Auteur/autrice : Richard Ely

  • Plus qu’un dictionnaire féerique, le Bestiaire Fantastique et Créatures Féeriques de France aux éditions Terre de Brume

    Illustré de gravures anciennes et fort de plus de 600 entrées, voici un ouvrage qui s’adresse à tous les amoureux français de Féerie. Un ouvrage dont nous sommes très fiers d’y avoir collaboré au Peuple féerique ! Les éditions Terre de Brume le vendent en direct sur leur site ou vous pouvez le trouver partout en France en libraire ou sur les sites habituels de vente en ligne.

    bestiairefantastique

     

    Bestiaire fantastique et créatures féeriques de France

    Richard ELY, Amélie TSAAG-VALREN
    Préfacé par Pierre Dubois

    Editions Terre de Brume

    Fées, lutins, loups-garous, dragons peuplent chacune des régions françaises. Des Korrigans bretons aux Laminaks basques en passant par les Dames Vertes du Jura, ce Bestiaire se veut un véritable tour de France des créatures fantastiques et féeriques avec, pour chaque être, une description de ce qui le caractérise.
    Cet ouvrage encyclopédique vous fera découvrir les êtres extraordinaires qui se tapissent juste sous vos fenêtres, dans le village voisin ou le long de la route de vos vacances.
    Avec plus de 600 entrées et riche de ses index par créatures, régions et départements, le Bestiaire fantastique et créatures féeriques de France est une source incontournable pour tout passionné de féerie, de contes, de mythes et de légendes.

  • Ardenne et Bretagne, les Soeurs lointaines: le Musée en Piconrue réédite l’ouvrage d’Albert Moxhet en plus gros, plus beau et encore plus féerique !

    ardenne-bretagne

    Ardenne et Bretagne, les soeurs lointaines

    par Albert Moxhet

    Musée en Piconrue, 2013

    Présentation éditeur:

    Avec plus de 30 illustrations et photographies originales de

    Xavier Al Charif, Éva Autefault, Elian Black’Mor, Brucero, ­Nathalie Chaballe, Didier Comès, Marc-Henry Debaar, Jean-Claude Deprez, Sébastien Didot, Valérie Dion, Alice Dufeu, Pascal ­Ferry, Hervé Gourdet, Virginie Grévisse, René Hausman, Jean ­Lemonnier, Joëlle Leponce, Jean Lequeu, Anne ­Liégeois, ­Yoann Lossel, ­Désiré Louette, ­Sonia Marx, Alice Nisen, Palix, Séverine Pineaux, Juliette Pinoteau, Claudy Raskin, ­Virginie Ropars, ­Dominique Schillings, Jean-Claude Servais, Erwan Seure Le ­Bihan, Marcel Siraut, Anne Smith, David ­Thierrée, Zoé Van Campenhout, Olivier Villoingt.

     

    Préface de Pierre Dubois – Potface de Claudine Glot
    Même laminée par la domination r­omaine, la culture celtique a survécu avec plus ou moins de vitalité en divers endroits de son ancienne zone d’expansion. Mais, le cycle arthurien mis à part, marginalisée et souvent additionnée d’apports ultérieurs, elle n’a plus été vécue que par les couches populaires – essentiellement paysannes – qui n’entraient pas en compte dans la culture officielle. Seuls quelques esprits ouverts et clairvoyants ont pu, dès le XIXe siècle, comprendre au travers de la littérature la valeur profonde, réelle, de ces traditions populaires qui évolueront elles-mêmes de façon non concertée.

     

    Ardenne et Bretagne, les sœurs lointaines entreprend de montrer combien, au-delà de formes parfois très diversifiées, un certain nombre d’éléments ­traditionnels populaires sont restés communs à ces deux régions éloignées par l’histoire et un millier de kilomètres, mais appartenant toutes deux au domaine celtique essentiel. Très amplement développé au départ de l’édition de 1989, cet ouvrage est enrichi d’une iconographie qui, en plus de documents relevant des traditions, réunit les noms d’un bel ensemble d’illustrateurs ardennais et bretons contemporains.

