Auteur/autrice : Richard Ely

  • Orphée.org, le nouveau polar signé Renaud Marhic

    Orphée.org

    Renaud MARHIC

    Collection Polars & Grimoires

    Editions Terre de Brume

    Résumé éditeur:

    « Rien n’a changé, ils sont à nos côtés ». Telle est la devise d’Orphée.org, organisation internationale d’assistance thanatologique basée à Los Angeles. Réseaux sociaux, groupes de parole, technologie de pointe…, rien n’est trop beau pour les « 00 » s’agissant de l’accompagnement des personnes endeuillées. Mais voilà que cinq des principaux donateurs d’Orphée.org disparaissent. Leur trace se perd au bord du Youdic, marais breton passant pour l’une des portes de l’Enfer.
    Quand Orphée.org engage Jacky Le Sauge pour résoudre l’énigme, celui-là n’est pas dupe. Pourquoi lui, obscur directeur d’un cabinet provincial de veille économique ? D’autant qu’un correspondant anonyme ne tarde pas à le harceler : « Enquêtez à l’envers de ce qui vous est montré ! » Qui sont ces « 00 » prétendant transcender la mort au moyen du mythe d’Orphée ? Et que penser de ces nouvelles disparitions éclaircissant bientôt leurs rangs ? Jacky pressent tenir l’affaire qui peut enfin bouleverser sa carrière.
    Il va en parler à Côme, son jumeau. qui depuis quinze ans, loin du monde et des hommes, attend de traverser le miroir…

    Notre avis:

    Même si le polar n’est pas notre tasse de thé, l’exercice de mêler fantastique et policier dans cette collection Polars & Grimoires attise toujours notre curiosité. Cette fois, c’est l’initiateur de la collection, Renaud Marhic, qui prend la plume pour nous entraîner dans une sombre histoire d’organisation surfant sur la détresse des gens, en l’occurence ceux qui ont perdu un proche… Le héros-détective est chargé d’enquêter sur la disparition de plusieurs membres de cette organisation et plongera petit à petit en enfer. Un enfer trouble, où il entraînera son frère jumeau bien au-delà de ce qu’il pensait… On sent l’énorme travail de documentation qui se cache derrière ce roman noir parfaitement maîtrisé par un Renaud Mahric très en forme. Le background mythologique et spirite semblera certainement un peu compliqué aux néophytes mais les passionnés de légendes y trouveront terres connues pour un revisite contemporraine, décidément la spécialité de l’auteur, de ces thématiques éternelles.

  • L’Elféméride sur France Info ou les chroniques de saison de Petrus Barbygère…

    Chaque jour à 13h25 notre elficologue préféré nous régale de chroniques de saison sur France Info. Si vous ne les captez pas en direct, sachez que vous pouvez les retrouver en ligne sur http://www.franceinfo.fr/l-elfemeride

    Voilà un merveilleux calendrier de l’Avent pour marcher doucement, tout doucement vers un Noël des plus féeriques ! Merci Pierre !

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  • Le livre des fées, des elfes et des lutins de Françoise Morvan

    Le Livre des fées, des elfes et des lutins

    Françoise Morvan

    Illustrations d’Arthur Rackham

    Editions Ouest-France

    Voici une des heureuses suprises de ce Noël 2013. En effet, chaque année, la période est propice à voir naître et renaître des ouvrages sentant bon le parfum fleuri des fées ou la gouaille farceuse des lutins. Françoise Morvan est une passionnée de contes et légendes, elle en a même fait sa spécialité. Travaillant depuis des années sur les recueils des grands folkloristes français, elle nous offre de temps à autre une petite pépite, comme un cadeau des fées déposé devant notre porte, enfin, ici, notre bibliothèque. Cette fois, elle revisite de  grands contes féeriques qui ont eu en commun d’être un jour illustrés par Arthur Rackham, le plus prolifique des illustrateurs anglais lorsqu’on s’intéresse au monde des merveilles. Dans ces récits réécrits, réinventés pour un public actuel, Françoise Morvan use d’une belle plume et l’on y entrevoit tout le talent d’une dévoreuse de contes. Les histoires sont agréables, rythmées, fluides. Procurant ce sentiment si fidèle aux contes de nous répéter sans cesse les mêmes fonds en les colorant de différences, de détails tels des friandises glissées sous nos oreillers de rêveurs. Pour ne rien gâcher, la mise en page sobre et bien pensée offre tout l’espace nécessaire aux oeuvres de Rackam pour s’y déployer et nous rendre de vrais moments de bonheur contemplatif. A ranger dans sa bibliothèque des fées sans hésiter !

