Auteur/autrice : Richard Ely

  • Three Sisters – un conte écossais et féerique en musique

    Notre avis:

    Ne vous arrêtez pas à la pochette, c’est une jolie petite perle qui se cache à l’intérieur ! Joanne McIver (Voix, cornemuses et flûtes) et Christophe Saunière (harpe, percussions) nous emmènent sur l’île d’Arran, partrie de Joanne, pour nous conter l’histoire de Trois soeurs amoureuses de trois frères. Amour maudit par une belle-mère… Les chansons succèdent aux mélodies et on s’embarque aisément dans cet univers légendaire, emporté par la douce voix de Joanne. Les morceaux sont très divers, certains avec un petit accent jazz qui plaît beaucoup. Les deux musiciens parviennent à sortir des sons de leurs instruments qui étonnent. Si vous avez l’occasion de les voir en concert, n’hésitez pas, ça en vaut vraiment la peine, les deux complices s’allient à merveille. Joanne incarnant la douceur et la sincérité tandis que Christophe réchauffe l’ambiance de ses petites remarques qui dessinent les sourires sur les visages de l’assistance. Quant à cette fameuse pochette, nous, on aurait opté pour une photo ou un dessin des ces trois pierres, mais bon…

  • Les Arbrölds – une boutique féerique à Crémieu

    L’atelier magique des Arbrölds est un monde de lutins et d’êtres féeriques inscrits dans la Nature. Ici une racine, là une branche ou un champignon. Toute forme naturelle est prétexte ou envie pour Jean-Louis d’y inscrire un regard et un sourire malicieux et donner vie à une multitude de personnages envoûtants et envoûtés. Alors si vous passez par Crémieu, n’hésitez pas à entrer dans leur boutique, Jocelyne vous y accueillera avec sourire et sympathie…


    Comment se décide-t-on un jour à créer des personnages féeriques et d’où vous est venue l’inspiration lors de la création de votre premier personnage ?
    Je n’ai jamais « décidé » de créer des personnages féeriques, ceux-ci se sont imposés à moi au fil du travail, de mes élucubrations… Au début, je travaillais la pâte fimo et un jour j’ai voulu faire quelque chose dans l’esprit d’une illustration d’Alan Lee dans le Livre des Fées : un visage dans une racine (le tout premier d’une longue série…). Pour ce faire, il me fallait une matière qui ne se cuisait pas et j’ai trouvé l’argile autodurcissante. Et cela a été le véritable déclencheur de toute mon aventure car cette nouvelle matière m’a ouvert de nouvelles possibilités, de nouveaux horizons.C’est une matière noble, naturelle et qui a vraiment orienté mon travail. J’ai trouvé un vrai plaisir à imaginer et créer des créatures issues de la nature et de manière non volontaire mais juste en me laissant guider, mon imaginaire et mon atelier par le fait se sont peuplés de racines habitées, puis de lutins, légumes à tronches et tous les autres…

    Expliquez nous les différentes étapes d’une de vos créations…
    Pour une racine par exemple, le cheminement est long. Ca commence par une balade en forêt, et une pièce de bois qui me fait un clin d’oeil.
    Alors, je la ramasse, la ramène à la maison. Je la nettoie, la fais sécher, souvent plusieurs semaines ou mois avant de la travailler, la traite si besoin est. Puis, un jour je décide de lui donner vie.
    Parfois, j’en oublie certaines et je les redécouvre au hasard d’un tour d’horizon dans l’atelier. Donc, je m’intéresse à une racine et je peux passer un bon moment à la regarder, simplement à la regarder pour y voir apparaître le visage qu’elle va avoir. Ma matière ne me permet pas de réfléchir une fois le travail commencé, il faut savoir à peu près ce que je vais faire, car elle se fige à l’air donc devient moins malléable au fil des minutes. Quand je me sens prêt, je commence le modelage. Je sais quelle expression je vais lui donner. Mais malgré tout rien n’est figé, parfois j’imagine quelque chose et un coup de pouce dans un sens ou dans un autre et le visage peut changer. Ensuite, je laisse sécher.
    Comme il s’agit d’une rencontre entre deux matières : l’argile et le bois, il peut y avoir un phénomène de rétractation à la jonction alors, il y a plusieurs étapes de modelage pour obtenir un résultat satisfaisant. Le temps de séchage est d’autant plus long. Ensuite, vient le moment de la peinture. Etape délicate, il me faut me fondre complètement dans les tons du bois pour faire vivre ma racine. De toutes mes créations, ce sont celles dans lesquelles je « m’éclate » le plus. Et puis, on nage dans l’imaginaire, alors tout est permis, et cela me convient bien.

