bretagne, terre des Korrigans. Ce nom, c’est bien sûr celui de Claudine Glot qui a fondé et préside le Centre arthurien de Brocéliande, fleuron des bastions de l’Imaginaire en France. Témoin privilégié de l’énorme intérêt des gens pour Arthur, Merlin, Lancelot et leurs compagnons, l’érudite se fait aujourd’hui auteure aux côtés de Marc Nagels et nous offre une trilogie autour d’Arthur. À l’occasion de la sortie du premier tome, Excalibur, aux éditions Le Pré aux clercs, nos fées et lutins se sont précipités aux portes de Brocéliande pour assaillir de questions la passionnante Claudine Glot. Entrevue magique et promenade féerique au pays d’Arthur…

    Vous êtes la fondatrice du centre de l’Imaginaire Arthurien. Pouvez-vous nous expliquer brièvement comment cette idée a germé et a pu se concrétiser ?

    À défaut de l’idée même du centre, la passion pour l’univers arthurien et plus largement le monde celtique, les mythes et les légendes était là depuis longtemps. Puis, à partir de 1979, il y a d’abord eu une revue, Artus (Pays celtiques et mondes nordiques), où nous traitions de ces thèmes à travers l’histoire, l’art, la littérature. Puis, en 1987, alors que je travaillais dans le développement culturel et touristique en Centre Bretagne, aux abords de Brocéliande, l’occasion s’est présentée de proposer un projet à la fois breton et européen, touristique et culturel. En quelques jours, l’idée du Centre a pris forme, et nous avons obtenu un financement qui nous a permis de démarrer et de tenir les deux premières années. Pierre Dubois faisait partie de cette toute première équipe et nous accompagne depuis (Depuis, nous sommes en autofinancement, sauf pour des projets spécifiques comme les différents projets européens). Puis, en 1990, est arrivée une superbe nouvelle : Madame Ferrand, propriétaire de Comper, voulait bien nous y accueillir. Un château breton avec un rempart du XIVe siècle, au bord du lac de la fée Viviane, dans la forêt de Brocéliande ! On pouvait remercier les esprits des lieux.

     

    Avez-vous vu une évolution par rapport à l’intérêt du public pour l’imaginaire arthurien depuis le début du Centre ? Comment l’expliquez-vous ?

    J’ai vu s’élargir le nombre des passionnés. J’ai vu aussi l’attitude des gens changer : ils revendiquent leur goût pour le merveilleux, la féerie, au lieu de l’avouer presque furtivement comme il y a vingt ans. Sans doute sont-ils plus libérés d’avouer que l’on se sent à l’aise dans l’univers des légendes, qu’il est nécessaire, vital. Ils savent qu’ils ne sont pas seuls, et se réconfortent de ce sentiment de confrérie, mi-secret mi dévoilé.

    Bien souvent, en parlant avec nos visiteurs, il me semble que les univers arthurien, celtique, médiéval, féerique ou surnaturel (chacun compose son propre mélange, comportant des doses variables de ces différents mondes), est un antidote à la vie moderne, et qu’il aide à la supporter. La féerie, comme ils en parlent, je la ressens non comme un refuge muré ou un lieu de retraite, de fuite, mais comme une part de soi très précieuse et ardente, dont on connaît la présence permanente et rassurante.

    Mais une chose qui n’a pas changé, c’est l’infinie variété des origines des amoureux de la légende (âges, nationalités, religion, etc.), tout comme l’infinie variété déployée dans la façon de l’aborder et de s’en nourrir.


    Vous avez écrit avec Marc Nagels, un roman reprenant l’univers d’Arthur, Excalibur paru au Pré aux Clercs. Pourquoi cette réécriture ?

    Depuis 22 ans que je m’occupe du Centre, j’ai beaucoup écrit sur les légendes celtiques, la légende arthurienne et sur la forêt de Brocéliande. Des articles, des dossiers, des  documents, des essais. J’ai aussi écrit des contes, des romans pour la jeunesse sur les fées  ou sur Merlin, le roi Arthur, etc. Mais il fallait bien un jour faire le grand saut, et donner notre version de la légende. C’est-à-dire, dans le vaste corpus légendaire rédigé depuis des siècles, trouver notre vérité arthurienne, nos préférences, les mettre en cohérence. Sortir d’une version très répétitive et contraignante sans entrer dans une fiction irrespectueuse de ses origines. Je n’ai pas l’intuition fulgurante de Guy Gavriel Kay, le talent de Zimmer Bradley, l’inventivité de Eddings ou les dons du regretté Robert Holdstock, mais je me suis dit un jour que moi aussi, j’avais quelque chose à raconter, et que je me sentais enfin assez solidement armée pour tenter l’aventure…

    Marc Nagels, je le connais depuis près de vingt ans. Nous sommes unis par une vieille amitié, d’abord et surtout. Et puis nous partageons un goût commun pour la littérature, et une passion pour les légendes celtiques et arthuriennes, et nous avions si souvent parlé de notre façon de voir la légende arthurienne, de nos héros et épisodes favoris… Nous avons d’ailleurs déjà travaillé ensemble pour « Fées, elfes, dragons et autres créatures des mondes de féerie… » ainsi que pour L’Europe des Vikings, tous deux parus chez Hoëbeke, en parallèle avec les expositions de Daoulas.

