Auteur/autrice : Richard Ely

  • Fées

    Étrangement, les fées sont de toutes les créatures de l’Autre Côté, à la fois les plus évoquées tout en étant les moins saisissables… Tantôt minuscules aux ailes de papillon, tantôt belles dames aux atours médiévaux. Figure aux milles images, toujours en mouvement, en transparence. Petite plongée au cœur de Faerie pour vous livrer quelques secrets sur les fées avant que ces dernières ne s’évaporent…

    Aux origines…
    Le premier constat lorsqu’on s’intéresse aux fées est la multitude de pistes qui s’offrent à nous. Car la fée est plurielle. Qu’on remonte à sa ou ses naissances mythologiques ou qu’on tente de la définir physiquement, on se heurte à nombre de possibilités.

    Qu’est-ce qu’une fée ? Pour tenter de le comprendre, il faut nécessairement s’attacher au mot. Pierre Dubois rappelle très justement dans son Encyclopédie des Fées (Hoëbeke) les propos d’Alfred Maury mettant en parallèle les fata (Parques) et les Fées ainsi que le mot fatum d’où découlera l’adjectif fé signifiant «destiné». On le voit, les fées ont quelque chose à voir avec l’idée de destin et leurs ancêtres divines, les Parques. On notera au passage que ces divinités étaient trois, tout comme le seront très souvent les fées dans les contes…
    Ce lien avec les divinités antiques est encore renforcé lorsqu’on s’arrête sur l’idée de fée marraine. Les Carmentes Anteverta et Postverta, divinités romaines de la connaissance du passé et du futur, étaient liées à la naissance des enfants qui se présentaient par la tête ou par les pieds. Au fil des siècles, la tradition voudra que les fées, comme les anciennes divinités, se penchent sur le berceau de nos enfants, leur procurant protection et bienveillance.

    Dans son Guide du chasseur de Fées (Le pré aux clercs), Edouard Brasey insiste sur la notion de beauté. La fée est un idéal de beauté. Voilà donc un autre trait essentiel, l’idée de beauté, de perfection. Une idée que Jean-Louis Fetjaine reprend dans sa trilogie des elfes (Pocket) où « les femmes elfiques étaient d’une telle beauté que les hommes qui n’avaient pas l’habitude de traverser leurs contrées les prenaient pour des fées ».

    Les traditions celtes et les récits arthuriens entraîneront les fées vers la pratique de la magie. De la prophétesse antique à la magicienne celte, il n’y avait en effet qu’une infime frontière, vite franchie. On y verra également le lien des fées à la Nature, provenant des croyances celtiques et de leurs cultes intimement liés à la Terre, chaque divinité étant la gardienne d’un lieu, d’une rivière ou d’une forêt… Ce lien à la Nature, nous le faisons encore aujourd’hui puisqu’il n’est pas rare de voir ci et là une petite figurine de fée orner un coin de jardin, petite divinité protectrice de cet endroit chéri. Beatrice Philpotts nous parle d’ailleurs des Fées du Jardin (Le pré aux clercs) avec poésie et tendresse. Fleurs, plantes et fées s’y côtoient, tout comme dans un autre ouvrage liant jardin et féerie, l’Herbier féerique par Amandine Labarre (AK Editions).
    Enfin, les idées de beauté et magie fascineront encore les auteurs du Moyen-Âge et donneront naissance à la fée courtoise, celle qui envoûtera nombre de cœurs de ces preuxs chevaliers…

    Nous parlions plus haut du caractère pluriel de la fée. Le mot anglais pour fée est fairy et il désigne tout membre du Petit Peuple. Dans son Dictionnaire féerique (Oxymore), André-François Ruaud reprend bien le terme fée comme un terme générique lorsqu’il affirme «Notons enfin que j’utilise indifféremment pour les êtres féeriques (mâles, femelles ou neutres) les termes esprit, fée ou génie». On s’éloigne donc de la définition typiquement française qui voit en la fée une figure féminine pour l’élargir à l’ensemble des créatures féeriques.

