Auteur/autrice : Richard Ely

  • L’Elféméride, le grand légendaire des saisons – été – Pierre Dubois et Xavier Hussön – éditions Hoëbeke

    L’Elféméride, le grand légendaire des saisons – été – Pierre Dubois et Xavier Hussön – éditions Hoëbeke

    L’Elféméride

    Le grand légendaire des saisons
    Eté
    Textes de Pierre Dubois
    Illustrations de Xavier Hussön
    Editions Hoëbeke

     

    Voici qu’aux portes de l’hiver, notre elficologue bien-aimé, en bon ami des lutins qui se respecte, nous joue un de ses tours en nous offrant un livre sur… l’été ! De quoi vous réchauffer les mimines durant les longs mois gelés qui nous attendent… Ce troisième opus du Grand légendaire des saisons clôture une aventure livresque forte en émotion. Les deux premiers tomes avaient été illustrés par l’immense René Hausman qui nous a malheureusement quitté sur cette œuvre emplie d’une nature qu’il adorait. L’homme a marqué toute une génération d’illustrateurs par son trait incomparable, ce génie qu’il avait de saisir l’animal, la plante, la nature dans un instantané qui la rendait toujours vivante. Tenir ce dernier tome de l’Elféméride ne peut donc se faire sans une pensée émue pour ce grand homme, ce géant de Verviers qui veille désormais sur nous aux côtés du Petit Peuple.
    Forte en émotion également cette œuvre par le fait de lire entre les lignes qu’il y a là tout l’héritage de Pierre Dubois qu’il nous lègue avec passion et érudition. Le Petit Peuple dansant, fuyant comme il aime à nous le rappeler, est là, entier, entre ces pages qui colorent les saisons. Pierre tisse un lien étroit entre la Nature qu’il a toujours vénérée et les elfes, fées, lutins qui l’ont accompagné depuis qu’il a trempé sa plume dans leur encre magique. Ardant défenseur des Royaumes de Verdurie, Pierre Dubois signe ici un trésor, un légendaire débordant des parfums des anciennes campagnes, de ces dictions et légendes qui ont nourri les veillées au coin du poêle les nuits d’hiver, autour de feux et sous les étoiles les nuits d’été. Des moments perdus à jamais et dont ce livre témoigne une fois de plus. C’est beau, c’est vrai et cela nous touche au plus profond de nos êtres…

     

     

    Dans cet ultime tome, Pierre Dubois vous conte l’histoire de ce châtelain assassiné qui revient les nuits d’été arroser ses chers rosiers. Il rend justice au tilleul et à Philyra sa nymphe. Il évoque la Mère des Blés, de ces champs dorés qui ont fait le pain des hommes. Il nous parle avec poésie et savoir des insectes si nombreux en cette saison, des plantes à leur apogée, des fruits succulents, des fleurs lumineuses… Tout ce Petit Monde si vivant, si criant de créatures, parmi lesquelles se glissent quelques ombres, de nombreux lutins taquins, de belles fées charmantes. Il nous chante le coquelicot, le bleuet… Mène la danse lors des feux de la Saint-Jean et nous accroche le cœur, un instant, quelques secondes à une étoile filante…
    Le livre demeure ouvert sur mon bureau. Je ne peux me résoudre à le refermer. Lisant et relisant sans cesse ces délicieuses anecdotes, m’évadant à travers les mots de Pierre, les dessins de Xavier. Je me sens papillon, je me sais Nuton, je me rêve fauchant ces céréales gourmandes, me prélassant dans un pré où fleurissent boutons d’or, sauges et millepertuis. J’entends courir les Manikins, sautiller le Grass-Hopper , ricaner le Faudoux… Je ressens la chaleur de l’été, cette canicule où même le diable se plaît… Alors non, je n’ose refermer le livre de peur que tout cela ne disparaisse. Je sais que l’Elféméride doit demeurer ouvert, que vous devez le lire, c’est un impératif, une urgence absolue. Car en le lisant, vous aurez les clés pour que ce Petit Monde continue de briller, de nous émouvoir, de nous accompagner. Et je parie qu’à votre tour, vous ne pourrez plus jamais le refermer.

     

    Pour clore cette chronique de l’Elféméride, j’ai invité Xavier Hussön à répondre à quelques petites questions. Je vous laisse donc entre les mots de cet auteur-illustrateur à l’énorme talent. Un artiste qui a eu le courage de signer la suite et fin de l’Elféméride de son style certes très différent de celui de René Hausman, mais dont les traits ont su rejoindre les mots de Pierre Dubois pour former un nouveau duo enchanteur. Enfin, Xavier a eu la grande gentillesse de vous adresser une petite dédicace perso que vous découvrirez en fin de ce post. Merci à lui !

