Catégorie : Fées Divers

Ce qui se raconte au pays des fées…

  • Une vieille interview du temps du lancement de Khimaira magazine

    Voici une interview datant du lancement du magazine Khimaira en kiosque. Séquence souvenirs…

    Lire l’originale ici:

    http://www.yozone.fr/spip.php?article1163

    Khimaira, une succes-story de l’Imaginaire

    Le rédacteur en chef de Khimaira présente son numéro 2 en zone YO

     

     

    D’abord fanzine, Khimaira saute le pas fin 2004 pour l’aventure en kiosques. Un pari à gagner, des envies qui se réalisent, des auteurs, des dessinateurs, des artistes pour donner le frisson de l’Imaginaire. Lire de la SF n’est plus une tare, aimer la Fantasy n’est plus ridicule… mais qu’est-ce qui a donc changé ?

    Chris de Savoie le demande à Christophe Van De Ponseel, directeur de publication…

    –  Le n°2 de Khimaira vient de sortir dans toutes les bonnes librairies après une longue vie de distribution sur abonnement. Qu’est ce qui vous a motivé pour ce grand saut ?

    C. Van de Ponseel : Le passage en kiosque est le résultat de trois choses. Un certain essoufflement tout d’abord. L’équipe voulait passer à autre chose et nous nous sentions bloqués au niveau de l’évolution du magazine. Le passage d’un fanzine tiré à 1500 exemplaires à un mag en presse est coûteux et le bond prodigieux… Ensuite, Khimaira était distribué par Makassar qui semblait également très limité dans sa distribution, ce second constat nous poussait également à nous limiter à l’abonnement pur et simple ou nous diriger vers les maisons de presse et la grande distribution. Finalement, à cette envie d’aller plus loin, à ce blocage de distribution, est venu s’ajouter une jolie rencontre avec Christian Le Sourd et les éditions Spootnik Studio. Il voulait créer un magazine donnant beaucoup de place à l’illustration. Je lui ai proposé de reprendre Khimaira et après quelques mois, le projet s’est concrétisé.

    –  Est-il possible de tirer un premier bilan de ce passage en kiosque ?

    Oui, les résultats sont connus depuis quelques jours seulement et c’est vraiment très positif. Bien entendu, nous devons encore attendre les résultats sur la première année mais cette première année est déjà assurée. Nous sommes vraiment très contents de constater qu’il y a un réel public amateur d’Imaginaire et qui supporte un magazine tel que Khimaira. Heureux aussi de constater la confiance et le soutien que nous apportent depuis la parution du N°1 des instances comme le CRL de Lorraine, (preuve que cette région de France est fana de fantastique !), certains éditeurs et organisateurs de grandes manifestations fantastiques. Ils ont bien compris que Khimaira se veut un magazine fédérateur, une sorte de fenêtre ouverte sur l’Imaginaire pour tous.

    –  Khimaira couvre tous les médias : livre, BD, jeux, musique en lien avec l’imaginaire. Comment gère t’on un tel foisonnement ?

    La formule magique tient dans la rencontre avec les bonnes personnes. Le mag a existé sous sa forme précédente pendant 5 ans. Cinq années qui nous ont permis d’affiner la ligne éditoriale avant de devenir pro. Nos rédacteurs sont des spécialistes ouverts à d’autres mondes. Ils ont une spécialité, un média qu’ils connaissent par coeur mais ne sont pas cloisonnés dedans. Bien sûr, ils veulent tous “plus de pages” comme nos lecteurs d’ailleurs, ce qui permettrait de couvrir encore plus l’actualité foisonnante de la SF, de la fantasy et du fantastique… mais bon, un magazine de 100 pages, c’est déjà pas mal, non ?

    –  Tous vos numéros sont magnifiquement illustrés. Vous avez une méthode particulière pour attirer les bons illustrateurs ?