  • Fantasy

    Issu à la fois du Merveilleux et du Fantastique, le genre Fantasy apparaît au XXe siècle.
    Le terme anglais « fantasy » signifie tout simplement « imagination ». Ce genre puise ses origines dans les mythes, le folklore légendaire, les contes de fées. On le dénomme parfois médiéval-fantastique en rapport au cadre très souvent moyenâgeux de ses récits.

    La fantasy nous invite à explorer un monde supposé réel. L’univers décrit est accepté sans autres explications.
    De très nombreuses œuvres de fantasy empruntent créatures ou caractéristiques à la féerie, aux contes et légendes.

    La Fille du Roi des Elfes (The King of Elfland’s Daughter) de Lord Dunsany (1924) peut être considéré comme l’un des premiers ouvrages fondateurs du genre.

    La Fantasy connaît ses premiers succès en littérature : Conan le Barbare de Robert E. Howard dans les années 30, le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien dans les années 50.

    L’engouement du public pour ce type d’histoires aboutira à nombre d’œuvres littéraires, cinématographiques, musicales ou graphiques.

  • Elfes

    Les elfes sont des créatures féeriques liées à l’air dans la mythologie scandinave. Ces petites divinités nordiques protégeaient la nature et la fertilité. Les elfes ou alfar sont également liés étymologiquement à la couleur blanche (du latin alba).

    Décrire la taille ou les mœurs des elfes est chose difficile car il en est de toutes sortes. D’une légende à l’autre l’elfe se fait noir, minuscule, de taille humaine, lumineux, domestique des dieux ou esprit de la nature. Tantôt il se fait proche des nains, tantôt des pixies. Il est esprit positif et protecteur ou bien maléfique et responsable de tous les maux et maladies.

    L’œuvre de J.R.R. Tolkien et son fabuleux Seigneur des Anneaux a largement contribué à la représentation contemporaine des elfes, à savoir des êtres d’apparence et de taille humaines, lumineux, sortes de dieux humanoïdes décidés à quitter le monde des hommes pour leur paradis. La ressemblance avec les anges bibliques n’est pas étonnante venant de Tolkien.

  • Edouard Brasey

    Né le 25 mars 1954 à Marseille, Edouard Brasey effectuera d’abord des études en politique et en droit pour opter pour les sciences-économiques lors de son passage à l’ESSEC en 1977. Tout cela le mène à travailler dans un cabinet d’audit américain, puis, très vite, à devenir journaliste économique et enfin journaliste littéraire pour le magazine Lire. C’était sans compter sur les fées qui allaient lui suggérer d’emprunter un autre chemin. Titulaire d’un DEA en études cinématographiques en 1984, et fort de son expérience de journaliste, Edouard Brasey passe à l’écriture d’essais divers et se révèle dans une autre passion : l’art de conter. Si le conte le mène à rencontrer le public lors de nombreux spectacles, la plume l’entraîne dans le tourbillon de Faerie avec une première Enquête sur l’existence des fées et des esprits de la nature (Filipachi 1996, J’ai Lu 1998). Mais on le connaît surtout pour la collection l’Univers féerique chez Pygmalion ainsi que pour Le guide du Chasseur de fées (Le Pré aux Clercs, 2005). Et voilà que cette même année allait aboutir, avec la parution en octobre 2005, à l’Encyclopédie du Merveilleux. Depuis, les encyclopédies et livres sur la féerie se multiplient : encyclopédies du Merveilleux, du légendaire, petits livres des ogres, des lutins, des sorcières, Traité de Féerie d’Ismaël Mérindol, etc.

  • Dragons

    Les dragons sont des créatures fascinantes. Si en Orient, ils sont un symbole positif, en occident, ils représentent très souvent le Mal à combattre. L’origine est sans doute à rechercher du côté de la symbolique Chrétienne du serpent qui tenta Eve dans le jardin d’Eden.

    Le dragon est encore gardien de trésors. C’est un dragon qui gardait les pommes d’or du jardin des Hespérides. Et dans nos légendes féeriques, ce sont bien souvent des dragons qui protègent de fabuleux trésors, anneaux, rubis, etc.

    Le latin draco, draconis signifie « serpent fabuleux ».
    Les terribles vikings voyageaient sur des embarcations à proue de dragon sculpté, les drakkars. Et « petit dragon » en roumain se traduit par Dracula…

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