    Dans l’introduction, vous expliquez qu’il y a en réalité plusieurs « courants » arthuriens, plusieurs points de vue, dont une certaine différence entre l’histoire anglaise et l’histoire française…

    Et ce n’est pas tout : six siècles, des centaines de milliers de lignes ou de vers, des auteurs de tous les pays d’Europe… Je vous laisse imaginer les variantes de cette somme de romans, en un temps où la propriété littéraire n’existe pas, où chacun est libre de réutiliser les personnages tout en les transformant, et de s’inspirer sans devoir de fidélité aux œuvres préexistantes. Certains considèrent cette richesse, cette variété, cette mouvance comme un problème ; personnellement j’y vois plutôt une chance et un des grands charmes des romans de la Table Ronde.

    Oui, je crois qu’on reste trop sur la version canonique… ou du moins sur celle qui s’est établie comme telle. La Vulgate (les 5 romans en prose qui vont de la passion du Christ à la mort du roi Arthur) solidement construite autour du Graal, a forte teneur ecclésiastique, a écrasé les romans dits « épisodiques » et même les romans du graal en vers. Or tous ces derniers m’ont toujours paru plus merveilleux, pleins d’exploits et d’espoir, car toujours recommencés. Le Graal qui donne la vie et la nourriture éternelle est très mortifère pour la Table Ronde. Ils magnifient le monde de la chevalerie et y mettent fin, sans lui donner l’ombre d’une chance.

    Quant à la différence entre les Anglais et les Français, elle est curieuse : l’Angleterre donne la première fiction, l’Histoire des Rois de Bretagne, avec ses fées, ses géants, ses dragons, et le dernier texte, Le Morte Darthur, de Malory. Et très peu de choses entre les deux. Le Morte Darthur qui reprend toute la tradition des romans français de la Vulgate du graal plus des traits de folklore celtique de Grande-Bretagne, organise le récit en un ensemble cohérent. Et cet ensemble est, depuis, sans cesse réutilisé par le monde anglo-saxon (littérature, cinéma) comme l’œuvre unique de référence. Ce qui fait que les caractères qu’il dessine, les situations qu’il met en scène sont devenues les seules références de nombre d’amateurs de la légende arthurienne.

    Alors que c’est en France que se construit l’ensemble du fonds littéraire : très nombreux romans en vers contant des aventures merveilleuses, grandes suites en prose donnant toute une importance majeure à l’histoire du Graal et à sa Quête, créant même un nouveau héros, Galaad

    Enfin, les Anglais ont toujours recherché une vérité historique arthurienne, assez évanescente à vrai dire, par souci politique et dynastique. Alors que les Français, dont le royaume avait déjà trouvé ses racines antiques, ne considérait que l’aspect artistique et littéraire de la légende.

    Via le cinéma, l’incontournable dessin animé Disney, les grands auteurs de fantasy anglophones, une certaine connaissance du mythe arthurien s’est imposée… Du coup, la lecture de votre livre remet un peu les choses en place… On pense à l’origine d’Uther Pendragon, en réalité deux frères, Uther et Pendragon. On pense aussi aux différents lieux et leur situation géographique, au lien entre Grande et petite Bretagne… Autant de choses rendues plus claires dans votre ouvrage…

    C’est mon côté prof et mon côté gardienne de la flamme qui se sont ainsi réunis ! Pas très rock’n roll mais utile parfois.

    Par contre vous enlevez une sacrée couche de chrétienté, ne passe-t-on pas dès lors à côté d’une caractéristique du chevalier, plaçant Dieu avant toute chose (même si cela relevait plus d’une symbolique, voire d’une propagande à l’époque de la fondation du mythe arthurien) ?

