Auteur/autrice : Richard Ely

  • L’Orée des Légendes vous donne rendez-vous les 2 et 3 avril prochains !

    A moins de 15 jours de l’ouverture du festival ardennais, nous avons posé quelques questions aux organisateurs. C’est Vanesssa Dallemagne qui répond entre mille choses à terminer pour accueillir les milliers de visiteurs attendus…

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    A quelques jours du festival, quel est le sentiment général dans l’équipe organisatrice ?

    Nous avons tous hâte d’y être, de voir se concrétiser plusieurs mois de travail par la magie dans les yeux des visiteurs.

     

    Pouvez-vous nous parler un peu du programme ?

    Nous souhaitons faire la part belle au salon du livre, avec de nouveaux invités, dont la présence exceptionnelle de l’illustrateur de fantasy Paul Bonner, mais aussi Brucéro, Sandrine Gestin, Vincent Joubert, Erlé Ferronnière …la liste est longue ! Nous accueillerons également des auteurs et éditeurs comme Véronique Barrau, Richard Ely, Laetitia Reynders entre autres. Nous essayons également de faire découvrir des auteurs et des illustrateurs ardennais comme Gérard Baudoin, Yann Lovato, Cyril Barreaux, Philippe Didier…

    Afin d’animer le salon du livre, quelques artisans seront présents ainsi que des expositions du Rat à la Plume, Tuatha de Brocéliande, sans oublier une réplique du Trône de fer où les visiteurs pourront devenir un seigneur de Westeros le temps d’une photo !

     

    Il y a un marché extérieur également ? Beaucoup d’artisans ?

    Le marché féerique s’étendra du salon du livre à l’Abbaye Laval-Dieu, et comprendra une soixantaine d’échoppes.

     

    Quel type d’objets pourront y trouver les gens ?

    Des vêtements, des accessoires en cuir, des bijoux, des objets en bois, des instruments de musique originaux, des objets de décoration de toutes les tailles, et plein de choses encore, sans oublier des douceurs sucrées ! Les artisans présents sont sélectionnés pour tenter de garder « l’essence féerique » du festival.

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    Des animations aussi ?

    La musique sera bien sûr au rendez vous avec trois groupes qui se produiront tout au long du weekend, et la présence de lutins malicieux….Une compagnie viking installera son campement dans les jardins de l’Abbaye. Les visiteurs pourront également croiser quelques loups tchèques, qui sont bien sûr inoffensifs car il s’agit de chiens-loups domestiqués.

     

    Côté restauration, les visiteurs pourront se délecter de choses diverses, féeriques elles-aussi ?

    Les visiteurs pourront se restaurer sur différents stand, avec des spécialités médiévales et de la restauration rapide, mais aussi le plat préféré des fées : des crêpes !

     

    Comment s’est construit le thème du festival ? Autour d’un succès du moment ?

    Nous cherchions un thème fédérateur, et qui rappelle le côté sauvage des Ardennes…nous avons alors pensé au succès de la série Trône de Fer, et l’animal légendaire qu’est le loup nous a permis de faire le lien entre la saga fantasy créée par George R. Martin et les légendes qui imprègnent la forêt ardennaise.

     

    Et l’affiche, parlez-nous de ce travail exceptionnel sur l’affiche…

    Nous cherchons toujours à créer une illustration originale pour le festival. Nous choisissons l’illustrateur en fonction du thème, nous avions pensé à différents noms pour le thème « A pas de loup », et finalement c’est Olivier Villoingt qui a accepté de créer l’affiche avec son univers si particulier, qui célèbre la nature dans son coté mystérieux.

     

    Une dernière chose à ajouter ?

    Nous espérons que notre enthousiasme et notre passion pour la féerie se retrouvera dans l’ambiance du festival. Souhaitons maintenant que le soleil nous accompagne tout au long de ce weekend féerique !

    Le festival L’orée des légendes aura lieu les 02 et 03 Avril 2016 à Monthermé (ARDENNES 08800).

    Vous trouverez sur ce site toutes les informations utiles concernant cette manifestation.

    Entrée 5€. Valable les 2 jours

    Entrée Gratuite pour les moins de 12 ans

  • Faun – Gnomes et Forêts, de Charline et Evelyne aux éditions Brins d’or



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    Présentation de l’éditeur :

    L’ouvrage, format A4, comprend 24 contes inédits, chacun accompagné d’une illustration couleur, accompagnés de pages bonus avec recettes et tisanes à partir des plantes des bois.

    Faun, le vieux Sage de la forêt vous raconte l’histoire de son royaume. Pour ce nouvel ouvrage illustré parsemé d’aquarelles et mêlant réel et merveilleux, les auteures se mettent au vert et vous font partager les secrets et les mystères de la forêt. Vous découvrirez les vertus et les légendes des plantes qui se pressent sous nos pieds lors de nos balades en ce lieu enchanté.
    Sous forme d’histoires poétiques, vous découvrirez toutes les vertus de sa Flore et les aventures du Petit Peuple des sous-bois.
    Chuut ! Nous ne vous en dirons pas plus, car le reste est entre les mains du gardien de la forêt….

