Auteur/autrice : Richard Ely

  • Sur la trace des elfes en Islande : Hafnarfjördur

    Sur la trace des elfes en Islande : Hafnarfjördur

    N’en croyez pas les photos, mais c’est bien en été que je me suis rendu avec le Peuple féerique en Islande sur la trace des Elfes et des Trolls. Une aventure que je garderai longtemps en mémoire et que je partagerai avec vous au fil des mois qui s’annoncent…

     

    Première étape, joliment annoncée par un panneau le long de la route qui nous éloigne de l’aéroport : Hafnarfjördur !

    Si toute l’Islande est hantée d’elfes, de trolls, de fantômes, de fées, bref du peuple caché, le Huldufólk comme les gens de là-bas le nomme, il y a une ville qui s’annonce comme un voyage de l’Autre Côté par excellence, Hafnarfjördur, juste au sud de Reykjavík, très facilement accessible en bus ou en voiture, voire même à vélo !

    Le lieu incontournable de cette ville est le parc d’Hellisgerdi où se trouvent plusieurs rochers abritant des villages d’elfes.

     

    C’est donc avec beaucoup d’humilité que je me suis aventuré dans ce joli parc pour faire le tour des demeures elfiques et saluer comme il se doit le peuple elfe d’Islande…

     

    Un petit panneau évocateur me confirma que j’étais sur le bon chemin et que mon aventure n’allait pas s’arrêter dans ce parc…

    Je profitai de ce moment pour m’adresser au peuple Caché et lui remettre les salutations des fées et lutins de France et de Belgique. Il est toujours bon d’entretenir les relations internationales…

     

    J’avoue que ce fut un moment magique. Il règne en ce lieu une atmosphère toute particulière. Poser les mains sur les rochers vous font sentir une certaine chaleur et la quiétude du parc, au beau milieu de la ville, est comme un lieu de passage, coupé du monde, où la nature et ses esprits font de paisibles rondes…

    Soudain, un petit escalier attire mon regard, je m’y aventure, passant entre les rochers elfiques pour aller plus avant encore dans l’exploration de ce parc magique…

    De partout, des couloirs, des chemins, des places que l’on dirait abandonnés et qui pourtant sont autant de lieux de vie, de marchés, de célébrations. Une grande fête est d’ailleurs organisée chaque année au solstice d’été célébrant les elfes de cette région.

    Certains côtés sont fleuris, d’autres affichent des branches distordues comme un interdit qu’il vaut mieux ne pas franchir.

    Et puis, d’un coup, apparaît cette petite maison à l’enseigne bien intrigante. C’est la petite boutique elfique, The Little Elf Store ! La seule et unique boutique consacrée aux fées, elfes et trolls de l’Islande. Il fallait bien sûr que j’y entre !

    A l’intérieur, c’est tout petit mais bien fourni, des figurines artisanales, d’autres un peu moins, des livres et des fioles magiques. Et puis cette carte, tant attendue, celle dessinée et commentée par la clairvoyante Erla Stefánsdóttir, malheureusement décédée il y a trois ans.

    La boutique est tenue par une gentille fée avec qui nous échangeâmes sur les croyances d’ici et de là-bas, mais aussi sur la jeunesse islandaise, les coutumes et pratiques de ce pays pas comme les autres. Un très chouette moment et un endroit que je vous recommande chaudement (enfin, chaudement…)

    Avant de quitter le parc, encore quelques pas chez les elfes, le long des sentiers où l’on se perd volontiers…

     

    Et puis, le temps d’un café, je déploie la carte pour repérer quelques endroits à visiter. Pour ceux qui aimeraient un guide, la ville organise une balade avec une conteuse (alfar.is). C’était prévu de le faire, mais comme toujours, j’ai été bousculé par le planning (pou le contraire) et ai dû faire l’impasse sur ce tour.

    Quoi qu’il en soit, un coup d’œil sur la carte avec l’aide de mon petit assistant, un peu de poudre féerique et nous voici en route pour d’autres rochers habités…

    Hafnarfjördur semble avoir construit ses habitations humaines aux côtés de celles elfiques sans disputes de voisinage.

    La ville est ponctuée de parcs et dans chacun d’eux, la carte explique les êtres qui y résident, nous fait entrevoir la culture elfique !