    Là aussi, c’est l’expérience qui paye. L’association Anthêsis existe depuis bientôt 9 ans. Dès le début, nous voulions contribuer à accompagner de jeunes artistes, ce que nous avons fait. De créations d’expositions en festivals, nous avons eu cette chance inouïe de rencontrer de jeunes talents qui commencent à bien percer aujourd’hui. Puis, de fil en aiguille, des contacts se sont noués, des amitiés, une réputation de sérieux également… Maintenant, nous recevons un ou deux dossiers d’illustrateurs par semaine, de quoi encore élever le niveau du magazine pour le futur !

    –  Un magazine, un site web (www.lefantastique.net), un festival (à Mons du 23 eu 26 juin), où l’équipe de Khimaira s’arrêtera t’elle ?

    Petite précision, Khimaira est aujourd’hui édité par Spootnik Studio en collaboration très étroite avec Anthêsis. Le site, les concerts, les expos, le festival, etc. sont produits par l’asso avec effectivement des partenariats dont le magazine Khimaira bien entendu.

    Nous fonctionnons sur un principe très ouvert au niveau de l’association Anthêsis. Chacun des projets cités émane d’une proposition d’un de ses membres. Nous analysons le projet et mettons à sa disposition tous les moyens de l’asso. Lorsque nous avons lancé des concerts sur Bruxelles, par exemple, ceux-ci ont bénéficié du magazine et du site pour leur promo.. Et donc nous sommes passé très vite d’une petite salle au Botanique, et aujourd’hui de 3 concerts à 8 soirées musicales par an.

    La même chose pour le festival “Trolls & Légendes”. Il bénéficie de l’ensemble des contacts et projets de l’association. Et on peut vous promettre que ce festival va être unique en son genre pour tous les fans de fantasy !

    Pour répondre à votre question, nous nous arrêterons le jour où nous n’aurons plus d’idées et cela ne risque pas d’arriver !

    Propos recueillis par Chris de Savoie

  • L'Oracle des fées – Editions Tredaniel

    L’Oracle des fées

    Doreen Virtue

    Présentation de l’éditeur:

    Mettez de la magie dans votre vie grâce aux messages des fées !

    Ce jeu de 44 superbes cartes, est destiné aussi bien aux débutants qu’aux personnes expérimentées en art divinatoire. Très proches de la terre, les fées sont des « anges de la nature » extrêmement doués pour vous aider à résoudre vos soucis quotidiens, qu’ils soient d’ordre physiques, psychologiques ou spirituels.

    Chaque carte de L’Oracle des fées, dont l’iconographie vous enchantera, livre un message ou une réponse qui conviennent aux enfants comme aux adultes.

    Le livre qui les accompagne vous aide à vous familiariser avec le monde enchanté des fées tout en vous donnant la marche à suivre pour comprendre les significations détaillées de chaque carte.

    Notre avis :

    Je le disais dans un post précédant, l’ésotérisme n’est pas ma tasse de thé. Ceci ne remet pas en cause mon amour pour les fées. Les fées existent.

    C’est donc avec quelque appréhension que j’ai ouvert ce jeu de cartes qui devaient répondre à mes questions. Je me suis prêté au jeu et l’ensemble des 3 premières cartes ont effectivement répondu à ma grande question du moment, du moins deux sur les trois étaient étonantes.

    Et ce matin, voulant essayer le jeu sur un ami des plus cartésiens, j’ai pu constater son étonnement à la lecture de la carte tirée. Bien sûr, il faudrait renouveler l’expérience, mais ces premières fois étaient… troublantes.

    A côté de l’expérience insolite que pourra vous apporter ce jeu de cartes, les illustrations ornant celles-ci sont bien jolies et le petit livre explicatif qui l’accompagne outre son côté pratique fournit les adreses web des artistes avec la possibilité de vous procurer, pourquoi pas, certaines des oeuvres ici publiées.

    Quoi qu’il en soit, sachez que les fées guident déjà votre chemin et que le plus important est de les vivre… Ne laissez jamais une croyance, quelle qu’elle soit, prendre le dessus sur votre vie. La notion de partage chez les fées est primordiale.

  • Féerie – Un parfum signé Van Cleef & Arpels

    La féerie est vraiment partout. La semaine passée, nous étions à Paris. Un petit tour aux galeries Lafayette et nous sommes tombés sur le parfum Féerie édité par Van Cleef & Arpels.