    Le chevalier tel que vous le décrivez est une construction romanesque somme toute tardive dans l’évolution des thèmes arthuriens. Ou il s’agit d’un membre d’un ordre de chevalerie : là, c’est un autre registre, celui de l’histoire. L’ascèse de la chevalerie ne s’invente pas avec le christianisme. Le chevalier arthurien est l’héritier des guerriers de Finn, des héros irlandais partant seuls à l’aventure, en un temps où le christianisme n’existait pas. Dans les grands romans du graal, le service de Dieu placé plus haut que toute autre action nous offre un héros déshumanisé et, paradoxalement, privé de merveilleux,  d’arrière plan mythique, comme Galaad, que Jean Cocteau appelait très justement le chevalier robot. Il chevauche, il prie, il tue. Mais tout chevalier arthurien s’efface devant ce qu’il a élu de plus grand : le roi, l’honneur, l’amour sublimé de la Dame, et enfin Dieu. Comme pour le Graal, ce n’est pas l’objet (le but) qui compte, mais la démarche (ou même la marche), le mouvement vers, l’état d’esprit qui accompagne cet élan.

    Je n’ai pas eu le sentiment d’enlever quoi que ce soit ; juste de recourir à des sources existantes mais moins souvent utilisées. Je ne voulais pas recourir à la tradition romanesque qui reconstruit toute la Matière de Bretagne en fonction du Graal, avec pour but de mettre fin aux « enchantements de Bretagne ». Ces enchantements qui, justement, m’enchantent ! La version que j’ai suivie est tout de même initiée par Chrétien de Troyes et ses continuateurs, et elle n’est pas antichrétienne. Elle est courtoise et merveilleuse, et celtique dans ses origines, et s’écrit dans une société chrétienne. C’est ce qui m’intéressait, et qui ne se trouvait pas dans les versions de Langlais ou de Boulenger. Je n’ai pas situé mon récit dans une société non-chrétienne, au contraire. Simplement, je ne soumets pas toute l’aventure héroïque à un formatage ecclésiastique, superbement construit et écrit cependant.

    Comptez-vous poursuivre cette aventure romanesque ?

    Nous sommes déjà en train de la poursuivre. Deux volumes sont prévus, et déjà en écriture. Le second se concentrera sur les aventures chevaleresques, les exploits de la Table Ronde, et le troisième sur la Quête du Graal.

    Que sont les fées dans le mythe arthurien, leur origine, leur place et ce qu’elles symbolisent ?

    On ne voit pas toujours à quel point elles sont présentes et combien leur rôle est primordial. Que ce soient les plus nobles fées ou les plus modestes, celles qui ne sont même pas nommées, il n’est pratiquement pas de personnage féminin qui ne soit féerique dans le légendaire de la Table Ronde, même la reine Guenièvre. Les fées sont clairvoyantes, prophétesses, guérisseuses, elles savent le destin de ceux dont elles guident la route. Elles enseignent et intronisent les chevaliers et le roi lui-même. Elles vont et viennent entre notre monde et l’Autre Monde, entre les palais, les eaux, les forêts.

    Dès que le chevalier quitte le monde façonné par les humains (châteaux, villes, champs) et qu’il entre dans la nature, il pénètre dans un monde sous-tendu par le surnaturel, hanté par les esprits de l’ailleurs et du tout autre. Une demoiselle seule dans les bois, près d’une fontaine, d’un gué ou à un carrefour, c’est tout simplement une fée. Mais à l’inverse d’aujourd’hui, où l’on attend de la fée un « appareil » qui la désigne clairement (ailes, oreilles pointues, nudité plus ou moins offerte), l’être féerique ( N’oublions pas que fée est d’abord un adjectif qui désigne toute créature surnaturelle, dame, chevalier, animal, arbre, etc. avant de devenir un nom déterminant uniquement un personnage féminin.) ne s’impose pas, son rôle la désigne. L’identification de la fée passe donc par la fulgurance de l’intuition, dans l’exception du moment de la rencontre. Je trouve que c’est très beau ainsi.

    Vous avez tenu récemment une conférence sur l’origine, la naissance des fées… En quelques lignes, quelle est-elle donc cette origine?

    Je crois que les mots ont une importance, une précision absolue et qu’ils ne sont pas impunément interchangeables. Comme son nom, attesté à partir du XIIe siècle seulement, (« Le nom est bien le principe décisif, non de l’invention des êtres mythologiques, mais de l’instant même où ces êtres deviennent purement mythologiques et tranchent leurs derniers liens avec la terre ». Ferdinand de Saussure), la fée commence à exister quand on a besoin d’elle. Si les femmes surnaturelles ou divines existent dans toutes les cultures et dans toutes les parties du monde, la fée a son canton personnel, à l’ouest du continent eurasiatique. Ni déesse, ni nymphe, ni dryade, ni Parque, elle tient pourtant un peu de toutes celles-ci et impose son rôle auprès des humains.