    Aujourd’hui vivez-vous exclusivement de vos créations ?
    Oui, nous vivons tous les deux avec ma femme juste de notre activité.

    Internet vous a-t-il permis de développer votre activité ?
    Internet est surtout une formidable vitrine. Cela a permis de nous faire connaître auprès de beaucoup de gens, qui ne nous auraient jamais découvert sinon.

    De quelle création êtes-vous le plus fier et pourquoi ?
    Il n’y a pas une pièce en particulier. Ce sont dans les racines que je m’investis le plus et dont je suis peut-être le plus « fier » (si on peut utiliser ce mot) mais je m’amuse de tout, de toute manière.

    Trouvez-vous que la féerie gagne du terrain de nos jours ?
    Est-ce que la féerie gagne du terrain de nos jours ? On ne peut pas ignorer un mouvement de mode sur les univers féeriques (cinéma, publicité…) tout le monde récupère ces images très porteuses de rêve et très positives à son compte. Après, je trouve qu’il y a de l’évolution au niveau de l’édition, beaucoup plus de livres, d’illustrateurs découverts… Je crois qu’on est tous un peu collectionneur du côté graphique de la féerie alors c’est très bien. Sinon, les boutiques féeriques fleurissent un peu partout dans les grandes villes, mais est-ce que cela fait avancer la féerie dans la tête des gens, je ne sais pas. J’espère que les amateurs de boutique féerique ont une démarche qui vont au-delà de la simple collection de petites fées de série par exemple, ce serait dommage… Pour moi, vivre en accord avec l’esprit féerique, c’est vivre en respectant la nature, en créant des échanges avec elle. On la respecte, on la protège et en échange, elle nous offre sa beauté et ses trésors (de jolies racines noueuses à travailler par exemple…). Et la féerie, c’est aussi ne jamais mettre de barrière à son imagination. Il y a eu une époque de légendes où des choses extraordinaires pouvaient se produire car les gens y croyaient. Il faut croire, imaginer, créer et alors beaucoup de choses deviennent possibles… Beaucoup de clients nous le disent, adopter un lutin, c’est se donner une petite clé pour rêver. Rêver qu’il peut y avoir un autre monde où les choses sont possibles, se permettre de rêver et ne pas s’enfermer dans un rigorisme intellectuel où il faut quand même être un peu sérieux dans la vie !!! Non, ne soyons pas sérieux (parfois, mais surtout pas tout le temps !!!) En ce sens si la féerie pouvait contaminer un peu plus de monde, ce serait plutôt bien… et le monde serait beaucoup plus rigolo.

    Quelle est votre créature féerique préférée et pourquoi ?
    Je ne suis pas du tout attaché à un personnage en particulier. Par contre, je suis admiratif de certains univers développés par des illustrateurs comme Brian Froud, John Howe, Alan Lee, mais aussi plus près de nous Olivier Ledroit ou encore Moguerou dont les délires me font beaucoup rire…

    Propos recueillis par le Peuple féerique en avril 2009

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  • Les Elfes, T2: Etoiles d’Albes – Bernhard HENNEN (Milady)

    Les Elfes
    T2: Etoiles d’Albes
    Auteur: Bernhard HENNEN
    Illustrateur: Michael WELPLY
    Traduction: Nelly LEMAIRE
    Editions Milady
    384 pages
    Paru le 06/03/2009
    Prix: 20€