    Une senteur qui mélange fleurs (Rose, jasmin) et fruits (cassis, mandarine). Voilà de quoi plaire aux Demoiselles. Mais c’est surtout le flacon et son joli bouchon en forme de fée qui a retenu toute notre attention…

    Cela vaut bien un petit tour sur leur joli site web, très féerique d’ailleurs.

    Enregistrer

  • L'irrésistible parfum des fées

    L’irrésistible parfum des fées

    Etrangement, les fées sont de toutes les créatures de l’Autre Côté, à la fois les plus évoquées tout en étant les moins saisissables… Tantôt minuscules aux ailes de papillon, tantôt belles dames aux atours médiévaux. Figure aux milles images, toujours en mouvement, en transparence. Petite plongée au cœur de Faerie pour vous livrer quelques secrets sur les fées avant que ces dernières ne s’évaporent…

    Aux origines…
    Le premier constat lorsqu’on s’intéresse aux fées est la multitude de pistes qui s’offrent à nous. Car la fée est plurielle. Qu’on remonte à sa ou ses naissances mythologiques ou qu’on tente de la définir physiquement, on se heurte à nombre de possibilités.

    Qu’est-ce qu’une fée ?
    Pour tenter de le comprendre, il faut nécessairement s’attacher au mot. Pierre Dubois rappelle très justement dans son Encyclopédie des Fées (Hoëbeke) les propos d’Alfred Maury mettant en parallèle les fata (Parques) et les Fées ainsi que le mot fatum d’où découlera l’adjectif signifiant «destiné». On le voit, les fées ont quelque chose à voir avec l’idée de destin et leurs ancêtres divines, les Parques. On notera au passage que ces divinités étaient trois, tout comme le seront très souvent les fées dans les contes…
    Ce lien avec les divinités antiques est encore renforcé lorsqu’on s’arrête sur l’idée de fée marraine. Les Carmentes Anteverta et Postverta, divinités romaines de la connaissance du passé et du futur, étaient liées à la naissance des enfants qui se présentaient par la tête ou par les pieds. Au fil des siècles, la tradition voudra que les fées, comme les anciennes divinités, se penchent sur le berceau de nos enfants, leur procurant protection et bienveillance.

    Dans son Guide du chasseur de Fées (Le pré aux clercs), Edouard Brasey insiste sur la notion de beauté. La fée est un idéal de beauté. Voilà donc un autre trait essentiel, l’idée de beauté, de perfection. Une idée que Jean-Louis Fetjaine reprend dans sa trilogie des elfes (Pocket) où « les femmes elfiques étaient d’une telle beauté que les hommes qui n’avaient pas l’habitude de traverser leurs contrées les prenaient pour des fées ».

    Les traditions celtes et les récits arthuriens entraîneront les fées vers la pratique de la magie. De la prophétesse antique à la magicienne celte, il n’y avait en effet qu’une infime frontière, vite franchie. On y verra également le lien des fées à la Nature, provenant des croyances celtiques et de leurs cultes intimement liés à la Terre, chaque divinité étant la gardienne d’un lieu, d’une rivière ou d’une forêt… Ce lien à la Nature, nous le faisons encore aujourd’hui puisqu’il n’est pas rare de voir ci et là une petite figurine de fée orner un coin de jardin, petite divinité protectrice de cet endroit chéri. Beatrice Philpotts nous parle d’ailleurs des Fées du Jardin (Le pré aux clercs) avec poésie et tendresse. Fleurs, plantes et fées s’y côtoient, tout comme dans un autre ouvrage liant jardin et féerie, l’Herbier féerique par Amandine Labarre (AK Editions).
    Enfin, les idées de beauté et magie fascineront encore les auteurs du Moyen-Âge et donneront naissance à la fée courtoise, celle qui envoûtera nombre de cœurs de ces preuxs chevaliers…

    Nous parlions plus haut du caractère pluriel de la fée. Le mot anglais pour fée est fairy et il désigne tout membre du Petit Peuple. Dans son Dictionnaire féerique (Oxymore), André-François Ruaud reprend bien le terme fée comme un terme générique lorsqu’il affirme «Notons enfin que j’utilise indifféremment pour les êtres féeriques (mâles, femelles ou neutres) les termes esprit, fée ou génie». On s’éloigne donc de la définition typiquement française qui voit en la fée une figure féminine pour l’élargir à l’ensemble des créatures féeriques.