    Dans la fée originelle se fondent des réminiscences des grandes déesses ou des petites divinités du Panthéon classique et des esprits protecteurs chantés par la poésie latine. Leur demi-nudité, leur éclat, leur préférence pour les forêts et les eaux les rattachent à la famille des nymphes et des dryades, des esprits des bois qui s’unissent volontiers aux humains.

    Elles ont aussi la hardiesse de manière, la liberté de mouvement, les cheveux d’or et le teint lumineux des dames de l’Autre Monde celtique, comme la belle Niamh aux chevaux d’Or ou l’inconnue qui enlève Connla. L’union de la fée avec un homme est d’ailleurs typique des contes d’origine bretonne : dans la mythologie gréco-latine, ce sont les dieux qui s’unissent volontiers avec les mortelles.

    Tisserandes, devineresses, guérisseuses, elles multiplient les savoirs et pouvoirs d’origine divine, filles en cela des Parques latines, des Nornes nordiques, et des Sybilles. Dans leur colère et leurs vengeances, se profile l’ombre de Médée ou d’Erichto de Thessalie, le pays de toute sorcellerie. Leur ascendant sur la nature leur permet de jouer à volonté du vent et des eaux, de la mer ou des rivières. Au XIXe siècle, Chateaubriand le rappelle : « Les fées gauloises, répondit Velléda, ont le pouvoir d’exciter les tempêtes, de les conjurer, de prendre la forme de différents animaux. »

    AU XIIe siècle, alors que la foi semble la plus ardente et que la société, le pouvoir, la vie civile fonctionnent sur le modèle dicté par la religion, fait irruption tout un peuple venu de bien avant le christianisme : fées, enchanteurs, chevaliers aux pouvoirs surnaturels, et avec eux un cortège de forêts ou d’îles enchantées, de cimetières et de landes maléficiées, de dragons étincelants et d’épées magiques. Compensation aux contraintes de l’Église et ses interdits moraux et sexuels? En partie, mais surtout la nécessité d’affirmer que la religion n’a pas le monopole du merveilleux, des êtres qui défient le temps et la logique. Et c’est ainsi que les Lusignan se réclament de Mélusine, les rois de France, au travers du Troyen Énée, font remonter leur lignée à Aphrodite… et les Bretons au roi Arthur, « le roi le plus aimé des fées ». (Je m’arrête là, avec ces fées si proches des humains par leur apparence. Mais ensuite vient l’évolution des fées, leur « miniaturisation », la naissance de la fée ailée, l’engouement victorien pour les fées, etc.)

    Et les dragons ?

    Vaste question ! Le dragon est universel, et sa présence tutélaire ou effrayante répandue par toute notre planète. Il fait partie des figures archétypales de nos effrois et de nos espoirs, protecteur dans les pays d’Asie, en orient, ravageur en Occident. Seul le dragon des Pendragon, est à la fois un dragon occidental et bénéfique.

    Dans la tradition antique classique (Grèce), le dragon est un serpent monstrueux. Ce serpent est présent dans l’iconographie celtique dès le Ve siècle avant JC : serpents affrontés, en esse, à tête de rapace (proche du griffon) ou de cheval (proche du dragon marin grec, le kétos). Pendant la seconde moitié du IV siècle, le motif se répand jusqu’à la Tamise et en Gaule : on a retrouvé plus de 200 fourreaux d’épées ou de coutelas celtiques ainsi décorés. Il est donc vraisemblable de lier ce motif à la fonction guerrière. Cette symbolique perdure dans l’usage du dragon sur les enseignes militaires des légions romaines.

    Ce dragon, habite au creux de la terre (caverne, grotte, intérieur d’une montagne), et s’abrite dans les eaux souterraines. Il crache du feu, vole dans les airs. Il est totalité cosmique et esprit du sol, en un temps où le roi (revoyez Excalibur) et la terre ne sont qu’un. Le roi émane du dragon, le dragon obéit au vrai roi. Ce qu’on retrouve dans le draco insularis, le dragon de l’île (le roi d’Angleterre) ou dans le titre de Pendragon, tous deux donnés au roi pour montrer son pouvoir, mais aussi pour attirer sur lui la protection du dragon.

    Vous évoquiez votre livre sur le Petit Peuple chez Hoëbeke. Lorsqu’on est passionnée par le mythe arthurien, est-on inévitablement attirée par la féerie ? Qu’est-ce qui vous séduit chez le Petit Peuple ?

    Petite précision : chez Hoëbeke, j’ai publié, avec Michel Le Bris, Fées, elfes, dragons et autres créatures des mondes de féerie, qui accompagnait l’exposition du même titre. Je n’étais pas le seul auteur de cet ouvrage qui retraçait l’histoire des fées et des créatures de féeries à travers les siècles et les pays, et pour lequel Pierre Dubois avait écrit des textes  magnifiques.