     

    Reprendre l’illustration de l’Elféméride après René Hausman, c’est un sacré défi. Comment as-tu abordé la chose?
    A l’aquarelle… Plus sérieusement, lorsqu’au téléphone, j’ai entendu la grosse voix de Maître Pierre me proposer de reprendre le flambeau, si merveilleusement honoré par René Hausman, j’étais, évidemment très heureux et touché de cette marque de confiance. Signer un livre avec Pierre est une belle aventure. Il connaissait mon travail et l’univers qui s’en dégage. Aussi, il m’a tout de suite précisé que l’idée n’était pas d’adopter un traité similaire à celui de René Hausman. Du coup j’étais assez serein dans la façon d’aborder ce travail, même si la quantité d’illustrations se dressait comme une montagne face à moi. Mais j’aime la haute montagne. On y rencontre des esprits inspirants. Il m’a juste fallu faire deux ou trois tests pour que Lionel Hoëbeke et Aline Goujon, les éditeurs, soient pleinement assurés que je puisse marcher dans les pas de René sans trop m’égarer. Mon seul vrai problème fut de reporter la réalisation de deux ouvrages prévus pour mon éditeur habituel, Au Bord des Continents… Mais mon complice de longue date a été très compréhensif et je l’en remercie.
    Quelle illustration t’a donné le plus de fil à retordre et laquelle a ta préférence?
    Je ne suis jamais très à l’aise avec les grandes illustrations. Je n’ai pas la patience. Je me sens moins illustrateur que dessinateur. J’aime le premier jet. Nous l’évoquions, un soir, avec Pascal Moguerou et Jean-Baptiste Monge. Toute l’intention, le caractère d’un personnage, son attitude, sont saisis lors de ces premiers coups de crayon. C’est un croquis pris sur le vif, parfois un petit moment de bonheur. Après, on perd un peu en spontanéité. C’est la raison pour laquelle j’ai un petit coup de cœur pour le croquis aquarellé de la tourterelle. Elle est efficace; elle s’est faite en deux ou trois minutes, à peine.
    J’aime beaucoup la ruine suggérée, en haut à droite de l’illustration de « La Saint-Jean ». Le pinceau invite l’œil à s’y égarer. C’est ainsi que j’avance. Je ne réalise pas un dessin ou une aquarelle, je me promène , du bout du pinceau, dans ce que me révèle le papier.
    Et puis il y a cette illustration en forme d’hommage. Un clin d’œil aux deux complices que resteront Pierre Dubois et René Hausman. On les surprend tous deux à danser autour d’un feu de Saint-Jean en compagnie des fées et autres représentants du petit peuple auxquels ils sont tant attachés.

     

     

    Sortir un thème d’été aux portes de l’hiver… est-ce un pied de nez au temps humain? Et toi-même, es-tu plutôt été ou hiver?
    Nous avons eu un bel été indien! Ce n’est pas si décalé.
    Mais il est vrai qu’en féerie, l’horloge du temps est capricieuse. Celle qui se trouve dans mon bureau sonne des heures qui n’existent pas; un dialogue facétieux qu’elle entretient avec mon sablier de quart, le monticule d’instants perdus, que je retourne… au fil de ce temps incertain.

     

    Quant à la saison, j’apprécie l’hiver. La lumière en hiver est magnifique. Et puis, les odeurs de feux de cheminée, les carreaux de fenêtres ambrées des intérieurs douillets, les chutes de neige et les longues nuits. Les longues nuits et les mystères qu’elles réveillent en nous. La nuit, on devine, on interprète… on imagine. Cependant, ma saison favorite demeure l’automne pour ses couleurs, sa lumière, ses champignons et les noix fraîches. A choisir, j’aurais beaucoup aimer illustrer l’Elféméride d’automne, mais à vrai dire, nous aurions tous préféré que René illustre l’ensemble, dans sa totalité et qu’il soit toujours avec nous.

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  • Fées et lutins de France – Fatsilieres

    Fées et lutins de France – Fatsilieres

    La frontière entre une fée et une sorcière est très mince. Encore plus pour les Fatsilieres d’Auvergne, qui se rassemblent sous la lune dans des prairies d’ajoncs et de bruyères pour y mener leurs folles rondes. Si l’une d’entre elles s’arrête de danser et quitte la farandole insensée, aussitôt elle perd la faculté de mouvoir ses jambes et ses bras, se retrouvant toute paralysée. Le même sort attend les curieux qui se mêlent innocemment à leurs danses et s’arrêtent avant qu’elles ne se terminent.

     

    richardely-bestiairefantastique
    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • Terres Enchantées – un livre pour voir le paysage avec des yeux de fée !

    Terres Enchantées – un livre pour voir le paysage avec des yeux de fée !

    Terres Enchantées est le nouveau livre de Véronique Barrau et Richard Ely. Nous avons voulu explorer les éléments des paysages en les regardant à travers un galet percé, le front oint de trèfles… Résultat : un beau et grand livre foisonnant d’anecdotes liant la création d’une rivière, d’une montagne, d’un rocher ou d’une grotte au Peuple des fées, elfes et géants.

    Avec la période des cadeaux de Noël et de fin d’année qui approche, nul doute que ce Beau Livre paru aux éditions Plume de Carotte enchantera tous ceux qui regardent la terre avec un oeil rempli de merveilles !