     

    Romaniste, enseignant, critique d’art et chroniqueur culturel dans la presse écrite et parlée, Albert Moxhet est aussi – et peut-être avant tout – un chercheur en traditions. Il s’intéresse à la culture populaire et aux légendes de sa région natale, l’Ardenne, ce qui l’amène à leurs racines celtiques et, de là, particulièrement à la Bretagne. Au fil des comparaisons, il enchaîne sur les cultures amérindiennes, auprès desquelles il a fait plusieurs voyages d’étude, et retrouve, au travers des coutumes et légendes, des éléments fondamentalement humains. Collaborateur scientifique du Musée en Piconrue et de sa Maison des Légendes, il a reçu le Prix Oriande pour l’ensemble de son œuvre (Monthermé, Printemps des Légendes, 2012). Outre de très nombreux articles, il a signé, comme auteur ou co-auteur, une quarantaine d’ouvrages.

     

    Fondatrice et présidente du Centre de l’Imaginaire Arthurien à Comper-en-Brocéliande, Claudine Glot a rédigé la postface de cet ouvrage, dont Pierre Dubois, grand conteur de féerie, signe la préface.

     

    Notre avis:

    Quel plaisir de retrouver ici une nouvelle édition revue et magnifiée de cet ouvrage chroniqué il y a quatra ans sur ce site. Sous une très belle couverture d’Hervé Gourdet qu’on encourage vraiment à poursuivre dans ce style, les mots précis et passionnés d’Albert Moxhet trace ici un pont entre deux régions enchantées. Plus qu’un pont d’ailleurs comme le dit fort clairement Claudine Glot dans sa postface, c’est une nouvelle voie que le folkloriste belge nous offre. Celle des chemins comparatifs car, si de nombreuses études se sont posées sur les folklores et croyances de leurs pays respectifs, voire de régions autres, très souvent riches en légendes maintenues par l’effort populaire, les études comparatives demeurent trop rares. Pour revenir à celui-ci, il serait fort dommage de passer à côté et pour ceux à qui la précédente édition aurait échappé, voici une occasion en or et en images d’enfin le lire !

     

    POUR COMMANDER L’OUVRAGE SUR LE SITE DU MUSEE EN PICONRUE, C’EST ICI !

  • Des êtres de la nature aux petits habitants des maisons…

    Quelques nouvelles de la suite du Grand Livre des Esprits de la Nature. Après vous avoir parlé des esprits de la nature, fées, elfes, dryades, ondines et 1150 autres petits êtres collectés à travers le monde, j’ai enfin commencé l’exploration des lutins de nos maisons, granges et cabanons. Si le premier livre avait débuté son chemin un jour de printemps, propice à l’éveil sur la nature et avait duré… trois ans, cette fois, c’est à la veille de l’hiver que nous nous mettons au travail. Un choix qui n’est pas dû au hasard puisque en hiver, eh bien, on reste plus souvent chez soi, une tasse de thé ou de chocolat chaud à la main. Ambiance parfaite pour se mettre à écrire tout en observant les allées et venues des petits habitants de la maison. Le résultat, vous le découvrirez en principe fin 2015, si tout se passe pour le mieux. Je viendrai de temps à autre vous en parler ici et ailleurs… En attendant, cet hiver, n’omettez pas de feuilleter le Grand Livre des Esprits de la Nature, il vous aidera à patienter jusqu’au prochain en très bonne compagnie, celle des fées !