    Si l’on se pénètre des mystères de la légende, si l’on s’émerveille de toute ce qu’elle convoie de traditions, de rêve, d’invention, de beauté, on ne peut pas ne pas être attiré par la féerie. Mais je serais tentée de vous dire que le Petit Peuple, c’est un autre versant, ou un autre canton du pays de nos légendes, de nos croyances les plus anciennes et les plus intimes. Le Petit Peuple dit notre rapport au monde qui nous entoure, car ils le peuplent et lui donnent une âme. Ils sont là dans les lieux familiers, les gestes du quotidien. Leur fréquentation, leurs contes sont aussi ceux qui relient le fil qui nous unit à nos grands-parents, à nos proches origines. Ils m’enchantent aussi par leur infinie variété, leurs habitudes, leurs coutumes même, leur mauvais caractère, leurs défauts et leurs sens aigu de la justice – enfin d’une certaine justice.

     

    Le Centre arthurien se situe en forêt de Brocéliande (Paimpont en Bretagne). Comment Paimpont est-elle redevenue Brocéliande ?

    Le village de Paimpont naît vers le VIIe siècle, dans le mouvement du monachisme breton. Il est d’abord un ermitage, autour duquel un hameau prend forme. Une abbaye remplace le petit ermitage. Lorsque l’industrie du fer prend possession de la forêt, au XVIIe siècle, on commence à désigner par le nom du bourg qui en forme le centre, Paimpont. c’est là qu’elle perd son nom de Brésilien, ou Brécheliant, attesté pendant le moyen âge et dont Chrétien a fait Brocéliande.

    Mais dès l’époque romantique, Brocéliande retrouve ses fervents : érudits, derniers romantiques, celtomanes aussi, antiquaires chercheurs de traces des anciennes cultures et acharnés à trouver la trace des êtres légendaires. À partir de 1950, l’abbé Gillard, curé de Tréhorenteuc, relance l’intérêt pour Brocéliande et ses légendes. Et nous, au Centre Arthurien, nous prenons le relais à la fin des années 80.

     

    Si vous devez pencher pour une des œuvres suivantes, laquelle préférez-vous et pourquoi?

    Merlin de Istin et Lambert (Soleil) ou Arthur de Chauvel et Lereculey (Delcourt) ?

    Joker !

    Kaamelott ou Monty Python and the Holy Grail ?

    Monthy Python, précurseurs, comme déjantés iconoclastes, rois du nonsense. Quand Kaamelott a démarré, j’en ai été ravie. La dernière série m’a un peu laissée sur ma faim, je n’ai guère apprécié l’élucidation « romaine » et la trop grande implication historique.

    Lancelot de Jerry Zucker avec Richard Gere et Sean Connery ou Les Chevaliers de la Table ronde de Richard Thorpe avec Robert Taylor et Mel Ferrer ?

    C’est dur de me faire dire du mal d’un film où joue Sean Connery, et le film de Thorpe est loin de refléter ma vision du récit et des personnages, mais c’est pourtant ce dernier que je choisirais. Parce que le Lancelot de Zucker, privé de toute magie, accumule les contresens, je choisis Les chevaliers de la table ronde, pour son imagerie naïve, son beau technicolor et pour sa distribution.

    Le seul film qui réponde vraiment à la légende reste Excalibur. Boorman connaît son sujet en profondeur, il en est imprégné, il a compris a dimension mythique. Qu’on en discute l’esthétique, oui. Mais pas le sens ni l’intelligence du propos.

    – Le cycle Brocéliande de Jean-Louis Fetjaine ou The Mists of Avalon de Marion Zimmer Bradley ?

    Les Brumes d’Avalon, sans hésiter.

    Vous organisez en 2010 une très belle rencontre entre les légendes de Bretagne et celles d’Angleterre. Parlez-nous de ce fabuleux projet et de cette idée de jeter un pont entre deux zones géographiques réelles partageant un même univers légendaire…