    Présentation éditeur:

    La reine des elfes a fermé toutes les Portes qui mènent vers l’Autre Monde pour protéger son royaume. Mandred ne reverra jamais ses semblables et Farodin et Nuramon craignent de ne jamais trouver un chemin vers le Monde Brisé, le lieu d’exil de Noroelle. Pourtant, ils refusent de perdre espoir. Farodin pense qu’enrassemblant les grains du sablier disséminés à tous les vents qui ont servi au sortilège, il pourra sauver sa bien-aimée. Quant à Nuramon, il est persuadé de trouver un chemin grâce aux Étoiles d’Albes : si les Portes entre les mondes sont fermées, il en créera de nouvelles ou retrouvera celles qui furent oubliées. Mandred, qui estime n’avoir plus rien à perdre dans ce monde ou dans l’autre, les accompagne dans leur quête.
    Ainsi, les trois amis s’engagent dans un long et périlleux voyage durant lequel leur amitié, leur foi et leur courage seront de nouveau mis à l’épreuve.

    Notre avis:

    La suite des aventures de nos deux elfes singuliers et de leur ami humain, Mandred… Un second opus marqué par le thème du voyage et de l’exploration de diverses contrées. Un tome moins porté sur l’action même s’il n’en manque pas bien évidemment mais plus orienté vers l’exploration, la découverte du monde des elfes au début pour repartir de plus belle vers celui des hommes. On y croisera d’autres créatures, dont un djinn, puisque nos amis se retrouveront dans le désert avant de s’enfoncer une fois de plus dans la neige… Leur amitié augmentera avant de subir un douloureux passage mais là-dessus, nous n’en dévoilerons pas plus. On devine également d’autres épopées qui feront de très beaux livres ou cycles à venir car les bonds de plusieurs siècles sont d’autant d’ellipses à remplir de combats fabuleux. D’ailleurs, ce second tome souffre un peu de ce système de bonds : à la longue, c’est frustrant de ne pas en savoir plus sur ce qui s’est passé dans tel ou tel monde. Mais le fil narratif est de suivre l’épopée de Mandred, c’est donc en quelque sorte sa vision qu’on épouse et très certainement ses propres frustrations, ce sentiment d’avoir manqué quelque chose d’énorme…

    Autre sentiment, celui de se détacher progressivement de l’image idyllique des elfes pour les rendre de plus en plus humain. C’est habilement amené et si ça réduit la part de sublime et de rêve liée aux elfes, ça réhausse notre propre image d’homme. Au fil de l’histoire, c’est de plus en plus le héros humain qui se sublime… Les Elfes, une oeuve humaniste ?

  • Les Elfes T1: La Chasse des Elfes – Bernhard HENNEN (Milady)

    Les Elfes
    T1: La Chasse des Elfes
    Bernhard HENNEN
    Illustration Michael WELPLY
    Traduction Nelly LEMAIRE
    Editions Milady
    312 pages
    Prix: 20 €

    Présentation éditeur:

    Les humains redoutent leur froideur apparente. Les nains craignent leur arrogance et les fuient comme la peste. Les orcs et les trolls ne voient en eux que du gibier…
    Mais qui sont vraiment les elfes ? Quel est le destin de ces êtres de légende ?
    Farodin et Nuramon, deux puissants guerriers elfes, sont envoyés en chasse par leur reine dans le monde des humains afin de terrasser un démon, fléau ancestral de leur race. Leur courage, leur amitié et leur loyauté seront rudement mis à l’épreuve dans cette quête, car tous deux aiment Noroelle qu’ils ont laissée derrière eux et qui devra affronter seule un funeste destin.
    Voici l’aventure définitive d’un peuple qui appartient au trésor des mythes de l’humanité. Un livre indispensable à tout lecteur du Seigneur des Anneaux !

