Auteur/autrice : Richard Ely

  • Sandrine Gestin – Au Bord des continents

    Rêveries de fées par Sandrine Gestin
    Rêveries de fées par Sandrine Gestin

    Petite visite Au Bord des Continents où sont parus deux ouvrages de Sandrine Gestin. Le premier est un carnet d’adresses parcheminé et rempli d’elfes et de fées. Le second est une œuvre plus personnelle, une invitation au voyage onirique au pays de l’Autre Côté. Rêveries de fées a été écrit, illustré et mis en page par Sandrine Gestin et on ressent tout l’amour qu’elle a donné à la création de ce magnifique objet. On entre véritablement dans l’univers Gestin et on se complaît à y demeurer jusqu’à la toute dernière page. Difficile de refermer ce genre d’ouvrage !

  • Féerie chez le Pré aux Clercs…

    Le Petit livre des fées dEdouard Brasey
    Le Petit livre des fées d'Edouard Brasey

    Une fois de plus, les fées auront de quoi se réjouir côté lectures pour cet été 2008. Commençons notre tour d’horizon par une promenade du côté du Pré aux clercs, maison décidément bien prolifique lorsque l’Imaginaire s’allie aux belles images. L’Art de la Fantasy est un recueil d’illustrations somptueuses qui a le mérite de mettre en avant de jeunes créateurs contemporains. Les professionnels y côtoient des artistes découverts sur le net. De quoi intéresser les amateurs de belles images qui pourront se ruer à partir de ce recueil sur les différents noms qu’il présente. Les amis des fées choisiront la collection des Petits livres de… qui nous invite à revenir sur les fées, les dragons et les elfes. Trois livres écrits par Edouard Brasey et jouissant d’illustrations de Sandrine Gestin.

  • Sixième rue, neuvième art – Fantasy urbaine et bande dessinée

    Sixième rue, neuvième art
    Fantasy urbaine et bande dessinée

    Des fées qui débarquent en ville, des personnages de contes qui déambulent dans les rues citadines, voilà un concept aussitôt adopté par les auteurs de bande dessinée. Pour les amateurs de cases, planches et bulles, voici quelques repères, autant de portes à ouvrir pour se projeter dans un monde urbain teinté d’étincelles magiques…

    La fantasy urbaine répond favorablement à cette double attente de lecteurs majoritairement citadins.

    Déesse blanche, déesse noire de Servais

    A savoir une critique de la société urbaine, un regard sur son côté décadent augmenté d’une attirance pour la Nature comme symbole de pureté. Les fées, les personnages de contes, les elfes lorsqu’ils sont plongés dans nos villes soit les fuient en se construisant leur propre monde ou leurs propres règles, soit les subissent et leur sort rejoint les plus malheureux, les plus oubliés des hommes. Au contact de la société moderne, industrielle et urbaine, les fées perdent leur pureté.
    Mais les fées influent également ce monde urbain, ce monde des hommes. Elles plantent leurs griffes en nos destins, le plus souvent pour nous ramener vers la Nature et ses règles sauvages, inhumaines dans le sens d’incompatible avec notre système de pensée, notre vision dichotomique du Bien et du Mal. Déesse Blanche, déesse noire de Servais épouse bien cette idée lorsque les fées interagissent sur le destin de deux jeunes filles bien modernes.

    On peut donc voir le traitement de la féerie urbaine par les auteurs comme d’une part une juxtaposition de deux mondes néanmoins clairement séparés, d’autre part, lorsque cette frontière est perdue, une métamorphose irréparable de la nature profonde des fées, un empoisonnement de leur pureté.

    Un monde parallèle au nôtre
    Dans le premier cas, on retrouve des séries tel que Algernon Woodcock, où ce médecin à l’œil fé parvient à voir de l’Autre côté du miroir. Sans cet instrument, les fées restent invisibles à l’homme. Elles appartiennent de plus entièrement à leur monde. L’Héritage d’Emilie inscrit également son monde féerique mêlant créatures légendaires et extraterrestres dans une dimension parallèle. A la fois présente et infiniment lointaine.
    Dans Tir Nan Og, Fabrice Colin plonge un peu plus ses personnages dans notre monde urbain mais garde les distances. Ses fées vivent bien dans leur monde, ont fui le nôtre et celles qui demeurent se sont regroupées dans des lieux magiques, à l’abri du regard des hommes.
    Bien connu pour ses romans de fantasy urbaine, Neil Gaiman avec Sandman survole notre monde sans vraiment s’y poser. Son mélange de rêve et de mythologie sépare bien ses personnages du monde des hommes qu’ils influencent plus qu’eux-mêmes le sont par lui. Empruntant également la voie du rêve Ellis rapproche un peu plus les deux mondes en permettant aux créatures oniriques de s’incarner dans nos villes.