    C’est à la fois intrigant, saisissant, déroutant, un mélange de pierres noires, de mousses et de fleurs qui donnent au tout un paysage unique.

    Le passionné de plantes que je suis profite de cette floraison estivale pour repérer quelques herbes locales : alchémilles, angéliques, lupins…

    L’aventure se poursuit jusqu’au pied de l’église construite sur un rocher elfique. On ne sait dire si les gens du coin se rendent à la messe ou à une assemblée magique…

    Un dernier coup d’œil à cette ville, première étape d’un long voyage qui s’annonce…

    … et qui pour le coup, m’a déjà assoiffé. Faut dire qu’on a déjà bien marché et que j’avais bien mérité une toute petite chopine avant de reprendre la route, non ?

  • Le bonjour d’Ely !

    Le bonjour d’Ely !

    Juste un petit coucou depuis Ely dans le Cambridgeshire ! Eh oui, c’était un rêve que de traverser cette petite ville née autour de sa cathédrale bâtie au milieu de marécages grouillant de Follets et de Fairies entraînant les voyageurs dans les eaux de cette contrée sauvage avant que les hommes finissent de s’y installer pour de bon.

     

     

    Du souvenir de ces lutins malicieux, il ne reste plus que ces nombreuses gargouilles grimaçantes qui jalonnent le toit de la gigantesque cathédrale…

     

  • Fées et lutins de France – Galzagorri

    Fées et lutins de France – Galzagorri

    Un jour, du côté de Bayonne, un paysan revient du marché avec une étrange petite boîte. Une fois ouverte, des lutins basques au pantalon rouge, des Galzagorri, en sortent et demandent « Que doit-on faire ? Que doit-on faire ? ». Le paysan leur indique quelques travaux aussitôt exécutés. Les lutins redemandent quoi faire et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le travail d’une année soit achevé en quelques heures. À la fin, le fermier répond à leur incessante demande : « Plus rien ! ». Malheur ! Voici nos lutins contrariés ! Ils se mettent à défaire tout le travail effectué.

     

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    Retrouvez toutes les créatures féeriques de cette région et des régions de toute la France dans ce livre paru aux éditions Terre de Brume. Plus de 600 fées, lutins et autres membres du Petit Peuple français vous y attendent ! Richard Ely, Amélie Tsaag Valren, Bestiaire fantastique & créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013
  • The Golden Apple – une série animée autour du folklore bulgare !

    The Golden Apple – une série animée autour du folklore bulgare !

    L’an passé, alors que nous étions sur la trace des Samodivas en Bulgarie, plusieurs personnes nous ont fait découvrir un projet d’animation autour des nymphes slaves. Il n’en fallait pas plus pour attirer notre attention et c’est pourquoi nous vous proposons aujourd’hui l’interview de la productrice du dessin animé « The Golden Apple », Elena Rapondzhieva.

     

    Comment est née l’idée du projet The Golden Apple ?

    L’idée vient de Dimitar Petrov – le créateur du projet et directeur artistique du Studio Zmei. La série s’inspire de la riche mythologie des Balkans, de son folklore peut-être un peu moins connu que d’autres actuellement. Le projet est né d’une part de ce manque de représentation de qualité dans les médias de cette fascinante culture et mythologie des Balkans, et d’autre part d’une envie de préserver localement cette culture, de la redistribuer aux jeunes générations en choisissant un mode d’expression contemporain. Nous croyons que la sagesse qui réside dans ces histoires est très importante pour le monde actuel. Afin de développer notre univers, nos équipes ont passé quelques années à collecter de vieilles croyances dans de petits villages bulgares où ces traditions avaient été préservées. Nos collaborateurs ont également interrogé des universitaires et chercheurs en folklore. Beaucoup d’éléments visuels s’inspirent des costumes traditionnels de Bulgarie, de l’architecture de bâtiments anciens et la musique bulgare traditionnelle nous a servi de base pour la bande-son.

    L’héroïne est une Samodiva, une fée bulgare, pouvez-vous m’en dire un peu plus sur ces nymphes ?

    Il y a en réalité quatre personnages principaux dans The Golden Apple. Vihra, qui est moitié-humaine, moitié zmei (ndlr, une sorte de dragon dans les croyances slaves) ; Tina-Pakostina, une nymphe samodiva et Bran et Vlad, deux guerriers kukeri, qui sont, eux, humains.