    À la fin de l’année 2007, j’ai découvert que le programme Interreg IV (Pour plus de précision sur ce programme, voir le site Internet de Interreg III.) permettait à une association comme la nôtre d’élaborer des projets communs avec une région européenne frontalière. En Bretagne, cela voulait dire le sud-ouest de la Grande-Bretagne. J’ai alors repris contact avec des artistes (peintres, illustrateurs, musiciens) avec qui j’avais travaillé en 2003, pour l’exposition Fées, elfes, dragons et autres créatures de mondes de féerie. Et j’ai découvert qu’ils avaient ajouté une nouvelle corde à leur arc, la réalisation de films (vidéo) tournés dans le Devon. Mieux encore, ces films avaient pour sujet des contes ou des légendes locales ; or nos légendes bretonnes et les légendes de Cornouailles sont plus que cousines. Donc, avec Elizabeth-Jane Baldry (la harpiste des fées) et le Chagford Filmmaking Group, nous avons mis sur pied un double projet. Une exposition d’abord, menée par le Centre Arthurien, réunissant des artistes français et anglais et destinée à être montrée dans les deux pays. Et un film de 52’, tourné dans les deux pays. Restait à s’accorder sur le sujet. Nous sommes pratiquement sans hésitation tombées d’accord sur le Lai de Lanval. Ce lai féerique de Marie de France (XIIe siècle) s’est maintenu sous sa forme originelle en France, mais a été maintes fois réécrit par différents auteurs anglais. Chaque artiste travaille sur la version de son choix.

    La subvention Interreg impliquait une logique de territoire. Virginie Ropars (Créatrice d’incroyables poupées de collection.), chargée des expositions en Bretagne, a contacté une quinzaine de personnes en Bretagne (Deux artistes qui ont beaucoup travaillé sur les thèmes médiévaux et celtiques, qui exposent régulièrement en Bretagne, mais qui sont parisiens, ont été aussi associés au projet : le livre d’art Merlin, qu’ils venaient de publier chez Soleil, rendait leur présence indispensable.), tandis que Kelly Martinez faisait de même en Devon. Pratiquement tous ont été d’accord, et nous avons 26 participants au projet. Des dessinateurs, illustrateurs, peintres, sculpteurs…Certains d’entre eux, comme Alan Lee ou Brian Froud, sont aussi impliqués dans la conception artistique du film.

    Voici la liste complète des artistes : Alan Lee, Brian and Wendy Froud, Kelly Martinez, Marc Potts, Linda Ravenscroft, Ian Daniel, Jacqui Martinez, Bridget Barker, Josephine Wall, Ed Org, Terry Windling, Rima Staines en Grande-Bretagne.

    Et en France Olivier Ledroit, Severine Pineaux, Didier Graffet, Erwan Seure Le Bihan, Brucero, Virginie Ropars, Aleksi Briclot, Jean-Sebastien Rossbach, David Thiérrée, Erlé ferronnière, Yoann Lossel, Anne Smith, Jean Lemonnier. (Il existe un groupe Facebook, Légendes et féerie en Brocéliande, pour ceux qui auraient envie de soutenir ce projet et de se tenir au courant de son avancement).

    Outre l’échange, essentiel, et base même de ce projet, je trouve très excitant ce mélange de liberté et de contrainte : « faites ce que vous voulez, mais sur un sujet précis » ainsi que la chance qu’il offre de confronter ce qu’il faut bien appeler (faute de mieux) le génie propre à chaque peuple. Mon travail sur le domaine des légendes arthuriennes m’a au moins enseigné ceci : dès les premiers romans, la même histoire (le même schéma narratif) prend une couleur, un style, totalement différents en France, en Angleterre et en Allemagne.

    Un autre point fort, bien sûr, c’est d’avoir regroupé de très grands artistes, célèbres pour leur travail d’illustration des légendes, et de les confronter à des plus jeunes ou à des moins connus, en toute égalité !

    Propos recueillis par le Peuple féerique en janvier 2010

  • Bruno Falba et Mike Ratera font chanter les elfes !

    Le Chant des Elfes revisite l’affrontement entre Rome et Attila. L’histoire se colore de fantastique avec des dragons, des ogres, des nains, des elfes… Un souffle tolkienien semble avoir inspiré Bruno Falba (scénario) et Mike Ratera (dessin) qui déferlent à leur tour sur un empire romain en pleine décadence…

    Et quand une série traite de dragons et d’elfes, le Peuple féerique ne peut s’empêcher d’aller embêter ses auteurs… Petites questions à Bruno Falba.

    Les créatures féeriques sont, dans l’imaginaire des gens, plutôt ancrées dans le Moyen Age. Vous les placez dans un contexte proche de la fin de l’Empire romain…

    Effectivement, nos contemporains associent les êtres féeriques à l’époque Médiévale. Et pourtant, une majeure partie de ces créatures appartiennent aux mythologies. Dans l’Antiquité, nymphes, naïades et harpies partageaient physiquement le quotidien des humains.

    Au Vème siècle, nous glissons doucement dans le Moyen-Âge. Les croyances païennes et les sacrifices de toutes sortes disparaissent. La Chrétienté est en plein essor. L’Empire Romain d’Occident est sur son déclin. Les différentes créatures se mêlent. Certaines s’unissent pour ne former qu’un petit peuple. D’autres meurent seules, ou rejoignent les légendes.

