Catégorie : Illustrateurs

Leurs traits tissent le visage des fées…

  • René Hausman et les éditions Luzabelle…

    Petite et jolie découverte sur le net, les éditions Luzabelle qui mettent les oeuvres de René Hausman en formats posters. Avec en prime, le projet génialissime de reprendre les pages parues dans Spirou avec la complicité de Pierre Dubois sous forme d’un livre: Le Grand Fabulaire du petit peuple. Autant dire que ceci est très, mais alors là, très attendu par tout amateur du Petit Peuple car René Hausman est à l’origine des passions de nombreux illustrateurs féeriques actuels à commencer par Civiello et Jean-Baptiste Monge.

    Nous reproduisons ci-après le communiqué des éditions Luzabelle présentant leur maison d’édition:

    « Les Editions « Luzabelle » sont nées de l’aboutissement d’idées, de rêves, de désirs de montrer surtout des images de qualité autour de deux univers : la Nature et le monde légendaire.

    Dans un premier temps, les Editions « Luzabelle » ont republié, mais avec une impression particulièrement soignée et dans un format plus grand restituant tout le caractère du dessin, des planches animalières parues jadis chez Dupuis.
    Dans le même esprit, une réédition du « Grand Fabulaire du petit peuple » de Pierre Dubois et René Hausman est envisagée sous une forme nouvelle. Ainsi que certaines republications de textes et images plus anciens.

    Les Editions « Luzabelle » ne comptent pas, bien sûr, s’en tenir à la présentation de reproductions d’anciennes illustrations, encore que ceci soit la première manifestation de ses activités. En outre, ses projets visent à publier à l’avenir des auteurs, dessinateurs et illustrateurs, jeunes ou moins jeunes, qu’ils soient du pays ou d’ailleurs, encore peu ou pas connus, cela en respectant leur créneau de prédilection, la Nature et le Légendaire.

    Les trois dimensions ne sont pas exclues dans cette perspective.

    Voici donc pourquoi « Luzabelle » est née, promouvoir et soutenir la carrière de ces illustrateurs qui n’ont de cesse de nous émerveiller en nous emmenant dans la poursuite de leurs rêves.  »

    Comptez sur nous pour vous tenir au courant de leurs parutions.

    En attendant, courrez voir le site des éditions LUZABELLE !

  • Rencontre avec Krystal Camprubi

    Rencontre avec Krystal Camprubi

    C’était en 2004… Quelques questions posées à une jeune illustratrice qui faisait ses débuts dans le monde de l’ilustration féerique…

    Pouvez-vous nous parler du pourquoi de votre passion pour l’Imaginaire ?

    Enfants, nous avons tous une imagination extrêmement fertile. La plupart des gens perdent cette faculté et ce regard en grandissant. Je ne sais pourquoi, le désir de cultiver des rêves au jour le jour, et de cohabiter avec, est resté intact chez moi. Ce qui bien vite, s’est heurté à mon monde environnant. J’ai la sensation d’être souvent un anachronisme, comme si j’étais venue au mauvais endroit ou au mauvais moment. Quand j’ai découvert l’art de l’Imaginaire, au travers de grands noms de la peinture ou de l’illustration, comme Siudmak, Alan Lee, ou Brian Froud, mais aussi par le biais de Tolkien, je me suis reconnue dans leurs oeuvres et dans leurs aspirations. J’ai compris que l’art de l’imaginaire me permettrait d’ouvrir des fenêtres dans ce monde clos, de toucher mes rêves sans restriction, comme dans l’enfance. Et peut-être de pouvoir partager ces rêves avec d’autres, ce qui est une des plus grandes chances d’un l’artiste.

    Quel a été votre parcours pour en arriver à être artiste-peintre en Fantasy ?
    J’avais pris une orientation tout à fait différente, puisque j’ai fait des études en lettres et en musique, tout d’abord. Mais je n’ai jamais lâché les pinceaux. C’était mon oxygène.