    Des fées à lire…
    Belle, liée à la nature, magicienne et prophète, la fée revêt mille apparences et reste par là insaisissable. Il en va de même dans les contes et romans où la plupart du temps, elle n’occupe qu’un second rôle, deus ex machina lorsqu’il faut faire avancer l’histoire par quelque artifice ou amorce à l’intrigue lorsqu’elle se fait responsable du destin des héros. Bien sûr, les fées sont présentes, traversent, transcendent les histoires. Marion Zimmer Bradley, Léa Silhol, Kathryn Kristin Rusch, Laurell K.
    Hamilton, Lord Dunsany et d’autres ont largement teinté leurs récits de poudre de fées. Et même si elles demeurent en retrait comme héroïnes, on peut affirmer que cet attrait des hommes pour les fées participe au succès du genre fantasy aujourd’hui.

    Le grand Shakespeare lui-même n’a pas échappé aux fées en écrivant son Songe d’une nuit d’été et le papa de Peter Pan, James Matthew Barrie, n’hésite pas à donner pour compagne à son héros, une petite fée espiègle et ô combien symbolique, Clochette. Croire aux fées ? Les auteurs ne sont pas en reste quand il s’agit de démontrer l’existence de ces charmantes créatures. Arthur Conan Doyle ira jusqu’à écrire un livre, Les fées sont parmi nous (Lattès) pour défendre les deux petites anglaises qui avaient réussi à photographier des fées dans le Yorkshire.
    Ces êtres magiques inspireront même certains ouvrages de science-fiction comme le Féerie de Paul J. McAuley où une jeune fille de douze ans convainc un pirateur de gènes à l’aider à réaliser son rêve : donner une âme à de petites poupées androïdes pour les transformer en véritables fées.

    On attirera enfin l’attention sur deux œuvres parues aux éditions Terre de Brume. La Compagnie des Fées de Garry Killworth tout d’abord, qui revisite sur fond de fantasy urbaine le classique de Shakespeare, l’occasion de redécouvrir Titiana et Morgane dans un contexte surprenant. Le Parlement des Fées de John Crowley, ensuite, qui réussit à placer les fées comme elles doivent l’être, en transparence, toujours présentes, influentes sans qu’on ne puisse pourtant les apercevoir. Ce chef d’œuvre de la littérature fantasy nous parle de l’univers des fées comme d’un royaume intérieur, et cette vision rejoint bien cette impression d’invisibilité des fées. Peut-être, qu’au fond, le royaume des fées n’existe que dans le cœur des hommes. C’est aussi ce que semblait penser James Matthew Barrie lorsqu’il affirme qu’à chaque fois qu’un enfant ne croit plus aux fées, une de celles-ci disparaît…

    Les fées noires
    Insaisissable, invisible, symbole de pureté, d’innocence, la fée dans toute sa blancheur n’apparaît pas comme une figure facile d’utilisation dans un récit. Par contre, s’il existe des fées blanches, il doit bien y avoir leur opposé. Elle se révolte, agit, fait mal, maudit, devient cruelle et méchante. Son ambiguïté intéresse alors les auteurs et son personnage, les lecteurs. Empêchée de prendre part au repas des fées, la dernière marraine maudit l’enfant et la condamne à un repos éternel le jour où elle se piquera au funeste fuseau (La Belle au bois dormant). Et la sorcière, cette femme pratiquant la magie noire, effrayant les enfants et envoûtant de ses charmes les mâles innocents, n’est-elle pas, après tout, qu’une mauvaise fée ?
    Les fées condamnent, portent malheur, il faut les fuir, les éviter… Pierre Dubois, en éminent elficologue, prétend que les fées vengeresses, déçues et blessées par le comportement des hommes envers la nature, sont à l’origine des cataclysmes, des tempêtes et des bourrasques. L’heure n’est plus à l’indifférence mais à la révolte !

