Cinéma

Alice au pays des Merveilles de Tim Burton, qu’en penser ?

Samedi soir, confortablement assis dans un fauteuil du cinéma de ma ville, j’attendais avec impatience les premières images de l’Alice de Tim Burton.

Je me remémorais quelques images du dessin animé de 1951 qui avait marqué mon enfance, repensais à ces illustrateurs qui avaient à jamais donné images aux lapin, lièvre, chapelier… John Tenniel… Arthur Rackam et tant d’autres. Alice in Wonderland, une histoire inventée pour une petite Alice de dix ans et ses deux soeurs lors d’une promenade en barque a inondé le monde de ses mots-valises, de ce pays merveilleux, de ces créatures aussi étranges que fascinantes…

Lewis Caroll adapté par un autre grand nom de l’absurde génial, Tim Burton, ça devrait être quelque chose !

Le film commence… Le film se termine. Alors, qu’en avons-nous pensé ?

Eh bien, d’abord, les images, le décor, les personnages, grandioses ! Magnifiques, nous étions conquis.  J’ai adoré le personnage de la reine de coeur, la prestation de Johnny Depp, la prestance du valet et ce bon vieux lièvre…

Mais l’histoire nous a surpris et pas vraiment dans le bon sens. Je m’attendais à quelque chose de plus… de plus « merveilleux ». Un rêve éveillé et pas un film de fantasy. Plus de fleurs et moins d’épées en fait… Certes, je ne m’attendais pas à un Burton sombre et poétique comme il le fait si bien, je le voyais plus du côté de son délire, de son extravagance et je pense que cela était au rendez-vous mais le tout nappé d’une sauce heroic-fantasy qui ne m’a pas permis de goûter vraiment l’univers de Lewis Caroll. Mais peut-être en attendais-je de trop ? Peut-on finalement adapter Wonderland ? Le cinéma permet-il de passer de l’Autre côté du miroir ? Pas si sûr…

Richard Ely

Né en Belgique, j'ai passé toute mon enfance à Ellezelles, village sorcier. J'ai ensuite étudié les fées, elfes et lutins à l'université tout en croisant les chemins de Pierre Dubois, Claude Seignolle, Thomas Owen... En 2007, après avoir parcouru bien des forêts et des légendes, je crée Peuple Féerique. Spécialiste du folklore féerique, auteur d'encyclopédies, de livres, d'albums, je poursuis mon exploration de ce Petit Monde de Merveilles pour le partager avec vous.

9 réflexions sur “Alice au pays des Merveilles de Tim Burton, qu’en penser ?

  • Moi aussi je l’ai vu en avant-première et je l’ai trouvé grandiose. Au niveau de l’histoire, j’ai trouvé qu’elle manquait de fonds et de thèmes abordés. C’est un très bon divertissement et un bel univers, mais il manque un peu de profondeur. Cependant, c’est un film qui mérite de bien marcher.

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  • Ithilwen

    Je suis entièrement d’accord avec votre avis.
    Lorsque l’union de l’imagination de Carroll conjuguée au talent de Burton a été annoncé, je m’attendais à quelque chose de grandiose! Cela sonnait comme une évidence, une musique harmonieusement orchestrée par deux génies en la matière. Et peut-être en attendais-je trop au final…
    Certes, les décors sont grandioses, et certains personnages fascinants, mais l’histoire… Aurait-on pu trouver moins original? On se laisse porter par ce film sur des rails totalement prédéfinis (ne devrait-on pas au contraire être surpris de plus en plus au pays des Merveilles? Déroutés même?), on espère que le talent dont Burton est capable éclate enfin et que le Pays des Merveilles devienne « abracadabrantesque » comme il le devrait.
    Et puis le film passe… Au final j’ai eu l’impression de regarder un très beau tableau sur le Pays des Merveilles (on ne peut pas remettre en cause l’esthétisme du film), mais dont le fond est tellement lisse qu’il semblerait qu’il lui manque une âme. Un grain de folie?

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  • Plus je lis d’avis sur ce film et plus cette impression générale de « belle coquille vide » revient. J’ai peur d’être déçue… Déjà que ce battage médiatique commence à m’agacer un peu :/

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  • Personnellement je ne vois pas trop ce qu’on lui repproche à ce film.
    Il est plaisant à regarder, les décors sont fabuleux, on s’y croirait.
    Mais le mieux reste je crois, la morale, et si on est trop à cheval sur les images et l’originalité sois disant manquante, on risque fort de passer à côté !
    L’idéal: aller le voir avec des yeux d’enfants 🙂

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    • Richard Ely

      Justement mes yeux d’enfant auraient voulu voir autre chose… Faudrait pê dire d’aller le voir avec des yeux d’enfant n’ayant pas lu Alice… Là ça fonctionnerait mais on aurait une vision très différente de l’oeuvre de Caroll finalement. Bref, suis pas sûr…

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  • Ithilwen

    @Nath: Ah bah c’est sûr que j’ai bien aimé le message comme quoi il faut trouver la force d’avoir confiance en soi, qu’Alice devienne un « beau papillon ».
    Mais il en reste qu’avec toute la publicité qui avait été faite sur ce film, et en plus le fait que c’était l’alliance de Lewis Carroll et Tim Burton, personnellement je m’attendais à un chef-d’œuvre.
    Et au final, j’ai un peu eu l’impression que Disney a empêché Tim Burton d’être lui-même et de libérer pleinement son talent pour ce film.
    Sans compter que d’habitude, j’adore les prestations de Johnny Depp, je le voyais vraiment bien dans le personnage du Chapelier Fou, et j’ai eu plutôt l’impression d’avoir affaire à un clown triste qui essaye de cacher son chagrin derrière un sourire crispé…
    Mais bon, ça ne m’a pas empêché d’apprécier ce film, même si comme je l’ai dit, je m’attendais vraiment à un chef-d’œuvre.

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    • Richard Ely

      C’est exactement ça, j’ai bien aimé le film mais comme je m’attendais à quelque-chose d’inoubliable, de totalement déroutant, j’ai été déçu quelque part. Pour moi, c’est plus l’idée d’une adaptation d’Alice avec les possibilités cinématographiques d’aujourd’hui que lié à Tim Burton. Mais s’attaquer à un univers archiconnu n’est pas toujours simple. Perso, ce qui m’a le plus dérangé est la tournure heroic-fantasy d’un univers plutôt magique et insolite à la base…

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  • Oui je pense que tu as bien résumé la chose Richard. Le côté héroïc-fantasy prend un peu trop le dessus sur le merveilleux et l’enchantement ce qui n’a absolument rien à voir.

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  • Karine

    J’y suis allée, un peu sur mes gardes de peur d’être déçue…et j’ai adoré !!! Je ne comprends pas en fait les critiques sur le côté héroic fantasy: c’est en accord avec le scénario, Alice a 19 ans et  » le Pays des merveilles » ne peut plus être celui d’une petite fille…. Il y a des épreuves, des doutes, des décisions à prendre… Même au « Pays des Merveilles » il faut grandir ! Quant aux acteurs, décors, etc… Génial !
    Il y a pleins des subtilités à remarquer… Les yeux du chapelier qui semblent parfois habités par les yeux du chat…..
    Bon boulot Burton !

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