    grandlivredesfeeslutinselfes

  • L’Elféméride : interview de Pierre Dubois

    Un automne chez les fées…

    Jeudi, 10h45. Ma voiture termine son voyage devant une ferme de briques rouges. Les yeux encore remplis de ce bocage, de ces saules où j’avais deviné de lutinesques visages, de ces haies d’aubépines où virevoltent de petits êtres ailés, je me dirige vers la porte de bois peinte en vert, encore un signe ! Trois coups auxquels répondent de petits pas. Une dame-fée m’ouvre et m’invite à entrer. Je la suis dans ce petit couloir obscur débouchant sur la cuisine où une douce chaleur m’accueille. Sur la table, confortablement lové dans un panier de fruits secs, un chat. Le nouveau locataire des lieux. Soudain, quelques craquements se font entendre, j’y reconnais le cri du Latusé. Des murs, des milliers de petits regards inquisiteurs semblent s’interroger sur ma présence… Les voix me mènent jusqu’au salon, au pied de la cheminée, dans ce lieu plus rêvé que réel : l’antre de l’Elficologue ! Une voix amie s’élève alors, et Pierre Dubois, tout sourire, apparaît dans la pièce. Le feu crépite, les questions fusent autour de l’Elféméride paru en cet automne chez Hoëbeke. Une œuvre magistrale. Pour moi, petit Belge plongé dans le fantastique et la nature depuis la naissance, tenir entre les mains un livre rempli de poésie, de saveurs d’antan, d’illustrations signées René Hausman, d’envolées vers une nature vivante, habitée, c’est un peu me sentir à la maison, calé dans un fauteuil moelleux, réchauffé des crépitements d’une buche juste allumée, une bonne bière de ma région à la main… Tiens, mais c’est exactement ce ressenti lors de la lecture de ce premier tome du grand légendaire des saisons qui se revit ici, en cet instant précis, mais cette fois, j’ai l’impression que c’est bien réel. Un vrai cadeau des fées… Extraits d’une conversation au coin du feu, un jour d’automne…

     pierredubois86

    Commencer par l’automne, c’est une décision personnelle ou une volonté éditoriale ?

    Si tu veux, pour moi, l’automne est très proche du printemps. Même si les feuilles tombent, et c’est magnifique, l’automne, pour moi, c’est l’âge d’or qui revient. Le crépuscule est aussi beau que l’aurore. Il a même un côté plus touchant. C’est un de ces moments proches de la naissance et de la mort. Je suis vieux maintenant mais même enfant, l’automne me fascinait. Il y a une grande mélancolie dans l’automne. Le sentiment de voir naître une autre vie… L’automne c’est là où la nature avant de mourir donne ce qu’elle a de plus beau: la lumière, les fruits… C’est comme un dernier amour.

    On dit aussi que septembre est le mai de l’automne… Septembre, c’était la fin des vacances, tu arrivais dans quelque chose de grave, tu prenais conscience de l’idée de fin.  C’est aussi une nostalgie de l’école, de mon idée première de l’école, apprendre à lire et à écrire. J’ai été désenchanté ensuite mais mon idée de l’école tout petit c’était d’apprendre à connaître les livres et toute la magie qu’ils renferment.

    Il y a aussi l’idée de commencer à l’envers, d’aller vers la mort, l’hiver pour renaître au Printemps. Et puis l’automne, c’est là où la nature se montre vraiment, où l’on voit les animaux, les prunelles, la pomme… La Nature se livre, se donne véritablement en automne. Les fantômes, les esprits de  la nature sont palpables, le moment où sortent les écureuils, les lutins… Voilà pourquoi j’ai préféré commencer par cette époque là.

     

    Tu évoques la nostalgie, les almanachs, souvent le seul livre à la maison autrefois. Est-ce qu’aujourd’hui, ce genre d’ouvrage a encore une place sur nos tables, dans nos bibliothèques ou est-ce un ouvrage qui te tenait personnellement à cœur, une envie de te faire plaisir ?