  • Petit échange autour du Bestiaire fantastique et créatures féeriques de France aux éditions Terre de Brume

    Les fées, lutins et garous français ont leur Bestiaire !

    bestiairefantastique

    Les éditions Terre de Brume ont publié en octobre dernier Le Bestiaire fantastique & Créatures féeriques de France. Pour la première fois à notre connaissance, un projet s’attaquait à l’ensemble des créatures du Folklore français et rien que français. A côté des nombreux ouvrages régionaux, il manquait cette pièce au puzzle de nos bibliothèques féeriques. Derrière cet ouvrage se cachent Richard Ely du Peuple Féerique et Amélie Tsaag Valren connue sur le web légendaire pour le Fabyrinthe et ses articles Wikipédia. Le présent blog ne pouvait ne pas donner la parole aux auteurs de l’ouvrage mais s’interviewer soi-même semblait un peu bizarre, alors on vous offre simplement un échange de conversation autour de quelques tasses fumantes de bon thé…

    Alors Amélie, notre Bestiaire est donc en librairie, ça te fait quoi de voir ce livre qui nous a occupé durant des mois prendre vie ?

    Je pense que le livre prendra réellement vie lorsque lecteurs, curieux, amoureux du petit peuple et des créatures étranges, rêveurs de chimères partiront arpenter les lieux que nous avons décrits ! Mais pour répondre à la première question, j’aurais du mal à cacher un petit sentiment de fierté ! En passant devant des librairies comme l’Antre-Monde à Paris, ou des rayons à l’Espace culturel Leclerc de Ploërmel, il y a un mélange de joie et de fierté, oui… Et toi Richard, tu as déjà publié, as-tu le sentiment d’avoir accompli une mission avec le Bestiaire ?

    Oui, en effet, en travaillant sur l’ouvrage précédent, je m’étais rendu compte que, contrairement aux autres pays d’Europe, la France ne possédait pas vraiment de « dictionnaire », de livre qui présentait les créatures féeriques et fantastiques par région. Il y a certes beaucoup d’ouvrages régionaux ou de livres mêlant créatures françaises et d’autres issues de folklores étrangers mais je n’ai, à ma connaissance, pas en tête de livre centré sur le sujet et qui fait un tour de France comme on l’a fait. Tu as une idée de la raison pour laquelle ça n’existait pas ?

    Oui, j’en ai une. C’est un peu long, je te conseille de t’asseoir tranquillement, avec une bonne tasse de thé. Comme l’a déjà dit notre ami Petrus Barbygère, en France, nous avons un réel problème de mise en valeur de nos légendes. Nous n’avons pas de chaire universitaire consacrée à l’étude de nos légendes, et de ce fait la plupart des initiatives à ce niveau là sont régionales. Beaucoup en Bretagne – et depuis que j’y vis c’est encore plus évident. La seule initiative à l’échelle, réellement, de la France entière, est celle de la Société de Mythologie française qui a entrepris un travail de ce type dans son « Guide de la France merveilleuse » mais en prenant une méthode bien différente de la nôtre, à savoir, celle du guide de voyage. Ensuite, il est vraiment compliqué de parler de légendes « françaises » car les spécificité par région – j’emploie le terme région sans aucune connotation politique – sont énormes. Nous avons des façons de penser les êtres légendaires radicalement différentes, par exemple entre la Corse et l’Alsace, le Pays basque et la Bretagne. La Corse a un système de croyance très proche du chamanisme, où les êtres de légendes sont peut-être bien une forme prise par l’âme de sorciers endormis. En Alsace, c’est après sa mort qu’une personne a le plus de chances de se légender, elle prend alors la forme, si elle a pêché, d’un animal fantôme. En pays basque, on ne parle pas vraiment de fées ou de lutins, mais plutôt de génies… Alors, faire un livre par région est beaucoup plus simple que faire un livre sur la France ! Et en Bretagne… je regrette que les korrigans soient plus connus comme nom de marque (c) TM, que pour ce qu’ils sont à ‘origine. Mais bon, avant que la France ne soit France, nous avions des peuples… d’origine Celte, Romaine, Germanique, Basque, Nordique, et tout ceci, et tout cela a donné des spécificités, des saveurs particulières à chaque territoire. D’ailleurs Richard… à part le Nord, où tu as été assez souvent si j’ai bien compris, y-a-t’il un pays de France que tu aimes plus qu’un autre ? Et tu y as rencontré quelqu’être féerique ?