    Notre avis:

    Une très belle histoire mettant en scène le peuple des Elfes qui s’allie à un homme, Mandred, Jarl de son village, arrivé par on ne sait quelle magie en Albemark. Pour venger les siens, il sera nommé à la tête de la Chasse des Elfes, une chasse redoutable à qui nul gibier ne peut échapper. Le monstre mi-homme, mi-sanglier qui a attaqué les hommes de son village ne semble avoir aucune chance d’y survivre. Sauf si tout cela n’était qu’un piège…

    Une belle intrigue et un univers maîtrisé sont les forces de ce premier roman d’un cycle très prometteur sur les elfes. Des elfes incarnant toute la beauté, la sagesse et l’intelligence, des surhommes parfaits pourtant on leur découvrira faiblesses et blessures. Bernard Hennen, auteur fantasy ayant eu beaucoup de succès en son pays d’Allemagne, réussit non seulement à pourvoir ses héros de leurs qualités physiques et psychologiques mais parvient même à nous faire frissoner lorsque le destin frappe des personnages secondaires. Un très beau moment de fantasy devant lequel les fans de l’univers de Tolkien ne rechigneront pas, même si ici les Elfes vivent dans un autre monde que les Hommes…

  • Ardenne et Bretagne: Les soeurs lointaines – Albert Moxhet (Mardaga)

    Ardenne et Bretagne: Les soeurs lointaines
    Albert Moxhet
    130 pages
    Editeur : Mardaga, 1995
    Prix : 7 €

    Présentation éditeur:

    La recherche de ses racines est souvent pour l’homme un voyage dans la mythologie. A côté des dieux et des héros de l’Antiquité classique, universalisés par le long triomphe de la culture gréco-romaine, il est des univers non moins riches et intéressants, parfois beaucoup plus anciens, qui ont été mis en veilleuse par la force militaire, politique et économique de l’Empire romain et comme effacés ensuite du paysage culturel par une conception assez étroite de ce qui pouvait être considéré comme beau, intelligent, convenable, en un mot :  » civilisé « . Cette situation de monopole se reproduira d’ailleurs de façon fort semblable lorsque l’Europe colonisera les autres continents. Cependant, même laminée par la domination romaine, la culture celtique a survécu avec plus ou moins de vitalité en divers endroits de son ancienne zone d’expansion. Mais, marginalisée et souvent additionnée d’apports ultérieurs, elle n’a plus été vécue que par les couches populaires – essentiellement paysannes – qui n’entraient pas en compte dans la culture officielle. Seuls quelques esprits ouverts et clairvoyants ont pu, au travers de la littérature, comprendre la valeur profonde, réelle, de ces traditions populaires qui évolueront elles-mêmes de façon non concertée. Ardenne et Bretagne, les soeurs lointaines entreprend de montrer combien, au-delà de formes parfois très diversifiées, un certain nombre d’éléments traditionnels populaires sont restés communs à ces régions éloignées par l’histoire et un millier de kilomètres, mais appartenant toutes deux au domaine celtique originel. Conservés essentiellement par la tradition orale et souvent utilisés par la suite cerne des  » histoires pour enfants « , ces éléments font ici l’objet d’une répartition en quatorze chapitres présentant successivement, la grande famille des lutins, les fées, les revenants, la famille des garous, le diable, les sorcières, les animaux fantastiques, les êtres de la nuit, les chevauchées célestes, les créatures des eaux, les fontaines, les bornes et pierres, les trésors et enfin les saints populaires protecteurs et guérisseurs.

    Notre avis:

    Albert Moxhet est un spécialiste de la sorcellerie. Très attaché à son ardenne belge et son folklore, il nous livre ici un ouvrage des plus précieux. En effet, son livre permet non seulement d’exprimer toute la richesse du légendaire ardennais mais en mettant en avant autant d’éléments comparés avec la Bretagne, il tisse de véritables liens, sur fond d’un passé celte commun, entre ces deux régions éloignées. En nous expliquant les ressemblances et les différences, l’auteur nous offre un ouvrage à posséder absolument pour qui s’intéresse de près ou de loin à la féerie. Et pour le tout petit prix, ce serait vraiment dommage de passer à côté.

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