    Dessine-moi une fée !
    Comment ne pas terminer cette brève réflexion sur les fées par le phénomène qui marque les librairies

    Le livre des fées séchées de lady Cottington

    depuis quelques années, surtout en période de Noël : les images de fées. Car ce que semblent rechercher avant tout l’amateur est bien une représentation de celle qu’il admire. Ces véritables icônes de l’Imaginaire se déclinent alors en cartes postales, calendriers, ouvrages divers et variés comme le célèbre Livre des Fées séchées de lady Cottington des incontournables Brian Froud et Terry Jones (Glénat) qui saisissent avec humour nos petites amies à la manière des herbiers. Brian Froud encore avec Alan Lee cette fois qui proposent un superbe recueil de créatures intitulé tout simplement Les Fées (Albin Michel). Sans oublier Le Livre des Fées de Beatrice Philpotts qui dresse un portrait de Faerie abondamment illustré par une kyrielle de maîtres de l’illustration féerique. La bande dessinée aussi recèle de véritable petits bijoux comme le Fée et Tendres automates de Téhy et Béatrice Tillier (Vents d’Ouest) ou encore Loisel qui dans son Peter Pan, revisite avec succès la fée Clochette, succès retentissant dans le mondes des planches et des bulles.

    Une collection 100% fées

    Récemment, les éditions Spootnik ont lancé une collection dédiée aux fées. Confiant les pages illustrées à des dessinateurs aux styles variés, la collection Estragon s’enrichit au fil des mois de beaux livres au format carré qui nous plongent dans la Féerie. Dessins, poèmes, contes, illustrations de fées se succédent dans des univers variés. A noter qu’il existe également des livres jeunesse dans cette collection à commencer par le très utile Hôpital des fées pour aborder le thème de l’hôpital avec les jeunes enfants…
    Petite conclusion féerique…

    Ce besoin inextinguible d’admirer les représentations de fées, doit-on le comprendre comme une tentative d’entrevoir ce qui ne peut être vu ? Est-ce là une façon d’entrouvrir la porte de l’Autre Côté ? Ou de rechercher la bénédiction, la protection de ces Demoiselles et Bonnes Dames ? Quoiqu’il en soit, les fées ont encore de beaux jours devant elles car l’homme, apparemment, n’a pas fini d’y croire. Au détour d’un chemin, au milieu d’une forêt ou assis sur ce banc, dans votre jardin, fermez les yeux, respirez doucement. Vous le sentez vous aussi n’est-ce pas ? Cet irrésistible parfum des fées…

  • Des origines du Petit Peuple…

    Des origines du Petit Peuple…

    Le Petit Peuple connaît un certain regain d’intérêt ces dernières années. On se complaît à posséder l’une ou l’autre effigie sur les étagères de sa bibliothèque ou de petites créatures dissimulées dans la verdure de son jardin. On collectionne les ouvrages, les cartes postales, les affichettes à leur image. On voit fleurir échoppes d’artisans, marchés féeriques et autres festivals ou expositions leur rendant hommage. Un intérêt que le mouvement celtique, la littérature et le cinéma de Fantasy ainsi que certaines envies de renouer avec la Nature expliquent en grande partie. Mais d’où vient ce Petit Peuple ? D’où sont-ils donc issus ces êtres farceurs et qu’on a tant de mal à rencontrer lors de nos balades nocturnes en forêt ?

    Certains prétendent que la religion chrétienne a transformé certaines divinités celtes ou encore romaines, bref païennes, en ces êtres aujourd’hui cachés. D’autres racontent que ce sont des esprits de la Nature (une théorie fort peu éloignée des divinités celtes ou encore des satyres, sylvains ou nymphes des mythologies antiques).

    Toutes ces divinités ou créatures mythiques auraient alors formé le Petit Peuple. Toujours dans cette optique divine, ils seraient ces dieux que les hommes ont progressivement abandonnés, ce manque de foi les auraient relégués à un certain «arrière-plan». D’autres soutiennent encore que ce sont les Tuatha De Dannan qui ont trouvé refuge sous terre et que leurs descendants sont devenus ces créatures féeriques.