    C’est cette fin d’une aire et ces profonds bouleversements que j’ai souhaité traiter avec « Le chant des elfes ». L’invasion d’Attila s’est imposée d’elle-même. C’est l’une des dernières grandes batailles de notre histoire où s’affrontent humains et créatures, civilisation et barbarie, foi et magie.

    Quelles étaient vos appréhensions vis-à-vis de cette série, ce que vous craigniez ? Tant il est vrai que mélanger Histoire et Fiction est fragile…

    Le challenge était de jouer avec ces deux genres, sans m’emprisonner dans un seul. Pour ce faire, j’ai veillé à créer un monde crédible. Les chroniques de Jordanes m’ont servies de bases historiques. J’ai ensuite abattu les frontières qui séparent histoire et légendes. Êtres humains et fantastiques, costumes et décors, tous ont été traités avec autant d’attention. Il fallait coller à la réalité de l’époque. Et nous avons veillé à donner une identité propre à chaque peuple pour les reconnaître au premier coup d’œil.

    Sur le plan de la psychologie, les protagonistes féeriques sont confrontés à des obstacles internes de nature humaine. Ce qui permet au lecteur de s’identifier plus facilement à eux.

    Afin de plonger les personnages dans un récit épique, je me suis appuyé sur une narration interne, complétée par de petites scènes du quotidien. Le conteur, témoin des événements, nous livre ses impressions, ses sentiments et ses doutes.

    J’espère avoir atteint cet objectif.

     

    Quel a été le point de départ de cette idée du Chant des Elfes ? Dans ce deuxième album on voit les Ogres d’Attila, sa force d’élite… Certains rapprochent en effet « Ogre » de « Hongrois » et le lien historique apparaît…

    Outre la rencontre déterminante avec Mike Maximus Ratera, lors de laquelle nous avons associé nos idées et nos envies, le point de départ de cette série provient de mes origines Provençales. Je suis né à Draguignan, en Dracénie, cité où le Dragon a été terrassé par Saint Hermentaire. On y trouve aussi une « Pierre de la Fée » et un elfe qui a pour nom Helclayen. La première Province de l’Empire Romain, le pays de Marius, de César et des cigales, fourmille de légendes. Les Celto-ligures ont laissé leur empreinte. Dolmens et créatures du petit peuple n’ont rien à envier au folklore de notre merveilleuse Bretagne. C’est ici, au cœur de mes racines, que je puise mes inspirations. Malheureusement, les promoteurs immobiliers (et leurs co-légionnaires pyromanes) ont justes gommé certains aspects de notre culture. J’espère que ce patrimoine rejaillira du passé pour le plus grand plaisir de tous.

    L’apparition des Ogres m’a été soufflée par feu ma tante Athena, il y a bien longtemps. Enfant, elle me racontait bon nombre d’histoires et de contes, auxquels je pris goût très vite. Ces histoires étaient tirées de sa Toscane natale. Certaines d’entres elles parlaient de créatures avides de chairs fraîches, le visage couvert de cicatrices, les dents acérées…

    J’ai appris bien plus tard, qu’elle faisait allusion aux Huns. Leur présence a tellement marqué les esprits, qu’ils ont traversé les âges en se transformant en monstres terrifiants. Il faut dire qu’aux premiers abords, ils ne prêtaient pas au dialogue. Les membres de la tribu ouigour, partis de l’actuelle Chine, avaient d’étranges coutumes pour nos ancêtres occidentaux. Ils se taillaient le cou, le menton et les joues pour que le bulbe de leurs poils ne repousse pas. Leurs dents étaient aiguisées. Comme leurs campagnes militaires couvraient des milliers de kilomètres sur des mois, ils passaient le plus clair de leur temps sur leur monture. Ce qui les obligeait à dormir et manger dessus. Leur alimentation était principalement composée de viande et de tubercules glissées sous leur selle. Et lorsque ils n’avaient rien à se mettre sous la dent, ils suçaient le sang de leur poney. Imaginez la vision que ces tribus barbares laissaient dans l’esprit des peuples dits civilisés.

    Il devenait indispensable de replacer ces créatures dans une trilogie épique comme l’est « Le chant des elfes ».

     

    Comment se fait-il que les personnages féminins prennent le dessus sur les personnages masculins ?

    Je reconnais avoir un faible pour la gent féminine et leur silhouette élégante et gracile. Je les préfère incontestablement aux lourds gladiateurs chargés de testostérone et couverts d’huile ! C’est une question de goût. Vous noterez que cela ne nous a pas empêché d’opter pour un fier Romain sur la couverture du tome 2.