    Fables

    Un seul et même monde
    Dans cette seconde catégorie d’œuvres rattachées au courant de fantasy urbaine, se trouvent certainement les plus intéressantes car plus ancrées dans un contexte urbain et a fortiori plus proches de nous. Commençons ce petit tour d’horizon par le Kamikaze de Satoshi Sichi qui prend Tokyo comme cadre de la lutte entre plusieurs clans « féeriques ». Evoquons également très brièvement The Magic of Aria ou l’histoire d’une bande de jeunes féeriques s’amusant dans les soirées new-yorkaises, pour arriver à deux titres véritablement incontournables pour le sujet qui nous occupe. Le premier est bien entendu Fables qui met en scène les personnages des contes qui se sont réfugiés dans notre monde, chassés du leur par l’Adversaire. Ils vivent donc parmi nous, même si les moins conformes à notre apparence humaine sont parqués à l’extérieur de New-York dans « La Ferme ». Les héros de notre enfance sont ici revisités pour s’immiscer dans notre quotidien. Une excellente série à découvrir si ce n’est déjà fait.

    Autre incontournable et toute récente celle-là, Wisher de Latour et De Vita. Une série qui nous propose une étrange chasse aux féeriques dans les rues de Londres où les créatures rescapées d’une extermination totale vivent au milieu des hommes. Le héros est un djinn qui s’ignore et le dernier espoir des féeriques…

    Enfin, et pour terminer cet article, signalons la parution assez récente d’un livre illustré intitulé tout simplement Faery City et qui est l’œuvre de Mathieu Gaborit et Amandine Labarre. Un livre qui raconte la recherche d’une jeune fille sur ses origines dans un Paris qui voit surgir son côté féerique. Une œuvre originale puisqu’elle s’appuie sur un jeu de tarots et ses arcanes et jouit d’illustrations soignées.

    A lire…
    Tir Nan Og de Colin et de cock, Les Humanoïdes Associés
    Wisher de Latour et de Vita, Le Lombard
    Sandman de Gaiman, Delcourt, Panini Comics
    Déesse blanche, déesse noire de Servais, Dupuis
    Ellis de Latour et Griffo, Le Lombard
    L’Héritage d’Emilie de Florence Magnin, Dargaud
    Algernon Woodcock de Sorel et Gallié , Delcourt
    Faery City de Gaborit et Labarre (livre illustré), Tournon
    Magic of Aria, de Brian Holguin et Jay Anacleto, Semic
    Fables, de Willingham, Medina, Buckingham, Panini Comics

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  • Tir Nan Og – Féerie urbaine et neuvième art

    Tir Nan Og
    Féerie urbaine et neuvième art

    Comment s’est faite la rencontre avec Elvire de Cock ?
    La rencontre a été « arrangée » par l’éditeur. J’avais envoyé des synopsis sans dessins, et Elvire cherchait manifestement un scénariste. Nous avons été mis en contact, et le courant est très vite passé. Elvire adore l’architecture et les fées : j’ai jeté les bases de Tir Nan Og en prenant en compte ses goûts et ses aspirations.

    Comment procédez-vous pour la BD ? Vous fournissez un scénario définitif d’un seul coup ou bien travaillez-vous page après page ?
    Je travaille sur un plan général, que je soumets à Elvire ; nous décidons alors d’un découpage global : combien de pages pour telle scène ? Après quoi, oui, nous travaillons planche par planche.

    Vous venez du roman. Quelles différences majeures voyez-vous entre le procédé créatif d’un roman et celui d’une bande dessinée ? N’est-ce pas étrange de voir ses mots traduits par les images de quelqu’un d’autre ?
    Ce n’est pas étrange ; c’est magique. Par ailleurs, la différence entre les deux média est énorme : l’écriture du roman est beaucoup moins elliptique que celle de la BD. Il faut tout dire et tout montrer par l’écriture, les descriptions sont un passage obligé. Point intéressant : on peut distinguer subjectivité et objectivité sans recourir à une voix off, et les moyens de brouiller les pistes sont considérables. Mais c’est aussi parce que le roman est un art vieux de plusieurs siècles alors que la BD n’en est sans doute qu’à sa préhistoire. Je suis persuadé que tout reste à expérimenter dans ce domaine. Mais bien sûr, ce n’est pas du tout ce que nous essayons de faire avec Tir Nan Og…

    Côté romans, Or not to be et le cycle Arcadia appartiennent à ce courant de fantasy urbaine. Leur point commun est de flirter fortement avec le rêve voire l’inconscient. Même dans Tir Nan Og, il existe encore une distance entre les hommes et les fées, un autre côté du miroir. Refusez-vous de mélanger pleinement les fées et les hommes ?
    Il s’agit juste d’intuitions, de partis pris. Pour moi, les fées n’ont rien de commun avec les hommes. Elles se voient comme des êtres d’une essence supérieure. Leur esprit, leur culture ne peuvent être correctement appréhendés par l’esprit humain.