    Oups, plus de thé ! C’est vrai que j’aime le Nord, les gens y sont comme chez moi mais bien sûr, j’ai fréquenté la Bretagne, la Normandie, la Lorraine et d’autres coins de France mais mon plus vif souvenir est celui des Fradets de L’île d’Yeu, c’était ma première expédition dans cet unique but. Je me souviens avoir attendu le crépuscule pour être seul et lorsque le soleil toucha l’horizon m’être avoué que ce n’était peut-être pas la meilleure de mes idées. Enfin, je suis toujours vivant. Il faut dire aussi que dans mon pays, la Belgique, on ne manque pas de créatures bien terrifiantes, ça aide… Et toi, peux-tu évoquer un souvenir sur la piste d’une des légendes de France, je sais que tu aimes à parcourir les chemins buissonniers…

    Il y en a beaucoup, et parfois les souvenirs se perdent ou s’effilochent un peu. J’ai déjà raconté la rencontre avec lou Drapé à Aigues-Mortes, en Camargue – région que j’ai rêvée longtemps enfant pour avoir vu le film Crin-Blanc. Ce n’est pas la seule, j’ai rêvé les Ardennes aussi, avec un livre d’André Dhôtel : Le pays où l’on n’arrive jamais. Il parle de la Belgique au fil de la Meuse, tu l’as peut-être lu ? Dans ce livre, Dhôtel te parle d’un village qui n’existe pas : Lominval. Enfin, qui n’existe pas… On ne m’a jamais dit qu’il n’existe pas ! Du coup, la première fois que je me suis rendue dans les Ardennes, j’ai cherché Lominval un peu partout. C’était un peu comme dans l’ambiance – fantastique – de ce roman, tu cherches ce village qui n’existe pas dans la forêt ardennaise, et donc le pays où l’on n’arrive jamais. Tous les récits te disent qu’il faut te perdre pour trouver la féerie. Et voilà, je me suis perdue dans cette forêt ardennaise. Et j’y ai entendu, ou pas, les pas pressés des nutons qui couraient se cacher sous les roches d’ardoise. C’est drôle comme, en matière de légendes, on revient souvent à la Bretagne et aux Ardennes.

    En effet, je pense pour ma part que les régions à forte identité sont conservatrices de leur patrimoine et du même coup, de leurs légendes. Mais c’est aussi l’effet des collectes. Certaines régions ont été privilégiées car elles ont eu la chance d’avoir une quantité ou une qualité de collecte au 19ème, d’autres n’ont pas eu cette chance et les légendes sont parties aux oubliettes. La vérité est que le moindre hameau possédait ses fées, lutins, croquemitaines… Après, les partages, les confusions, les oublis ont fait leur œuvre. On dit souvent que deux avancées technologiques ont détruit les légendes: la locomotive, en faisant tomber les distances, les « séparations » géographiques, en permettant donc les échanges d’idées, l’import et l’export des légendes… Et l’électricité qui a chassé la nuit, l’obscurité, ces ombres propices à l’imaginaire et par là les veillées contées, plus tard remplacées par la télévision… Mais toutes les régions possédaient leurs créatures, c’est d’ailleurs une des volontés de notre livre, sauver les quelques traces inscrites dans un maximum de lieux possible. Au fait, que penses-tu de l’idée de faire appel aux lecteurs pour nous renseigner d’autres créatures de chez eux ?

    Je pense que c’est une excellente idée, on en redécouvre tous les jours. Et d’ailleurs, je suis partagée sur l’idée de légendes « authentiques » dont parlent certains spécialistes. Les animaux-totem de l’Hérault, par exemple, ont été inventés très récemment, leur légende aussi. C’est si beau, de voir naître une légende, de voir les habitants d’un lieu la faire vivre et la conter… que je trouverais cruel d’exclure les animaux-totem d’Hérault au motif qu’ils sont trop récents. Qu’en penses-tu ?

    Là, je t’avoue ne pas partager entièrement ton point de vue. Si effectivement j’apprécie beaucoup que de nouvelles légendes naissent ci et là, je suis de nature patiente. Pour qu’un nouvel être prenne forme, il faut du temps. Il faut que ses témoins passent le relais, qu’il se partage. Même si tu retrouves des symboliques communes, de grands archétypes derrière les croquemitaines, monstres et fées de France (et d’ailleurs), ceux-ci ont leurs particularités locales, ce qui est à mon sens primordial à trouver ou retrouver mais même pour ces particularités locales, il faut le temps qu’elles s’affirment, s’acceptent, se posent… Les cueillir trop jeunes, c’est ne pas leur laisser le temps de se poser, de se définir elles-mêmes. Bien sûr, par la suite, chaque mythe évolue, se transforme, prend la direction qu’il désire… Ceci étant dit, au final, nous avons recensé 640 créatures, pensais-tu au départ en trouver autant ou t’attendais-tu à plus ?