    Les deux. C’est une réminiscence de ma jeunesse mais aussi de cette idée ancienne de la littérature. L’almanach entrait dans les demeures grâce aux colporteurs. C’était un genre d’ouvrage où tu avais la nature, des conseils pour soigner, des mythes, des légendes et l’écho de l’information. Aujourd’hui, on te parle du temps présent, le scoop, et du coup, tout s’oublie, s’évapore. L’almanach, c’est la parole importante, la voix des ancêtres. Ce livre entrait dans les foyers, certains ne savaient pas lire, d’autres lisaient pour les enfants, les voisins…

     pierredubois287

    L’almanach était, à côté de la Bible, le seul livre dans les maisons. Est-ce une volonté pour toi de faire de l’Elféméride ce genre d’ouvrage qui accompagne les personnes tout au long de leur vie.

    Y a de ça… Les fées et lutins sont rebelles, font partie de cette nature. La féerie c’est revenir à la nature. Après avoir écrit sur la féerie, cet elféméride c’est une manière de dire que si on ne revient pas à cette sagesse, à ce livre primordial qui te raconte la vie au travers des légendes, contes, faune et flore, tu vas passer à côté de l’essentiel. Dans les almanachs, tu avais les contes, les légendes à côté de ces faits naturels, historiques… Pour bien connaître la nature, il faut connaître les légendes, les contes de la nature, c’est l’âme de la nature. On ne raconte plus ces histoires là… A l’école, on dessinait une pomme, on te parlait des feuilles qui tombent… Aujourd’hui, on tape sur des claviers et on passe à côté de la vie.

     

    On remarque d’ailleurs que les élèves de nos jours sont capables de parler des molécules d’une plante mais ne distinguent pas une feuille de chêne d’une feuille de hêtre…

    Oui, voilà, et une molécule, tu ne peux pas aimer ça. Tu peux aimer une feuille, la trouver belle, mais une molécule, non.  Il n’y a pas d’histoires qui s’y rapportent…

     pierredubois010

    Ta vision de la nature rejoint bien les idées de Terrasson dans son livre La Peur de la Nature. Ton jardin est sauvage, tu laisses pousser… et cette nature tu la désires enchantée, habitée…

    Oui, voilà c’est ça. C’est une manière de sauver la nature d’ailleurs. Les anciens avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête, de l’hiver tout simplement. Tout était symbolique, mythique, mythologique. C’était leur façon de comprendre les choses.

     

    Est-ce que c’est nécessaire ? Pourquoi a-t-on besoin de cette dimension magique, racontée ?

    La nature est présente mais il faut une explication. L’explication scientifique ne suffit pas. Les scientifiques t’expliquent les choses froidement. Regarde le typhon, l’ouragan terrible. Pour toucher les gens, il faut des images. Si tu menaces Dame Nature, cette déesse, elle se vengera. Quantifier, mesurer la nature, c’est abominable. Regarde les indiens quand les blancs sont venus acheter leurs terres, ils étaient très étonnés. Pour eux, la terre ne se vend ni ne s’achète. Le fait qu’il y avait des esprits était une manière d’appréhender la nature, de craindre sa colère et donc on la respectait.

     

    C’est ce que tu veux dire dans ton introduction qui se termine sur cette phrase : « Il serait déraisonnable de perdre les mythes » ?

    Les mythes ont une fonction primordiale sinon ils n’auraient pas existé. L’homme a besoin de rêve, son inconscient s’en nourrit et a besoin de raconter des histoires. L’enfant regarde le feu et ne pense pas au phénomène de combustion, le feu s’anime, est vivant avec son lot d’histoires, de dragons. Si on veut que le monde change, il faut redonner à l’imagination toute son importance. L’imaginaire te donne une façon de te dépasser, d’aller plus loin, d’avancer.

    pierredubois9

    Hausman pour faire l’Elféméride, c’est un désir de collaboration qui remonte à longtemps ?