    Quel roman conseilleriez-vous à quelqu’un qui veut découvrir la fantasy urbaine ?
    Il y en a beaucoup ! Il faut aller chercher chez Gaiman, Jonathan Carroll, John Crowley évidemment qui, pour moi, s’est hissé avec Le Parlement des Fées au-dessus de tous les autres, Charles de Lint, etc. Chez les Français : Johan Héliot, David Calvo, Léa Silhol sont les premiers noms qui me viennent à l’esprit. Mais j’en oublie forcément.

    Pensez-vous que ce style d’histoires a un grand avenir ?
    Ici encore, nous n’en sommes qu’aux balbutiements. Le genre existe déjà mais nous pouvons l’emmener plus loin, élargir, approfondir – injecter du social, du politique, du scientifique – procéder à des mélanges plus ou moins contre-nature. Si la fantasy urbaine meurt, c’est que personne n’aura su ou voulu porter l’étendard. La question qui se pose, à ce niveau, c’est celle de la réception en termes de ventes : des ouvrages consacrés à ce thème peuvent-ils toucher un large public ? Je reste persuadé que oui. Mais pas nécessairement dans une collection de genre.

    Un de vos personnages dans Tir Nan Og s’exclame : « L’immuable et tragique nature des hommes : même confrontés à l’évidence, ils refusent de voir ». Une critique de notre esprit trop cartésien ou une façon de dire que nous refusons trop facilement l’Imaginaire ?
    Il s’agit d’une réflexion assez générale. Je ne peux pas m’empêcher de penser que des choses très, trop évidentes se refusent obstinément à notre esprit – des sortes d’infra-concepts, annihilés par des schémas de pensée conscients, automatisés, polis par un contexte idéologique. Prenons la mort : il est possible qu’au moment ultime, une compréhension advienne ; on représente d’ailleurs souvent le passage comme quelque chose de lumineux : « bon sang, alors c’était bien ça ! ». Les enfants seuls savent croire authentiquement. C’est ce qui les rend si merveilleux et attachants. Plus tard, les gens croient au fric, au pouvoir. Autant dire que c’est terminé.
    On peut décider que les fées ont toujours existé mais que nous leur avons donné d’autres noms, que nous avons plaqué sur elles nos idéologies ou nos fantasmes pour les rendre, eh bien, plus humaines. Ainsi avons-nous choisi, dans Tir Nan Og, de nous cantonner à une représentation « classique » des fées. Mais peut-être certaines personnes sont-elles des fées par intermittence? C’est ce qu’on appellerait « avoir la grâce ». Peut-être les fées sont-elles les rêves, la pluie ou la musique qui donnent une autre couleur à nos émotions – les larmes, qui nous délivrent de nos chagrins ?

    Combien de tomes sont-ils encore prévus et quand sortira le prochain ?
    Le prochain : dans moins d’un an. Combien de tomes ? Au moins quatre.

  • Les Arcanes d’Alya – T.2 : Âmes soeurs

    Les Arcanes d’Alya – T.2 : Âmes soeurs
    Scénario : François Debois
    Dessin : Gwendal Lemercier
    Couleurs : Nicolas Bastide
    Editions : Soleil

     

    Les Arcanes d’Alya tome 2Voici, déjà, la suite des Arcanes d’Alya. Une suite qui clôt le volume précédent et qui conte la fin de la quête de Brynn partie à la recherche de sa gémellaire Aileen. Sur le chemin qui la mène à l’âme défunte de sa sœur, Brynn croise un peuple d’âmes perdues. Elle en fera une armée et en prendra le commandement pour marcher sur la forteresse d’Alya et enfin retrouver sa sœur.
    Une très belle histoire contée en deux albums et rehaussée par le dessin de Gwendal Lemercier et les couleurs de Nicolas Bastide. Le tout forme un univers aussi tragique que féerique. Les décors oscillent entre les enfers et un univers elfique dans tout ce qu’il a de lumineux. Les amateurs de mondes féeriques qui ne craignent pas d’en explorer les parties sombres, seront comblés.

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