    Donner un chiffre est délicat, même pour une estimation. On retombe sur le problème de l’ « inclassabilité » des êtres de féerie. Par exemple, on sait qu’il y avait des fées à Orgeval, parce qu’il s’y trouve une pierre aux fées. Mais de ces belles dames-ci, nous ne savons rien ou presque : elles venaient boire l’eau de pluie dans les cavités. Et… c’est tout ! Alors, d’un côté les fées d’Orgeval ont bien droit de cité dans notre livre, mais de l’autre, il y a des pierres aux fées partout en France, et si l’on comptait pour chaque pierre aux fées, chaque trou aux fées, etc, une fée particulière… Nous arriverions sans problème à mille ! J’ai un peu cessé de m’intéresser à cette histoire de nombre. L’imagination est illimitée, il paraît même qu’Einstein l’a dite plus importante que la connaissance. Aussi, le nombre de fées dans notre livre est moins important que toutes celles que l’on peut imaginer… dans sa forêt, dans son jardin, dans sa cuisine…. J’ai un nain géant sous le sol de la cuisine d’ailleurs; Tu sais, j’habite en Bretagne, c’est une maison traditionnelle et jusqu’en 2006 le sol était en terre battue. A l’endroit où le carrelage est ocre rouge vit le main géant. Il a une forme de limace, et son grand plaisir est… de voler les culottes des filles (pour y baver une espèce de méduse). Si l’on excepte ce détail, il est de charmante compagnie. A moins qu’on lui pose un meuble sur la tête – ce qui lui fait perdre des forces – il oriente la maison vers le soleil. Bon, les nains géants n’aiment pas le soleil, mais comme il vit sous terre, ça ne le dérange pas !

    Depuis quelques temps, je pense sincèrement que notre travail de recensement des êtres légendaires de France est moins important que celui qui consiste à porter le « message de féerie ». Bon, on fait les deux, tu l’as très bien montré dans ton Grand Livre des esprits de la nature d’ailleurs !

    Tu es raison, l’essentiel est de porter le message de Féerie. D’ailleurs peu importe les moyens. Les livres, c’est bien mais j’admire beaucoup le travail fabuleux de tous ces artisans sur les marchés féeriques, des peintres et illustrateurs qui donnent un visage aux fées et lutins, des conteurs qui nous emportent en leur Royaume… Finalement, notre Bestiaire n’est qu’une pièce du puzzle, issu des légendes et du folklore de France, il attend maintenant de nourrir à son tour conteurs et saltimbanques, rêveurs et autres passeurs de Féerie !

    Propos recueillis pour le Peuple féerique en novembre 2013.

    Le Bestiaire fantastique et Créatures féeriques de France, Terre de Brume, 2013

    Disponible dans toutes les librairies !

  • La Geste des Chevaliers Dragons : Amarelle

    La Geste des Chevaliers Dragons : Amarelle

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    LA GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS

    T.17 – La Guerre des Sardes – Partie 1

    Scénario : Ange
    Dessin: Vax
    Couleurs: Paitreau
    Editions Soleil

    Présentation éditeur:

    Ils sont des milliers… des Sardes, des tribus, des guerriers, des barbares, à déferler sur l’Empire. Entourée d’ennemis à la cour, l’Impératrice est seule.
    Dans la petite ville d’Arsalam, à la frontière des routes de l’ouest et de la Mer Close, les Chevaliers Dragons tiennent… Elles résistent, depuis des années, elle résistent, encore et toujours, contre des hordes sauvages, sans renforts, sans ravitaillement.Leurs ennemis ne sont plus les Dragons, mais les humains. Et le désespoir… Et le doute…

     

    Notre avis:

    Au bout du 17ème tome, la première chose à dire est que le dragon ne s’essoufle pas ! Une fois de plus, le pari est gagné pour Ange, celui de nous tenir en haleine, de poser un récit dans un univers qui comporte pourtant un canevas serré, celui de la sempiternelle lutte entre des femmes chevaliers et les dragons éveilleurs de Veil, aura néfaste qui corrompt le paysage et les hommes. De ce postulat de départ, Ange réussit la mise en place de nouvelles histoires, de nouveaux personnages et exploite pas mal de directions différentes nous apportant une vraie satisfaction de lecteur à chaque tome. Le dessin de Vax, les couleurs de Paitreau sont magnifiques. On a beau cherché l’épine qui va nous déchirer la rétine, tout y passe avec aisance et brio ! On apprécie vraiment beaucoup cette série de Fantasy qui, au fil des tomes, se renforce et s’impose comme l’une des plus représentatives de la Fantasy française.

Suivez les fées !

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