    Diverses légendes formulent d’autres explications de l’origine des Faeries… Des anges déchus, d’anciens druides ou encore des enfants non baptisés étaient pour les chrétiens du Moyen-Age des personnes ni assez mauvaises pour aller en Enfer, ni assez bonnes pour le Paradis. Elles erraient ainsi sur Terre… Une croyance nordique voudrait que Eve cachât aux yeux de Dieu une partie de ses enfants qu’elle n’avait pas encore lavés. Puisque ces enfants Lui avaient été dissimulés, ils le seraient aussi aux yeux du monde… On raconte encore qu’il s’agirait d’anciens peuples ou tribus chassés par l’avancée des celtes et qui se seraient progressivement soustrait aux yeux de leurs ennemis… Enfin, Sir James M. Barrie propose le conte selon lequel le premier rire du premier enfant se brisa en mille morceaux qui s’élancèrent de partout en créatures merveilleuses… Cette jolie explication rappelle encore l’histoire de cet homme rencontrant sur sa route une petite créature. Voyant qu’elle ne l’effrayait point, celle-ci se mit à grandir monstrueusement. Mais l’homme ne frémit pas le moins du monde et dit à la créature que seul le fait d’entrer dans cette noisette pourrait l’impressionner. Aussitôt dit, aussitôt fait et tout aussitôt l’homme emporta la noisette chez le forgeron qui réduisit le fruit en d’infimes particules. Chacune d’entre elles devenant un être de Faerie !

    Alors quelle est l’histoire vraie ? Toutes nous semblent receler une étincelle de Vérité… A vous de choisir votre préférée !

    Le SAVIEZ-VOUS ?

    Shakespeare par sa pièce Songe d’une Nuit d’été contribua beaucoup au succès du Petit Peuple. En proposant des personnages issus des mythologies celtique et grecque pour ses esprits de la Nature, il témoigne de l’intérêt porté sur le sujet au 16ème siècle.

    Des fées et des morts…

    Souvent liés aux tertres funéraires, à un monde souterrain, les fairies se sont fait une réputation mortelle. Il n’est pas rare que l’apparition d’une des créatures soit annonciatrice d’une mort prochaine…

    Des êtres si familiers…

    Dans les croyances antiques, nombre de petites divinités étaient liées à la maison et la famille. Doit-on y déceler l’origine de certains membres du Petit Peuple si familiers dont farces et péripéties trouvent place en nos demeures ? Même aujourd’hui, ne raconte-t-on pas que ce serait les gremlins qui saboteraient nos ordinateurs ?

    Quelques lectures féeriques…

    A Dictionary of Fairies de Katherine Briggs (Pantheon Books)

    B.A. BA lutins, de Jean-Paul Ronecker, aux Editions Pardes

    Faërie : La colline magique, de Raymond E. Feist, Editions France Loisirs (Ed : Presses de la Cité pour la première édition)

    Fairy & Folk Tales of Ireland de W.B. Yeats, (First Collier Books)

    Les contes du petit peuple de Pierre Dubois, illustré par Claudine et Roland Sabatier, aux Editions Hoëbeke

    Gnomes, lutins, korrigans, farfadets, trolls et autres génies du monde, textes rassemblés par Dominique Besançon et Sylvie Ferdinand, Editions Terre de Brume

    Le dictionnaire féerique, d’André-François Ruaud, illustré par Marie Dereau, Lachâtaigne, Patrick Larme et Stéphane Poinsot, Editions de l’Oxymore

    Le grand livre des gnomes de Terry Pratchett, aux Editions J’ai Lu (entre autres il doit exister dans d’autres éditions….)

    Nains et gnomes, (L’univers féerique vol 2) de Edouard Brasey, Edition Pygmalion.

    Vie et mœurs des lutins bretons, Françoise Morvan, Editions Babel

Suivez les fées !

Abonnez-vous pour ne rien manquer...