    En peinture, je suis autodidacte, mais ce qui m’a tenu lieu de professeur, c’est principalement un profond désir d’observer intimement le monde environnant. C’est ainsi que, petit à petit, j’ai appris un alphabet visuel pour transcrire mon monde intérieur, un monde plus confus sans doute, mais plus dense et plus important à mes yeux. C’est en observant beaucoup que j’ai commencé à pouvoir jeter sur le papier, les premières visions qui me traversaient. Le paysage d’un artiste peintre est infini. Quand on a la chance d’avoir cet outil à disposition, on a envie de faire partager nos paysages intérieurs. C’est ainsi que, sans penser à une éventuelle possibilité d’en faire mon métier, j’ai commencé à rassembler un bon nombre de tableaux, parallèlement à mes études. Au final, j’ai fait d’heureuses rencontres… La première, la plus décisive peut-être, fut celle avec Wojtek Siudmak, en novembre 2001. Après une mémorable conversation dans le train qui nous ramenait du festival des Utopiales, j’ai pris le parti de suivre son conseil et de me lancer dans le métier.

    Vos oeuvres expriment une grande douceur et parfois de la tristesse. Qu’essayez-vous de transcrire: au travers de vos tableaux ? Un regard porté par le Petit Peuple sur les hommes ?
    Je crois qu’il s’agit surtout d’une nostalgie venant d’un sentiment de perte. Je ressens la même tristesse quand je vois un arbre coupé, une forêt mutilée pour faire place au béton. A la vue de ces spectacles, j’ai la sensation d’avoir un coeur d’elfe, et de ressentir leur peine, de concert.

    Lorsque je peins mes elfes, ils sont chargés de ces sensations. Ils portent en eux l’imminence de leur fin et le triste constat que ce monde est perdu pour nous.

    Quelques mots sur votre actualité ou vos projets…
    Les projets sont divers et variés, étant donné que j’ai la double casquette de peintre et illustratrice !

    On prévoit d’abord plusieurs expositions à Paris et l’année prochaine, une participation au festival Faerie 2005 à Arlon, en Belgique.

    Je vais également avoir bientôt (enfin !) quelques stages auprès de grands maîtres, notamment Claude Yvel, un maître contemporain du trompe-l’oeil. C’est un plaisir de pouvoir enfin bénéficier de l’expérience de gens du métier pour évoluer dans le bon sens.

    Côté illustration, je travaille à la réalisation d’un Herbier du petit peuple: j’ai été très marquée par l’oeuvre de Brian Froud et Alan Lee sur les Faëries, et j’aimerais réaliser un travail dans le même esprit.

    Je recherche par ailleurs des réseaux de distribution pour mes produits dérivés, récemment sortis. Et divers projets de produits un peu originaux sont à l’étude, comme par exemple une véritable tapisserie d’Aubusson, sur l’histoire des elfes, en collaboration avec un maître licier. Ce sont deux arts qui ont toujours magnifiquement cohabités !

    Mais aujourd’hui, le projet qui me tient le plus à coeur, c’est un calendrier Tolkien en collaboration avec Pascal Yung, qui a déjà travaillé pour Tolkien Enterprises.

    Ma passion pour le Seigneur des Anneaux est toujours aussi vive, et cela était un rêve depuis longtemps…

  • Petit portrait de Brian Froud

    Petit portrait de Brian Froud

    Une illustration de Brian Froud

    Né à Winchester en 1947, Brian Froud sort en 1971 du Maidstone College of Art. Il commence par travailler sur divers projets comme réaliser des couvertures de livres, de magazines ou illustrer des livres pour enfants. Aujourd’hui, il est devenu l’illustrateur le plus fameux pour tout ce qui concerne le Petit Peuple.