    Sortie : 27 février 2016.

    On se procure ce petit bijou directement sur le site des éditions Brins d’or

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    Notre avis :

    Je dois bien l’avouer : chaque nouvel ouvrage de ces deux complices de féerie m’enchante ! Le travail que Charline, à travers ses illustrations, et Evelyne, au moyen de mots habilement choisis, accomplissent forment peu à peu un monde aussi cohérent que merveilleux. Elles tissent patiemment leur toile où se prennent nos regards, nos esprits pour nous emporter vers l’Ailleurs. Quel travail de qualité ! Quel soin apporté à leur univers mêlant éléments rapportés du folklore et de la nature à leur imagination fertile. C’est beau, c’est envoûtant, magique ! Elles ont pris soin d’ajouter à leur oeuvre un glossaire des mots plus compliqués permettant aux plus jeunes de grandir en vocabulaire de la plus passionnante et attrayante façon. Evelyne est une jongleuse des mots, une artiste du verbe qui a trouvé dans la forme du conte, un terrain où elle s’amuse et nous enchante. Quant à Charline, elle ne doit vraiment plus rougir devant ses maîtres. Elle a développé en quelques années un style à la fois personnel et universellement accessible. L’expression de ses petits personnages, la profondeur de ses compostions, la joie de ses couleurs. Elle est véritablement une artiste qui compte dans le milieu des illustrateurs français de Féerie !

    Faun vous entraînera dans la forêt, dressant le portrait de quelques trublions et autres êtres aussi minuscules qu’admirables côtoyant plantes, herbes et arbres vénérables qu’un appendice final dévoile sous leurs aspects guérisseurs et gourmands. Un livre entier, une réussite parfaite.

     

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    On se procure ce petit bijou directement sur le site des éditions Brins d’or

  • Trina Schart Hyman

    Trina Schart Hyman (1939-2004) est célèbre pour les contes qu’elle a illustrés. Cette artiste américaine a longtemps travaillé sur les contes de fées et les récits arthuriens. Elle est également l’illustratrice d’une série de recueils poétiques dont le Fairy Poems, rassemblant des poèmes de différents auteurs ayant tous en commun de parler de gobelins, fées et autres lutins. Une petite pépite pour tous les amateurs de poésie féerique. Voici un petit aperçu de ses oeuvres…

     

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  • Carte blanche à Pascal Moguérou avant le petit concours…

    C’est au tour de Pascal Moguérou de nous gratifier d’un billet avant de lancer le concours sur ce blog. Un texte qui en dit long sur son amour pour la nature, un coup de triste colère et d’incompréhension devant les compagnons de ses promenades aujourd’hui disparus… Un premier texte auquel répond l’une de ses nouvelles parues dans L’Heure des fées, un écho, une réponse enragée qui fait tant de bien à lire et relire… A lui la parole…


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    Ceux qui me connaissent un peu, savent l’amour immodéré que je porte à mes forêts et à mes grèves… Je dis « mes » mais elles ne m’appartiennent pas, bien sûr, et c’est dans un sens purement affectueux que je le dis… Cela faisait un moment que je n’avais pas été me promener en forêt et l’autre jour, j’y suis retourné… Le coureur des bois et le chasseur de champignons que je suis, sait très bien que Bonhomme Hiver est passé par là, alanguissant la nature dans un manteau de silence, le temps pour elle de se reposer… Mais se retrouver perdu au fin fond d’un bois, sentant sous ses pieds le tapis moelleux de mousse et d’épines de sapin mêlées, respirant avec bonheur les senteurs poivrées d’humus, caressant la rugosité des peaux d’écorce, sont à eux seuls, des petits bonheurs sans pareils…

    J’y suis retourné, sachant malheureusement le triste spectacle qui m’attendait. Ma forêt avait subi les assauts de ces maudits monstres mécaniques, ces machines infernales qui ne laissent aucune chance à des vénérables, vieux de plusieurs dizaines d’années. Coupant, tranchant, ébranchant, je les entendais depuis chez moi, la rage au ventre, s’acharnant sans fin jusqu’au bout des jours, dans la noirceur des soirs d’hiver.

    La désolation s’étalait devant mes yeux… les gigantesques machines avaient laissé des cicatrices béantes là où elles avaient œuvré, au travers de la forêt et au sol. La pluie des derniers temps n’avait rien arrangé à l’affaire et des sillons tailladaient profondément la terre comme les coups de griffes d’un géant furieux.

    Sans doute était-ce naïf de ma part, que de croire en l’immuabilité des choses… que mes bois chéris resteraient ainsi, ces vieux vénérables aux fûts majestueux, grandissant année après année, et aux pieds desquels, à la faveur de l’ombre bienfaisante de leur frondaison de jeunes feuilles, une vie grouillante et joyeuse s’éveillerait chaque Printemps… Combien de temps encore Mère Nature, blessée, meurtrie, va-t-elle laisser faire ?… Prendre, prendre et ne rien laisser, que des lieux exsangues derrière eux, au nom de ce maudit profit. J’étais écœuré.