    Le père de Virha est une esprit zmei. Elle a donc hérité de certains de ses pouvoirs. Les esprits zmei sont très puissants, ils commandent aux tempêtes, aux nuages et au tonnerre. Lorsqu’ils prennent forme humaine, leurs cheveux et leur barbe sont faits de nuage qui change de couleur selon leur humeur. Ils peuvent encore lancer des éclairs ou se transformer en grand serpent.

    Tina-Pakostina est la meilleure amie de Vihra. C’est une nymphe samidova. Les Samidovas sont des nymphes de la forêt, gardiennes des ruisseaux. Elles chantent et dansent magnifiquement et peuvent contrôler magiquement les rivières ou faire croître les végétaux. Elles ont aussi le pouvoir d’enchanter les humains. Elles marchent rarement sur le sol, préférant flotter dans les airs. La clé de leur pouvoir réside dans leur voile sans lequel elles ne peuvent user de leurs pleins pouvoirs. Tina est très courageuse, a le cœur léger et espiègle. Elle rêve d’aventures et de voyages, ce qui lui cause bien des soucis avec les plus anciennes nymphes de la tribu.

    Bran et Vlad sont de jeunes guerriers Kuleri. Par conséquent, ils sont spécialisés dans la lute contre les esprits mauvais qu’ils combattent au moyen de mouvements spéciaux et de cloches magiques. Ils sont tous deux loyaux, courageux et possèdent un cœur d’enfant. Bran est plus énergique et impatient tandis que Vlad est plus réfléchi et moins impulsif.

    Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce qu’est la pomme d’or qui donne le titre à votre série ?

    Tous les 100 ans, une météorite traverse le ciel et tombe sur la Terre. A l’endroit précis de sa chute pousse un arbre magique qui donnera un seul fruit : la pomme d’or. Ce fruit unique permet de réaliser les vœux de celui qui le trouve, ce qui permettrait à nos héros de résoudre leurs problèmes respectifs.

    Vous disiez qu’un des buts de The Golden Apple est d’aider les gens à mieux connaître, du moins à ne pas oublier, la mythologie slave. Avez-vous le sentiment que la croyance dans les fées est toujours bien vivante ou disparait-elle dans votre pays ?

    Il y a bien des lieux en Bulgarie où les anciennes croyances sont maintenues et où on continue de transmettre les histoires, tout spécialement dans la campagne, mais il faut bien reconnaître que la mythologie des Balkans est moins populaire auprès des plus jeunes. Si les Zmeis et les Samidovas sont encore bien dans les mémoires, d’autres créatures ont disparu. Le but de The Golden Apple est de les faire revivre en les présentant sous une forme intéressante et accessible à tous, aussi bien les enfants que leurs parents et bien sûr, en-dehors de Bulgarie, internationalement.

    Où en est le projet actuellement ? Pourra-t-on le voir en France, en Belgique ?

    Comme je le disais justement, The Golden Apple est développé pour le marché international. Pour le moment, nous travaillons sur un pilote et enregistrons les voix pour deux versions, une en bulgare et une autre en anglais. Nous travaillons avec Dandelooo, une compagnie de distribution française qui s’occupera de la distribution mondiale, donc oui, vous verrez certainement la série en France et en Belgique. Le pilote sortira cette année, en novembre. Cependant, la série complète doit encore être financée. Plusieurs grandes entreprises et chaînes ont manifesté leur intérêt et les négociations se poursuivront certainement encore après la diffusion du pilote. Comme on dit :”Restez à l’écoute, le meilleur est à venir! “

    Et pour rester à l’écoute, je vous invite à jeter un coup d’œil à leur page Facebook et leurs sites web : www.goldenappleseries.com et www.studiozmei.com

  • Fées et lutins de France – Fradets

    Fées et lutins de France – Fradets

    La Vendée possède également ses lutins farceurs, égareurs, tresseurs de crinière de chevaux. Ces petits Fradets tantôt chapardeurs, tantôt rendant moult services, comme celui de poursuivre les tricots par exemple, habitent des rochers particuliers comme le Dolmen des petits Fradets sur l’île d’Yeu, daté (vraisemblablement) du IVe millénaire. On raconte qu’une femme qui succomberait à ses avances verrait ses cheveux se raidir et griser sitôt l’acte consommé.

     

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