    L’histoire de Brian Froud en tant que peintre du Petit Peuple commence véritablement par la publication de Faeries avec Alan Lee (Les Fées, aux éditions Albin Michel). Le livre est un gros succès et décide Alan Lee à se lancer dans l’illustration de Fantasy avec la carrière qu’on lui connaît, notamment dans l’univers de Tolkien. Par contre, Brian Froud, reste aux frontières de Faerie et s’y plaît tellement qu’il n’empreinte nulle autre voie. Sur la préparation du film Dark Crystal (Jim Henson), il fait la connaissance de sa future épouse, Wendy, qui est créatrice de poupées. Elle vient d’une famille d’artistes et c’est tout naturellement qu’elle crée sa première poupée à l’âge de six ans. Passionnée de mythologie antique et de merveilleux, elle donne forme à centaures, licornes, satyres… Elle a également sur l’Empire contre-attaque où elle a créé Yoda !Les Froud au grand complet ont collaboré à Labyrinth, le film de Terry Jones, où apparaît leur fils, Toby (le bébé volé par David Bowie !).C’est d’ailleurs à la suite de ce film que Brian Froud a une idée excellente pour faire admettre ses créations par le monde de l’édition plus tourné vers l’Heroic Fantasy que vers le Petit Peuple. Avec Terry Jones, il propose avec humour le Livre des Fées séchées de Lady Cottington (Glénat), le projet séduit d’abord les éditeurs, ensuite le grand public et ouvre définitivement la voie à l’art de Brian Froud. Depuis, les publications s’enchaînent, livres, calendriers, cartes postales et le talentueux peintre de Faerie ne cesse de travailler dans son petit coin d’Angleterre.

    Le style unique de Brian Froud (combinaison alchimique d’acrylique, crayons de couleurs, pastels et d’encre) fait de son oeuvre une curiosité indépassable. Il a su donner au monde de féerie des visages emplis de malices et de réalisme. Nombre de nos propres visions du Petit Peuple lui sont dus aujourd’hui. Le maître avoue trouver l’inspiration en son âme. Comme s’il se laissait guider par une quelconque force extérieure. Doucement, des images se créent, des images qui racontent leur propre histoire… L’histoire de petits êtres difformes, tout droit sortis d’une Nature délicieuse. Des créatures entre deux formes prêtes à toutes les facéties…

    Pour les plus curieux d’entre-vous, on ne saurait trop vous conseiller d’aller faire un tour sur le site http://www.worldoffroud.com/ , vous y trouverez tout l’art des Froud et bien plus encore !

    De quelques ouvrages récents des Froud…

    A Midsummer Night’s Faery Tale ( aux éditions Simon & Schuster )est le fruit de la collaboration entre Wendy Froud et Terry Wendling la célèbre éditrice et auteure de fantasy.Basé sur une relecture de la pièce de Shakespeare et inspiré des poupées de Wendy Froud, le livre nous conte les aventures de Sneezle, un jeune fé d’à peine 200 ans…

    Good Faeries, Bad Faeries (aux éditions Simon & Schuster, sous la direction de Terri Windling) qui comme son nom l’indique présente les bons lutins et les mauvais… Pour qui se passionne de l’art de Brian Froud, voilà un livre richement illustré à ne pas oublier !

    Brian Froud’s Goblins! (Editeur : Harry N. Abrams, sous la direction de Ari Berk)

    Voilà une œuvre bien singulière ! Certains prétendent que le livre est tout imprégné des pouvoirs malfaisants des Goblins ! Si vous désiriez tout connaître de ces capricieuses créatures et de ces mauvais farceurs, vous voilà bien servis !

    Lady Cottington’s Pressed Fairy Book

    Lady Cottington avait défrayé la chronique au début du Xxè siècle en révélant des photos où l’on pouvait y voir des fées. Appuyée par Conan Doyle et Barrie, il y avait eu tout un débat à l’époque sur l’authenticité de la chose… Ce livre serait une reproduction du journal de Lady Cottington, découvert dans le grenier de son château après sa mort.

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