    Avant, en ce lieu, j’étais une ombre parmi les ombres… j’avais appris, depuis longtemps, à me déplacer en silence dans les bois, ne laissant nulle trace de mon passage, en bon chasseur de champignons. J’étais là, à présent, debout, comme nu, dévoilé, visible de toutes parts… Je me sentais tel un intrus, alors j’ai fait demi-tour et quitté ce lieu abandonné…

    Pascal Moguérou

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    Lommig

    Quand la clochette du café tinta, tous, machinalement, tournèrent la tête pour voir entrer le nouveau venu.

    « Il est arrivé un grand malheur dans les bois !… »

    Celui qui avait prononcé ces mots s’appelait Lommig et était considéré par tous comme un esprit simple, un brave cœur, en actes comme en pensées d’ailleurs… Il vivait dans une petite masure au fin fond de la forêt, dont la porte et les volets, pas plus que le chaume du toit n’étaient un obstacle depuis belle lurette aux caprices de dame nature. « Le fou des arbres », ainsi le surnommait-on et il s’en accommodait fort bien.

    D’ordinaire, sa présence aurait déclenchée moqueries et quolibets, mais l’homme qui se tenait dans l’embrasure de la porte portait sur son visage les stigmates d’une horreur sans nom et ce qui flottait dans l’azur de ses yeux, à la frange de la folie, confina la moindre plaisanterie au fond des gosiers…

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    Cette région reculée de Bretagne vivait des temps de grands changements. De nouvelles voies de communication s’étaient ouvertes, reliant les grandes villes entre elles. Depuis peu, des bûcherons, engagés par la compagnie des chemins de fer, s’étaient installés dans le petit hôtel du village avec pour mission de creuser dans l’immense forêt qui couvrait la région une voie de passage pour le futur tronçon du train… Mais depuis deux jours, la douzaine d’hommes n’était pas revenue à l’hôtel. L’hôtelier cependant, supposant qu’ils étaient restés sur place pour avancer l’ouvrage, n’avait pas jugé utile de signaler leur absence.

    En arrivant à la clairière, la petite troupe se figea. Pétrifiés d’horreur devant l’insoutenable spectacle qui s’offrait à eux, les hommes se taisaient. Les peurs ancestrales revenaient chanter à leur mémoire et le silence qui régnait autour d’eux hurlait douloureusement à leurs oreilles. La vie même semblait avoir quitté ces lieux…

    L’équipe de forestiers était là, du moins ce qu’il en restait… On aurait dit que les corps avaient fusionné avec les grands chênes alentour, comme des rubis enchâssés dans l’écorce des arbres. L’horrible spectacle de cette pantomime macabre où les visages des corps broyés qui émergeaient encore du bois reflétaient une terreur sans nom, était insupportable, même pour les cœurs les plus aguerris. Les pauvres marionnettes désarticulées qui avaient été des hommes faisaient penser à des noyés surnageant dans une mer déchaînée…

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    Lommig savait, il avait eu beau prévenir du danger, lancer de vaines menaces à la ronde, des mises en garde qui ne recevaient que railleries comme écho… mais il savait. Il avait entendu durant les nuits passées, recroquevillé sur sa paillasse, monter les plaintes lugubres qui se mêlaient au vent du nord, ces plaintes disaient leur rage, ces mugissements hurlaient leur colère vis-à-vis des intrus qui osaient envahir et mettre à mal leur univers… Lommig avait entendu le cœur noir de la terre chanter sa haine des hommes.

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    Il réalisa soudain qu’il était seul en entendant les hurlements de terreur de ses compagnons, s’éteindre et disparaître dans le lointain…

    Pour la première fois en quittant la forêt, il éprouva de la peur et comprit confusément que de terrifiants gardiens veillaient désormais sur ces lieux…

    … et qu’il n’était plus le bienvenu.

     

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    ( « Lommig » – l’Heure des Fées – © Pascal Moguérou)

     

  • Peg Maltby, de l’english fairy à l’Australie

    Peg Maltby (1899-1984) est née et a grandi en Angleterre avant de suivre son mari en Australie où elle exerça sont art féerique. En 1944, sort son Pegs Fairy Book qui connut un grand succès et contribua a faire apprécier les petites fées et le Petit Peuple dessinés par l’illustratrice. Lors d’une grande réédition en 1975 de ce livre devenu quelque peu mythique, la perte des originaux valut à Peg Maltby de devoir recommencer son travail et malgré son âge déjà avancé, elle donna un nouveau souffle à son oeuvre en produisant des toiles et dessins encore plus aboutis que la première fois.

    Voici, pour vous, une sélection de l’art féerique de Peg Maltby :

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