    Les illustrations laissent pleinement la place à votre imaginaire car on n’y montre pas les fées et lutins, à vous de les voir au dedans ou à travers de toutes les anciennes gravures ici rassemblées et colorées de façon moderne. Par contre, le texte fourmille de créatures toutes plus passionnantes les unes que les autres. Un livre original, à glisser sous les sapins !

     

    Arc-en-ciel, colline, bocage, falaise, rivière, étoile, grotte, marais, sable, montagne… Chaque élément des paysages qui nous entourent cache en lui une part de beauté et de mystère qui nous éblouit, force notre admiration et nourrit notre imaginaire. Le soleil se couche sur l’horizon, colorant la terre et les nuages de feu, puis disparaît et nous abandonne au coeur des ténèbres, tandis que la bienveillante lune et la voûte sombre parsemée d’étoiles nous détournent un instant de nos peurs ancestrales.

    Bien avant que la science ne vienne éclairer les mystères de la nature, l’origine de la création des paysages et des phénomènes naturels, nos aïeux ont colporté des croyances et des légendes et nourri des superstitions pour tenter de maîtriser ces variables inconnues. Ils ont fait naître des esprits veillant sur notre environnement, protégeant faune et flore, dessinant les forêts, les monts et les fleuves : fées, elfes, géants, lutins… Tous ont contribué à peindre ces tableaux qui chaque jour nous émerveillent.

    Le présent livre vous propose un voyage dans cet Ailleurs qui est le nôtre. Une très belle histoire, celle de l’extraordinaire nature d’Il était une fois…

    TERRES ENCHANTEES

    Véronique BARRAU – Richard ELY

    Editions Plume de Carotte

    128 pages – Format 21 x 28,7 cm

    Disponible dans toutes les librairies !

  • Mystérieuse Île de Man – The Old Fairy Bridge

    Mystérieuse Île de Man – The Old Fairy Bridge

    Cet été, mes pas m’ont conduit sur la mystérieuse Île de Man, île encore remplie de croyances féeriques. Cela faisait des années que je rêvais de m’y aventurer et l’occasion m’en a été donnée, merci les fées !

    Alors l’Île de Man est certes connue pour sa course de motos, mais aussi pour toute une série de particularités que je vous dévoilerai au long des quelques posts qui suivront ce premier sujet consacré à l’île enclavée entre l’Irlande et le Nord de l’Angleterre.

    Premières particularités, les moutons à quatre cornes, une espèce endémique encore très fragile malgré tous les efforts des habitants de l’île pour la préserver. Voici donc l’un de ces Loaghtan qui a bien voulu poser devant mon objectif.

    Autre animal qui nous fait lever un oeil curieux, le célèbre chat, le Manx Cat, dont les ancêtres isolés sur ce territoire entouré d’eau se sont reproduits entre eux jusqu’à opérer un réel changement physique : la quasi disparition de leur queue ! En voici un qui est venu se glisser entre nos jambes pour quémander quelques caresses…

    Evidemment, je ne vais pas vous faire un cours de zoologie, mon intérêt pour ce royaume insulaire était d’y explorer quelques lieux hantés des fées, des lutins et autres créatures de Féerie. Après avoir lu bien des récits sur l’Île de Man, s’y retrouver était source d’excitation complète. Je ne résiste donc pas plus longtemps à vous dévoiler mon gros coup de coeur : The Old Fairy Bridge. le vrai, l’unique, celui qui n’est pas si facile que cela à dénicher, mais qui demeure un lieu très prisé par les personnes qui viennent déposer ici leurs mercis, leurs offrandes et leurs prières aux fées.

    Pas facile de s’y rendre donc, notre petite équipe a dû payer de leurs personnes car les abords sont boueux, infestés de taons ; la route est longue depuis le port de Douglas et plus d’une fois, nous nous sentions perdus. Il faut alors se répéter que pour trouver les fées il est important justement de se perdre… Et là, au détour d’une petite rivière, en descendant quelques mètres depuis le chemin, c’est une véritable merveille qui s’offre à nous. Le voilà le Pont des Fées. Un lieu puissant, habité, où l’on peut partager ce que les gens ont ressenti ici depuis des siècles…

    Les offrandes sont de toutes sortes. Des bouts de papier griffonnés, des pièces de monnaie, des petites portes elfiques, des poupées aussi… Mais les plus habituelles demeurent les coquillages, sorte de monnaie féerique pour les insulaires. C’est la première fois que je voyais ce type d’offrande sous un pont lors de mes voyages.

    Après un long moment, nous décidâmes de poursuivre notre chemin. Il fut encore plus long, plus difficile, plus égaré que l’aller… Si vous désirez vous aussi un jour vous rendre au pied de ce Old Fairy Bridge, sachez qu’il est situé non loin de Kewaigue Hill.

    Content de cette expédition, mais bien fatigué par les difficultés du chemin, je trouvai mon réconfort aux côtés d’un vieil ami qui me parla longtemps de l’histoire viking de l’île de Man…

     

     

     

     

Suivez les fées !

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