    De tout temps les jupes des filles ont fait tourner la tête des hommes. Et quand Ratera m’a présenté ses superbes recherches de personnages, ma tête a tourné de plus belle. Attardez-vous un instant sur ces créatures et vous comprendrez pourquoi elles tiennent le haut du Dolmen !

    Le Chant des Elfes est très guerrier. Un rythme qui ne laisse guère d’espace pour se reposer, des batailles, des machines de guerre, des montres… Beaucoup d’action et de spectacle. C’est une série d’action avant tout ?

    Réponse : D’un autre côté, Attila, n’était pas fleuriste… hein ! :O)

    Plus sérieusement, lorsque j’ai débuté la rédaction du « Chant des elfes », je souhaitais créer une intensité dramatique croissante à chaque tome, digne du « Seigneur des anneaux ». A ce propos, le grand J.J.R Tolkien Force s’est en partie inspiré de cette page de l’histoire de l’Europe pour écrire son chef d’œuvre.

    Mike et moi étions d’accord pour offrir aux lecteurs un spectacle semblable aux plus grandes productions du grand écran.

    Ainsi le premier opus met en place le récit, avec une action calme et posée et une structure proche du thriller.

    La tension monte d’un cran dans le second tome qui est, dirons-nous, plus musclé. Certes, le siège d’Orléans ne laisse pas aux personnages beaucoup de sérénité, mais vous noterez que l’un d’eux trouve malgré tout le temps d’aller à la pêche. (Rire)

    Quoiqu’il en soit, le troisième tome nous conduira sur les Champs Catalauniques et devrait être encore plus spectaculaire que l’album précédent.

     

    Comment se passe la collaboration avec Mike Ratera ?

    Trop bien !… une autre question ? (Rire)

    L’Espagne est un pays où les lecteurs sont plus orientés vers les comics US que la BD franco-belge… Qu’est-ce qui ressort de cette confrontation de cultures ?

    Une excellente collaboration ! Et c’est sans compter le professionnalisme de Mike. Son talent est à chaque fois au rendez-vous. Son sens de la mise en scène et son découpage dynamise la narration. Il la sublime même. De ses expériences chez Marvel, il en tire toute la substantifique moelle pour la mettre au service de notre trilogie. Ce qui contribue au succès de la série. Il est à rappeler que notre Québécois préféré, Jacques Lamontagne, nous accompagne dans l’aventure. Sa vaste culture Comics et son œil critique ne manque pas pour nous guider tout au long de chaque album.

    En combien d’albums cette série est-elle prévue ?

    « Le chant des elfes » se compose de trois tomes. La fin de la trilogie paraîtra durant le second semestre 2010. Bien entendu, si notre éditeur nous demande de poursuivre la série, un second cycle aussi riche que le premier suivra. J’ai d’ores et déjà rédigé la trame.

     

    Pour le moment, nous n’avons pas beaucoup entendu les elfes chanter…

    Patience ! Ils ne vont pas tarder. Mais avant de les apercevoir, ce sont leurs flèches que vous entendrez siffler.

    Propos recueillis par le Peuple féerique en janvier 2010

    Et de gauche à droite: Mike Ratera, Jacques Lamontagne et Bruno Falba…


  • Un fabuleux festival en Isère: le Fantastique & Légendes à Fontanil-Cornillon

    Ces 26 et 27 septembre 2009, les dragons se poseront en Isère ! Un très beau festival se prépare pour tous les amoureux de fantastique, fantasy et légendes.

     

    Au programme de ce festival Fantastique & Légendes : des contes, des tables-rondes, des conférences sur les dragons bien sûr mais aussi un salon des jeux, des auteurs en dédicace, une garderie pour les petits, etc.

    Il y aura aussi des expositions dont le cabinet de curiosités Dragons et Chimères de Piere Dubois et Camille Renversade. 

    Côté invités, signalons encore, Sylvie Chausse, Nathalie Dau,  Godo, Hervé Gourdet, Li-Cam, André-François Ruaud, etc.

     

    Toutes les infos sur le site www.fantastique-et-legendes.fr


  • Un troisième dragon pour Daniel Maghen…

    Les éditions Daniel Maghen sortiront pour la fin de cette année un troisième Univers des dragons. Gwendal Lemercier y signe deux illustrations:

    Une sortie de plus qui risque de faire mal à votre portefeuille tout en vous faisant du bien aux yeux… La fin 2009 s’annonce très riche en beaux livres illustrés dans le domaine de la féerie. Le Peuple féerique vous en parlera en détails au fur et à mesure, bien entendu!

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