    René, c’est un compagnon des premières heures. La Nature, il l’adore, c’est un homme des bois. Il a passé énormément de temps à l’observer… Je l’ai rencontré quand je travaillais à France 3, j’avais vu ses dessins dans Spirou. Il reproduisait les animaux mais on avait l’impression qu’il les avait captés. Ce n’était pas qu’une reproduction, on aurait dit qu’il était entré dans l’animal. Il avait été ours, il est souris. Cela allait au-delà de la physionomie, il arrivait à dessiner l’esprit aussi. On est devenu ami car j’avais un grand respect du dessinateur mais aussi de l’observateur. C’est quelqu’un de rationnel mais qui spontanément dépasse la réalité, il dessine à la fois le contenant et le contenu. On a beaucoup de points communs, il joue de la cornemuse, mon instrument préféré. On a travaillé sur le Grand Fabulaire du Petit Peuple pour Spirou. Les agendas ne se sont pas accordés pour la Grande Encyclopédie des fées, lutins, elfes… Comme René ne pouvait pas le faire, il a fallu trouver quelqu’un d’autre. Faut dire aussi qu’à l’époque, les fées, les lutins, ça n’intéressait personne. Pour René, c’était aussi prendre un risque. Personne ne voulait de ce sujet…

     

    Alors ces retrouvailles, cela donne un côté rendez-vous manqué…

    Oui, c’est vrai, dans notre automne… C’est la même génération avec nos références, les vieilles histoires de sa grand-mère, on était encore dans les contes… On a vu les mêmes films… On a évolué parallèlement mais l’Elféméride je ne le concevais pas sans Hausman. Il a une approche plus matérialiste de la Nature que moi, mais cette connivence existe. Se retrouver sur cet Elféméride c’est très symbolique. Y a l’idée de transmission, le monde était comme ça, essayer de pas trop le changer… L’idée aussi c’est que le f de la fée, le l de l’elfe soient inscrits dans cette Nature, dans ce quotidien, ce calendrier de la nature.

     

    Une dernière question, plus pragmatique, la suite est prévue pour ce printemps ?

    Non, non. Là, on a fait l’automne, l’hiver… Mais je vais m’y remettre bientôt puis René va devoir s’y remettre aussi. On ne va pas trop tarder à faire la suite mais pas pour le printemps prochain. Tout reste à écrire. Et puis, on travaille en harmonie, on s’adapte l’un à l’autre. Je ne sais pas vers quoi ça évolue, des sujets s’imposent au fil des mois. On avance ensemble donc je préfère travailler lentement, me poser sur un sujet. Un livre ça ne se fabrique pas.

     

    Le temps des fées n’est pas le nôtre. Je regarde ma montre : 17h20 ! Une journée passe si vite de l’Autre Côté… Mais un rendez-vous avec Pierre ne se termine jamais, notre inconscient, nourri de ses paroles, de ses écrits, poursuit lui, son chemin, au travers de nos songes, au fil de nos regards portés vers cette Nature dépeinte avec tant d’enchantement par l’Elféméride… Un regard qui, une fois allumé, ne peut plus jamais s’éteindre…

     Elféméride

    Propos recueillis par le Peuple féerique en novembre 2013.

  • La préface de Pierre Dubois, elficologue à mon dernier livre

    « J’ai rencontré il y a des années Richard Ely dans le Pays des Collines, à Ellezelles où Jacques Vandewattyne avait ramené l’esprit du printemps de Pan et ses rondes sorcières. C’était sur un petit marché. Face à un humble tréteau, il y proposait déjà ses rêves, ses ombres de chimères, dans l’espoir qu’un jour on entendrait à nouveau la flûte des autres nouvelles. Sa compagne tisanait les légendes des herbes. Ils suivaient les petits cailloux blancs… il a bien fait, son chemin l’y a mené ».

    C’était un peu avant le 21ème siècle… Un des plus beaux souvenirs de mon parcours… Merci Pierre !

Suivez les fées !

Abonnez-vous pour ne rien manquer...